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Prise au piège

Prise au piège



J’avais presque dix-huit ans quand j’ai déménagé avec mes parents et je me suis retrouvée dans une école de secrétariat parce que je ne savais pas trop ce que je voulais faire de moi. Je m’y suis faite des copines et une en particulier qui est devenue ma meilleure amie et un jour qu’elle est venue chez moi, je ne comprenais pas ce qu’elle avait. Nous étions seules dans l’appartement et quand elle a jugé que c’était le bon moment, elle m’a coincée contre un mur et elle a cherché à m’embrasser sur la bouche. J’ai un peu lutté puis je l’ai laissée faire.

Ce n’était pas désagréable, au contraire mais quand mon amie a cherché à glisser sa main sous ma jupe, je l’ai repoussée en lui disant que je ne pouvais pas.

– Tu as tort, moi, je t’aime, m’a dit alors mon amie.

L’arrivée de ma mère m’a sauvée et sur le coup j’étais bien contente que ça ait fini comme ça et par la suite je me suis dite que je ne devais plus revoir cette fille mais inconsciemment ma mère a fait que je l’ai revue. Ma mère trouvait que j’étais triste et elle a fini par me demander pourquoi je ne voyais plus mon amie. Elle m’a même dit qu’on s’était fâchées pour des bêtises.

Bien sûr, je ne pouvais pas lui avouer ce qui s’était passé parce que j’en avais honte et pourtant, le dimanche suivant quand j’ai vu ma mère faire un gâteau, je lui ai demandé ce qu’on avait à souhaiter et ma mère m’a répondu que je le verrai bien. Ça, je l’ai vu quand sur les quatre heures de l’après-midi, on a sonné à la porte. Ma mère m’a dit d’aller ouvrir et c’était mon amie.

J’y pense encore souvent. Je n’ai rien dit de compromettant et nous sommes allées toutes les trois au salon et nous avons bu du porto et mangé le gâteau puis ma mère s’est réfugiée comme d’habitude dans sa cuisine et je suis restée face à face avec mon amie. On se regardait et on se faisait des sourires parce qu’il n’était pas question que je fasse autre chose puis ma mère a passé la tête dans la porte :

– Tu n’as pas de nouveaux disques à faire écouter à ton amie, m’a-t-elle demandé ?

Là, il fallait bien que je me rende à moins de tout lui dire et je suis allée dans ma chambre avec mon amie.

– Pourquoi tu ne veux pas que je t’aime, m’a reproché mon amie quand nous avons été seules ?

Je voulais lui répondre que si elle était lesbienne, je ne l’étais pas mais je n’y arrivais pas et quand elle s’est approchée de moi, je me suis laissée embrasser. Que pouvais-je faire d’autre ? Et quand elle a glissé ses doigts sous ma jupe, je me suis encore laissée faire.

– Je sais que tu te masturbes, m’a-t-elle encore dit, mais maintenant c’est moi qui te le ferai !

Elle savait y faire et bien mieux que je savais le faire sur moi si bien que j’ai eu plusieurs orgasmes et puis, normalement, je ne voulais plus que ça s’arrête, même si ma mère était entrée dans la chambre. J’ai fini par être épuisée et par ne plus avoir de forces, mais je suis quand même allée dans la salle de bains où j’ai pu être seule. Quand j’en suis sortie, ma mère m’a annoncée que mon amie était partie puis elle a ajouté autre chose qui m’a bouleversée :

– Tu sais, ça ne me gênerait pas si tu couches avec elle ! Je préfère cette fille qu’un garçon ! A ton âge, je me suis bien amusée avec mes copines !

Je n’ai même pas eu la force de lui répondre. J’avais compris le début de sa phrase, mais la suite ? Ce n’est que plus tard quand j’ai fouillé dans les paquets de photos qu’on ne regardait jamais que j’en ai trouvée une : c’était trois filles dont ma mère, et vautrées sur une banquette qui se tripotaient la chatte l’une et l’autre.

Quand à mon amie, j’ai fini par lui céder et nous sommes vues en secret pendant plusieurs mois jusqu’à ce que je trouve l’homme que j’ai épousé.

FIN

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