La première nuit que nous passâmes ensemble Haoua et moi fut plutôt calme. En dehors du dépucelage de ma belle et des gestes tendres qui s’ensuivirent, nous ne fîmes rien d’autre que dormir. Pendant toute la nuit elle resta blottie contre moi, comme si elle avait peur que je ne veuille plus d’elle et que je m’en aille. Je restai longtemps éveillé en réfléchissant à la meilleure solution possible: celle qui ménage le désir de Haoua de rester avec moi et de se sentir protégée contre les aléas de la vie et mon désir à moi d’éviter le scandale dans le bâtiment où les voisins verraient d’un mauvais œil la présence d’une femme qui ne serrait pas légalement la mienne… et où j’avais mes habitudes de célibataire !
Parmi ces habitudes, il y avait Attika, ma merveilleuse Attika, une belle voisine mariée avec deux enfants, qui vivait deux étages plus hauts et qui, quand son mari s’absentait (ce qui arrivait souvent) venait me rendre visite tôt le matin. Et là, nous étions dans la semaine où son époux était en mission au sud et au cours de laquelle elle venait me réveiller tous les jours, pour m’offrir des instants très forts de plaisir. Nous étions heureux ensemble et passions de merveilleux moments à faire l’amour sans tabous. Attika n’était pas du genre jalouse. Elle comprenait très bien qu’un homme comme moi avait besoin de se sentir aimé par plusieurs femmes en même temps. D’ailleurs elle m’avait longtemps partagé avec sa voisine et amie – et son autre grand amour – Chérifa, sans que cela ne lui pose aucun problème. Je n’avais donc pas peur qu’elle prenne mal la présence à la maison de Haoua. Il suffisait que je lui explique et, très certainement, elle acceptera sa présence, sans en faire un drame.
Je ne savais pas, par contre, si Haoua en fera de même. Mais cela était une autre affaire. En réfléchissant toute la nuit, je me suis mis à échafauder un plan nous permettant de sortir de l’impasse dans laquelle nous nous trouvions, Haoua et moi. Je me dis que demain matin, je présenterai Haoua à Attika et lui demanderai de s’occuper de l’aspect physique et de l’habillement de la jeune femme. J’étais sûre qu’elle trouvera la solution pour lui acheter des habits plus élégants que les guenilles qu’elle portait et pour s’occuper de sa chevelure et de son visage. Je pensais que ses magnifiques cheveux avaient besoin de passer entre les mains d’une bonne coiffeuse et que son visage resplendissant avait besoin des soins d’une esthéticienne, pour gommer l’aspect brut qu’il présentait (je pensais surtout à ses sourcils qui avaient un urgent besoin d’être épilés). Et, connaissant les goûts raffinés de Attika, j’étais persuadé qu’elle serait d’un grand secours, pour la conseiller, et à défaut, choisir et décider à sa place.
Ce fut le coup de sonnette de Attika qui me réveilla. Haoua était déjà levée et s’occupait de préparer le petit déjeuner. Elle vint se cacher dans la chambre, craignant je ne sais trop quoi. Je la rassurai en lui disant que c’était une gentille voisine à qui j’allais la confier pour l’habiller et lui donner une apparence de vraie dame.
– C’est ta femme ? Tu fais l’amour avec elle ? Tu l’aimes ?
– Oui c’est ma maîtresse ! Mais une maîtresse très sympathique et pas jalouse.
J’allais ouvrir la porte et trouvai Attika qui s’impatientait et qui était toute étonnée que je tarde autant à la faire entrer. Elle craignait qu’une voisine puisse la voir frappant à ma porte et en tirer les conclusions qui s’imposent.
– Bonjour mon chéri ! fit-elle. Que se passe-t-il ? J’ai failli m’en aller, croyant que tu étais déjà sorti !
– Bonjour Attika ! Il ne se passe rien ! Je ne suis pas seul, c’est tout ! Viens avec moi dans la chambre, je vais te présenter quelqu’un que tu devras prendre en charge.
Docile, comme à son habitude, et certainement heureuse d’avoir à me rendre service, comme le bon samaritain qu’elle avait toujours été, elle m’accompagna dans la chambre et découvrit Haoua, blottie dans un coin du lit, comme un a****l apeuré, les yeux baissés et légèrement tremblante.
– Je te présente Haoua ! Ma femme !
Et Haoua et Attika sursautèrent d’étonnement à ce que je venais de dire. Je m’empressai de corriger, et pour l’une et pour l’autre, en disant qu’il ne s’agissait pas de mon épouse mais seulement de ma femme (Comprenne qui pourra !) Attika m’envoya un sourire qui signifiait qu’elle avait parfaitement compris la situation, et s’approcha de Haoua, qu’elle embrassa tendrement sur les deux joues.
– Bonjour Haoua ! Je m’appelle Attika, une voisine et une très proche amie de Ali. Tu n’as absolument rien à craindre de moi; s’il faut que je disparaisse, je disparaîtrais. Ali m’est très cher; il m’a donné énormément de bonheur et de plaisir. Mais je sais qu’un jour ou l’autre cela devra s’arrêter. Et je pense que ce jour là est arrivé.
– Non lui dis-je ! Le moment n’est pas encore arrivé. Haoua a autant besoin de toi que de moi. Nous avons besoin avant tout que tu t’occupes de la rendre présentable. Je vais te laisser un peu d’argent pour lui acheter des vêtements convenables et t’occuper de ses cheveux et de son visage. Je ne veux pas qu’elle coupe ses cheveux ! Je vais vous laisser seules, j’ai un travail urgent à terminer et à remettre ce matin. Haoua te racontera son histoire pour que tu comprennes ce qui se passe.
Je partis, après avoir donné quelques billets à Attika. Elle m’accompagna jusqu’à la porte, m’embrassa tendrement et me demanda, avec une voix angoissée d’entendre une mauvaise réponse :
– C’est fini entre nous ? Nous ne ferons plus l’amour ensemble ?
– Non ce n’est pas fini ! Nous avons eu trop de bons moments ensemble pour que cela s’arrête subitement là ! Laisse-moi seulement le temps de trouver une solution à l’hébergement de Haoua ! Et nous reprendrons nos relations exactement comme avant !
Rassurée par mes paroles, elle eut un sourire heureux sur les lèvres et m’embrassa tendrement. Je partis au travail. Et pendant toute la journée je pensais à ce que je devais faire pour régler le problème d’hébergement de Haoua. Et puis le déclic vint tout seul : ma mère ! Comment n’y avais-je pas pensé plus tôt ! Ma mère, une merveilleuse petite vieille de près de soixante-dix ans, vivait seule dans son grand appartement d’El Harrach. Elle avait un très fort esprit d’indépendance et n’avait jamais voulu habiter chez l’un de ses enfants. Je lui avais proposé plusieurs fois de venir chez moi et elle avait toujours refusé; surtout pour ne pas me gêner, connaissant mon mode de vie de célibataire, toujours entouré de femmes. Elle refusait aussi d’aller vivre avec l’une de ses deux filles mariées, pour ne pas les gêner et créer des problèmes de cohabitation avec ses deux gendres, que pourtant elle aimait bien.
Je l’appelai au téléphone en lui expliquant la situation et en lui demandant, comme un service, d’accueillir pour quelques temps Haoua. Elle avait été immédiatement touchée par les malheurs de la jeune femme et quand je lui ai avoué ma crainte de la voir mettre fin à ses jours, parce qu’elle pensera qu’elle est de trop dans ma vie.
– Si c’est une menteuse qui veut te piéger, je le saurais assez vite et je m’occuperais de lui faire regretter son comportement avec toi. Si c’est la vérité, la petite mérite d’être aidée. Ramène-la-moi, dans deux jours. Aujourd’hui, je vais au bled, avec Nacéra ta sœur, pour une visite familiale. Nous y passerons cette nuit et celle de demain.
Je savais bien que je pouvais compter sur maman ! Elle avait toujours été là quand j’avais besoin d’elle. Et ce n’est pas aujourd’hui qu’elle me lâchera. Je rentrai assez tôt à la maison, après avoir fait quelques courses. Je trouvais Haoua, complètement changée. Le diamant brut que j’avais confié à Attika le matin s’était transformé en une magnifique pierre précieuse, finement ciselée. Elle n’avait gardé de son ancienne apparence que la longue chevelure, que je lui avais interdit de couper. Mais même cette longue chevelure était différente de ce qu’elle était ce matin encore: elle avait été traitée et coiffée de manière à ce qu’elle tombe en vagues ondulantes sur ses épaules et son dos. Le résultat était magnifique : je crois que je serais tombé amoureux de Haoua, rien que pour sa longue chevelure noire. Par ailleurs, ses sourcils, ce matin encore, épais et broussailleux avaient été soigneusement épilés et ses yeux très légèrement maquillés, de manière à souligner l’intensité des ses immenses yeux noirs d’outarde (« ouyoun lahbara », comme on dit dans nos contrées).
Elle portait une très légère robe d’intérieur bleu-marine (une djebba) en coton qui mettait en valeur sa grande taille, la minceur de son corps et la sensualité de ses rondeurs. Je reconnaissais bien là le travail d’experte de Attika.
– Comment tu me trouves ? questionna-t-elle, presque provocante. Je suis belle comme cela ! N’est-ce pas ? Attika a été très gentille. Elle ne m’a quittée qu’à seize heures, après m’avoir acheté de beaux habits et m’avoir accompagnée au salon de coiffure et d’esthétique. (Elle parlait comme une petite fille qui venait de recevoir le cadeau qu’elle attendait depuis des lustres !) Elle m’a obligé à sortir sans hidjab. J’étais gênée, mais j’ai fini par aimer montrer mes cheveux et les formes de mon corps aux hommes qui me regardaient curieusement. Tu aimes Attika, n’est-ce pas ? Je ne suis pas jalouse, puisqu’elle est mariée ! Et elle m’a affirmé qu’elle tient à sauvegarder sa famille !
– Oui je l’aime beaucoup ! Elle m’a donné beaucoup de plaisir et de bonheur. Allez, viens dans mes bras et arrête de te contempler comme cela dans le miroir ! Tu es très jolie et il faut que j’en profite ! Viens m’embrasser. Je n’ai pas arrêté de penser à toi et de bander comme un âne, en pensant à ton corps.
Elle accueillait mes paroles, avec un sourire resplendissant de bonheur. Comme si je lui avais avoué que je l’aimais ou que j’étais fou d’elle. Elle se blottit dans mes bras et me tendit ses lèvres pour un baiser qu’elle voulut très tendre, mais qui dérapa très vite en baiser torride et mouillé. Nous nous embrassâmes longuement et passionnément. Je la soulevais du sol pour la porter dans la chambre. Je voulais lui faire l’amour et le lui dit.
– Moi aussi, je veux faire l’amour. J’ai encore en mémoire tout le plaisir que tu m’as donné hier. Et Attika m’a raconté tout ce que vous faites ensemble. Elle m’a expliqué tout ce que tu aimes faire à tes maîtresses et tout le bonheur que tu leur donnes. Elle m’a parlé aussi de l’autre femme, son amie Chérifa, que tu as aussi beaucoup aimée. Tu m’aimeras comme elles ?
– Certainement si tu te comportes comme elles !
– Tu veux m’enculer ?
– … (Je n’avais pas saisi le lien entre la boutade que je venais de lui lancer et sa question sur la sodomisation)
– Attika m’a dit que tu adorais le cul des femmes ! Alors je t’offre le mien ! Comme cela tu m’aimeras moi aussi !
J’étais sidéré par sa manière simple et directe de réfléchir, de dire les choses et d’agir. C’est vrai que j’aime sodomiser mes partenaires féminines. Cela fait partie de mes préférences sexuelles. Mais la manière qu’avait Haoua de me proposer de l’enculer, rien que parce que Attika lui avait parlé du plaisir que je prenais à investir son cul et celui de Chérifa, m’étonnait. M’étonnait et m’excitait ! Cette idée de la sodomiser ne m’était pas encore venue à l’esprit. Mais maintenant qu’elle venait de s’insinuer en moi, elle ne pouvait plus en sortir. Je m’allongeai près d’elle et me mis à lui caresser la poitrine, par dessus le fin tissu de sa djebba. Comme elle ne portait pas de soutien gorge, mes caresses sur ses seins l’excitèrent beaucoup, au point qu’elle se saisit de mes mains pour les obliger à continuer à les palper doucement et à jouer avec ses tétons.
Ses yeux brillaient de plaisir ! Elle ne parlait pas, mais tout son visage parlait pour elle, disant qu’elle était heureuse d’avoir trouvé son homme et de lui plaire autant. Elle prit alors l’une de mes mains pour l’embrasser tendrement, sur le dos d’abord (comme certaines femmes de chez nous le font pour marquer le respect et/ou la soumission) puis sur la paume. Elle ne la lâcha pas et la porta à l’intérieur de ses cuisses, toujours par dessus le tissu de la robe. Elle me fit comprendre par une forte pression qu’elle voulait que je la caresse à cet endroit, en remontant doucement jusqu’à son entrecuisse. Elle me susurra à l’oreille :
– Je n’ai pas mis de culotte ! Tu veux voir ?
Sans attendre ma réponse, elle retira ma main, souleva son bassin et retira complètement sa robe, pour rester toute nue en face de moi. Elle était vraiment superbe ! Je ne sais pas si ce n’était qu’une vue de mon esprit, mais je la trouvais plus belle que la veille et je mettais cela sur le bonheur qu’elle vivait avec moi. Je crois fermement que le bonheur rendait les personnes – femmes ou hommes – plus belles et qu’au contraire le malheur, les enlaidissait.
Je me demandais ce que je voulais faire en priorité avec elle : un cunnilingus parce que sa chatte, qu’elle avait maintenant soigneusement épilée (merci à Attika qui lui avait appris comment faire pour qu’il n’y ait plus aucune trace de poils et pour rendre l’ensemble doux et brillant !) ? La baiser par sa chatte et prendre autant de plaisir que la veille – sinon plus, parce que maintenant je n’avais plus à faire attention à la douleur de la défloration ? L’enculer pour lui faire connaître d’autres sensations et prendre un énorme plaisir à ouvrir une nouvelle voie dans son corps ?
J’optais finalement pour la sodomisation. Je me disais en regardant ses hanches étroites et ses fesses rondes de jeune fille, ainsi que son anus sombre et serré, que j’apercevais maintenant distinctement parce qu’elle avait levé les jambes pour tout me monter en une seule fois, que j’allais prendre autant de plaisir que la veille, mais cette fois-ci dans son cul. Je me demandais si j’allais l’enculer comme cela allongée sur le dos les jambes relevées, pliées et posées de part et d’autre de sa poitrine, ou bien à quatre pattes en levrette. Je me dis qu’elle prendrait plus de plaisir en regardant mon manche la posséder et le voir entrer et sortir de son orifice anal. Ça devra l’exciter au moins autant que moi, une fois la douleur première estompée.
– Je vais te prendre par ton anus ! Je vais certainement te faire mal, mais cela ne sera pas pire qu’hier, quand j’ai déchiré ton hymen. Tu veux ?
– Oui, je veux ! Tu peux me faire tout ce que tu veux ! Et tant pis si cela fait très mal, la première fois. Tu ne veux pas que je me mette à quatre pattes ? Non ? Je suis assez ouverte comme cela ?
J’étais presque honteux de profiter d’elle comme cela; de la voir aussi soumise. C’était un peu comme l’agneau qui allait à l’abattoir. J’étais certain qu’elle avait peur et qu’au fond d’elle-même, elle pensait que ce que j’allais lui faire était mal. Mais mon Dieu, ce que j’étais excité, rien qu’à l’idée de posséder ce merveilleux petit cul ! Au Diable les scrupules ! Je voulais l’enculer et j’avais même la prétention de lui faire aimer la sodomisation !
Mais même si j’avais une envie irrépressible de la prendre en force et de lui faire mal, je gardais la maîtrise de moi, en me disant qu’il me fallait la préparer pour qu’elle se détende et qu’elle ne souffre pas trop. Rien de mieux, pensai-je, que de l’exciter au maximum et de lubrifier en même temps l’entrée de son anus. Je plongeai ma tête entre ses cuisses pour m’emparer de sa chatte, que je me mis à lécher, sucer et téter. Elle eut immédiatement un petit rire, en me prenant la tête et en pressant dessus, m’indiquant par là qu’elle aimait ce que je lui faisais. J’arrêtai de la sucer pour faire aller et venir ma langue entre ses grandes lèvres jusqu’à la raie de ses fesses, en déposant au passage un peu de salive sur l’anneau serré de son cul.
Elle devait certainement comprendre ce que je préparais, mais elle se laissa faire sans rien dire, en poussant de petits rires nerveux parce que je lui chatouillais le cul avec ma langue. Je continuais ainsi longtemps, en léchant sa chatte, avalant tout le jus qu’elle produisait sous l’effet de l’excitation et en mouillant le plus possible l’entrée de l’anus. Au moment où je constatai que l’anus était assez lubrifié, je tentai d’y faire pénétrer un doigt. Il eut des difficultés à entrer. Je forçai un peu pour l’introduire complètement et je me mis à le faire tourner à l’intérieur pour élargir l’entrée. Elle était contractée et, d’évidence, elle n’appréciait pas la présence de mon doigt dans son rectum. Je ne tins pas compte de ses sentiments du moment. Je continuai à élargir la voie, en ajoutant un deuxième doigt, qui eut encore plus de difficultés à pénétrer à l’intérieur.
Je regardais le visage de Haoua sur lequel était posé un pauvre sourire; un sourire qui signifiait qu’elle était résignée à ce qui allait se passer, mais qu’elle n’y prenait aucun plaisir. Je me dis qu’il était maintenant temps d’accélérer le mouvement pour dépasser le stade de la résignation et passer à celui de la douleur et du plaisir. Parce que j’étais sûr que je lui ferai aimer la sodomisation ! Je me positionnais entre ses cuisses, toujours levées et posées de part et d’autre de sa poitrine, pris mon sexe, dur et frémissant, dans la main gauche, le posai sur l’anneau et poussai lentement avec les hanches pour le faire pénétrer progressivement à l’intérieur. L’anneau céda difficilement sous la poussée. Elle lança un fort cri de douleur, en me regardant avec des yeux qui se remplissaient de larmes. Je n’arrêtai pas pour autant la poussée. Je voulais aller jusqu’au fond et m’y arrêter un moment, pour laisser passer la douleur et l’embrasser avec douceur et tendresse pour la réconforter.
– N’aie pas peur, cela va très vite passer ! Juste le temps que tu t’habitues à la présence de mon manche dans ton boyau ! Tu verras combien çà sera bon !
Elle ne disait rien. Elle avait toujours sur les lèvres ce petit sourire triste et deux grosses larmes s’échappèrent de ses yeux. Des larmes qui indiquaient l’intensité de la douleur qu’elle ressentait et qu’elle essayait courageusement de cacher. Je fis faire à mon sexe un lent aller-retour dans le boyau, m’efforçant d’y aller avec le plus de douceur possible. Elle grimaça de douleur, mais sans crier. Je refis un autre aller-retour qui lui fit aussi mal. Mais au fur et à mesure que j’allais et venais doucement dans son boyau, la douleur devenait de moins en moins forte. Haoua ne grimaçait plus. Je me dis qu’il était temps maintenant de passer à l’étape du plaisir. Tout en continuant à aller et venir lentement, mais toujours profondément, je lui pris sa main droite et la lui fis poser sur sa chatte.
– Caresse-toi ! lui ordonnais-je. Caresse ta chatte en même temps que je te pine ! Tu verras, cela te plaira beaucoup !
Haoua me regarda avec des yeux étonnés. Comme si je lui demandais de faire quelque chose d’étrange. Je fis faire à sa main un mouvement de va-et-vient sur ses grades lèvres en insistant pour qu’elle continue seule et qu’elle se masturbe.
– Fais entrer un doigt à l’intérieur et branle-toi ! Tu n’es plus vierge, tu peux y aller profond. Vas-y, tu rencontreras mon manche ! Cela te plaira beaucoup ! Et moi aussi ! Vas-y !
Haoua hésita un moment, puis fit entrer un doigt à l’intérieur de son vagin et se mit à le faire aller et venir, doucement d’abord, puis de plus en plus vite, tant elle trouvait la sensation agréable. Je me dis que maintenant c’était gagné: ma mie commençait à prendre du plaisir ! Cela ne pouvait qu’aller crescendo ! Et effectivement, elle passa très rapidement à deux doigts. Elle relevait la tête pour regarder ce qu’elle faisait et aussi pour admirer mon sexe, qui maintenant allait et venait en elle sans plus prendre de précaution. J’y allais franchement en ahanant, pendant qu’elle faisait faire à ses deux doigts de furieux va-et-vient à l’intérieur de sa chatte. Elle riait, à chaque fois que ses doigts croisaient et frottaient mon sexe. Cela lui plaisait vraiment.
– C’est vrai que c’est bon ! Je vais jouir aussi fort qu’hier ! J’aime quand mes doigts rencontrent ton zob ! J’adore le voir entrer et sortir comme cela de mon cul ! Il me possède très fort ! Il est mon maître ! J’aime ! J’aime ! Encore plus fort ! Plus vite ! Plus vite ! Je vais jouir !
Je continuais à la pilonner en force en la regardant se masturber furieusement au même rythme que mes coups de boutoir. J’aimais vraiment ce cul étroit, chaud et humide. Je sentais ses doigts à travers les parois du rectum et du vagin qui augmentaient le plaisir que je prenais et qui n’allait pas tarder à me faire jouir comme un fou. Je voyais que ma belle aussi était au bord de l’orgasme. Elle n’était plus avec moi ! Elle n’était qu’avec son plaisir ! Même si elle avait gardé les yeux ouverts, c’était seulement pour regarder le monstre qui défonçait son cul et accroître sa perception du plaisir. Elle bavait de plaisir, sans même s’en rendre compte. Ses merveilleuses lèvres ourlées et dodues commençaient à s’étirer et perdre leur couleur rouge. Elles devenaient blanches, comme si tout le sang s’y était échappé. Et puis, elle poussa un long cri, qu’elle essayait en vain d’étouffer, déchargea longuement sur sa main et s’affaissa de fatigue, dans le creux du lit.
Tout en continuant à la tirer en force, je regardais sa main qui continuait à aller et venir – de plus en plus lentement – dans sa chatte et qui expulsait toute la cyprine qui s’y trouvait. Tout en pilonnant son cul avec de plus en plus de force, je lui pris la main et la portai à ma bouche, pour la lécher. Elle me regardait, émerveillée par ce que je faisais. Elle tendit les bras pour att****r ma taille et me forçait à aller encore plus profondément dans son cul. C’était merveilleux de la pilonner ainsi et de voir le plaisir qu’elle prenait. Je tins encore une minute et à mon tour je sentis l’orgasme débouler en force. J’éjaculais dans le cul de Haoua tout le foutre que j’avais emmagasiné depuis la veille et que les furieux va-et-vient qui continuaient, expulsèrent vers l’extérieur. J’étais fourbu et heureux ! Je m’affalai sur ma partenaire en essayant de reprendre ma respiration.
Je pesais lourd, mais Haoua m’enlaça quand même très fort pour me dire tout son bonheur. Elle m’embrassa sur le cou et me dit :
– Je crois vraiment que tu es un Diable ! Attika me l’avait dit, mais je ne l’avais pas crue ! Je pensais que c’était son amour pour toi qui lui faisait dire que tu savais plus que personne lui donner du plaisir ! Et que même quand tu lui faisais mal, elle jouissait comme une folle ! Moi aussi j’ai joui comme une folle, alors que tu m’as fait très mal ! Et que même maintenant je sens mon cul qui me brûle ! Je suis sûre que je ne pourrais pas m’asseoir pendant longtemps.
– Tu as aimé, c’est l’essentiel ! Je suis heureux que tu aies joui ! Je craignais que je n’arrive pas à te faire aimer la sodomisation !
Elle fatiguait sous le poids de mon corps. Elle fit le geste de me retourner pour se mettre sur moi. Elle n’y arriva pas; j’étais trop lourd pour le peu de force qui lui restait. Ce fut moi qui la retournai pour la poser sur mon corps et la serrer très fort. Je l’embrassai tendrement, puis lui fit poser la tête au creux de mon épaule droite et me mis à lui caresser les cheveux et la nuque. Elle se mit à ronronner comme un chaton. J’attendis un petit moment pour lui raconter à l’oreille ce que j’avais fait la journée et la décision que j’avais prise de la présenter à ma mère, qui était d’accord pour l’accueillir chez elle. Elle releva la tête pour me regarder dans les yeux. Je vis dans les siens de la tristesse.
– Tu es déjà fatigué de moi ! Tu veux te débarrasser de moi !
– Mais non, au contraire ! Tu verras, ma mère est une femme délicieuse qui t’aimera beaucoup, si tu es gentille ! Elle m’aime beaucoup et ne peut rien me refuser. Elle va s’occuper de toi comme si tu étais sa fille. Je lui ai raconté ton histoire et elle en a été bouleversée. Après-demain, elle revient de Kabylie et je pourrais t’amener chez elle.
– Et pour nous ?
– Il n’y aura rien de changé ! Nous nous verrons un peu moins souvent pendant une période ! Mais tu verras, je trouverais la solution pour que l’on continue à nous aimer comme hier et comme aujourd’hui !
– Elle sait pour nous ?
– Je ne lui ai bien sûr rien dit, mais c’est une fine mouche ! Et me connaissant parfaitement, elle se doute certainement de quelque chose ! Elle n’a jamais fait de problèmes pour cela. La seule chose qu’elle me reproche, c’est de ne m’être pas marié et de ne pas lui avoir donné de petits enfants.
Le lendemain, nous continuâmes à nous aimer sans retenue. Ce ne fut que le surlendemain soir que je l’amenai à El Harrach, chez maman, qui l’accueillit très gentiment et qui l’embrassa tendrement, comme si c’était déjà un membre de sa famille. Je les quittais tranquillisé quant à l’avenir de Haoua, que je savais maintenant entre de bonnes mains.
Haoua s’habitua très vite à vivre avec maman. Il faut dire que maman a toujours été quelqu’un de très facile à vivre. Elle n’est pas exigeante envers les personnes qui lui sont proches. A nous, ses enfants – moi-même et deux filles mariées et mères de familles – elle nous avait toujours laissé vivre notre vie à la manière dont nous l’entendions. La seule chose qu’elle avait toujours exigée de nous, c’était d’assumer tous nos actes, bons ou mauvais. Avec Haoua, qu’elle avait aimée dès le premier jour, elle avait été encore plus cool.
Non seulement, elle l’avait accueillie et prise en charge financièrement, mais en plus, elle lui permettait de sortir avec moi au moins une fois par semaine – officiellement, pour l’emmener en promenade et lui faire découvrir certains endroits d’Alger – réellement pour l’emmener chez moi pour faire l’amour. Elle n’était absolument pas dupe, mais laissait faire. Elle avait compris que je m’étais attaché à sa protégée et que je ne pouvais pratiquement plus me passer d’elle. Elle en était heureuse et la laissait sortir avec moi, sachant pertinemment ce que nous allions faire. Elle avait emmenée Haoua chez une gynécologue qui lui avait prescrit des pilules anticonceptionnelles. Maman savait qu’elle était amoureuse de moi, et qu’elle ne pouvait rien me refuser en matière de sexe. Mais elle ne voulait pas qu’elle tombe enceinte; pas pour le moment du moins.
D’un autre côté, elle avait toujours voulu que je me case et me marie. C’était pour elle l’occasion pour me pousser dans mes derniers retranchements. Elle avait découvert en Haoua, une belle-fille idéale: gentille, et surtout capable de s’effacer si jamais je ne voulais plus d’elle. Elle n’était pas envahissante, comme certaines de mes maîtresses que je lui avais présentées et ne cherchait même pas à ce que je l’épouse. Le seul fait d’être avec moi lui suffisait pour qu’elle sente qu’elle est « ma femme ». Maman avait fini par avoir une confiance aveugle en elle. Surtout qu’elle lui racontait tout ce qu’elle faisait avec moi. Sans les détails, bien entendu !
Elle avait décidé que Haoua devait devenir, dans un délai raisonnable, économiquement indépendante. C’était disait-elle, la seule chose qui lui donnerait confiance en elle et qui la libèrerait de tous liens de soumission envers moi et envers elle. Elle l’inscrivit en qualité d’apprentie coiffeuse/esthéticienne chez une de ses amies, qui tenait un grand salon de coiffure au centre d’Alger. En moins de deux ans, Haoua, qui avait des doigts de fée, devint une véritable spécialiste, surtout en esthétique du visage et des mains.
Elle avait été vite recrutée par l’amie de maman, qui lui versait maintenant un petit salaire, qui lui permettait de se sentir plus à l’aise et moins dépendante de maman. Elle lui proposa de lui reverser toute sa paie pour participer aux frais de la maison. Ce que bien entendu, maman refusa, tout en lui ouvrant un carnet d’épargne, pour qu’elle mette son argent à l’abri ; « pour les mauvais jours », disait-elle. Haoua s’était faite une excellente réputation auprès de la clientèle du salon et commençait même à percevoir des pourboires conséquents.
Toutes les week-ends, nous nous retrouvions et je l’emmenais chez moi, pour faire l’amour. Je découvris une autre Haoua, plus sûre d’elle et plus curieuse des choses de l’amour. Je ne sais si c’étaient les filles du salon qui lui parlaient des différentes positions et des différentes manières de faire l’amour. Je découvris que pour elle, faire l’amour, c’est tout d’abord s’offrir à son homme pour lui donner un maximum de plaisir. Son plaisir à elle était secondaire, bien qu’elle avouait en prendre énormément. Je mis beaucoup de temps pour lui faire comprendre que la relation sexuelle entre deux amants était avant tout un échange, dont le but ultime devait être le bonheur des deux ; pas seulement de l’homme.
– Mais moi ce que je veux, c’est que tu sois heureux toi d’abord ! Que tu prennes autant de plaisir avec moi, qu’avec tes autres maîtresses, particulièrement Attika, qui te donne tout ce que tu désires ! J’aime que tu jouisses avec moi et que tu sois heureux ! Comme cela je suis sûre que tu me garderas ! Je t’aime comme une folle et je veux passer ma vie près de toi !
Même en cours de semaine, il nous arrivait de nous rencontrer, tôt le matin. Elle arrivait en retard au travail (avec la complicité de sa patronne, donc aussi, avec celle de maman !) et passait régulièrement une heure ou deux dans mes bras. Le plus souvent elle venait avec une idée de ce qu’elle voulait que je lui fasse. C’est comme cela par exemple qu’un matin elle était venue, décidée à me faire une fellation.
– Une fille du salon m’a affirmé que tous les hommes aiment se faire sucer la bite par leur femme ou leur maîtresse. Toi tu ne m’as jamais demandé cela ! Pourquoi ? Tu n’aimes pas ?
– J’adore ! Nous n’avons pas eu l’occasion jusque là, c’est tout !
– Tu veux que je te suce ? Tu veux m’apprendre ? La copine m’a dit que beaucoup de femmes avalent le sperme de leurs amants. C’est vrai ? Tu veux que je boive ton sperme ?
Merveilleuse Haoua qui était prête à tout, pour me donner du plaisir ! Ce jour là je m’étais dit que ce n’était pas une fellation que je voulais ; c’était prendre possession de toute sa bouche ! Je le lui dis. Elle ne comprit pas de suite ce que je voulais dire !
– Tes amies ne t’ont pas appris qu’il existe des hommes qui baisent leurs amantes par la bouche ? Comme si c’était leurs chattes ou leurs culs ? Et bien, ce matin je vais te tirer par la bouche !
– Tu vas me faire mal ?
– Ce sera surtout gênant ! Fais comme je te le dirais et tout se passera bien !
Elle venait d’arriver et était encore toute habillée. Je ne cherchai pas à la déshabiller; ni même à lui enlever la culotte. Je voulais qu’elle reste comme cela et qu’elle ouvre seulement sa bouche et qu’elle me l’offre ! Je la fis mettre à genoux, lui demandai de bien ouvrir sa bouche pour accueillir mon membre, sortis ce dernier – qui frémissait d’excitation – de dessous le pantalon de pyjama que je portais et posai le gland entre les lèvres ouvertes.
– Prends-le dans ta main et fait le pénétrer le plus profondément que tu peux à l’intérieur de ta bouche ! Attention à ne pas le mordre !
Elle fit ce que je lui demandais et fit pénétrer l’engin jusqu’au niveau de sa gorge. Elle avait des difficultés à le pousser plus loin. Je lui pris la tête entre mes mains pour la bloquer et lui interdire de s’enfuir. Je fis revenir l’engin jusqu’à l’entrée de la bouche et donnai un léger coup de rein pour le refaire pénétrer au fond. Je fis faire à mon sexe trois allers-retours comme cela, sans forcer pour habituer la bouche et la gorge de Haoua à la présence du gros manche. Je lui fis relever le visage pour voir l’air qu’elle avait. Elle avait les yeux embués de larmes, mais tentait de résister à la douleur qui lui tenaillait la gorge et surtout, à l’envie de vomir.
Je me dis que le plus dur pour elle n’était pas encore arrivé. Je fis sortir le gland à quelques centimètres en dehors de sa bouche et le remis immédiatement à l’intérieur d’un mouvement plus fort des hanches. Il alla au-delà de la gorge, ce qui lui donna immédiatement envie de vomir. Je revins immédiatement à l’extérieur de la bouche, pour repartir, une demi-seconde après, taquiner sa glotte. Je voyais ma mie souffrir : ses yeux pleuraient à grosses larmes ; son nez coulait abondamment et de la salive s’échappait en grande quantité des commissures de ses lèvres. Le tableau était merveilleux, érotique et -presque- sadique !
Haoua souffrait en silence. Elle recevait cet immense engin qui allait de plus en plus franchement investir toute sa bouche et sa gorge. Des fois, elle n’arrivait pas à retenir l’envie de vomir; elle repoussait alors mes hanches avec force, pour avoir un instant de répit et crachait sur mon sexe toute la salive qu’elle avait en bouche. Je laissais passer une seconde pour qu’elle reprenne sa respiration et reprenais le va-et-vient implacable de mon sexe dans sa bouche et sa gorge. C’était tellement bon (pour moi, bien évidemment) !
Je sentais que je n’allais pas tarder à jouir dans cette bouche, si chaude et si accueillante. J’accélérai le rythme de mes va-et-vient, sans plus tenir compte de la gêne et de la douleur que je produisais chez ma partenaire. Je voulais jouir ! C’était tout ce qui comptait ! Et effectivement l’orgasme qui arriva était superbe ! Très intense ! Il se nourrissait de la douleur de Haoua ! J’éjaculais plusieurs fois dans sa gorge et sa bouche ! Elle ne pouvait pas tout avaler ! Elle ne savait pas s’y prendre ! Une grande partie ressortit à l’extérieur, parce qu’elle le rejetait volontairement et parce qu’aussi il était expulsé par le va-et-vient de mon sexe qui continuait à bombarder sa bouche.
Je finis par sortit complètement de la cavité buccale et à finir d’éjaculer sur son visage et son cou en me masturbant devant les yeux étonnés de ma mie. Elle n’avait jamais vu un homme se branler ! Je me mis à genoux devant elle et la pris dans mes bras. Elle éloigna sa tête pour ne pas me salir avec le sperme qu’elle avait sur le visage et essaya de parler. Sa voix était toute éraillée à la suite de la forte pression de mon sexe sur sa gorge et ses cordes vocales.
– Tu m’as vraiment fait mal ! Plus que quand tu m’as dépucelée par devant et par derrière. Je ne comprends pas que des femmes puissent aimer cela ! Toi tu as beaucoup aimé ! N’est-ce pas ? Ne me dis surtout pas que j’ai autant souffert pour rien !
– J’ai adoré et avec le temps, toi aussi tu adoreras ! Il faut seulement apprendre à tout contrôler ! Tu me pardonnes ?
– Evidemment que je te pardonnes !
Nous continuâmes à nous voir et à nous aimer régulièrement. Mais il nous manquait quelque chose d’essentiel, pour que notre bonheur soit complet : passer nos nuits ensemble. Mais à chaque fois, il fallait que je la ramène chez maman. Nous avions la nostalgie des trois nuits que nous avions passé à nous aimer et à dormir dans les bras l’un de l’autre. Mais maman refusait obstinément de la laisser découcher.
Longtemps, je n’avais pas compris son entêtement et, un jour je le lui fis comprendre que cette nuit, je risquais de ne pas la ramener et qu’elle resterait passer la nuit chez moi. J’avais prétexté de l’emmener dans une soirée qui devait durer jusqu’au matin et qu’il valait peut-être mieux ne pas revenir chez elle à l’aube !
– Quelle que soit l’heure, tu la ramènes ici ! Si tu veux qu’elle passe la nuit avec toi, tu n’as qu’à l’épouser !
Ni Haoua, ni moi ne nous attendions à cette sortie de maman. Moi j’étais viscéralement opposé au mariage et Haoua qui connaissait mon aversion n’avait jamais eu le moindre espoir qu’un jour je puisse penser l’épouser. Je venais de comprendre que maman s’était mise en tête de me marier et surtout de me faire épouser sa protégée. Ce jour là j’en avais voulu à Haoua, l’accusant presque d’être à l’origine de la situation. Elle avait beau protester et pleurer, j’étais resté de mauvaise humeur et parfaitement de mauvaise foi. D’ailleurs, nous étions rentrés plus tôt que d’habitude et nous n’avions même pas fait l’amour. Par ma faute ; parce qu’elle, elle avait tout fait pour m’exciter et me redonner de l’appétit pour son merveilleux corps.
En la déposant en larmes, devant la porte du bâtiment qu’habitait maman, je ne m’imaginais pas que je venais de faire le premier pas vers le mariage. Haoua raconta ce qui s’était passé à maman, qui m’appela aussitôt pour m’engueuler.
– Je ne veux plus que tu traites Haoua comme tu l’as fais aujourd’hui ! D’une part parce qu’elle n’est absolument pour rien dans le fait que je veuille que tu l’épouses et d’autre part parce que c’est une fille bien, qui a eu bien des malheurs dans sa vie et que tu es entrain de détruire en la traitant comme tu l’as fait ! D’ailleurs, je vais lui interdire de sortir avec toi, avant que tu ne lui demandes pardon !
– Quoi ? Lui demander pardon ! Et quoi encore ! répondis-je, dépité par la tournure que prenaient les choses.
Elle raccrocha, sans même répondre. J’étais hors de moi ! Quoi, une fille qui me devait tout et qui osait se comporter comme cela ! J’étais bien entendu, de mauvaise foi ! Au fond de moi, je savais pertinemment qu’elle n’était absolument pour rien dans la position qu’avait prise maman. Haoua, je le savais, était très heureuse de vivre les moments qu’elle vivait avec moi; sans prétendre aucunement à un autre statut. Elle voulait sa part de bonheur dans la vie. Et c’était tout !
Connaissant le caractère entier et la volonté de maman, je savais que tant que je n’aurais pas fléchi, je ne reverrais pas Haoua. Cette seule pensée me faisait flipper. Cela faisait uniquement deux jours que je ne la voyais pas et, déjà, elle me manquait ! Elle me manquait physiquement et elle me manquait même moralement. Je venais de me rendre compte qu’elle m’était devenue indispensable. Que j’avais besoin d’elle auprès de moi. J’essayais de lui téléphoner, mais à chaque fois je tombais sur maman (elle lui avait confisqué son téléphone) qui me raccrochait au nez.
J’allais lui rendre visite au salon dans lequel elle travaillait, mais la patronne (certainement instruite par maman) me fit savoir que Haoua avait pris un congé d’un mois. J’étais désemparé. J’essayais de me consoler dans les bras de Attika, qui s’employa, sans résultat, à chasser Haoua de ma tête. Je crois même que j’ai été odieux avec elle : elle me dit par la suite que je l’avais traitée pire qu’une pute, avec brutalité et condescendance. Ce fut d’ailleurs elle, la deuxième fois qu’elle voulut me donner du plaisir, et qu’elle avait encore une fois fait fiasco, qui me dit :
– Mon pauvre Ali, tu es complètement dingue de cette fille ! Qu’attends-tu pour aller la retrouver et lui demander sa main ? Ta maman a gagné et la bataille et la guerre ! D’ailleurs c’est une excellente chose ! Tu ne trouveras jamais mieux que cette fille ! Même pour moi, ce sera une excellente chose ! Je pense qu’elle acceptera que je continue d’être ta seconde « femme », rien que parce qu’elle t’aime et qu’elle ne cherche que ton bonheur. Son bonheur à elle, c’est avant tout que toi, tu sois heureux ! Alors si tu veux écouter les bons conseils de Attika, vas vite la récupérer. Tout le monde y trouvera son compte : toi, Haoua, ta maman et…moi !
Et c’est comme cela que le soir même, un bouquet de fleurs à la main (une honte pour moi !) je partis, tête basse, demander la main de Haoua…à ma mère ! Et demain, nous serons mariés !
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