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Ma relation avec Andree

Ma relation avec Andree



Je suis Michel, costaud gaillard d’un mètre quatre-vingt, coquin à mes heures au point de n’aimer que des dames plus âgées que moi, parfois même beaucoup plus âgées. Toutes les femmes qui partagent ma vie trouvent une seconde jeunesse, ce sont elles qui le disent.
Je vais vous raconter ici les quelques épisodes vécus avec Andrée, celle qui aurait pu devenir ma femme si je n’avais pas préféré garder ma liberté et ne pas me marier.

Élevé dans un milieu très cartésien où les fantasmes et les écarts des normes de conduite ne sont pas d’actualité, j’étais programmé pour fonder une famille avec femme et enfants, conforme au moule des parents acquis des grands-parents. Toute mon enfance, un peu polisson et désobéissant, j’ai fait l’inverse de ce que l’on m’imposait, c’est pourquoi avec ma première maîtresse, j’ai pris un ballon d’oxygène que j’ai consommé lentement pendant une vingtaine d’années avant que je me décide à envisager autre chose ; je dis envisager, je ne dis pas y arriver car avec le temps qui passe, je ne le souhaite pas.

C’est cette histoire que je vais vous raconter au travers d’une aventure adultérine avec Andrée ma seconde maîtresse, de onze ans mon aînée. C’est aussi la femme la plus jeune que j’ai eue dans ma vie ; elle est tout de même âgée de cinquante-cinq ans quand nous nous rencontrons.

En quittant mon coquet studio de banlieue, calme, tranquille, en limite de forêt, je sais que je m’éloigne de ma première maîtresse. À y réfléchir, la vie avec elle n’a plus d’avenir et la routine est chaque jour plus pesante car sans lendemain. C’est pourquoi, sans rompre avec elle, continuant de la rencontrer épisodiquement pour quelques ébats toujours aussi coquins, je décide de quitter ma garçonnière.

C’est dans Paris intra-muros que je trouve un appartement plus conforme à mes attentes du moment, dans le 14e arrondissement, près du Cimetière du Montparnasse. L’appartement est situé au premier étage d’une rue calme, dans un immeuble haussmannien en pierres de taille, de la fin du XIXe siècle, avec parquets de chêne et marbres dans l’entrée et les escaliers. Cet appartement est exposé au sud, donc bien ensoleillé.

Mais venons-en à Andrée, car cet appartement va provoquer notre rencontre.

Il y a quelques semaines que j’ai déménagé, lorsque, faisant des travaux de réfection sur la porte d’entrée de l’appartement, j’entends monter deux dames par l’escalier. L’une paraît être la mère de l’autre ; j’apprendrai plus tard que c’est en réalité sa tante. La plus jeune que je n’ai jamais croisée attire mon attention. Elle paraît un peu plus âgée que moi, bien maquillée avec du rouge aux joues, blonde, bien coiffée avec une permanente récente. Elle est habillée d’un petit tailleur droit, uni, couleur bleu de France assez strict, qu’elle porte avec beaucoup de prestance.

C’est le début du printemps, la température est clémente et les manteaux d’hiver sont maintenant remplacés par des vestes mi-saison aguichantes au regard de ceux qui aiment fantasmer, et c’est mon cas. Cette veste trois-quarts, blanc écru, classique mais très chic, souligne également une poitrine avenante et va très bien avec le teint de son visage maquillé. Je remarque aussi que les femmes commencent à découvrir leurs jambes et c’est bien agréable. C’est le réveil du printemps dans mon esprit et dans mon corps.

Je suspends mon travail, par correction d’abord pour ne pas déranger ces jolies dames bien habillées, que le bruit ou la poussière pourraient incommoder, mais aussi et surtout pour croiser leur regard et, pourquoi pas, engager la conversation. Elles tiennent en laisse un tout petit chien, un yorkshire qui, curieux, s’approche de moi pour me renifler.

— Laisse le monsieur tranquille, dit la plus jeune dame en tirant sur la laisse.

Et moi de répondre :

— Ce n’est pas gênant Madame, j’adore les chiens, mes parents en ont un et d’ailleurs, je crois qu’il renifle son odeur.

Les animaux ont l’avantage sur nous de ne pas se poser de questions et d’aller directement sur l’objectif de leur désir. En l’occurrence aujourd’hui, cela m’arrange et je crois percevoir que sa maîtresse veut engager le dialogue.

— Ah bon ! dit la dame, vous avez un chien ?
— Non Madame, ce sont mes parents qui ont une chienne, que je garde parfois pour leur rendre service quand ils partent en voyage à l’étranger, un briard bien plus grand que le vôtre. Je ne crois pas qu’ils pourraient faire des petits ensemble…

Toute rougissante, la dame ne sait plus quoi dire et je marque aussi un blanc, pensant avoir grillé ma chance du jour par mon impertinence. C’est sa tante qui relance la discussion :

— Vous êtes nouveau ici, nous ne vous avons jamais rencontré et pourtant nous prenons toujours les escaliers, pour faire un peu de sport. Il paraît que c’est bon pour le cœur et à nos âges, il faut y penser.

J’ai failli diriger la conversation sur le sujet de l’âge, mais par crainte de faire une seconde bourde qui se serait révélée irrévocable, j’oriente la conversation autrement :

— Vous résidez à quel étage, si ce n’est pas indiscret et si vous me permettez de vous poser cette question ?
— Non, ce n’est pas indiscret, répond la tante, nous savons bien à quel étage vous habitez, alors pourquoi devrions-nous vous le cacher, n’est-ce pas Andrée ?

Tiens la nièce se prénomme Andrée, je marque un point sans même le solliciter puis un second avec la réponse qui suit :

— Il n’y a pas d’indiscrétion, Monsieur… ?
— … Michel, Madame.
— C’est un prénom que j’aime bien, c’était celui de mon défunt mari.
— Pardon Madame, je ne pouvais pas savoir que vous êtes veuve, vous vivez avec votre tante dorénavant ?
— Non, nous sommes souvent ensemble, habitant à deux rues l’une de l’autre, mais nous préférons être chacune chez soi, histoire aussi de respecter nos manies de vieilles femmes.
— Ne vous vieillissez pas s’il vous plaît, vous semblez encore jeune, et en tout cas attirante. Je trouve très coquette la façon de vous habiller, c’est d’un très bon goût.

Toute rougissante, pour la seconde fois, Andrée prend la parole :

— Merci Monsieur Michel, je n’ai pas répondu tout à l’heure, j’habite au troisième étage sur rue.

Encore une information nouvelle ; quoiqu’intimidée, elle ne semble pas me repousser, je suis en train de gagner sa confiance.

— Étant probablement appelés à nous revoir, faites-moi plaisir, Madame, ne dites pas Monsieur Michel, appelez-moi Michel. Je suis nouveau dans le quartier et j’aimerais avoir quelques amies comme vous. Vous êtes la première, alors devenez ma marraine.
— Vous me paraissez très sympathique, une faveur en vaut une autre Michel, appelez-moi Andrée. Moi aussi, depuis la mort de mon mari il y a trois ans, je suis bien seule et avoir une connaissance masculine ne me déplaît pas, car à part ma tante, je n’ai aucun contact amical dans le quartier. Depuis mon veuvage, je me suis renfermée dans ma coquille comme une sauvage.
— C’est bien ma chérie, répond sa tante, il est temps de te faire d’autres amis que Plum (c’est le yorkshire, on prononce Plume).
— D’accord pour vous appeler Andrée, c’est avec plaisir ; votre amitié ne m’est pas indifférente. À l’occasion je vous présenterai Patsy, la chienne de mes parents qui habitent à la campagne. Je devrais l’avoir en garde au mois de mai : ils partent deux semaines en Amérique du Sud et comme je connais mal le quartier et les bons endroits pour promener les chiens, vous pourrez me guider ?
— Si ma présence ne vous est pas désagréable Michel, nous pourrons aller promener nos bêtes ensemble, chien et chienne s’entendront sûrement. Je pourrai aussi vous faire découvrir le quartier tout en bavardant.
— Volontiers Andrée, je vous le préciserai, ce doit être dans environ un mois, en mai.

Sur ces bons mots, nous prenons congé ; je fais une caresse à Plum. Les deux parentes s’engagent dans les étages et moi je reprends mon bricolage sur la porte palière. Elles discutent toutes les deux de moi, mais je ne comprends pas une phrase complète. En jetant un coup d’œil, sachant qu’elles ne peuvent plus m’apercevoir, je vois quatre jambes monter les étages. Je découvre les jambes d’Andrée bien dessinées, voilées et musclées. Sa tante est plus ronde de partout, petite, boulotte ; elle a la poitrine descendue sur le ventre, des lunettes sur le nez et des cheveux frisés poivre et sel. Elle paraît cependant fort sympathique et probablement une alliée à considérer.
J’entends des pas sur le palier, une clé ouvrir la porte d’un appartement, le claquement d’une porte qui se referme, puis plus rien.

Au moment d’un premier bilan de l’entrevue avec ma nouvelle voisine, je trouve que les prémices s’annoncent bien.
Andrée vit seule dans le même immeuble que moi. Elle a l’aval de sa tante pour nous fréquenter, nous aimons les animaux et principalement les chiens, puisque Andrée possède un chien yorkshire Plum et moi celui de mes parents, Patsy un berger de Brie que je vais garder début mai. Nous serons alors amenés à nous fréquenter plus souvent avec un bon prétexte car en immeuble il faut sortir les chiens souvent pour faire leurs besoins et dégourdir leurs pattes. Je prends cela pour une avance d’Andrée.

∞∞∞∞∞

Il ne se passe rien de nouveau, pendant les deux semaines suivantes. Je n’ai pas oublié ma seule connaissance de l’immeuble, mais les travaux sont plus longs que je pensais et je crois que les deux semaines de congé prises pour déménager ne vont pas suffire à m’installer totalement. Tout en bricolant, mes pensées vagabondent vers Andrée, dont l’absence commence à me manquer. J’échafaude des stratégies improbables quand l’heureux hasard vient à mon secours.

Je repeins les fenêtres sur rue quand mon regard découvre en reflet, dans la fenêtre de l’immeuble situé de l’autre côté de la rue, la silhouette d’Andrée qui va-et-vient dans son appartement. Comme il fait soleil, les trois fenêtres sur rue sont grandes ouvertes et je les attribue à son appartement. C’est plus courageux que je poursuis mon travail, en jetant de temps à autre un regard dans les vitres d’en face. C’est un immeuble de bureaux et les fenêtres sont de larges vitres basculantes qui sont aussi de parfaits miroirs pour le nouveau poste d’observation que je viens de découvrir. Je vais pouvoir mater les allers et venues d’Andrée dans son appartement. Je me promets de ne pas lui révéler ma découverte lorsque nous nous reverrons.

Le jour même, j’arrête ma peinture lorsque les fenêtres se referment au troisième étage. Quelques minutes plus tard, j’écoute les bruits dans l’escalier et je regarde par l’œil de la porte palière, pensant qu’Andrée n’allait pas tarder à sortir. Je n’attends pas longtemps et voilà Plum qui précède la voisine dans les escaliers. J’écoute les pas rythmés de la maîtresse qui descend tranquillement les marches ; je la mate par l’œilleton. Elle a la laisse de Plum à la main, un panier dans l’autre et une pochette en bandoulière. Elle va promener son petit chien en faisant ses commissions. En passant à ma hauteur, ne sachant pas que je l’observe, elle jette un regard vers ma porte fermée. Je ne bouge pas pour ne pas lui révéler ma présence, puis sachant qu’elle ne peut plus m’entendre, je vais à la fenêtre et la regarde s’éloigner dans la rue.

Elle est habillée d’une robe verte, imprimée de petites fleurs printanières multicolores avec une veste de laine, beige qui descend jusque sous les fesses. Elle est toujours aussi bien coiffée et apprêtée. Il fait très beau mais le vent est encore frais en ce mois d’avril. Elle tient son yorkshire en laisse, trop excité comme beaucoup de petits chiens pour rester en liberté dans la rue. Patsy est plus calme, elle peut être détachée dans la rue, en toute confiance.

Je décide de provoquer ma chance, je sors à mon tour, avec un sac à provisions comme si de rien n’était et je prends la direction empruntée par Andrée. Je sais qu’une maîtresse en promenade marche moins vite qu’un homme seul, aussi je suis à peu près sûr de la ratt****r sous peu. Je jette des regards circulaires chez les commerçants de la rue : le boucher, le boulanger, le crémier, le charcutier, le primeur, les banques même… rien. Je vais jusqu’au marché, c’est le jour… rien ; elle ne peut pas être à la supérette du quartier, les chiens n’y sont pas admis. Je fais mes quelques courses pour déjeuner et je prends le chemin pour rentrer chez moi.
Dans mes pensées, déçu de ce rendez-vous loupé, je regagne mon domicile, lorsque face à moi, j’aperçois Andrée et Plum.

— Oh ! Michel je me désespérais de vous rencontrer. J’en parlais hier avec ma tante qui me demandait de vos nouvelles.
— Bonjour Andrée, dis-je en lui serrant la main, je suis ravi de vous revoir. C’est un peu ma faute, trop de travail dans cet appartement, avec les réaménagements ; les locataires précédents n’ont fait aucun entretien des lieux et je ne veux pas vivre dans la saleté des autres.
— Vous n’avez personne pour vous aider ?
— Eh non ! Je suis seul à bricoler et je vis seul.

Cela est dit au cas où elle s’interrogerait sur la question. Plum me fait la fête, se dressant le long de ma jambe. Je lui caresse affectueusement la tête, mais la douceur de mes caresses est en réalité pour sa propriétaire.

— Vous allez faire vos courses ? dis-je. Moi je rentre, je suis en avance sur vous (hypocrite Michel).
— Oui, j’ai accompagné Plum dans le jardin pour chiens, pour ses besoins et pour se dégourdir les pattes. Il y retrouve d’autres compagnons de jeu, et maintenant je vais acheter quelques bricoles pour nos déjeuners.

J’ai bien pensé l’accompagner un bout de chemin, mais je n’ose pas, mes intentions sont trop pressantes et je ne me sens pas prêt à lui faire des avances. Ce n’est que la seconde fois que nous nous rencontrons et surtout la première fois seul à seule et en plus, dans la rue ! Je suis sorti décidé et maintenant qu’Andrée est devant moi je n’ose pas franchir le mur qui me paraît pourtant accessible mais trop prématuré. Je vais la quitter quand elle me relance :

— Quand vous aurez la chienne de vos parents en garde, il faudra sortir plus souvent. Plum, je le sors quatre fois par jour, deux fois le matin, puis l’après-midi où nous allons chez ma tante Clémence, que vous avez vue l’autre jour, et une fois le soir, avant ou après le film. Comment va Patsy ?
— Elle va très bien, je vous remercie ; je ne la vois guère en ce moment, bricolant du matin au soir avant de reprendre le travail lundi prochain.
— Vous travaillez dans quel domaine ?
— Je suis dans le médical.

Cela veut tout et rien dire ; je ne veux pas lui dire que je suis en réalité visiteur médical car, sans savoir pourquoi, les représentants ont une réputation de dragueur et comme Andrée paraît assez prude, je ne veux pas gâcher la chance qui se présente.

— Vous devez bien gagner votre vie dans ce métier et puis, si j’ai un problème de santé, je saurai à qui m’adresser, n’est-ce pas ?
— Vous savez, Andrée, médical ne veut pas dire médecin mais si vous avez besoin d’un conseil, si je peux vous aider, je le ferai.

Le dire n’engage à rien, il sera toujours temps de gérer le moment venu.

— Je vais peut-être aller faire mes courses car les commerçants vont fermer. J’ai le temps maintenant que je suis en disponibilité depuis que ma société s’est délocalisée à l’étranger.
— Ah ! Ce n’est pas de chance, quel est votre métier ?
— Je travaillais pour des maisons de haute couture à la confection de sous-vêtements féminins en dentelle. C’est un travail très minutieux qui demande beaucoup d’expérience. J’ai débuté ma carrière dans une maison qui fabriquait des soutiens-gorge et des gaines avant de trouver cette place à Paris. À l’époque les femmes portaient de la lingerie fine, mais cela semble se perdre de nos jours, et les coûts de fabrication en France sont trop élevés.

Tiens, tiens ! Voilà une indication intéressante ; elle ne peut qu’aimer les dessous sexy pour avoir touché autant de dentelles dans son métier. Je ne veux pas maintenant, la choquer par des questions impertinentes, je garde le sujet pour un autre jour. Je préfère garder mon fantasme érotique dans la tête. J’ajoute tout de même :

— Oui, c’est vrai ce que vous dites et personnellement, je le regrette aussi car j’aime beaucoup la lingerie fine féminine bien plus romantique que les collants et les pantalons.
— Vous aimez les femmes coquettes, alors pourquoi êtes-vous encore seul dans la vie ? Il ne manque pas de « petites jeunes » qui souhaiteraient un homme comme vous. Vous me paraissez bien élevé, courtois, gracieux, prévenant, alors pourquoi rester seul ?
— Vous savez Andrée, je suis peut-être trop difficile ou trop romantique et je n’arrive pas à m’accrocher à une femme de mon âge. Tenez, c’est une personne comme vous que j’aurais voulu rencontrer mais elles sont soit en couple, soit elles ne regardent pas les garçons plus jeunes.

C’est un appel, pour tester sa réaction et elle ne s’offusque pas en me répondant :

— C’est exact Michel, qu’une quinquagénaire comme moi ne pense plus à prendre le démon de minuit. Refaire sa vie avec un homme de son âge est un problème. Je suis déjà veuve une fois et l’espérance de vie supérieure de la femme me prédispose à devenir veuve une seconde fois. Regardez Clémence à soixante-quinze ans, elle est veuve deux fois et séparée une fois ; elle s’est mariée la première fois à dix-huit ans avec un homme de douze ans de plus qu’elle…
— Mais vous, Andrée, vous êtes encore bien, coquette, désirable et je suis sûr que vous pourriez trouver un homme qui vous plaise. Prenez-le plus jeune, si vous avez peur de le perdre. Y avez-vous pensé ?
— Oui, mais je ne suis pas sûre que mon fils apprécierait de voir un homme qui aurait son âge.
— Eh bien, cherchez entre les deux ; une dizaine d’années de moins, ça ne se remarque pas pour ceux qui l’ignorent et, vous savez, les gens ne s’arrêtent plus à cela. On voit bien des hommes avec des femmes plus jeunes, divorce ou veuvage garanti à terme ; alors pourquoi montrer du doigt une femme plus âgée que son amant ?
— Vous en parlez bien Michel, j’admire votre façon de voir la vie en positif. C’est un homme comme vous qu’il me faudrait.

Il faut que je transforme le point marqué, alors j’ajoute :

— Regardez près de vous Andrée, il n’est peut-être pas très loin. Je vous souhaite ce bonheur si vous le désirez vraiment.
— Je vais y réfléchir Michel. Il faut maintenant que je vous laisse car cette fois-ci les commerces vont être fermés. Je vous dis à bientôt, j’espère ; peut-être avec Patsy ou même sans elle se sera avec plaisir que je ferai un petit brin de causette avec vous.

Ne voulant pas laisser partir comme cela mon espoir, dans un mouvement mal contrôlé je prends Andrée par les épaules pour déposer une double bise sur chaque joue.

— Ne vous offusquez pas, Andrée, c’est mon cœur qui parle en vous embrassant respectueusement.
— Je ne suis pas choquée, j’ai confiance en vous, j’apprécie votre délicatesse et votre savoir-vivre, dit-elle en me rendant mes bises par autant de bisous appuyés sur les joues.

Une petite caresse à Plum et nous nous quittons ; chaque pas nous éloigne un peu plus l’un de l’autre. Je suis comblé de tous ces propos encourageants, me promettant de ne pas rester deux semaines avant de rencontrer à nouveau cette femme, dont le physique me serre le cœur et excite mes sens.
Environ une demi-heure plus tard, je l’entends rentrer et monter à pied les escaliers. En passant devant ma porte, elle jette un petit coup d’œil qui me laisse penser que je ne lui suis pas indifférent.

∞∞∞∞∞

Sachant que j’ai maintenant quelque espoir avec Andrée, j’éprouve le besoin d’en savoir plus sur elle, sur sa vie privée et surtout sur ses habitudes vestimentaires intimes. Ce soir, pas de télé, c’est observation dans le miroir offert par la fenêtre de l’immeuble en face.

Il fait jour assez tard en cette saison ; sans lumière dans l’appartement d’Andrée, je n’ai aucune chance. Sachant qu’elle descend Plum avant ou après le film, je vais surveiller cette dernière sortie ainsi que l’éclairage de son appartement.

En ce mois d’avril, il faut attendre 20 heures, pour que le ciel commence à s’obscurcir. Je prends mon poste d’observation avec un œil sur la télé pour tuer le temps et l’autre vers l’extérieur dans mon miroir. Une demi-heure plus tard une lumière s’allume dans la pièce le plus à gauche pour mon regard, c’est-à-dire le plus à droite sur la façade de l’immeuble. Je n’observe aucun mouvement, pas d’ombre devant la fenêtre. J’attends, la lumière s’éteint et j’entends la porte palière du troisième s’ouvrir puis se refermer, précédant les pas dans l’escalier. C’est l’heure de la dernière pissette de Plum. Andrée n’avance pas très loin dans la rue avant de rentrer et remonter les étages. Je regagne mon observatoire.

Il fait maintenant nuit et la lumière est indispensable. Les pièces s’éclairent et se noircissent les unes après les autres de façon aléatoire d’une pièce à l’autre. Ne connaissant pas l’appartement, je ne peux qu’imaginer la disposition des pièces : cuisine, séjour, salle de bains, chambre. Il va falloir que je parvienne à m’inviter chez elle ; ce soir, je ne vois rien. J’arrive toutefois à la conclusion que la pièce le plus à gauche (dans mon miroir) doit être la chambre car la lumière y est moins forte et Andrée a tiré des doubles rideaux sur les voilages de tergal. J’ai vu sa silhouette derrière le voilage, en ombre chinoise, mais rien de plus.

Le soir, il en est de même pendant les deux semaines suivantes, par contre j’ai progressé dans mes investigations.
Pour le côté matériel, je me suis équipé d’une paire de jumelles avec un grossissement jusqu’à 100 fois et un trépied pour la stabilité. Je suis maintenant confortablement installé à mon poste de voyeur pour rapprocher Andrée de moi. J’ai découvert aussi que le samedi est le jour où Andrée aère sa chambre, met la literie sur la balustrade de la fenêtre et change ses draps une semaine sur deux. C’est aussi le jour du grand ménage dans cette pièce. Les autres, je ne sais pas, mais ce n’est pas le samedi. J’ai d’ailleurs une anecdote qui récompense mes heures passées à observer.

Il fait maintenant chaud en ce début du mois de mai, propice aux week-ends à rallonge. Le 1er mai, Andrée fait le nettoyage de sa chambre, comme de coutume en robe de chambre. Ce jour de fête me porte bonheur, je vois pour la première fois ses dessous ou plus exactement, son corps car elle est nue sous ce léger paravent de lingerie. Elle termine de refaire son lit, puis nettoie les carreaux et sa fenêtre, grimpée sur un petit escabeau. Les mouvements alternatifs de gauche, de droite et de haut en bas, conjugués avec la fraîcheur de la fin du printemps et la transpiration au travail, font qu’elle doit trouver agréable de ne pas refermer sa robe de chambre. Elle ne se doute pas que je l’observe, sûre aussi de ne pas pouvoir être vue de l’immeuble en face, les bureaux étant fermés le week-end et en plus, un 1er mai, il n’y a qu’un voyeur au travail… moi.

À force de labeur, sa robe de chambre bleu pastel s’entrouvre un peu plus, avant de n’être bientôt plus retenue à la taille que par la ceinture, ouverte d’environ vingt centimètres sur toute la hauteur de son corps. Elle est nue dessous et pour la première fois, j’ai devant mes yeux le spectacle d’un sexe blond largement poilu. Elle ne doit pas couper les poils ni les raser pour faire le maillot, car sur la raie centrale, ils sont plus longs, plus fournis, formant une bande plus sombre. C’est normal si l’on pense qu’elle n’a pas d’homme dans sa vie amoureuse, d’après ce que je sais.

Côté poitrine le spectacle est tout aussi captivant derrière mes jumelles. Elle rince son éponge dans une cuvette posée sur le bord de la fenêtre. Pour se faire, Andrée descend de l’escabeau et se penche en avant pour rincer cette éponge dans l’eau. Lorsqu’elle fait ce geste, elle est totalement dépoitraillée, les deux mamelles offertes. Je dis mamelles car Andrée a une poitrine qui doit être du 95C ou 95D et les seins, malgré son âge, sont encore dodus ; même sans soutien-gorge et malgré leurs poids, ils se maintiennent encore bien. Lorsqu’elle se penche en avant, j’ai le spectacle de deux gros fruits ronds comme des melons que je voudrais cueillir. Les mamelons sont comme je les aime : une aréole pas trop colorée d’environ trois centimètres de diamètre et des tétons pointés comme de petites billes. J’aurais préféré des bouts de seins un peu plus longs mais ils sont déjà bien formés pour être délaissés des hommes. À toi Michel, de trouver le loisir et le plaisir d’y remédier.

Je suis complètement excité et depuis longtemps, mon sexe a quitté le pantalon. Je retarde la fin de ma masturbation car je ne veux pas louper une seconde de ce spectacle offert à mes yeux. De temps en temps, Andrée a un geste pudique en refermant un peu sa robe de chambre fine, mais les mouvements aidant, les seins réapparaissent et le sexe se découvre à nouveau.

Ce nettoyage de printemps dure une demi-heure avant que le spectacle ne s’achève. Andrée, tout en rajustant son vêtement, prend un peu de recul pour admirer le travail accompli, puis ferme sa fenêtre et tire le voilage ; le spectacle est terminé. Il est 10 heures et je sais que Plum va sortir au jardin pour chiens.

Mes bourses vidées et soulagées, je me prépare aussi à sortir, désireux aujourd’hui de rencontrer Andrée.

C’est l’heure des bruits familiers : la porte qui s’ouvre puis se ferme, la clef dans la serrure, les pas dans l’escalier ; le couple chien-maîtresse est de sortie.
Je provoque la rencontre en ouvrant ma porte lorsqu’Andrée est au niveau du second étage, précédée par Plum. Le chien, me voyant, se précipite vers moi pour que je le caresse, Andrée arrive :

— Bonjour Michel, vous sortez ?
— Bonjour Andrée, en l’embrassant chaleureusement sur les deux joues, la gratifiant de quatre bises mais je crois que j’en fais plus, d’ailleurs Andrée me le dit :
— Vous êtes plein de tendresse ce matin.
— C’est probablement le plaisir de vous voir, si ma compagnie ne vous déplaît pas je peux vous accompagner, je verrai ainsi où est le jardin pour chiens et puis, mes commissions peuvent attendre, il n’est pas tard.
— Volontiers Michel, avec plaisir.

J’allais fermer ma porte lorsqu’Andrée, s’inquiétant de l’absence de Plum, l’appelle. Quelle n’est pas notre surprise de voir arriver le chien de l’intérieur de mon appartement !

— Quel curieux, dit Andrée, excusez-le.
— Ce n’est pas gênant, il fait son travail de gardien et puis je n’ai rien qui puisse le tenter. D’ailleurs, il faudrait que je vous fasse visiter, ainsi vous verrez les travaux que j’ai réalisés, pourquoi pas maintenant si vous n’êtes pas trop pressée et si la promenade de Plum peut attendre ?
— D’accord Michel avec plaisir, je pense que l’appartement est plus grand que chez moi.

Je fais la visite en toute quiétude car lorsque je sors, je cache toujours ce qui peut-être compromettant aux yeux de personnes susceptibles de venir chez moi à l’improviste ; les jumelles et autres accessoires sont rangés des regards indiscrets. La visite est rapide, elle intéresse Andrée mais pour moi ce n’est qu’un appel à visiter bientôt le sien en retour.

— C’est très grand chez vous, mon appartement ne donne pas sur cour, seulement sur rue où j’ai trois pièces. D’ailleurs il faudra monter me voir. Que faites-vous cet après-midi ?
— Rien de spécial, ce serait une joie de voir comment vous êtes installée. Il doit y avoir une touche féminine qu’il n’y a pas ici, puisque je vis seul.
— Eh bien, venez prendre le café cet après-midi, il y aura ma tante Clémence qui vient vers 16 heures. Elle me parle toujours de vous et sera ravie de vous revoir.

Je ne suis pas obligatoirement comblé qu’elle invite sa tante Clémence à notre ébauche amoureuse mais il faut bien l’accepter et puis en amour je ne suis pas pressé d’arriver à mes fins.

Nous faisons notre petit tour de promenade, puis nos commissions comme deux amants qui n’ont pas encore consommé et nous nous donnons rendez-vous pour 16 heures. J’ai convenu avec Andrée que j’amènerai les pâtisseries en remerciements de sa gentille invitation.

Les heures sont longues jusqu’à 16 heures. J’ai acheté des petits fours secs, préférant éviter la crème, ne connaissant pas les habitudes de ces dames et je suis passé chez le fleuriste acheter deux petits pots de muguet, pour chacune d’elles afin de ne pas trop dévoiler mes intentions vers l’une et aussi pour mettre la seconde de mon côté ayant remarqué que tante Clémence avait beaucoup d’influence sur sa nièce.

En ce début d’après-midi, je tourne en rond dans l’appartement. À 15 heures, je décide d’anticiper le rendez-vous, après tout on va voir…

Dring ! Le chien manifeste ma présence par un aboiement. Andrée vient m’ouvrir un peu surprise. Elle est habillée d’une robe-manteau boutonnée sur le devant mais pas jusqu’en bas. Sa couleur vert pastel et le col-tailleur font très chic. À priori elle n’a pas de combinaison, me laissant deviner ses dessous noirs, un soutien-gorge moule ses seins rondelets mais surtout, je vois par transparence un porte-jarretelles avec les quatre jarretelles qui descendent verticalement pour soutenir des bas gris souris. Je ne perçois pas de culotte ce qui me fait penser qu’elle n’en porte peut-être pas !

— Il est déjà 16 heures, me dit-elle ? Je me suis assoupie sur le canapé, Clémence n’est pas encore arrivée.
— Non ! C’est moi qui suis en avance, comme j’étais prêt, j’ai devancé le rendez-vous, mais si cela vous gêne, je peux revenir un peu plus tard.
— Restez Michel, je suis fatiguée du ménage de ce matin et une petite sieste après le repas de midi est, paraît-il, très bonne pour l’organisme. Par contre, je ne suis pas habillée.
— Comment, vous n’êtes pas habillée ! Vous êtes très séduisante ainsi et cette robe pastel va très bien avec votre physique.
— Oui, peut-être, mais je n’ai rien dessous.
— Ah bon ! dis-je. Je crois pourtant voir que votre lingerie est noire.
— Exact, mais vous ne voyez pas tout, je n’ai pas mis de culotte. Installez-vous dans le séjour sur le canapé, je passe dans la salle de bains me changer avant de vous faire visiter mon appartement en attendant tante Clémence.

Quelque peu déçu, je me dirige vers le canapé, non sans jeter un regard sur le fessier d’Andrée qui me tourne le dos pour gagner la salle de bains, tout en déboutonnant sa robe pour ne pas faire attendre son hôte trop longtemps. Effectivement, elle ne porte pas de culotte et le tissu devenu plus ample, offre à mes yeux un spectacle de fantasme. Je ferme un instant les yeux pour mieux savourer cet instant divin.

Andrée pousse derrière elle la porte sans la refermer complètement. De mon poste d’observation sur le canapé, je vois par l’entrebâillement de la porte la robe qui tombe, dévoilant une femme encore jolie pour son âge, en soutien-gorge, bas et porte-jarretelles et, c’est vrai, sans culotte. Elle se retourne dans ma direction sans me regarder pour att****r un chemisier bicolore crème et noir à ramages, pendu derrière la porte, le met et le boutonne méthodiquement. Elle est tournée face à moi, sans savoir que j’observe sa toison pubienne qui s’offre à mon regard. Le chemisier descend jusqu’à la ceinture, son sexe reste totalement dévoilé et nu.

Le chemisier boutonné, elle met une culotte noire de coton lui moulant les fesses charnues, réajuste ses bas sur les jarretelles puis passe une jupe noire à petits plis pour clore l’habillement. Elle achève sa préparation par un peu de rouge aux lèvres, replace quelques cheveux, quelques pschitt-pschitt de parfum dans le cou puis revient vers moi. Elle se positionne devant moi, en contre-jour de la fenêtre, écarte le bras comme un curé prêchant la bonne parole et dit :

— Est-ce que je vous plais ainsi ?

Il n’y a aucune transparence à travers la jupe doublée, en contre-jour de la fenêtre.

— C’est parfait Andrée, mais permettez-moi de vous dire que tout à l’heure vous étiez tout aussi ravissante.
— Peut-être pour vous Michel, mais pas pour tante Clémence. Je ne veux pas lui montrer une image de moi qui peut la choquer.
— Je comprends, mais retenez que votre tenue de tout à l’heure ne m’a nullement choqué, bien au contraire. Pensez-y une prochaine fois, quand nous ne serons que nous deux.
— Je m’en souviendrai Michel, comme je me souviens de votre conseil d’avoir un homme plus jeune comme ami.
— … ou amant, je vous ai dit.

Je n’en dis pas plus aujourd’hui, je gagne sa confiance et probablement son amour pour plus tard ; je clos le sujet, reprenant le cours de ma présence ici.

— J’ai apporté le goûter, il n’y a pas besoin de le mettre au frais et pour vous, ce pot de muguet. J’espère qu’il vous apportera tout le bonheur que vous méritez et que vous souhaitez.
— Je vous remercie beaucoup, vous êtes délicat et gentil, dit-elle en me gratifiant de deux bises très appuyées sur chaque joue. Vous n’êtes pas pressé ?
— Non, non pas du tout, j’ai seulement voulu profiter plus longtemps de votre présence.
— C’est très gentil, faisons le tour du propriétaire en attendant que tante Clémence arrive. Elle n’est jamais en retard. Souvent, nous prenons le goûter ensemble soit chez elle, soit ici, avant ou après avoir promené Plum. C’est la balade de l’après-midi.

Je découvre enfin l’appartement que j’ai maté tant de fois par l’extérieur dans mon miroir, derrière mes jumelles. La porte palière donne dans une entrée avec, à droite, la salle de bains et les toilettes, en face la cuisine, à gauche l’accès au séjour et un couloir dans lequel il y a d’immenses penderies sur tout un côté ; au fond la chambre, la pièce qui retient le plus mon intention.

La chambre est bien là où je pensais. Elle est moquettée au sol et en grande partie au plafond. Il ne reste qu’une lisière de trente centimètres en bordure du plafond peint en blanc. Les murs sont tapissés de toile moirée, claire rosée. Comme la moquette est vieux rose, cette chambre très féminine ressemble un peu à une bonbonnière. Le lit est un 140 avec une tête de lit et des chevets attenants de chaque côté. Le dessus de lit est en harmonie avec le rose de la pièce. Il y a une grande armoire-penderie face à la porte-fenêtre avec d’immenses glaces sur toute la hauteur.

— C’est très beau et typiquement en harmonie avec la personnalité qui ressort de vous, dis-je à Andrée pour la flatter.
— Vous trouvez cela joli ? Vous aimez ?

Bien fait pour toi, dit la voix off… Qu’as-tu à répondre à cela ?

— Je n’aurais sûrement pas fait la même chose, d’ailleurs vous avez vu chez moi ce matin, mais cela est féminin et si vous l’avez fait, c’est que cela vous plaît ?
— Et puis une chambre c’est pour dormir n’est-ce pas ?
— Pas seulement pour dormir… Ce vieux rose doux et reposant au regard porte à la rêverie et au désir charnel. Je crois que je m’y sentirais bien.
— Ah bon ! conclut-elle…

Je ne sais pas quand cela arrivera, mais je sais maintenant qu’Andrée ne réfute pas cette idée, encore faut-il trouver le moment et l’instant pour ne pas la brusquer et faire aboutir une amourette qui prend tournure chaque jour un peu plus. L’attente sexuelle est un moment que je veux voir durer encore.

Dring ! Aboiement de Plum.

— Ce doit être tante Clémence, dit Andrée.
— Bonjour les « amoureux », dit la tante en introduction…

Glops ! Pour moi…

— Bonjour tante Clémence, dit Andrée en rougissant, comment vas-tu ?
— Bien et toi, je vois que Michel est déjà là, elle se dirige vers moi et m’embrasse.
— Bonjour ma tante.
— Ne m’appelez pas ma tante, ça fait mont de Piété ! Clémence m’ira très bien…
— D’accord Clémence, d’ailleurs votre nièce m’autorise à l’appeler par son prénom.
— Oui, je sais et c’est très bien de vous occuper d’elle, elle manque de contacts !

Re Glops… ! Elle attaque dur la tante ; je ne l’imaginais pas aussi taquine avec un humour au second degré… et elle ne s’arrête pas là !

— Tu t’es acheté des fleurs ma chérie ?
— Non, c’est Michel qui les a apportées avec le goûter.
— Et je me suis permis, Clémence, d’acheter pour vous ce petit pot de muguet pour vous offrir un peu de bonheur.
— Merci mes enfants, mon bonheur c’est de voir ma nièce et de la savoir heureuse, alors si c’est avec vous, pourquoi pas.

Le reste de l’après-midi est sans intérêt. Je ne m’ennuie pas avec les discussions de ces deux femmes surtout que mes pensées vagabondent pas mal, allant d’Andrée qui semble partager mon désir d’aller plus loin. Mais je sais qu’elle ne fera pas elle-même le premier pas et Clémence, pleine de sous-entendus, marrante souvent, jamais grossière qui ne souhaite que le bonheur de sa nièce, même s’il passe par moi. Je ne lui déplais pas, c’est mon atout maître.

∞∞∞∞∞

Depuis nos visites respectives d’appartements le jour du muguet, je revois souvent Andrée, surtout que j’ai en garde Patsy, la chienne de mes parents, pour deux semaines. Elle va être mon prétexte pour progresser dans ma future liaison avec ma prétendante.

Patsy est un briard femelle à robe noire, magnifique et très attachant, fidèle et très doux avec les enfants même parfois un peu « pot de colle ». C’est une chienne qui adore les animaux plus petits, qu’elle semble protéger de sa grandeur et son poids. Elle mesure 60 cm au garrot et pèse pas moins de 40 kg. Son poil est long et recouvre ses yeux. Elle porte la queue basse avec le bout recourbé en point d’interrogation. C’est une chienne d’une intelligence rare qui aime jouer seule ou avec des enfants, des adultes ou même d’autres canins. Alors, avec Plum, elle est devenue sa protectrice et complice de jeux.

Grâce aux chiens, mes relations avec Andrée se sont encore plus rapprochées. Elle semble attendre que je lui propose ce qu’elle n’ose pas me dire. Elle est toujours habillée de façon séduisante, jamais en pantalon, toujours en robes colorées, imprimées de motifs multicolores ou en jupe unie avec un chemisier en harmonie ou plus rarement en tailleur. Nos sujets de discussion sont très variés et aujourd’hui, les vêtements sont à l’honneur.

Après les quatre bises habituelles du matin, des bisous qui claquent sur les joues, nous prenons la direction du jardin pour chiens. Patsy en liberté montre le chemin qu’elle connaît, à Plum, tenu en laisse par sa maîtresse ou parfois par moi car il tire sur la laisse pour suivre Patsy mais elle n’a pas suffisamment de longueur.

Chemin faisant, je mate Andrée qui marche à mes côtés. Elle est habillée d’une jupe bleu foncé et d’un chemisier bleu ciel avec un col cravate. Il fait maintenant chaud dans la journée et la douceur du matin est agréable et ne recommande plus de porter une veste. C’est donc en chemisier pour Andrée et polo pour moi que nous nous dirigeons vers le jardin pour chiens ; j’engage la conversation :

— Permettez-moi Andrée de vous complimenter pour votre tenue que je trouve ravissante, comme toujours d’ailleurs. Vous devez avoir une garde-robe digne d’un magasin de prêt-à-porter. Vous savez Andrée qu’il est très agréable pour moi de découvrir chaque jour, une et même plusieurs tenues différentes.
— C’est un compliment qui me va droit au cœur, et je dois bien vous le dire, Michel que c’est un peu pour vous que je le fais. Je sais que vous aimez les beaux vêtements et les femmes classiques, alors je fais des efforts en ce sens pour vous. Seule, ce serait peut-être des tenues plus décontractées, style jogging mais avec vous, j’essaie de paraître plus coquette.
— Et aussi plus désirable, mais je ne suis pas certain que vous ayez besoin de cela pour me plaire. Je crois que je m’amourache de vous et je ne sais pas comment vous le dire.
— Eh bien ne dites rien et laissez faire le temps. Attendez de me connaître mieux avant d’aller plus loin. Vous savez je n’ai plus un corps de jeunette et vous seriez peut-être déçu.
— Je suis certain que non car j’aime trop admirer les femmes de votre style, avec en plus chez vous quelque chose qui m’inonde le cœur et me serre les tripes.
— C’est réciproque, je peux vous le dire, mais ne précipitons pas les choses, gardons sous silence nos sentiments.

Malgré la réserve du moment, j’ai un feu vert pour plus tard, mais aujourd’hui je dois me satisfaire de mieux la connaître, c’est elle qui le dit. Alors pendant que nos chiens gambadent dans le jardin, j’attaque dans le vif du sujet pour tester la dame.

— Il y a, Andrée, une question qui me trotte dans la tête. Si je suis trop présomptueux ou indiscret, remettez-moi à ma place, je comprendrai et nous parlerons d’autre chose.
— Que voulez-vous me demander ?

Andrée semble pressée de savoir ce que je veux lui demander, je le vois dans son regard interrogateur, désireux de vouloir connaître plus vite ce que je vais dire.

— Je vous vois souvent depuis bientôt deux mois et, en ce moment, plusieurs fois par jour grâce aux sorties de nos chiens. Je découvre que vous êtes ravissante, toujours bien habillée avec des vêtements toujours différents, vous mettez des jupes et des robes pour me plaire, c’est vous qui venez de me le dire, mais je ne sais rien de vos dessous vestimentaires. Vous me dites avoir travaillé dans la lingerie fine, en avez-vous gardé ce plaisir ?
— Vous êtes coquin mais cela ne me déplaît pas de vous répondre. Aujourd’hui par exemple j’ai un soutien-gorge blanc qui me convient parfaitement car il emboîte bien les seins. Avec ma forte poitrine et mon âge, je ne peux pas me permettre de porter des soutiens-gorge à balconnets ou redresse-seins, vous imaginez ce que cela donnerait ?
— Oui bien sûr, quelle taille de bonnets faites-vous ?
— À votre avis, me dit-elle pour me mettre dans l’embarras.
— 95 C ou D, je pense.
— Bravo Michel mes soutiens-gorge sont en 95D, comment avez-vous vu juste ?
— Je vous l’ai dit Andrée, j’aime le corps des femmes comme vous et je m’y intéresse. De plus vous ne trichez pas en mettant des faux seins comme certaines femmes sans poitrine ou monter sur des talons pour se grandir. Je vais vous avouer que j’aurais aimé posséder un magasin de lingerie féminine ; les sous-vêtements auraient été les principaux articles mis en vente et ma clientèle préférée serait des mamies. J’aurais été le patron mais surtout le vendeur-conseil au service de ces dames. Je suis certain qu’elles auraient apprécié mon côté professionnel très coquin. Le bouche-à-oreille aidant, j’aurais eu des centaines de clientes qui seraient venues acheter de la lingerie fine, rien que pour se faire caresser la peau par mes mains douces, expertes et sensuelles, mais ce n’est qu’un rêve.

Par exemple si j’estime vos mensurations, je dirais : taille = 1 m 64/1 m 65, poids = 57/58 kg, Taille 44 pour les vêtements, Pointure 37/38 pour les chaussures et taille 3 pour les bas, soutien-gorge 95D.

— Pas mal, beau coup d’œil, c’est à peu près ça.

Cette dernière réplique a eu le mérite de nous mettre à l’aise sur le sujet, à moi d’enchaîner :

— Et côté culotte, c’est comment ? Coton, nylon, string, body ou rien du tout peut-être… Quelles sont vos couleurs préférées ?
— Là, il y a de tout.
— Mais encore ?
— Aujourd’hui, j’ai un slip blanc en nylon transparent car il fait chaud. Dans l’appartement, je suis souvent sans rien pour être plus à l’aise ; vous l’avez deviné l’autre jour puisque vous m’en avez fait la remarque, mais pour sortir je mets maintenant toujours un slip ou une culotte.
— Pourquoi dites-vous maintenant ?
— Parce que du temps de mon mari, il fantasmait de me savoir cul nu dehors, alors j’avais l’habitude de ne plus mettre de culotte pour lui faire plaisir.
— Ce devait être excitant pour un homme de savoir sa femme les fesses à l’air ?
— Oui c’est ce qu’il disait, le cul à l’air mais aussi dans l’air car l’hiver c’était pareil, je ne devais pas porter de culotte et rester en jupe s’il vous plaît, pantalon interdit.
— Sans vous demander si vous en feriez autant pour moi, je vous dis que cela m’excite vraiment. Je vais y repenser sans cesse maintenant.

Quelle coquine Andrée, elle a l’air ravie de me parler de son intimité, elle pourtant si réservée au début.

— Et votre tante Clémence est au courant des fantasmes de votre couple de l’époque ?
— Oh non ! Elle n’en a jamais rien su, ce n’est pas du tout son style ; elle n’aime pas son physique et a toujours voulu en montrer le moins possible, c’est pour cela qu’elle s’habille toujours en jupe ou robe longues, très larges.
— Et côté jambes, que portez-vous ?
— Aujourd’hui, je n’ai rien comme vous le remarquez ; l’été je préfère que le soleil brunisse mes jambes. Par contre, lorsque je porte une lingerie, c’est soit bas et porte-jarretelles soit des bas autofixants que je trouve très confortables de nos jours.
— Et les collants ?
— Non jamais, je n’aime pas ; je trouve cela non esthétique et l’hiver cela me fait froid, comme si j’avais les fesses à l’air.
— Même sous un pantalon ?
— Je suis rarement en pantalon, sauf pour voyager comme par exemple prendre le train pour aller chez mon fils en Bretagne et même dans ce cas, je mets un porte-jarretelles ou des bas autofixants sous le pantalon, sauf l’été.
— C’est très excitant tout cela, merci de répondre aussi franchement à mes questions qui sont peut-être très indiscrètes, mais je veux partager votre intimité pour vous désirer encore plus.
— À votre disposition, Michel, vous comblez ma vie de bonheur actuellement, alors je vous dois bien ces quelques précisions pour vous faire plaisir.

Nos deux chiens en profitent à leur manière et nous à la nôtre. Nous terminons la promenade du matin, et convenons de nous retrouver vers 15 heures, Andrée doit toquer à ma porte en descendant avec Plum. Les discussions seront autres car nous retrouverons tante Clémence.

Rentré chez moi, je me remémore nos paroles, sans chercher à mater Andrée dans le miroir d’en face. Il fait jour et ce n’est pas l’heure du ménage, il n’y a donc rien à espérer. Et puis j’ai suffisamment d’images dans mes fantasmes pour me soulager des sollicitudes du matin.

C’est le cul à l’air, après que ma queue a lâché sa semence, que j’attends avec impatience la promenade de l’après-midi.

∞∞∞∞∞

Il est tout juste 15 heures, lorsqu’Andrée sonne à ma porte. Je suis vêtu d’une chemisette bleue à petits carreaux et un pantalon de toile beige. Il faut que je fasse des efforts pour plaire à ma voisine.
Andrée s’est changée également ; elle porte une robe jaune paille très clair qui me laisse penser au soleil et je le dis après les quatre bises d’usage :

— Quelle beauté, j’ai l’impression de voir arriver un rayon de soleil dans ma demeure.
— Toujours aussi flatteur, dit-elle, vous voulez aussi plaire au soleil avec cette tenue d’été.
— Faire plaisir au soleil peut-être, mais c’est surtout pour vous que je me suis changé.

Les chiens ne se font pas autant de compliments ; certes ils sont heureux de se retrouver comme en témoignent leurs jappements de bonheur mais déjà ils sont au rez-de-chaussée, pressés de sortir se promener. Ils ont leurs habitudes et nous les nôtres.

— Cela n’a pas été trop dur depuis notre séparation du matin ? me demande Andrée.
— Non, je me suis occupé, vous m’aviez mis dans tous mes états avec nos discussions érotiques, mais je m’en suis sorti puisque je suis là, et vous ?
— J’ai fait ma petite lessive avant de déjeuner, puis une petite sieste et un peu de lecture.
— Vous lisez quoi en ce moment ?
— Vous voulez vraiment savoir ? Je relis « L’Amant », de Marguerite Duras. C’est le mélange de récits d’enfance et de fantasmes amoureux d’une femme avec un jeune colon indochinois.
— Pas mal, c’est un sujet évocateur pour cette femme septuagénaire qui relate sa jeunesse et les périodes difficiles avec sa mère, j’ai vu le film au cinéma.
— J’aime beaucoup l’amour de cette femme pour ce colon plus âgé qu’elle.
— Certes, mais cela aurait pu aussi arriver avec une femme plus âgée que l’homme.
— Probablement, il n’y a pas de règles en amour.

En racontant cela, nous marchons vers le jardin pour chiens, comme deux amants en goguette. J’ai noté dans la conversation qu’Andrée a fait sa petite lessive, c’est quoi ? Je la sollicite sur le sujet :

— Alors Andrée, vous avez lavé vos dentelles de retour de promenade, ce matin ?
— Oui, mon slip était mouillé, vous m’aviez fait transpirer au propre et au figuré avec vos discussions coquines largement érotiques.
— J’ai cru comprendre que mes coquineries ne vous déplaisent pas.
— C’est exact Michel, j’apprécie votre délicatesse, même si nos sujets de discussion ne sont pas toujours en rapport avec des bavardages de voisinage. Vous savez ne pas vous montrer trop entreprenant par des gestes déplacés et çà, sachez que je vous en remercie.
— Vous n’aimeriez pas ?
— Je ne dis pas cela pour refermer ma coquille de veuve solitaire, mais vous savez, je suis pudique et conventionnelle malgré mes apparences et je ne voudrais pas aller trop vite, pour le regretter peut-être aussi vite. Vous me comprenez ?
— Oui Andrée, je vous comprends et même je partage vos interrogations. Un dicton dit que « le meilleur c’est l’attente », j’en suis intimement persuadé et je trouve que notre relation sentimentale et amicale d’aujourd’hui est la base solide de l’édifice que nous construisons pour demain.
— Que c’est beau ce que vous dites, vous devriez écrire des livres, y avez-vous pensé ?
— Je n’ai pas le temps de le faire, de toute façon, ce ne pourrait être que des récits érotiques.

Nous sommes maintenant en vue du jardin des chiens et nos sujets de parlotes semblent intarissables. Pour donner suite à l’écriture de récits érotiques, Andrée ajoute :

— Pour vous donner une nouvelle idée coquine pour vos futurs écrits, vous ne vous inquiétez pas de savoir comment sont mes dessous cet après-midi ?
— Oui bien sûr, je voulais vous poser la question tout à l’heure lorsque vous m’avez dit avoir lavé vos sous-vêtements, d’après mes intuitions, ce doit être sexy ?
— Ce matin, vous ne m’avez pas demandé ouvertement d’être sans culotte mais vous m’avez dit que cela vous excitait déjà au point d’y penser sans cesse,
— Vous n’avez pas mis de culotte ?
— Je suis cul nu pour vous, sachez que dehors c’est la première fois depuis au moins quatre ans.
— Non, je ne vous crois pas, ce n’est pas possible.
— Oui, oui, je vous assure…

Andrée me prends la main, la guide vers ses fesses pour les caresser du haut en bas, de la ceinture jusque sur la hanche et sur la cuisse sans que je ressente la moindre présence de tissu. Toucher ses chairs rebondies est un supplice excitant mais très agréable à mes sens, même au travers de la robe ample.

— Alors, conclusion ?
— Rien, je pense que vous dites vrai !
— La décence d’être à l’extérieur m’interdit de vous montrer ou même de passer la main sous ma robe, mais je vous assure que c’est pour vous plaire que je le fais.
— Je m’en doute, mille fois merci Andrée, faites-moi souvent cette agréable surprise.
— Tant que vous serez gentil avec moi, je vous ferai plaisir, mais surtout pas un mot ni une allusion à tante Clémence, c’est un secret entre nous, d’accord ?
— Comptez sur ma discrétion, je ne veux pas tout gâcher.

Nous voilà dans le jardin, Andrée se baisse pour détacher Plum. J’en profite pour mater du regard dans le décolleté et découvrir ses seins qui s’offrent à moi sur un plateau. Même prisonniers de leur soutien-gorge, ils m’apparaissent sublimes et tentants.

Tante Clémence est assise sur un banc, à nous attendre. Nous sommes à l’heure et redevenons sérieux pour parler de sujets plus anodins et plus en âge pour cette vieille dame bientôt octogénaire. Nous parlons notamment de leur futur séjour en Bretagne chez le fils d’Andrée. Sans nul doute ce sera un long moment de solitude pour tous les deux.

∞∞∞∞∞

Nous sommes maintenant mi-mai, Patsy a regagné ses foyers chez mes parents à la campagne, mais je continue d’accompagner Andrée au jardin pour chiens chaque fois que je le peux, lorsque mon travail m’en laisse la possibilité. Nos amours secrets progressent en paroles mais pas beaucoup en actes.

En paroles, il devient difficile de se dire « vous » mais aussi de se lancer des « Andrée » par-ci ou des « Michel » par-là. Nous avons donc décidé de nous tutoyer partout et toujours et dans l’intimité, c’est-à-dire quand nous ne sommes que tous les deux de nous dire « chéri (e) ». Cela se passe bien, nous ne faisons pas d’impair et tante Clémence trouve le tutoiement de nos âges.

En actes, je garde toujours le secret d’observer Andrée derrière ses fenêtres, quand l’occasion se présente, c’est aussi mon film préféré pour mes masturbations solitaires quand mes bourses débordent et qu’il faut les soulager. De son côté, Andrée n’est pas en reste, car les beaux jours aidant, je rayonne de la voir dans des tenues toutes plus jolies les unes que les autres, mais aussi de la savoir cul nu, sans culotte ; c’est presque devenu la coutume de nos rencontres programmées. Elle m’a même avoué qu’elle s’était réhabituée à sortir ainsi quand je ne suis pas avec elle.

Malheureusement, notre séparation passagère arrive pour la fin de semaine. Elle doit avec sa tante et Plum prendre le TGV pour Quimper. Le départ est fixé samedi à 8 h 30 à la Gare Montparnasse pour arriver à Quimper un peu plus de 4 heures plus tard. Là, son fils doit les attendre pour les quelque 15 km restants jusqu’à un pavillon très grand, construit en granit breton avec, dans le très grand jardin, des hortensias bleus partout, c’est très joli paraît-il. Son fils, sa femme et leurs deux enfants partent en vacances dans le sud pour deux semaines, profitant des ponts de l’Ascension et de la Pentecôte. La maison étant isolée du village, il est dans les habitudes que sa maman et grande tante viennent se ressourcer ici au printemps. J’ai appris qu’il en était de même au mois d’août pour les congés d’été. Tant pis pour moi, il va me falloir patienter.

Bien que la gare soit proche de nos appartements, je propose aux deux femmes de les accompagner pour le départ. Il n’a pas été difficile qu’elles acceptent, car c’est minimum deux valises, le chien et les sacs à main des dames, toujours bien pleins en ces circonstances.

La gare n’est pas à plus de cinq minutes à pied, même avec tante Clémence qui marche bien mais lentement, vu son grand âge. Nous avons tous les trois mis au point le timing :

Tante Clémence veut dormir chez elle la dernière nuit ; elle habite entre notre immeuble et la gare, nous passerons la chercher à 8 heures.
Andrée ne sortira pas Plum le matin, c’est moi qui m’en occuperai ; je n’ai aucun souci avec lui, il s’entend bien avec moi comme avec Patsy. Ce sera aussi l’occasion de voir Andrée, nous convenons de 7 h 30 pour monter chercher le chien.
Andrée qui a entière confiance en moi, me laissera les clés de son appartement pour vérifier qu’il n’y a pas de problème et arroser les plantes. Elle a de très jolies plantes vertes.
Nous partirons ensemble vers 7 h 50 pour être quelques minutes plus tard chez tante Clémence.

Le jour du départ arrive : 7 h 15 je monte au troisième, coquin Michel… Dring ! Plum jappe et Andrée vient ouvrir.

— Bonjour ma chérie, dis-je embrassant Andrée, as-tu bien dormi ?
— Non, ce départ me perturbe, je ne suis pas prête, je ne suis pas habillée, ma maison n’est pas rangée, mon lit n’est pas fait et tante Clémence m’a déjà téléphoné pour me dire qu’elle nous attendait.

Je comprends que l’heure n’est pas aux familiarités et que si je ne prends pas les choses en main, ça va être la catastrophe. Andrée déprime et les larmes sont dans ses yeux.

— Calme-toi et écoute-moi bien : nous avons largement le temps de tout faire tranquillement sans nous affoler. Tu vas t’occuper de toi et moi, je vais faire le lit, la vaisselle et ranger la maison. Maintenant tu t’habilles et tu boucles ta valise. N’oublie pas ta trousse de toilette surtout et ton maquillage.
— Je veux bien mon chéri, tu me soulages, je sens que cela va déjà mieux, mais Plum, il faut le sortir faire ses besoins, le trajet va être long pour lui et puis je ne peux pas te demander de faire mon lit et la vaisselle.
— Taratata, tu t’occupes de ta personne et je fais le reste. J’ai une heure d’avance sur notre programme, c’est le temps qu’il me faut pour mettre ta maison en ordre. Aller oust ! dans la salle de bains.

Je ne lui laisse pas le temps de la réflexion que déjà je m’attaque à la vaisselle. Laver un bol, une casserole et donner un coup général sur la table, le plan de travail et fermer le sac-poubelle ne prennent pas plus de cinq minutes. Je me dirige vers la chambre pour refermer le lit, lorsque je croise Andrée en petite tenue dans le couloir, cherchant comment s’habiller dans une penderie grande ouverte. Le couloir n’est pas suffisamment large pour que l’on se croise sans se bousculer. J’att**** Andrée par ses épaules nues de façon à passer derrière elle sans lui faire perdre l’équilibre.

— Elle est jolie la dame en slip et soutien-gorge, dis-je en déposant un baiser sur chaque épaule en passant derrière elle, sans m’arrêter.
— Chéri, dis-moi comment je m’habille, je ne veux pas te déplaire avec un pantalon.
— Mets un pantalon, noir si possible, c’est très élégant, tu as l’habitude de partir en voyage ainsi vêtue, et tu as mis des dessous noirs qui iront très bien avec.
— Tu veux que je mette aussi un porte-jarretelles ?
— Non, il fait chaud, contente-toi de bas-jarretières.
— Merci, chéri, de tes conseils, je vais voyager avec toi, dit-elle en me gratifiant prestement d’un baiser sur la bouche.

C’est le premier baiser que je savoure sur mes lèvres, ressentant ce contact charnel comme un trait d’union vers nos retrouvailles.
Je vais dans sa chambre, retaper le lit qui n’est débordé que du côté où elle dort c’est-à-dire à gauche. En pensant que cela tombe bien car je préfère dormir à droite, je trouve là un peu de son odeur que je veux garder dans mes narines en son absence. Je mesure aussi tout le chemin accompli en quelques minutes. En quinze minutes, prise par le manque de temps, je suis devenu son sauveur comme homme d’intérieur et je suis entré dans son intimité de femme. C’est la première fois que je caresse la peau de son corps dénudé et elle ne s’est même pas sentie gênée, son esprit est ailleurs.

— Les préparatifs avancent ? dis-je en sortant de la chambre.
— Oui, grâce à toi, je vais être prête à l’heure.

En réalité, Andrée est toujours en tenue légère, elle a tout juste ajouté des bas autofixants très séduisants à son habillement. J’admire quelques secondes le tableau pendant que je conviens avec elle de descendre sa valise, le sac de transport pour Plum, la poubelle, et de la retrouver pour 7 h 50 en bas de l’immeuble.

— N’oublie pas ton vanity-case et tes clés, je descends promener Plum une dizaine de minutes, j’ai pris sa laisse. Mets un pantalon, ne sors pas comme cela, même pour me faire plaisir, dis-je pour plaisanter avant de refermer la porte de l’appartement.
— Merci pour tout chéri, sans toi que deviendrais-je ?

À l’heure dite, Andrée me retrouve sur le trottoir, le pantalon noir est très élégant ; elle a un chemisier en voile noir, légèrement transparent et une veste d’été couleur gris sable. L’ensemble me convient et je lui fais savoir en prenant la direction de la Gare Montparnasse. Au passage, nous récupérons tante Clémence et sa valise attachée sur un petit chariot à roulettes.

— Bonjour mes enfants, c’est bien d’être à l’heure. J’étais inquiète tout à l’heure lorsqu’Andrée m’a dit qu’elle n’y arriverait pas.
— C’est grâce à Michel ; tu te rends compte qu’il a fait la vaisselle et même mon lit en plus de sortir le chien.
— Je te conseille de l’engager, c’est une perle cet homme. Comment vas-tu le remercier ?

Nous ne savons plus que dire, elle nous scotche cette tante. Nous nous affairons au chargement du chariot, j’attache les valises avec des sandows, le sac de Plum au-dessus et nous voilà partis pour la gare toute proche. Andrée tient Plum en laisse pour qu’il profite encore un peu de liberté.

J’installe tout ce petit monde dans le TGV 8701 pour Quimper. Andrée me communique le téléphone de son fils ; je peux la contacter quand je le souhaite : ses enfants seront absents et tante Clémence ne désapprouve pas notre liaison.

J’embrasse les deux femmes en signe d’adieu avec une caresse sur la tête de Plum enfermé dans son sac de voyage. Je souhaite bon voyage à tout le monde, promettant de leur téléphoner demain quand la famille de Bretagne sera partie en villégiature. Andrée m’accompagne jusqu’à la porte du TGV et en me remerciant pour tout ce que je fais pour lui rendre service, elle dépose un baiser sur mes lèvres avec ces derniers mots :

— Crois-tu que nous ayons un avenir tous les deux ?

J’ai juste répondu :

— Oui je pense, mai

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