
Réflexions sur le sexe 2
Chapitre I – Une autre que moi
Dans le livre premier de ce mes réflexions sur le sexe, j’ai parlé de moi, de ce que je ressentais maintenant dans ma soixantaine épanouie, avec Romain, et nos accords pour garder une union pérenne, profiter chacun de ce plaisir qui nous guide tant que notre santé et notre corps se prête aux jeux de l’amour.
Oui, nous avons batifolé comme des ados, partageant une nouvelle amie, cadeau pour mon Romain que cette belle quinquagénaire dans son lit.
Sexe plaisir comme je l’appelle, sans prise de tête, juste être bien dans sa peau, et lorsque les grises matinées d’hiver nous donnent le cafard, se souvenir de ces minutes intenses, ou lorsque je retrouve Romain dans mon lit, profiter de nos élans passés avec nos amants et amantes pour sublimer nos rapports conjugaux…
Dans ce livre, je vais vous conter l’histoire de Mireille, 25 ans, laborantine, passionnée de nature, dans laquelle elle compense le stress de son travail, par de la marche et de la photo, rêveuse et découvrant tous les plaisirs de son âge.
Il y aura aussi Paule, secrétaire modèle, amoureuse d’André, nouveau PDG, fils de l’ancien, et Agnès sa femme, qui après quelques années de mariage arrangé, aspire à retrouver l’insouciance et la passion de ses années estudiantines…
D’autres viendront se télescoper avec ces acteurs, Mine, fidèle amie d’Agnès, Maguy, guide et conférencière, sérieuse en apparence…
Chapitre II – Mireille
La montée a été dure… 3 kilomètres sans faux plats, juste un arrêt au détour d’un à-pic, vue magnifique sur la vallée que l’on vient de quitter… Mais il en reste pas mal, bien pire que cela…
Il fait bon en cette matinée de septembre, j’ai suivi l’itinéraire conseillé par l’office de tourisme de Montpellier, ainsi que sur la revue municipale de mon village, et me suis garée au parking du marché, puisqu’il n’y en a pas le week-end…
Bartavel est un beau village, accroché à flanc de montagne, au pied du Pic de la Grave, à centaine de kilomètres de Montpellier, dans mes Cévennes natales…
Le pic est le but de ce week-end de marche que l’on n’atteindra que demain…
Un refuge nous permettra de nous reposer avant l’ascension du Pic, lui-même…
Le groupe est composé de gens entre 25 et 70 ans, voire un peu plus, certains marcheurs n’ayant pas d’âge, burinés par le soleil et l’air des sommets.
2 couples de retraités, 2 couples d’actifs quadras, 4 femmes seules entre 45 et 60 ans, deux hommes entre trente-cinq et quarante, et notre guide, 40 ans environ, guide moyenne montagne à l’office des Cévennes et hôtesse à l’office de tourisme de l’Hérault, aimant cette vie qui l’amène de village en village au fil des saisons, dans les bureaux saisonniers.
Elle nous a briffé, donné un ordre du jour, avec les étapes prévues, et distribué une carte de la région, marquée des arrêts dînatoires, et vues et sites découvrir sur notre parcours…
Nous bavardons entre femmes, je suis la plus jeune de la bande des cinq, célibataire, jolie, les 2 messieurs me regardent souvent grimper les passes délicates, je les toise de mon regard innocent, continuant l’ascension…
L’un d’eux se décide à venir à ma hauteur et engage la conversation, très simplement, très gentiment…
– Vous avez la forme ! Nous vous suivons à peine, c’était rude là…
– J’ai l’habitude de ces amas de rochers à flanc de coteau dans lesquels il faut se contorsionner et souvent mettre en valeur notre anatomie, j’espère que vous avez apprécié ?
– Heu… Certes… Nous sommes contemplatifs… Vous grimpez souvent ?
– Oui, je suis inscrite dans plusieurs clubs de la région, et je reçois les sorties programmées des offices de tourisme relayant les activités. La plupart du temps, c’est bien organisé, et comme j’aime la nature… C’était bien le sens de votre question ?
Lors d’un arrêt pipi, je m’isole à quelques mètres et me retrouve proche de notre guide… Quelques mots gentils, elle est aux anges, je l’encourage, elle demande si tout le monde suit, on ne fait pas la course non plus… Je la rassure, son pas est aussi mon rythme, et personne n’a fait de demande… Mais la route est longue…
Souriante, blonde avec des mèches foncées, ses cheveux mi-longs encadrent un visage avenant, les yeux verts font ressortir son teint pâle, le tout est très agréable… Engoncée dans plusieurs couches de vêtements qu’elle retire au fur et à mesure, je ne peux affirmer que le corps suit la tête… Ces messieurs, les mêmes, me semblent autant attirés par ses formes que par les miennes, malgré près de 15 ans d’écart…
– Merci de m’avoir débarrassée des deux machos, pendant l’arrêt en bas…
– Oh, il y en a toujours qui essaient de se mettre en avant… Je connais… Une réflexion et ils comprennent qu’il y a un temps pour tout et que le souffle n’est pas inépuisable…
– Vous avez de la répartie pour votre âge.
– Je suis l’aînée de 3 garçons… Jeux de garçons, plaisanteries de garçons, regards de garçons, etc…
– Je suis Maguy, c’est gentil…
Nous reprenons la montée, le sentier est assez large, il a été réparé, l’hiver doit le rendre périlleux par endroits.
Nous stoppons sur une hauteur, un pré tranquille, et pouvons manger, il est midi, déjà !
J’aime ces moments de délassement, sortant nos sandwiches, nos bouteilles, des fruits, des barres énergétiques. Certains ont un thermos de café et partagent…
Maguy bavarde justement avec un couple, la quarantaine, venus de la région lyonnaise… Ils adorent cette région, parsemée de sites historiques, traces des batailles du temps jadis, souvent à l’abandon, mais aussi restaurées pour certaines chapelles, que nous visitons avec intérêt.
Celle-ci est nichée dans les arbres, au bord de la falaise, il faut connaître.
Bien restaurée, elle ne comporte qu’une porte, fermée à clé, un vitrail ogival dans la partie la plus haute. En pierre de la région, elle domine la vallée
Le toit en deux pans est recouvert d’ardoises, le clocher ouvert a été tronqué et remplacé par une croix en bois, lui donnant un air cathare.
Ce lieu est magique et j’en ressens la quiétude, un banc permet de contempler la vallée à nos pieds et profiter l’été de l’air frais.
Entourée de chênes verts, on respire la nature, on imagine les prêtres, les faneurs, en procession, venus faire bénir leurs troupeaux, ou se réfugier d’un ennemi héréditaire.
Je me suis assise par terre, Maguy vient boire avec moi et partage cette vue sur les Cévennes et le Mont Aigoual très proche.
– On se sent bien ici…
– Vous aimez ? Je me souviens y être restée plus d’une heure la première fois en montant, et une autre heure en redescendant… Et j’y reviens souvent…
– On peut se tutoyer, je crois que nous avons des points communs…
– Tu as raison Mireille, j’aime ton prénom…
Nous reprenons la marche, à regret, mais notre but est encore loin…
Nous longeons une crête durant plusieurs kilomètres, parsemée d’éboulis, de trouées dues aux intempéries…
Nous progressons plus lentement, un des deux compères vient de se blesser à la cheville…
– Il faut garder les yeux en bas…
– Merci de vos conseils…
Ils décident de faire demi-tour tous les deux, amis de longue date, il n’est pas question qu’ils prennent des risques et redescendront tranquillement.
Maguy leur donne son numéro de portable, pour l’appeler ou lui laisser un SMS lorsqu’ils atteindront le parking…
Un couple de retraités les suit, ayant présumés de leurs forces, cette chapelle est magnifique, nous allons nous en contenter encore quelques minutes…
Maguy appelle le refuge pour signaler 4 personnes en moins… Mais il n’y a pas d’autres promeneurs de prévus cette nuit…
– Tu les as scotchés… Tu as bien fait, j’en ai marre des cons, marre des mecs parfois…
– Tu es mariée ?
– Je l’étais, mais j’aime marcher, lui n’aimait pas, il préférait notre canapé et la voisine…
– Aïe, divorce ?
– Terminé. J’ai tourné la page et vis ma vie, au hasard.
– Amants ?
– Pas même, trop déçue par les mecs, tu les as vu… Ils n’étaient pas méchants ceux-là, juste bêtes et machos… Eux, baisent la femme des autres, nous on entre dans la catégorie des putes si on en fait le dixième avec leurs copains…
Encore deux bonnes heures pour atteindre notre abri…
Le pas est plus marqué, quelques passages périlleux où nous faisons attention, un arrêt en haut d’une crête, la vallée se réfugie dans la brume du soir, les lumières s’allument ça et là…
Le refuge nous tend sa terrasse, la cheminée fume, Isabel et Henri nous accueillent…
Bonne réception, vin chaud, il commence à faire frais dehors.
Nous gagnons nos chambres, par 6 ou 8 sur lits superposés, le minimum vital…
Salle de bains commune, douches chaudes le matin, WC à chaque étage.
Propre, boisé, l’odeur de la fumée est agréable, et on se serre devant la cheminée…
J’ai changé de tenue pour un survêtement très féminin, trouvé à Décathlon…
Beaucoup ont fait pareil, Maguy est très en valeur dans le sien, en rose et gris.
Les deux couples de touristes ont fait connaissance pendant la montée et discutent ensemble. Les dames sont attablées avec le couple de retraités, qui semble en pleine forme, riant et souriant…
C’est l’heure d’un thé pour certains, je sors contempler la vue avant la nuit complète, avec mon Nikon en bandoulière.
Les couleurs sont encore belles, les contrastes ciel pur, plaine obscure, je surprends un lapin dans le chemin qui s’enfonce dans le bois, à l’assaut du Pic…
Le vent se lève, quelques shoots et je rentre.
Ces dames jouent à la coinche, les couples lisent les revues laissées à cet effet.
Le repas sera servi à 19h, au menu, potage, raclette et charcuterie de pays, tarte aux pommes maison…
Il est avalé dans la bonne humeur, les blagues, et les douleurs qui se réveillent…
Pas de télé, pas de réseau, le pied !…
Nous aidons à débarrasser le couvert, je m’attable, Maguy me rejoint.
– Je cherchais un chemin sur l’autre versant, qui passe vers une cascade, et fait le tour d’un petit lac de montagne, mais impossible de le retrouver et les gérants ne connaissent pas…
– Moi non plus… Il n’y a aucun réseau ?
– Non, mais des cartes…
Au moment où elle allait parler, un groupe de marcheurs arrive, harnachés, affamés. Plutôt sportifs, genre trekking, et en effet, ils parlent plusieurs langues entre eux…
Plus question de réfléchir…
– Viens avec moi, si tu veux, ma piaule est à l’écart, j’ai un traitement de faveur, pour mieux me concentrer et me reposer, de plus, elle est mieux chauffée…
Je la suis dans une chambre modeste du rez-de-chaussée, avec ce qu’il faut pour travailler, avec des cartes, une table, le lit est plus petit, le coin toilette est sympa.
On s’assoit et on prend différentes cartes qu’elle a trouvé dans l’entrée…
– J’aimerais la programmer le mois prochain, octobre est magnifique par là. Pas d’ascension, juste de la découverte, dans la forêt, les fougères, des hêtres, des saules, un mélange d’essences, une nature verdoyante et giboyeuse. On trouve des châtaigneraies aussi, et on peut y loger pour une nuit en gîte…
Je vois le sentier, je le lui montre, je trouve le lac, elle marque la cascade, la boucle, les châtaigneraies qui sont notées…
– Merci, on est plus tranquilles ici…
– Oui… J’adore ce studio…
– Tu veux y dormir ?
– Je…
– Tu n’aimes pas le contact des femmes ?
– Pas ça, non… Je n’aime pas déranger… Tu as besoin de repos, plus que moi…
– Alors où est le problème ? Je ne suis pas à ton goût ? On n’est pas obligées de se toucher si tu ne le désires pas… Ah, tu as tes règles ?
– Non… je… C’est rapide…
– Tu me plais…
– Toi aussi, tu es une femme bien…
– Tu as déjà fait l’amour avec une femme ?
– Oui, mais j’ai peut-être oublié…
Je regarde la fermeture éclair de ma veste de survêtement descendre, mes bras passer par les manches, libérant mes seins dans un top très féminin…
Je me glisse vers elle et la déshabille. Elle enlève sa culotte avec désinvolture…
Elle me détaille, nue, elle me sourit et nous nous allongeons dans le petit lit, serrées, en nous embrassant pour la première fois…
Baiser tendre, baiser de femme, goûteux, sucré, aux arômes de son parfum très vert, fleuri.
Je ressens les effets de ce baiser, j’ai envie d’elle…
Nous échangeons nos premières caresses, elle saisit mes seins entre ses mains, j’écarte mes cuisses pour l’enjamber, lui offrant mes nénés à sa bouche sensuelle…
A mon tour de profiter de ses rondeurs exquises qui me donnent des idées…
Je lèche et mordille les tétons durcis de désir.
Elle soupire en se frottant sur mon ventre, et glisse une main vers mon intimité…
Nous batifolons quelques minutes, découvrant nos corps, attisant nos désirs, donnant, prenant, sans parole, juste nos yeux…
Elle aime le sexe, comme j’aime en jouir…
Je me retourne et lui propose un 69, elle passe sa tête entre mes cuisses, elle s’écartèle, je découvre ses trésors intimes que la lumière diffuse me révèle …
Pubis rasé, grandes lèvres très développées, un sexe plein de sensualité et de féminité qui s’ouvre volontiers sous ma langue et lui transmet nos premiers émois…
Clitoris déjà durci, mon doigt tourne lentement l’amenant à feuler son plaisir…
Elle me rend ma caresse et ses doigts savourent mon puits d’amour, ma grotte serrée, petites lèvres ouvertes par le désir, mon nectar qui coule entre ses doigts…
Elle plonge ses doigts délicatement en moi…
Elle est surprise par mon envolée lyrique, pose sa main sur ma bouche, j’enfonce mes doigts dans sa chatte, elle jouit instantanément, miaulant à son tour…
Nous nous masturbons, à genoux dans ce petit lit, seins contre seins, cuisses écartées…
Elle m’offre son abricot lisse, écartant ses cuisses, genoux repliés, je la pénètre avec deux doigts, maintenant, délicieusement, et j’entends sourdre ses geignements étouffés, elle ondule sous moi, elle tremble, elle jouit…
– Oh, oui… Non, tu n’as rien oublié…
Je m’offre, à mon tour, ouverte et indécente…
Elle me lèche lentement, puis me suce, m’aspire, triture mon clitoris à me faire délirer.
On se frotte l’une à l’autre, pubis contre pubis, on se dresse, on s’embrasse, elle retombe…
Je m’écartèle sur sa bouche savourant la douceur de sa langue, puis reviens ouvrir ses cuisses et manger sa chatte détrempée…
– Oui… Tu caches bien ton jeu, coquine…
On se tourne et retourne, emportées par ce plaisir si intense, de deux femmes en quête de sexe, de jouissance, massant nos seins, nous masturbant réciproquement jusqu’à délirer ensemble…
Le lit craque, grince, nos échanges deviennent passionnés, on se contorsionne pour s’offrir ou prendre à l’autre, vibrer, ressentir un plaisir infini et une tendresse profonde….
J’ai joui pleinement…
Le premier émoi passé, un peu calmées, l’une contre l’autre, sexe contre sexe, frottant nos vulves, excitant, partageant ce plaisir réciproque, si féminin, le même ressenti, le même émoi qui nous pousse à nous aimer encore…
On s’embrasse à perdre haleine, rivées l’une à l’autre, délirantes, jouissantes…
Enlacées, dans la fraîcheur de la nuit, lumière éteinte…
– Tu es divinement sensuelle, sexuelle, j’ai joui plus qu’avec mes autres amies, on dirait que je découvre la femme…
– J’aime faire l’amour, homme ou femme, je sors souvent et me laisse aller au hasard de mes rencontres, parfois dès l’heure suivante…
Je ne triche pas, je prends et je donne, espérant que ce sera réciproque.
Cela dure une heure, une nuit, parfois on se revoit, et cela devient encore meilleur jusqu’à ce qu’on se lasse…
C’est ma façon de vivre ma sexualité depuis mes 20 ans, après mon bac, et deux ans après, lorsque j’ai emménagé chez moi, ivre de bonheur, enfin libérée des contraintes familiales, des études, me concentrant sur mon travail.
La pression de mon job, les résultats toujours plus pressés, la peur de se tromper, je m’éclate dès le vendredi soir…
J’ai des amis, filles et garçons, je sors ou je les reçois chez moi, on fait la fête de temps en temps…
– Tu es libertine ?
– Pas trop, mais cela est arrivé, une soirée anniversaire, des amis uniquement, on se connaît et s’apprécie, on boit, on s’amuse, on se plaît, on se sourit, on se caresse, on s’embrasse et on se veut, on s’isole à deux, ou non, à plusieurs, on fait l’amour jusqu’au matin…
– Tu me rappelles la fac, les orgies dans les studios, la drogue… J’ai rencontré un garçon, j’en suis tombée amoureuse, je l’ai épousé, sans trop avoir vécu ma vie de jeune femme… J’ai eu un enfant qui est grand maintenant, marié…
Puis la routine, le travail, il m’a trompée, j’en ai fait autant. On s’est séparés, il est parti de la maison. Je vis seule depuis 4 ans… Il me manque cette folie, ce relâchement. J’aime la vie, comme toi, j’aime faire l’amour, tu vois…
Mais j’aimerais un homme en moi, cinq mois sans me faire baiser par une queue dure…
– Il y en a des queues à côté, plein, des jeunes…
– Tu irais ?
– Pourquoi pas, on peut essayer, ça n’engage à rien de prendre un verre devant la cheminée…
On repasse nos survêtements, et on sort sans faire trop de bruit.
Il n’est pas trop tard encore.
La cheminée est déserte, le bois brûle doucement, une épaisse couverture nous accueille, on s’allonge, en remettant quelques bûches…
On entend du bruit dans la pièce, au fond, je me lève pour voir… Il y a les 2 jeunes couples qui sont devenus très proches…
Les deux hommes sirotent des verres de gnole, accoudés à la table et regardent nonchalamment leurs femmes qui se caressent, allongées sur cette large banquette, poitrines libérées largement, leurs seins dansant sous la flamme…
– Pardon, on vous a réveillées ?
– Non, on avait soif. On ne vous voit pas de là-bas…
– Tenez, bière, limonade, jus de fruit… Et gnole ! On s’est servis… Largement…
– Merci… On ne voulait pas vous déranger…
– Oh, elles sont beurrées et la nature agit sur leur libido…
– Et vous 2 ?
– C’est fait, elles avaient envie de faire l’amour… On a échangé nos épouses dans la grande chambre, mais les jeunes ont débarqué… Maintenant, elle se terminent…
La blonde me dévisage, les yeux dans le vague, le chemisier largement ouvert sur de beaux seins parfaits, la main de son amie dans la culotte… Elles échangent leurs caresses en s’embrassant régulièrement…
– Tu devrais les inviter, Paul… C’est Maguy et la jeune… Elles ont peut-être envie d’une queue… Roland, viens, lâche sa femme… Regarde qui a besoin d’un remontant, une belle bite très active et délicieuse…
– Tais-toi, Lou, tu es saoule…
– C’est sans doute l’heure de la mettre au lit, mais elle n’a pas tort pour le reste, on voulait s’allonger près de la cheminée et se réchauffer… Il y a de la place…
– J’ai une autre idée, laissez vos femmes continuer, puis dormir ici près du feu et suivez-nous…
Nos survêts ne mettent pas longtemps à atterrir sur la chaise, on s’allonge sur le petit lit, en travers, ils nous caressent, Roland n’est pas mal, très actif, il a ouvert mes cuisses et me fait languette, langue de velours, minette et compagnie…
Maguy est en train de pomper Paul, les mains plaquées sur les seins de ma blonde amie qui se penche…
L’appel du loup est terrible, je suis trempée de désir quand sa main passe entre mes cuisses et un doigt s’attarde dans ma vallée….
J’ai saisi sa bite déjà dure, je lui fais de l’effet…
Il caresse, et masse mes seins longuement, continuant à déguster mes trésors, je me retiens déjà de savourer ses caresses…
Maguy a ouvert ses cuisses, replié ses genoux qu’elle saisit avec ses mains et lui présente son anatomie ouverte et appétissante…
J’en suis au même point lorsqu’ils nous enfilent ensemble…
Je miaule de plaisir, elle ronronne à mon côté, nos regards se croisent…
Ouh, il m’a prise d’un coup, sans doute exacerbé par notre décontraction et notre désir…
Nous jouissons rapidement et ahanons ensemble les coups de reins de nos amants d’un soir…
Le lit craque longuement…
Roland, prend mes pieds, ouvre mes jambes et me laboure en capitaine de navire, position que j’adore, sentant le sexe me pourfendre dans tous les sens…
Je jouis en même temps que Maguy…
Nous progressons dans le plaisir et nos gémissements se mélangent, se confondent, transcendant nos amants qui se démènent pour nous emporter dans de merveilleux orgasmes…
Sa bite me travaille, revient sans cesse me pénétrer, plus loin, plus fort, glissant dans mon vagin, et je jouis chaque fois plus intensément.
Maguy, que je ne reconnais plus tant elle est active, s’en donne à cœur-joie, se tortillant sous le joug de Paul, qui la lutine, son dard généreux la prend en levrette, ils ont franchi l’étape sodomie avec brio et elle vagit des paroles inaudibles, reflétant le plaisir qu’elle ressent…
Il la prend par les hanches, ouvre ses fesses, donne les derniers coups de reins avec rage, puis glisse dans le lit, à bout de forces…
Maguy est aux anges, se love dans ses bras…
Je jouis à mon tour, emportée par les ardeurs de Roland…
Je sens l’onde magique dans mon ventre, je râle de plaisir une ultime fois…
Puis je porte le membre donateur dans ma bouche et y savoure nos sécrétions, avalant le tout avec un infini plaisir… Et une érotique gourmandise…
Maguy m’a regardée « le finir »…
Elle vient m’embrasser, goûtant aux sucs épars sur mes lèvres…
– C’est bon, c’est divin de penser que cela c’est la vie…
– Maintenant je suis pleine de vie…
– Moi aussi de partout…
On se rue ensemble sur Paul, se disputant la bite distendue, mais encore vivante…
Ils se rhabillent en silence, viennent nous embrasser tendrement, l’une et l’autre, puis l’autre et l’une, caressant au passage nos chattes calmées, nos seins épanouis de plaisir…
Ils ferment la porte sans la claquer, disparaissent dans le couloir qui mène aux dortoirs…
– Magique nuit d’amour, quel entrain ! Tu me scotches…
– Je te l’ai dit, j’aime le sexe, j’aime qu’on me prenne, qu’on me baise, qu’on me fasse l’amour tendresse, même à plusieurs, même n’importe où, du moment que j’ai ressenti l’envie de le faire, et surtout ressenti mon partenaire, plus encore si nous sommes sur le même niveau, le respect de l’autre, et le plaisir en point de mire… Ils étaient parfaits, volés à leurs femmes, mais parfaits…
– Tu es solaire et charnelle… Tu t’éclates sans te prendre la tête, tu vis tes désirs sans la moindre hésitation, tu te donnes à des inconnus, tu fais l’amour à fond, tu partages avec moi, en toute liberté, échangeant nos amants, et moi qui t’ai suivie, sans réfléchir aux conséquences ! Pour la première fois de ma vie, j’ai baisé en toute liberté…
– Depuis 1 an, je suis mieux dans ma peau, j’ai pris du recul face à mon travail et le stress qu’il me générait. Le sexe est devenu une thérapie. Je ne mélange pas travail, collègues et vie privée.
La nuit je deviens mante religieuse, salope affamée, parfois pute sans remord, je me vide de mon énergie pour retrouver un comportement normal.
Tu vois, nos ébats lesbiens ont attisé mon désir profond. L’envie d’un homme, d’un sexe chaud, actif, qui rassure et me vide de mes tourments, de mes craintes, de mes cauchemars. Je me sens alors calmée, comme purifiée.
Le stress s’enfuit, je suis de nouveau moi, sereine, généreuse, amoureuse de la vie, de la nature qui fait aussi partie du traitement…
La rencontre avec une femme comme toi m’a donné un coup de fouet, comblé mon déficit de tendresse, refait le plein d’amour, de gaieté, je me sentais amoureuse de ton corps, puis de toi…
Alors le reste est arrivé, cette pulsion que je ressens parfois, même avec un homme, j’ai envie de plus, de me transformer en une créature nymphomane, vicieuse pour jouir à en crever, être défoncée, sentir l’homme, le vice, l’instinct du mâle, qui le pousse à chercher la femme et à la sauter coûte que coûte… Presque la violer parfois…
Oui, j’aime sentir leur attribut contre moi, puis en moi, avec leur rage de possession, de conquête, de domination qui leur est inhérente…
Une fois l’orgasme suprême atteint, partagé ou pas, je fuis et rentre dans ma coquille de femme normale, rassasiée pour un temps…
J’oublie mes amants en les jetant comme un mouchoir maculé…
– Ce que tu décris est une passion primaire, une addiction viscérale au mâle dans ton métabolisme. Cette force qui t’entraîne vers la perversité, vers des zones dangereuses pour ta santé, voire pour ta vie, si tu n’y prends pas garde… cela dénote un manque certain dans ta vie. La partie patriarcale de ton équilibre, le manque du père déjà, puis d’un ami, d’un homme à ton côté qui te donne son amour et sa force, et plein de choses divines sans le savoir, un ensemble comportemental, qui te rassure, te guide, te secourt, t’amène de quoi combler ce vide.
Le fait d’aimer l’amour lesbien, ressentir la tendresse de la femme, ses désirs qui rejoignent les tiens dans ton corps, mais qui ne comblent pas l’autre partie déficiente, explique ta personnalité… Pas de quoi sauter au plafond, nous sommes toutes comme ça, parfois plus, parfois moins, nos priorités de vie, font que nous réagissons différemment, face au besoin d’amour, de tendresse, de sexe, de partage, de domination, de soumission qui chez toi, prennent le dessus certains soirs et t’emportent dans des actes spontanés, libérateurs…
– Oui, sans doute…
– J’ai envie de te donner cette part de moi, cette part maternelle et paternelle à la fois, et prendre une part de toi, celle de la folie, ce besoin de t’immerger, de te soumettre pour rechercher ce plaisir qui te manque, ou du moins assouvir cette partie de ta libido…
J’aimerais te revoir pour cela, que l’on soit amies, amantes, libertines, pour nous soigner ensemble…
– Je suis d’accord, tu me plais énormément, moi aussi j’apprécie ce côté calme dont j’ai besoin…
Nous nous serrons étroitement, notre baiser est merveilleux d’intensité, nous passons la nuit entre caresses et rêves, avec le bonheur d’avoir rencontré une personne adorable, une amie désormais….
L’ascension du Pic de la Grave est une formalité, je saute, je vole, Maguy me suit et me calme parfois lors de dangers éventuels. Elle me sourit lorsque nous sommes invisibles aux autres, mais se laisse approcher, comme moi, par nos deux fantômes nocturnes, Paul et Roland, dont les femmes nous évitent largement, puis en fin de journée, cherchent à savoir nos vues sur leurs maris, pour l’avenir de leur couple…
En les prenant à part, sur le parking du village…
– Mesdames, vos maris ont eu la gentillesse de nous réchauffer, et nous reconduire dans notre chambre. Ils ont été charmants, mais rassurez-vous, ils sont intacts et en bonne condition physique et morale, nos échanges ont été amicaux, entre gens de bonne compagnie. Nous avons apprécié le fait que vous les laissiez nous raccompagner, les jeunes gens venus tard cette nuit nous inquiétaient.
– Oh, c’est gentil les filles, mais nous ne pensions pas à mal, juste que nous avons aussi apprécié nos échanges furtifs dans la grande salle, et voulions vous proposer de nous revoir amicalement…
Echanges de cartes, de numéros et de mails. Nous quittons le site, je suis dans une forme anatomique !!!
Chapitre III – Paule
Paule est une jeune femme bien sous tous rapports. Secrétaire modèle dans une entreprise de transports familiale depuis 15 ans, elle a fait ses preuves et n’a pas son pareil pour dresser un état des lieux comptable pour le banquier.
Après quelques soucis, l’entreprise fonctionne, menée par un des fils du fondateur depuis 5 ans, un jeune diplômé qui après avoir croqué un peu de sable, est revenu bardé, et a remplacé le père fatigué au débotté, un matin hivernal. L’attaque subie fut presque fatale au PDG, la mère a réagi à temps, la fille, sa sœur, a entériné avec plaisir la prise de direction par son frère aîné.
Parlant plusieurs langues, elle a contribué au renouveau financier, à la modernisation de la flotte, avec l’aide de la banque, et assaini un personnel habitué aux anciennes méthodes de gestion.
Ils ont été gâtés, augmentés, et en contrepartie se sont intégrés dans l’entreprise, en prenant une participation aux résultats.
Paule a bénéficié de ces changements et depuis c’est un plaisir d’entrer dans les bureaux remis à neuf, les garages bien rangés et propres, les camions lavés, entretenus, bichonnés par leurs chauffeurs.
Cette reprise de la gestion par le fils, André, dont elle était amoureuse depuis son entrée dans l’entreprise, elle avait alors 19 ans, les avait rapprochés, et elle adorait travailler le soir tard, ou le samedi seule avec lui pour l’aider à résoudre des problèmes de gestion.
Elle fut très déçue lors de ses fiançailles officielles avec la fille d’un directeur de banque, elle comprit le prêt providentiel qui avait sauvé l’entreprise…
Maintenant, cinq ans plus tard, elle sait que ce n’était qu’un rapprochement arrangé entre les familles, vu le nombre de fois où il prenait un camion pour s’évader et faire une livraison urgente à l’autre bout du pays…
Paule ne désespère pas un jour aller un peu plus loin que l’an passé, où il l’avait embrassée, justement un soir, assez tard, la raccompagnant chez elle après une fête du personnel de l’entreprise.
Elle l’avait fait entrer dans son studio coquet, il avait accepté un cognac, elle, buvait ses yeux, et ce fut bestial, un échange fusionnel, alcool, fatigue, sensualité que Paule mettait en valeur dans une robe moulante et décolletée mirent le feu aux poudres…
Il lui fit l’amour, puis partit très tard rejoindre son épouse qui détestait les repas entre employés…
Paule en avait longtemps rêvé de cette étreinte rapide mais intense, elle s’était donnée avec passion, il l’avait prise avec fougue, elle avait ressenti autre chose qu’un simple élan sexuel.
Il l’avait comblée, il s’était comme délivré de ses tourments…
Le lundi, il lui avait parlé, dans l’intimité de son bureau.
Cela n’était qu’un écart purement physique, car elle était très jolie et il pensait souvent à elle comme une proie très désirable… trop désirable…
Ce soir-là il avait craqué, et s’en excusait en la vouvoyant, mais ne pouvait lui assurer un sentiment durable et profond, mais avait apprécié…
– On se tutoyait avec le PDG, on le faisait aussi avant et après quand tu étais revenu. André, je continuerai à t’ouvrir ma porte quand tu en sentiras le désir… Depuis 15 ans que je suis ici, tu es parti aux States faire une longue formation dans les transports et le management, qui t’a permis de t’investir lors de l’attaque de ton père.
J’ai compris tes fiançailles avec ta banquière, puis ton mariage convenu, tu ne me regardais plus ces mois-là… Ta femme Agnès, était désirable, riche, magnifique, elle te comblait. Maintenant que le désir est retombé, et tu me vois enfin au fond de mon bureau, ou lors d’un repas d’Entreprise… J’ai 35 ans, je suis encore célibataire, je me suis donnée à cette entreprise, pour moi, pour ma réussite professionnelle. Nous avons souvent lutté ensemble pour sauver ou gagner un client, tard dans la nuit car au bout du monde, mettant en commun nos connaissances des langues, des règlements, des lois.
Tu en as toujours été reconnaissant, me faisant cadeaux et augmentations en fin d’année, pour compenser mon savoir et mon dévouement. Tu n’as jamais eu de geste équivoques, de regards salaces ou concupiscents, de paroles déplacées à mon égard. J’aurais tant aimé compter pour toi, te faire craquer, que parfois j’espérais…
Moi aussi j’ai apprécié.
– Je t’ai souvent désirée en silence, regardant la naissance de tes seins, surtout en été, mais je te respectais et gardais à l’esprit les paroles de mon père, garde-la, respecte-la surtout, c’est une perle, elle nous suit et aime son métier et nous fait du bien en silence, effacée mais si efficace…
– Merci…
– Merci à toi, moi aussi j’ai continué à te tutoyer, tu es mon bras droit, et tu le resteras coûte que coûte. Ma relation avec Agnès est particulière, tu l’as compris. J’ai joué le jeu de nos familles, nous avons failli être rachetés, perdant notre autonomie, Agnès s’est battue et nous a aidé personnellement. Elle a pris des parts de garantie dans la société, mais nous sommes toujours majoritaires, maman, ma sœur, et moi, mon père m’ayant tout cédé…
– C’est bien, j’avais vu les statuts et compris…
– Tu ne t’es jamais mariée ?
– Non, j’étais souvent là, ne sortais que rarement. J’ai eu quelques bons amis, deux ans pour le plus fidèle, parti l’an passé, mais sans moi… Bof, on s’est aimés, comme pour les autres, mais je sens l’âge fatal arriver. La quarantaine est au bout, j’aimerais avoir un enfant… Vivre une vie normale…
Tu m’as faite rêver samedi et surtout dimanche… Mais je savais ce que tu allais me dire lundi…
– Ne t’en formalise pas. Je te disais la situation. Je suis marié avec ma banque… Pas question de divorcer, ce serait la mort de l’entreprise. Se voir en cachette ? La mort de mon mariage et divorce à la clé en perdant tout, sauf si…
– Sauf si quoi ?
– Sauf si c’est elle qui me trompe et que je le prouve…
– Oh ? Tu as réfléchi, ça se voit… Donc tu y penses… Séparation de corps ?
– Aussi, c’est pareil au fond, c’est mieux si cela vient d’elle…
– Tu ne l’as jamais trompée ces cinq années ?
– Si, un peu… je partais en camion, à Lille, Genève, Quimper… Des maîtresses, mais pas de sentiment… Juste pour baiser avec une autre…
– C’est ce que tu viens de faire avec moi…
– Toi, je t’ai chaque matin, et chaque matin tu me fais un café, tu me souris, et je plaisante avec toi, pour cacher que j’ai envie de toi depuis que j’ai vue dans ta Twingo et que tu m’as montré tes cuisses sans le vouloir, en m’ouvrant la portière passager… On allait chercher un tracteur en réparation…
– Je m’en souviens, je n’y ai pas prêté attention… Tu viendrais ce soir partager mon maigre repas végétarien ?
– Si je peux amener une pizza légumes pour toi et jambon chorizo pour moi…
Le soir fut le plus beau soir de ma vie.
Les pizzas sont restées longtemps sur la table…
Je n’avais cessé de repenser à son sexe toute la journée, évitant de peu un accrochage en ville…
J’allais faire l’amour avec lui, de nouveau. Un premier rendez-vous, un vrai, prouvant que je compte pour lui, que je lui plais… Et ce fut l’extase…
Caressée contre la porte d’entrée, embrassée, dévêtue lentement, au fur et à mesure de son avancée dans ma découverte, je subissais ses assauts avec délice, le désirant au point de pleurer…
Nue, tremblante, il me souleva et me porta dans mon lit, comme une mariée…
Je le dévêtis, jusqu’au boxer très sexy, que je descendis en minaudant, et prenant la verge excitée dans ma main…
Il me laissait faire, j’étais assise au bord du lit, il se redressa pour caresser mes seins…
Le sexe entra dans ma bouche, bercé, soulevé, décalotté, puis mouillé par ma langue, qui n’avait pas eu le temps de le découvrir l’autre soir…
Je lui fis une fellation de chienne, retardant l’issue de la chose, revenant dans ma bouche, entre mes lèvres serrées, comme un fourreau, il gémissait de plaisir…
Quand il me freina, je compris, je me calmais…
Il écarta mes cuisses et vint siroter mon nectar…
Je m’allongeais, je coulais entre ses doigts, j’étais trempée, mon ventre allait exploser de désir…
Il me prit dans ses bras, caressa chaque centimètre de ma peau, de mon corps, massa mes seins longuement, téta mes tétons, puis vint ouvrir ma chatte, goûtant tout sur son passage, mon pubis aux poils blonds épars, léchant, pinçant de ses lèvres mon clitoris exsangue…
J’étais offerte, écartelée… Il s’avança…
Je sentis le gland ouvrir ma grotte, j’ondulais en gémissant, je me mis à le supplier !
– Oh, oui !… Viens !… Prends-moi ! Je suis tienne ! Je suis à toi !… Fais-moi l’enfant que je désire… Je t’aime !…
Il s’enfonça lentement, je sentais sa progression, sa tendresse, son envie de me défoncer d’un coup de rein irraisonné, pris par la passion, par l’amour qu’il me porte, j’en suis certaine…
Il me fit l’amour total, tendre, bestial, génial, savant mélange de oui et de non, de sourires et de « han » rageurs… Je me dépassais ce soir-là, feuilletant et imitant tous les pornos vus sur le net avec mes anciens amants, les soirs d’hiver…
Il me tournait, me retournait, me reprenait sans cesse… Je montais sur lui, fière, m’embrochant en cavalière, grognant et rugissant mes orgasmes, le prenant en moi, serrant son sexe dans mon vagin, l’emprisonnant pour mieux la garder…
Puis soumise, je lui présentais ma vulve écartée avec mes doigts, pour son plaisir, en levrette… Il entra en conquérant, me pourfendit longuement, lentement, offerte et sculpturale, ses mains sur mes hanches…
Je me refusais, lui échappais, jouais les espiègles, puis le suçais de nouveau en me masturbant ouverte, frottant ma vulve sur sa cuisse, ce qui le mettait en transes, ou prenant sa tête entre mes cuisses, le bloquant à quelques centimètres de mon puis d’amour, sentant les effluves de nos ébats.
Je lui offrais alors mes fesses, ma chatte détrempée pleurant son désir…
Il planta sauvagement son dard, puis, m’emporta vers d’autres nuages, des rives exotiques aux senteurs poivrées…
Là, je sentis son amour, je me donnais, me livrais, m’abandonnais à lui…
Je sentis son jus envahir mes entrailles, allongée sur le ventre, les fesses écartées, pourfendues, il se vida avec tendresse et douceur, après tant de positions obscènes, libérant sa rage, son désir enfoui depuis tant d’années, dans un acte délibéré, un acte amoureux…
Il me faisait l’enfant que je désirais, tapant encore et encore contre mon pubis, se vidant jusqu’à la dernière goutte en me serrant dans ses bras, caressant mes seins, embrassant mon cou…
On resta plusieurs minutes enlacés, incapables de bouger, son sexe planté en moi, sa semence dégoulinant sur mes draps roses…
J’étais sur un nuage, sur un bonheur, griffant mes draps, serrant la tête de lit, ressentant encore les spasmes de son sexe dans mon vagin…
Il me prit dans ses bras, me serra si fort que j’en ai eu mal…
Je ressentais son sexe toujours vivant en moi…
On s’embrassait comme deux jeunes mariés en nuit de noces…
– Je t’aime…
Il mangea ma pizza et la sienne et partit vers 2 heures.
Avant de refermer la porte, il essuya mes larmes avec sa langue et se retourna sans un mot…
Je reçus un SMS dix minute plus tard : « Je t’aime aussi ».
André revint souvent le premier mois…
Le second, il fut moins assidu.
Au travail, on parlait boulot en toute innocence, je sentais du désir parfois lorsque je croisais son regard…
Il passa chez moi, à l’improviste, le lendemain…
Après quelques explications sommaires sur ses absences et sa discrétion, sa femme ayant posé des questions à mon sujet, après la fête… Il fit un point de ses pensées…
– J’ai une idée. On ne pourra pas en sortir si le destin ne nous aide pas… Elle me fait la tête, me répond comme à un chien. Puis m’évite, me snobe. Hier soir elle est rentrée vers minuit, sans rien dire… Cela devient pesant, on ne fait plus l’amour depuis plus d’un mois. Je pense à toi dans le lit, je me caresse… Je suis certain qu’elle a quelqu’un. Depuis une semaine, elle est coiffée d’une autre façon, a modifié son maquillage, c’est léger, plus clair.
– Elle est entichée tu crois ?
– Je vais la suivre, elle me ment c’est certain, je ne l’ai jamais vue comme ça…
– Tu veux que je t’aide ? Je pourrais le faire, je suis chez moi, dispo, tu le sais… Appelle-moi, donne-moi une adresse, je peux planquer…
– Vrai ? On peut essayer, ça ne coûte qu’un peu de temps, et puis si ça ne donne rien on trouvera autre chose.
Je m’accroche à son cou, on s’embrasse, sa main remonte sous mon chandail, il me serre contre la porte d’entrée, caresse mes seins, ouvre ma chatte, il me pénètre debout, je jouis immédiatement, pendue à lui, cuisses autour de ses hanches…
Deux nuits plus tard, coup de fil, 21 heures…
– Elle vient de partir d’un coup après un coup de fil, sans un mot, juste un geste de dédain…
– Et ?
– Elle m’a dit se rendre chez son amie Mine Lalant qui a besoin de ses conseils d’urgence. Elle réside au 23 square Marina, Bat. 2, étage 3 D… Nous y allons dîner souvent, elles sont amies d’enfance.
Je sors après avoir passé un Jeans et un sweat.
Je repère sa voiture décrite par André dans le parking privé de la résidence. La porte d’entrée est trop belle, code digital, plantes, marbre…
Je fais le tour sur une intuition… Je trouve une porte ne s’ouvrant que de l’intérieur, genre sécurité, poubelles, sortie de secours du garage intérieur ou chaufferie de l’immeuble ?
Je réfléchis… J’imagine le gardien ouvrir la porte, sortir les bacs poubelle, un coup de vent et paf, il est dehors et doit faire le tour pour re-rentrer… Il a dû mette en place une astuce…
Mais j’ai beau chercher, aucune trace de l’extérieur, ni trou, ni corde, sauf un œilleton… Je colle un œil, la lumière du hall s’allume, quelqu’un descend par l’ascenseur…
Je fais le tour rapidement, deux couples sortent et se dirigent vers le parking.
Je cours à pas de loup vers ma voiture, les ratt**** au feu suivant, je sais que c’est elle ent****rçue de loin.
Elle est montée derrière avec son amie. Ils se garent sur un parking en ville, j’en fais autant.
Ils s’approchent d’une porte de service avec code, un des hommes tapote, la porte s’ouvre…
Mince !…
Si c’est une résidence ou un établissement privé, il doit y avoir une entrée de l’autre côté.
Je fais le tour et en effet « Club princesse » puis en petit « Réservé aux membres »
Je gratte à la porte…
– Bonsoir, vous êtes ?
– Julie Du Roy, des Transports du Roy.
– Ah, oui, je connais votre entreprise… Maman est entrée depuis quelques minutes, mais elle n’est pas revenue me chercher… Je suis blessée… Rien de grave qui ne m’empêche de boire un verre, et me divertir dans ce bel établissement, si chaud…
– Vous devez hélas montrer patte blanche. Un nom n’est pas admis. Mais une carte de membre, ou un ami…
– Une amie ? Mme Du Roy ne suffit pas, elle était avec son amie Mine Lalan et vos patrons… ?
– Oh, entrez je vous prie, elles sont arrivées… Vous faites partie du spectacle ?
– Heu, en effet, c’est mon premier soir…
– Bon spectacle alors, venez, les loges sont là-haut…
Quel bol…
Je monte et trouve un couloir, avec des portes, je suis dans un théâtre, un club avec spectacle, sans doute assez privé…
Des filles se promènent, très dénudées, j’ai raison…
Une sorte de club de travestis, car celle-là en est un…
Je les aperçois, avec les deux hommes, elles se changent, ils contemplent…
Presque nues, tenue de scène, seins sortis ornés d’une étoile, jambes gainées de collant à résille.
Puis un des hommes s’approche d’Agnès et la prend dans ses bras, leur baiser n’est pas équivoque, elle lui roule un patin de première, lui laissant caresser ses seins, mais ôtant celle qui s’infiltrait traîtreusement entre ses cuisses…
L’autre couple se sépare aussi à regret, les deux femmes se sourient, et sautillent en sortant, remettant leurs tenues en place…
Je ne vais pas rester outre mesure et risquer de me faire repérer, je redescends, je suis certaine maintenant qu’elle a un amant et de plus, elle se donne en spectacle dans un club de strip-tease…
Mais un petit goût amer me pousse à me diriger vers la salle que je cherche…
La voici… Petit théâtre, avec quelques tables, une quinzaine, sans doute pour un public averti et riche…
Champagne et autres douceurs. Les filles passent entre les tables, seins à l’air comme se doit. Le rideau s’ouvre, la musique commence, Agnès et là avec son amie et font un ballet moderne… Quelques minutes, puis d’autres filles arrivent, des hommes et elles se mélangent… Suit alors quelque chose de spécial, Agnès en cage, nue, avec Mine… Elles sont enfermées dans cette espèce de grande cage, debout, se tenant à une barre, mais elles peuvent évoluer et s’allonger sur un petit sofa… Elles s’embrassent, se caressent, et font l’amour devant les spectateurs qui demandent la cage devant eux à coups de billets…
Je suis cachée, il fait nuit, je reste abasourdie, cela devient chaud, je comprends le manège de spectateurs qui quittent leur place et montent avec une des serveuses-hôtesses…
Sans doute vers les portes que j’ai aperçues en haut…
Agnès et Mine ne font pas semblant de jouir, écartelées, elles se masturbent réciproquement, se frottent, jouissent, s’embrassent, ensuite léchage de chatte, et masturbation clitoridienne intense, à quelques centimètres des gagnants… Baisers de feu, louvoyantes, de vraies perverses lesbiennes, montrant tout, surtout devant les plus généreux…
Ceux-là, ont droit à un baiser à travers les barreaux…
J’aperçois alors les deux amis qui viennent prendre la cage, elles sont libérées et ils les accompagnent dans leur loge sans doute…
Je sors de ma cachette, me faufile, et monte… Elles sont là dans le couloir, souriantes et entrent dans la loge, nues… Leurs deux amants les suivent… J’approche, j’entends nettement les gémissements de deux amies, et des bribes de paroles sans équivoque, elles se font baiser…
Dans la voiture, j’attends une vingtaine de minutes… Les revoilà, habillées avec tailleur classe et chemisier en soie, ils les reconduisent…
Parking, et ayant prévu, j’ai le temps d’entrer à leur suite avant que la porte se referme.
Ils prennent l’ascenseur…
Je monte les trois étages en courant. Une seule porte, marquée Mine Lalant…
Tout semble calme, je monte un escalier caché par une porte au fond du petit couloir…
Je suis au dernier étage…
Mais on peut accéder plus haut par ici…
La porte s’ouvre sur une terrasse vitrée, sur la gauche une annexe ascenseur. Je me porte vers un hublot, une piscine… Petite, claire, je ne sais pas par où on entre… Mais ce que je vois me suffit, les deux femmes sont prises par leurs amants, Mine les cuisses écartées, se fait tirer largement et avec fougue, l’autre s’occupe d’Agnès, accoudée à la bordure, cuisses ouvertes, et il la baise sans relâche, enfilant son énorme dard en cadence dans la chatte de la jeune femme qui gémit son plaisir…
J’assite à une partie carrée en règle, ils changent de partenaire, les deux amies se godent devant eux, puis se tournent et s’offrent…
Sodomie mixte, échange de macho au milieu, puis extases rugissantes pour ces dames…
Et enfin, le must une double pénétration pour Agnès qui rugit de plaisir, explose, se tord, vibre, sous les deux dards qui la fouillent…
Son amie, écartelée, se masturbe sans complexe à la barbe de leurs copains…
Et ça recommence, elles font l’amour tendresse cette fois, menant le bal auprès des hommes.
Fellations sublimes, pénétrations langoureuses, un plaisir de les voir, au point de me caresser en silence…
Pour finir, elles les chevauchent de concert, excitées et heureuses, puis terminent en beauté, lentement, guidées par leurs hommes, qui jaillissent en elles, les portant à un orgasme mutuel, qui subjugue leurs amants…
Allongées sur des matelas douillets, elle se lovent dans leurs bras, et s’endorment…
Je ressens le froid, décontenancée, groggy, ne sachant encore ce que je vais trier pour André…
Je l’appelle en arrivant, je suis ressortie sans encombre, encore sous choc.
– Allo ?
– Elle n’est pas rentrée, tu l’as vue ?
– Oui, je les ai vues et ce n’est pas bon…
– Ah ! A ce point ?
– Je me suis gelée, mais ça valait le coup… Enfin, je te raconterai. Pas au téléphone.
Le soir, il vient dîner. Je lui raconte tout par le menu, en commençant par la boîte.
Puis j’en viens à la suite…
– J’étais fière de moi, d’avoir déjoué les portes et leurs codes, trouvé mon chemin, m’être faufilée derrière eux lorsqu’ils sont rentrés à l’appartement.
Enfin, tu savais qu’il y avait une piscine, genre grand SPA couvert, en terrasse ?
– Non, on n’y est jamais allés.
– Elle te plaît la copine ?
– Elle est jolie et pas con…
– Elles sont proches ?
– Assez, une amitié de plus de vingt ans…
– Agnès est bi ?
– Pas que je sache.
– Tu n’as jamais essayé de l’amener à partager, à tester, etc… ?
– Pourquoi, elles se gouinaient au bord de l’eau, avant que ça dégénère…
– A ce point ? Ce n’est que sexuel ?
– Elle y prend goût, elles se sont livrées corps et âmes, à leurs amants, jusqu’à les faire jouir en elles avec tendresse, en fermant les yeux, criant leur plaisir ensemble.
– Oh, putain !
– ???
– Oh, la salope, elle se fait ramoner la chatte, se fait baiser en duo, et en plus se gouine avec l’autre… Elles ont fait l’amour dans la cage ?
– Pas qu’un peu, en réel, ce n’était pas du bidon, écartelées devant les spectateurs qui payaient pour les avoir plein cadre devant eux !…
– Il aurait fallu filmer… Agnès dans la cage avec Mine, Agnès prise en double, en train de jouir, criant son plaisir de se faire troncher par deux maquereaux…
– Tu crois ? A ce point ? Je pensais à des hommes d’affaires, les propriétaires de la salle.
– Merci pour tout, tu as été géniale… La prochaine fois, j’irai avec toi. Si je pouvais filmer cette pute qui se donne en spectacle les seins à l‘air et bouffe des bites à chaque séance…
– Elle n’y va pas chaque soir…
– Tu as raison, mais si je partais en voyage ?
– Oh, oui, viens ici pendant tout un grand week-end, sans sortir, à ma faire l’amour partout, l’amour fou…
– Qu’est-ce que je regrette de ne pas avoir osé… Tu étais là, devant moi, amoureuse en silence… La vie m’a poussé dans les bras de cette salope sans cœur, égoïste et frigide. Ah, elle est belle, elle porte bien les tailleurs hors de prix, les culottes en soie, cette putain, car elle ne t’arrive même pas à la cheville, côté sexe… Elle triche, ment, simule des orgasmes… J’ai mis le temps pour m’en apercevoir… Ah, elle se laisse baiser facile, mais rien en retour, un mur, nu, sans écho, elle se trémousse. Je suis certain qu’elle est capable de tout pour séduire, pour gagner, pour être vue… C’est bien son style…
– Et si on la piégeait ?
– Comment ?
– Filmer, c’est fait mon chéri, j’avais mon sac et mon portable, ce n’est pas super net, mais l’essentiel y est, et même au-delà, pour demander un divorce. Comme tu le désirais, on la voit dans la cage, puis dans le SPA, se goussant avec son amie, puis prenant leurs bites avec fougue, se laissant démonter en beuglant (on voit la bouche, mais sans le son…).
– Montre-moi, vite.
– Non, j’ai préféré cacher la cacher mémoire en lieu sûr, avant de sortir de l’immeuble.
– On ira la récupérer…
– Il suffit de les surveiller et quand elles sortiront, on aura le temps de retourner. Où l’as-tu mise ? En haut ?
– Bien sûr, j’avais trop peur de me faire pincer à filmer… Mais j’ai trouvé une cachette super.
– Oh, je t’aime toi, tu vas me libérer de mes chaînes et pour ça, viens…
Le reste de la nuit est monstrueux… Il pense à la trahison d’Agnès, car il est vraiment cocu et profond… Les yeux éperdus de reconnaissance, il me caresse, m’embrasse et je fonds…
Je vois des lumières dans son regard…
Il me prend dans ses bras, me dépose sur la table de la cuisine…
Il retire mon rempart de tissu, sa langue commence un ballet érotique, jouant avec mon bouton d’amour, petit-pois grossissant, qui m’électrise et annihile mes défenses et ma lucidité.
Je suis emportée dans un torrent, bercée, je me retrouve nue, il approche sa verge dressée, son gland luisant, prêt, contre ma bouche…
Je porte ce trophée au sumum du désir, avec mes mains, avec ma langue, à la limite de la jouissance, m’en délecte, jusqu’à ce qu’il arrête avant, me prend dans ses bras et me porte dans la chambre…
Je deviens une poupée de chiffon, il me tourne et me retourne, me fais jouir dans toutes les positions, déroulant le kamasoutra…
Sa bite me laboure, me sodomise, se niche entre mes seins, reviens entre mes cuisses, je lui dédie un orgasme si intense que j’en perds le nord, effondrée, tremblante, je viens de gicler sur mes draps, femme fontaine, ivre de plaisir…
Il me prend lentement, en chien de fusil, dans mon dos, je fais le grand écart, sa bite me transperce de nouveau, m’emporte jusqu’au bout, et nous jouissons ensemble, au sommet de notre amour…
– Je t’aime…
– Je te veux… Je veux que tu remplaces cette salope dans mon lit tous les soirs, comme tu le fais dans mon cœur… Je veux cet enfant de toi que je t’ai fait l’autre soir…
– Il grandit dans mon utérus, je le sens, il est là, c’est un peu de toi, en moi…
Comment ne pas pleurer après cette déclaration ?
Je ne peux plus dormir, je pense trop…
– Tu avais commencé à me dévoiler un plan, avant de…
– Oui… J’aimerais l’anéantir. Elle te fait du mal, elle sait qu’elle te tient, donc, c’est voulu, elle cherche à t’évincer, de l’affaire et de son lit par la suite…
– C’est ce que je pense aussi…. Et ce que tu viens de voir me conforte.
– Je vais me rapprocher d’elle, elle ne me connaît pratiquement pas, elle sait tout juste que j’existe : « Petite fourmi qui travaille dans l’ombre, qui n’osera jamais relever le bec contre ma toute puissance… ».
– Et ?
– Bien j’ai bien une idée, la séduire puisqu’elle aime les femmes… Et même, je dirai, les séduire… J’ai pensé à plusieurs attaques, en douceur, soit la croiser par hasard et m’en faire une amie, baiser avec… Louer un appartement dans la résidence pour m’en rapprocher, vamper son amie, qui doit flâner pendant la journée, me faire passer pour une danseuse pour entrer dans la danse, me faire embaucher par le club…
– Oui, des idées, il faut réfléchir, être à l’affût…
Je fais le café, il a passé la première nuit avec moi…
Chapitre IV – Agnès
– Tu as oublié de me prévenir que tu ne rentrais pas cette nuit…
– Si, mais tu étais ailleurs, dans tes pensées, en train de faire je ne sais quoi… Tu t’es vengée en ne rentrant qu’au petit matin, la nuit passée… Je m’inquiétais…
– Juste un service pour mon amie…
– Tu es bien généreuse de ta personne avec elle ? Rester toute la nuit… Elle a un chagrin d’amour ?
– En quelque sorte, oui, spleen, elle se sent vieillir. Je l’aide à penser à autre chose, on sort un peu, on voit des gens…
– Tu devrais l’inviter, il y a longtemps que je ne l’ai pas vue…
– Pourquoi pas ? Tu aimerais la sauter ? Tu ne me touches plus depuis quelques temps…
– Cela te manque, nos parties de jambes en l’air ?
– Je suis une femme, j’ai des besoins autant que vous…
– Ah, c’est pour cela tes sorties nocturnes, ton changement de coiffure, ton nouveau maquillage ?
– Oh, non, je trouve que ça me rajeunit… Mine aime ça. Elle aussi a changé.
– Elle accepterait une soirée à trois ? Tu l’as déjà touchée ?
– Mine fait partie de mon adolescence, nous avons tout découvert ensemble, les femmes, les hommes, et le reste…
– Vous vous caressez ? Vous faites l’amour ?
– Oui, cela nous arrivait avant nous 2. Mine aime la tendresse, un sexe soft, on partage…
– Tu n’as jamais pensé à la partager avec moi ? Avec un ami à elle ? A 4 c’est plus équitable ?
– Oui, je n’aime pas trop les mélanges, tu le sais. Les orgies ce n’est pas mon genre, mais prendre un autre sexe en moi que celui de mon mari… Si tu veux… Si cela peut améliorer notre libido… As-tu une maîtresse, toi ?
– Non. Et toi, un amant ?
– Pas plus que toi. J’aime ma vie, je profite de mon argent, je fais du sport, je vois mes amies, me fais d’autres amis parfois. Tu t’occupes de l’Entreprise avec brio, tu y passes beaucoup de temps et je ne peux te reprocher quelques écarts. Ton amour me suffit, et nos ébats me comblent toujours autant… Mais si tu ressens un peu de lassitude, si tu veux pimenter nos rapports, voire notre couple, avec d’autres, en partage, en libertinage consenti, je suis d’accord.
Un peu de folie me sortira de mon train-train quotidien et m’envoyer en l’air pourrait ouvrir des perspectives pour nous 2…
– Tu n’es pas fan de sexe, pourtant. Tu me l’as souvent répété… Juste de la baise pour nous rapprocher. Etre intimes et faire l’amour est nécessaire, mais tu as du mal à assouvir tes pulsions, à moins que tu ne sois plus attirée par Mine…
– Mine est d’abord une amie avec qui je suis bien, nous avons beaucoup de points communs. Le sexe est venu plus tard, il n’y a pas longtemps, et ce n’est qu’un jeu pour moi, jouir, bof !… Comme avec toi, je jouis sous ses caresses, mon corps réagit, mais je ne ressens que rarement un plaisir à en rêver, à me transcender au point de le chercher auprès d’autres hommes. L’inconnu ne m’attire pas. Je suis cérébrale, donc guidée par mes pensées, et elles sont souvent elles-mêmes guidées par l’argent, la domination, le pouvoir.
Baiser ne m’apporte pas de pouvoir, au contraire, je me sens soumise, avilie parfois… Si je suis vénale, par devoir ou intérêt, alors c’est dans la tête que je ressens ma victoire, pas dans mon sexe.
André reste perplexe, il est là, devant moi sachant que j’ai le don de prêcher le faux pour savoir le vrai…
Ma vie ?
Une union faite sur un coup de tête, intriguée par mon père et la famille qui nous ont poussés l’un vers l’autre, puis dans son lit.
Je profitais alors de ma vie dorée, allant juste travailler quand je le voulais dans la banque de mon père qui en était le directeur.
J’avais à 25 ans, une vie de star, vacances à St Tropez, Ibiza, Courchevel ou Megève.
Je sortais avec une bande de larves friquées, et plongeais sans retenue dans le sexe pour diriger mon monde, avec mon amie Mine.
Que du beau monde, que des parties fines, j’étais connue en tant que fille facile, et Mine et moi, étions souvent invitées par la jeunesse locale.
Alors que s’est-il passé ?
André surgit dans ma vie un jour, au restaurant avec mon père qui me présenta à lui, il avait un besoin urgent, mon oreille s’était dressée, ma culotte aussi.
Il était beau comme un dieu, était diplômé, arrivait des States pour prendre la direction de l’Entreprise familiale. Transports internationaux, très fiable, reconnue. Mais parc vieillissant, papa malade, il devait rajeunir, moderniser, investir d’urgence…
Mon père m’expliqua, me guida et le fait qu’il me charge de ce dossier me grandit.
Je tombais sous le charme, et le second soir, après une après-midi de chiffres, je passais à la signature, puis à la casserole, toute une nuit dans un 4 étoiles de la région…
Cela me changeait de mon groupe d’allumés, et je connus des moments magiques, car il était un dieu au lit aussi…
Il conservait la majorité de l’entreprise, on se mariait, je dis oui sans réfléchir, mon père était aux anges, il visait plusieurs millions à travers ce rapprochement.
Il ne pensait pas qu’André allait réussir à ce point à redresser la barre, ses vues étaient les bonnes et les actions s’envolèrent…
André avait tout gagné, doublé ses parts, mon père avait perdu…
Et moi j’étais au milieu…
On baissait de régime, il ressentait mon dépit, de n’avoir pu réaliser le vœu de mon père, prendre la majorité, puis l’Entreprise…
Je commençais à sortir de nouveau avec Mine, qui me présentait de quoi me satisfaire et m’évader… Je couchais sans plaisir au gré de nos sorties nocturnes.
Mine eut une déception, elle devint ma maîtresse, nous ne découvrions les charmes de l’amour lesbien que maintenant.
Elle devenait aussi perverse et perfide que moi.
Nous jouions avec les hommes lorsqu’on le pouvait. Les après-midis au tennis, au golf, à la voile, puis pour les compétitions sur plusieurs jours, partout en France. On s’éclatait.
André était cocu, mais surtout par Mine !
L’an passé, on rencontra deux hommes d’affaires.
Draguées, ils nous proposèrent de goûter au monde de la nuit par la danse et le strip-tease.
Beaucoup d’argent à la clé, épanouissement personnel, soirées, voyages, invitations, le beau monde que j’avais fui après mon mariage.
Ils nous guidèrent, nous prirent « en supplément », certains soirs pour tester de nouveaux numéros. Nous prouvions notre savoir-faire en commençant par eux, passant certaines nuits tous les quatre… Orgies à la faveur des absences de mon mari. Ils étaient deux supermen !…
Je menais ma vie extra-conjugale dans le plus parfait secret…
André savait mon attachement aux sports et Mine était son garant. Cela lui suffisait.
L’urgence de l’autre soir, troubla ma tranquillité. J
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