LES AVENTURES DE BARBARA
En cette fin de journée, Barbara commençait à s’ennuyer ferme dans sa boutique, où la clientèle ne s’était pas bousculée. Rien de bien étonnant, la période des soldes se terminait. Encore une petite demi heure, et elle pourrait rentrer : soirée cocooning. Alors on passe le temps comme on peut, en regardant l’heure… Vérification des articles sur les étagères, bien mettre en valeur la dernière bougie parfumée, les eaux de toilette et leurs lignes de gels douches, laits pour le corps, crèmes, savons aux senteurs assorties. L’avantage, malgré tout, de travailler dans un lieu agréablement odorant, qui maintient en éveil sa sensualité. À vingt huit ans, Barbara est une fille magnifique, et elle le sait. Brune au longs cheveux, une frange mutine sur son front, un visage aux traits réguliers, une bouche, et un regard également, qui la révèlent amoureuse des plaisirs partagés, mais aussi un corps aux courbes parfaites, des seins ronds, hauts placés et de forme idéale – qu’elle sait mettre en valeur dans l’échancrure de ses corsages – une taille fine et des jambes longues et harmonieuses, à la fois charnues et musclées… Souvent des regards de désir, masculins ou féminins, se posent sur elle. Barbara le sait. Elle adore ça.
– Je peux vous aider, Mademoiselle ?
Finalement une cliente était entrée à vingt minutes de la fermeture… Comme elle semblait s’être arrêtée pour de bon devant un présentoir, c’était le moment pour la conseiller, l’informer, l’inciter. Une jolie cliente d’ailleurs, ce qui ne gâtait rien : à peine trente ans, blonde aux cheveux mi-longs, crantés, et aux yeux bleus très purs, mince et d’une expression vraiment juvénile, avec un petit côté Hollywood années 50 ; même sans intention particulière, Barbara est sensible à ce genre de charmes qui embellissent le début d’une soirée d’été.
– Je peux vous aider, Mademoiselle ?
– Oui, volontiers. J’aimerais sentir cette eau de toilette.
La voix est douce, un peu hésitante. Barbara présente le petit papier imbibé de parfum.
– Hum, très agréable… Et celle-ci ?
– Voici, celle-ci est plus légère.
– Je crois que je préfère la première… Je la prends.
– Je peux vous parfumer ?
Petite prise de risque, sans trop réfléchir. Mais Barbara aime se fier à son instinct…
– Oui, pourquoi pas… Avec plaisir.
L’intonation s’est faite plus timide, mais le mot magique est lâché : «plaisir»…
– Voilà…
Barbara s’est très délicatement saisie du poignet droit de la jeune femme, et y vaporise un peu de parfum. Puis passant derrière elle, d’un pas calme, elle répète l’opération sur le poignet gauche. Doucement elle le guide vers le visage aux boucles blondes, à la bouche juvénile.
– Sentez.
Le parfum est prenant, et déjà les narines de la cliente semblent se dilater…
– Vous aimez ?
– Oh, oui…
Un murmure. Barbara approche maintenant l’attache fine et embaumée de son propre visage, mais, tout près de sa bouche, elle n’a pas à provoquer le contact. Il est désiré. Effleurement. Les lèvres ont touché la peau.
– Je continue ?
Pour toute réponse, des yeux qui se baissent. Alors elle continue. Légère vaporisation derrière l’oreille, à l’orée du cou. Les respirations s’accélèrent, le feu est aux joues de la cliente… Un baiser, un frôlement plutôt, un autre, déposé sur le lobe, les doigts qui se cherchent… Danger ! Tant d’abandon dans la boutique ouverte ! Et si quelqu’un entrait ?
– Viens.
Barbara, menant le jeu, prend sa conquête par la main et l’incite à la suivre vers une petite porte au fond de la boutique : la réserve. A peine le temps d’un soupir, et les voici à l’abri. Adossée à la porte prestement fermée, celle qui n’était il y a quelques minutes qu’une passante désoeuvrée incline sa tête en arrière pour s’offrir aux baisers de son amante. Des baisers délicats, parsemant tout le cou, la gorge, jusque dans l’ouverture du chemisier, pour remonter vers le menton, si près, si près des lèvres…
– Je m’appelle Laurence. Et toi ?
– Moi c’est Barbara.
– Tu es sublime. Je t’ai tout de suite désirée…
Cependant que les mains de Laurence passent tendrement dans ses cheveux, accompagnant les mouvements de son visage, la réponse de Barbara est toute entrecoupée des baisers qu’elle ne cesse de déposer sur la chair blanche et délicate :
– Merci Laurence… tu es vraiment… adorable… j’ai envie de toi… chérie…
Puis elles s’arrêtent. Net. Face à face. C’est maintenant leurs bouches qui doivent se connaître. Elle le savent et tentent de reprendre leur souffle, mais le désir l’emporte. Un imperceptible contact, d’abord. Puis une progression idéale, une entente parfaite. Les lèvres se goûtent, encore et encore, dans un attouchement continu, toujours plus appuyé, et s’entrouvrent, les langues se rencontrent et commencent leurs jeux avec une gourmandise qui semble ne jamais devoir s’assouvir. Les doigts de Barbara se faufilent dans le sage décolleté de sa nouvelle amie, et commencent à défaire les boutons du corsage, un à un, déjà un pan est sorti de la jupe, et le baiser se prolonge. Laurence chavire. Mais… un carillon : un client est entré dans la boutique.
– Hmm, fait Barbara, un client ! Attends, je l’expédie.
Elle rajuste sa mise un rien en désordre, et sort avec un sourire professionnel. Restée seule, Laurence veut d’abord continuer de se dévêtir ; mais non, elle laissera ce privilège à son amie. Barbara ! Un miracle, pense-t-elle. Parfois trop timorée, elle a déjà en quelques occasions pu savourer les plaisirs d’une rencontre imprévue. Mais rien qu’elle puisse comparer aux délices qui s’annoncent. Elle sent son soutien-gorge comprimer ses tétons gonflés, agacés par une couture inopportune, et, entre ses jambes, elle se sait trempée bien plus que dans ses fantasmes habituels, ou lors de contacts avec des partenaires masculins. Comme dans un rêve, elle considère le réduit témoin de son audace : c’est une petite pièce curieuse en forme de «L» couché, dont devant elle serait la base, et sur sa droite une aile plus longue, le tout recouvert d’étagères chargées de produits emballés. Comme ces secondes sont interminables… Elle marche nerveusement dans ce tout petit espace, elle devrait presque se caresser, déjà, pour se soulager un peu, et de toutes façons, se dit-elle, d’autres orgasmes suivraient, elle en est sure… Mais enfin Barbara revient.
– Chérie ! J’ai fermé la boutique, nous ne serons plus dérangées.
Elles s’embrassent. Vole le corsage de Laurence, sur les carreaux…
– Attend, dit Barbara, viens par ici !
Elle pousse délicatement son amie vers la droite, entre les deux rangées d’étagères ; à reculons Laurence obéit, tendant son visage vers de nouveaux baisers qui ne ratent pas leur cible… La voici au milieu de ce bref couloir : à cet endroit Barbara choisit de la libérer de la dentelle qui la contraignait : les seins de Laurence sont menus, mais d’une joliesse singulière avec leurs aréoles bien roses, très hautes placées sur le mamelon, sensiblement plus que dans la norme. Leurs tétons dardent au-delà du raisonnable.
– Ecarte les bras, oui, comme ça.
Décidément, Barbara aime diriger les débats, et sa compagne, consentante au possible, pose maintenant ses mains en hauteur sur des étagères, de part et d’autre, tout en entrouvrant ses jambes. Ainsi «écartelée», Laurence n’aspire dans l’immédiat qu’à voir honorés ses seins offerts, mais Barbara semble vouloir faire durer le désir. Et elle défait à son tour son petit haut. Apparaît un soutien-gorge de satin noir et grenat, luxe inutile pour des formes parfaites… Laurence voudrait goûter, lécher, dévorer, mais elle attend docilement les prochaines consignes de sa nouvelle maîtresse.
– Un peu plus basses, les mains, voilà, penche-toi en avant.
Barbara prend une petite chaise qui était pliée derrière la porte. Assise, son visage est maintenant juste à la hauteur des seins de Laurence qui sourit de bonheur en constatant les trésors d’imagination de sa partenaire. Une nouvelle sarabande commence. Pour seconder les désirs de son amoureuse, Laurence incline son buste de droite et de gauche, offrant l’un ou l’autre de ses tétins érigés aux lèvres, à la langue, aux dents de Barbara qui, confortablement installée, prolonge le festin de tous les hommages possible. Soupirs, sourires, rires espiègles et gémissements se mêlent, d’autant que Laurence jouit d’une vue imprenable sur la gorge de Barbara, ce qui décuple son excitation. Après plusieurs minutes de ces délices, la meneuse donne le signal de jeux moins innocents : elle se lève et se débarrasse adroitement de sa jupe noire ; string, porte-jarretelles et bas complètent son élégante parure. Puis, de nouveau assise, elle tend ses mains vers les hanches de son amie qui d’instinct resserre ses jambes… Une autre jupe au sol, suivie d’une petite culotte, trempée comme il se doit. Laurence est maintenant totalement dévoilée, sa légère toison blonde surmonte un clitoris bien formé en flagrant délit d’érection, et des lèvres roses et comme palpitantes. Bien vite, Barbara la fait abandonner sa précédente posture et l’attire à elle, par la taille. La voici assise, à califourchon sur les cuisses gainées de soie de son amie, bientôt humectées de rosée. Que de baisers, toujours, sur les lèvres, le cou, la gorge encore quand elle s’incline… Puis la main droite de l’amante se fraie un passage, par l’arrière, entre ses fesses, et rencontre l’entrée de son vagin. Un doigt, puis deux, sont immédiatement comme aspirés. Pendant ce temps, la main gauche de Barbara n’est pas inactive – Laurence, aux anges, s’accrochant tantôt aux épaules de sa maîtresse, tantôt, en écartant les bras, au étagères latérales, et n’ayant pas besoin d’être maintenue – la main gauche, donc, pince et titille l’un ou l’autre sein, provocant encore de petits rires sensuels mêlés à des gémissements de plus en plus profonds, puis descend et trouve son chemin vers le bas ventre, et le petit clocheton érigé. Le premier orgasme est commencé, et se prolonge. Sans que ses mains ne quittent le sexe de sa partenaire, Barbara se lève vivement, renversant derrière elle la petite chaise, et s’agenouille devant Laurence. Sa bouche alors rejoint ses doigts. La langue flatte le clitoris qui inonde la petite chatte déjà chiffonnée – trois, puis quatre doigts sont maintenant à l’œuvre – les lèvres sucent, mâchonnent, aspirent tout le sexe de Laurence en de tendres clapotis. La blonde amoureuse n’en peut plus, ses gémissements deviennent des râles, ses râles des cris, entrecoupés de halètements…
– Barbara ! Barbara !! Tu me rends dingue !! Ah…Ah…
A jouir ainsi, dans une position pour le moins précaire, debout, jambes écartées, s’agrippant où elle le peut, Laurence ne se contient plus ; ayant atteint l’extase, ses jambes fléchissent et elle tombe à genoux. Elle enlace son amie.
– Barbara… Je t’aime… Je suis amoureuse de toi…
– Tu es vraiment géniale, Laurence. Attends, je vais te chercher un verre d’eau.
Éperdue Laurence veut la retenir.
– Non, reste ! J’ai envie de toi ! Laisse-moi te…
Barbara l’interrompt en posant son index sur sa bouche. Elle rit.
– Mais je reviens ! Regarde : le lavabo est là.
En effet, il est au fond de la réserve. Bien vite un verre d’eau aide Laurence à se requinquer. Elle s’assied sur la chaise remise d’aplomb. Mais pour Barbara, pas question de s’arrêter en si bon chemin.
– Je continue ?
– Oui.
– Alors…
Maintenant, c’est Barbara qui offre sa gorge aux baisers fiévreux de son amie. Mais brièvement. Elle a une autre idée. Elle se redresse, soutien-gorge conservé. Elle aime retarder sa jouissance, et s’amuser longuement avec ses partenaires : dirigiste, mais altruiste.
– Hum… pas si vite. Tu me fais confiance ?
– Tout ce que tu voudras.
– Donc…
Laurence est invitée à se lever. Entre deux ensembles d’étagères est un petit espace vide, et de chaque côté, deux crochets dans le mur… d’où pendent des liens dont l’utilité ne tarde pas à se révéler. En quelques instants, Laurence se retrouve bras écartés, mais cette fois sans aucune liberté, solidement attachée qu’elle est ! Cette nouvelle fantaisie réveille, s’il en était besoin, son désir. De nouveau ses seins se dressent.
– Maintenant, tu attends.
Barbara se rhabille rapidement et retourne dans la boutique. Mystère. Laurence est de nouveau seule. Dans cette nouvelle position, elle ne sait comment réfréner un désir qu’elle ne peut satisfaire. Du moins a-t-elle la présence d’esprit de respirer aussi calmement que possible pour tenter de rassembler ses forces en vue des nouveaux excès qui s’annoncent. Elle se veut endurante, pour recevoir de son amante jusque à la dernière goutte des plaisirs qu’elle va lui dispenser. Les minutes passent. Peut-être un quart d’heure, peut-être plus. Maintenant Laurence s’est habituée à sa position. Comme abandonnée, malgré l’inconfort, elle se sent presque sur un nuage. Enfin la porte s’ouvre. Barbara entre, mais… une autre femme la suit !
– Laurence, je te présente Catherine, une amie que j’aime beaucoup.
Catherine doit avoir une quarantaine d’années, c’est une blonde aux cheveux courts, maintenus par un gel parfumé. Plantureuse sans être ronde, elle doit aimer son corps, pour choisir ainsi un chemisier un peu étroit, dont le boutonnage est bien tendu par une poitrine qui se laisse entrevoir dans l’échancrure. La forme des hanches aussi est fort bien prise. Son visage est de ceux qui révèlent les plus grands appétits de jouissance. Catherine, c’est certain, profite de tous les plaisirs, et ses yeux pétillent déjà à la vue du banquet.
– Bonsoir Laurence. Tu peux m’appeler Cathy, si tu veux.
Une bise innocente, qui serait vraiment anachronique dans cette situation, si elle n’avait été adroitement complétée d’une chiquenaude du bout de l’ongle sur le sein gauche de l’offerte. Laurence ne peut étouffer un petit cri. Oui, ses tétons pouvaient encore gonfler, mais cela en est presque douloureux, maintenant. Pendant ce temps, Barbara s’est remise à l’aise. Son corps, magnifique dans sa parure, attire de nouveau les regards de Laurence. Étrange et déchirante sensation, quand elle la voit s’approcher de Catherine par derrière et l’embrasser sur la nuque. Jalousie et désir se mêlent et deviennent un puissant aphrodisiaque. Elle en avait si peu besoin ! Vivement Catherine s’est retournée et a pris la situation en mains. Dans un fougueux et long baiser, elle plaque Barbara contre une étagère d’où tombent quelques petites boites… Sur les lèvres de Laurence, un sourire se dessine : une telle passion est plus que tout séduisante, et, quant à elle, elle n’en aura que plus de plaisir, avec l’une et l’autre. Si ce sont là les désirs de Barbara, elle y adhère sans hésitation ! Catherine a du le sentir… Elle s’écarte de son amie, et désignant du menton leur «prisonnière» :
– Bon, on s’occupe d’elle ?
– Allez ! répond allègrement Barbara.
Cathy est venue avec un grand sac… plein de surprises. Sans le laisser voir de Laurence, qui tend son cou en vain pour deviner ce qui l’attend, elle en sort, avec l’assentiment de Barbara, deux jolies pinces à linge roses de grand format. Elle en donne une à son amie, et les voici qui s’approchent, un rien rieuses, de Laurence, qui sait maintenant que le chemin du plaisir passera désormais par de petites «épreuves». Elle accepte tout par avance, et prend une bonne respiration. Néanmoins elle est surprise par la meurtrissure, et ne peut réprimer un cri, quand Catherine fait se refermer la première pince sur son sein gauche. La douleur se prolongeant, le cri qui l’accompagne devient plus grave, et déjà s’y pressent le plaisir.
– Oh, mais tu es très sensible, ma petite, susurre Catherine à l’oreille de Laurence. Je vais t’apaiser…
La maîtresse se penche adroitement, et vient déposer des baisers moelleux juste sous le tétin comprimé, ainsi qu’à la base du sein… Bien vite, la douleur se transforme en de délicieuses ondes de plaisir se répercutant jusque dans le bas-ventre de Laurence, décidément conquise. De son côté, Barbara n’est pas restée inactive. Elle mordille l’oreille de sa soumise, en lèche et embrasse le lobe avant de descendre le long du cou avec son art consommé. Simultanément, ses ongles s’activent sur l’aréole du sein droit, pinçant et griffant, pour préparer le second outrage. Et voilà qui est fait ! La pince a mordu brusquement la chair rose, mais Laurence, mieux préparée, accuse moins le coup et reçoit tout de suite les premiers élancements du plaisir. Totalement à l’écoute des sensations de sa partenaire, Barbara comprend qu’elle peut insister un peu. La pince est alors agitée en tous sens, tordue de droite et de gauche pendant qu’un ongle précis s’enfonce dans l’extrémité turgescente du téton. Nouveaux gémissements, dans une tonalité d’encouragement, cependant, qui n’échappe pas à l’experte Cathy, qui arrête ses baisers moelleux et inflige un traitement du même genre, un rien plus dur, encore, au sein gauche. Laurence n’en peut plus, mais on continue ! Sans abandonner ses mamelons, on l’embrasse à tour de rôle sur la bouche. Ces baisers profonds, alternés et répétés, étouffent ses plaintes et l’entraînent vers une nouvelle demande de plaisir… Les deux femmes se détachent de leur proie.
– On passe à la suite, ok ? demande Cathy à Barbara.
– Ok, c’est parti !
Barbara ne peut s’empêcher de rire légèrement en pensant à ce qui s’annonce. Elle se rapproche de Laurence – décidément ravissante, pense-t-elle – qui ne cesse de la regarder amoureusement, et donne quelques pichenettes sur l’une ou l’autre pince en attendant la suite. Pendant ce temps, Catherine s’est mise à son aise, ôtant sa jupe et son chemisier apprêté, et s’est lestement faufilée derrière Laurence, non sans glisser au passage à Barbara :
– Prépare-la bien !
S’exécutant sans se faire prier, Barbara reprend contact avec le délicieux chaton de sa conquête, d’abord du bout des doigts, puis, s’étant assise dos à Laurence et ayant renversé sa tête en arrière, des lèvres et de la langue. Dans cette nouvelle position elle offre à son amoureuse, toute en lui prodiguant de délicieux titillements, une autre vue imprenable sur son décolleté : ses seins apparaissent merveilleusement rehaussés et rapprochés par le soutien-gorge de grande marque. Ainsi Laurence, entravée, à la merci totale de ses deux amantes, doit subir le supplice de recevoir toutes sortes de plaisirs des plus raffinés, sans avoir pu ne serait-ce qu’honorer d’un baiser la poitrine de celle pour qui depuis – mais depuis quand ? Elle a perdu la notion du temps… – de celle pour qui elle brûle de désir.
Elle ne peut détacher ses regards de la gorge de Barbara, quand cette dernière se retourne et s’agenouille… Et voici que, soudain, Laurence sent son vagin pénétré par un membre imposant ! Cathy s’est équipée d’un gode-ceinture des plus volumineux, et s’est emparée d’elle par derrière. Saisie par cet assaut, la jolie cliente tente de tourner la tête pour voir par-dessus son épaule, et encourager celle qui la comble d’une façon aussi inattendue. Le mouvement n’est pas facile, mais elle y parvient quelque peu, tout en s’adaptant aux va-et-vient du bassin de Catherine qui la tient fermement par la taille. Aussitôt leurs langues se rencontrent et jouent, se quittant sans cesse pour mieux se rejoindre. Laurence sent contre son dos le frottement de la pointe des seins nus de Catherine. En même temps, Barbara, relevée, reprend les baisers moelleux sous les tétons toujours pincés, pendant que deux doigts de sa main droite font habilement rouler entre eux le clitoris en érection. Début d’un nouvel orgasme, mais qui va durer, s’éterniser. Laurence le veut et concentre ses énergies pour cela. Catherine, amante émérite, le perçoit immédiatement, et prend les mesures qui s’imposent :
– Barbara, attends… regarde dans le sac… il y en a un pour toi.
– Ok Cathy, j’y vais !
Vite, Barbara se glisse derrière les deux corps accouplés, Cathy poursuivant son action, Laurence tenant vaillamment le choc avec de profonds soupirs. Barbara trouve l’autre harnais et s’en équipe. Cathy, tournant brièvement la tête vers elle :
– Prends du gel, aussi. Donne.
Barbara a trouvé. Agile, elle repasse devant le groupe et tend au passage un tube de lubrifiant à son amie. D’un coup de reins, Catherine se décoquille, mais elle est aussitôt remplacé en Laurence par le pénis artificiel, tout aussi généreux, dont s’est munie Barbara. La danse, à peine interrompue, reprend de plus belle.
Au plaisir physique d’être ainsi entreprise par deux superbes jeunes femmes s’ajoute, pour Laurence, l’ivresse amoureuse d’être offerte à celle pour qui elle se sent animée d’une passion naissante. Mais elle n’a guère le temps d’y rêver. Voici que du gel, frais et dilatant à la fois, commence à être appliqué autour de son anus par sa deuxième amante ! Bientôt s’y mêle la cyprine qui ne cesse de couler dans son entrecuisse. Pour aider cette action, elle veut écarter encore plus ses jambes : elle y parvient tant bien que mal en posant son pied droit sur la deuxième étagère en partant du sol. Aussitôt un doigt la pénètre, puis deux. Par devant le mouvement de Barbara, qui de face peut s’enfoncer bien plus profondément que Cathy auparavant, s’intensifie. Un troisième doigt a enfreint la porte étroite. Puis ils se retirent. Laurence attend. Les mains attachées, les bras écartés, elle tente d’embrasser Barbara mais, égarée, elle y parvient à peine. Barbara, compréhensive, ralenti son allure, et c’est elle qui parsème le visage incendié de Laurence de petits bisous picorés. Quelques secondes ainsi s’écoulent, comme un temps suspendu au cœur de la déferlante… Enfin la deuxième verge factice se présente devant la porte arrière ; bien lubrifié, le gland pénètre d’abord à demi l’orifice déjà soigneusement préparé. Une brève douleur. Il est entré en deux temps, suivi par une bonne moitié de l’engin. Le plaisir déferle. Barbara s’active de nouveau. L’enlacer … impossible… et les pinces à seins qui se prennent dans l’échancrure de son soutien-gorge, s’accrochent… nouvelle douleur… deux rythmes à accorder… respirer, résister, encore, retarder l’explosion… mais… oui…tirer sur les bras, avec un appel des deux jambes… voilà ! Entre ses cuisses, Laurence est parvenue à enchâsser Barbara, qui promptement la soutient de ses mains. Elle ne touche plus le sol. Ses poignets sont bien arrimés en hauteur, bras écartés, et elle balance au rythme de ses amantes. Vers l’avant, elle s’empale sur le gode-ceinture de Barbara, rencontrant parfois sa langue ou ses lèvres, vers l’arrière, c’est Catherine qui s’enfonce profondément dans son conduit anal, tout en léchant ou mordillant son oreille, cependant que le membre de Barbara se retire presque entièrement, comme arrêté par le renflement du gland ; ainsi continue le manège, encore et encore, l’une pénétrant, l’autre se retirant, mais jamais totalement. Puis vient la délivrance. Au même instant, de concert, les deux maîtresses s’engagent profondément. Dans son délire, Laurence croit sentir les têtes de leurs deux membres se rejoindre. Son corps s’arque, tressaute, sa bouche grande ouverte essayant en panique d’embrasser l’une et l’autre. Puis elle retombe, au bord de l’évanouissement. Lentement Barbara et Cathy se retirent, haletantes au possible. Moment de pause. Les pieds de Laurence ont retouché le sol, totalement défaite, elle ne tient plus que par ses mains sanglées.
– La pauvre petite, elle est à bout. Mais quel bijou ! Donne-lui un peu d’eau, veux-tu ? demande Cathy à son amie.
Barbara s’exécute, approche un verre d’eau fraîche des lèvres de Laurence et l’incline pour la désaltérer.
– On la détache ? demande Barbara.
– Hum… Non, laissons-la encore un peu comme ça. Voyons…
Cathy imprime de légers mouvements de bas en haut aux pinces à tétons, provoquant chez la blonde amoureuse de nouveaux gémissements qui, objectivement, sont plus promesse que plainte.
– Tu vois… Je crois qu’elle t’aime vraiment beaucoup. Bon, à nous !
Joyeuse, Catherine s’approche de Barbara et l’embrasse goulûment. Nouvelle épreuve pour Laurence… Bientôt son aimée est débarrassée – enfin ! – de sa luxueuse parure, et bien évidemment de son pénis artificiel. Sa poitrine apparaît : elle n’avait guère besoin d’être soutenue. Deux pommes, d’une rondeur parfaite, d’un grain de peau aristocratique, légèrement bronzé, sans excès. Cathy les couvre de baisers gourmands. Sur ses hanches, son ventre, ses fesses elle œuvre de même. Parfois elle remonte et cajole son visage, effleure ses lèvres, ou la pénètre de sa langue agile. Habituées aux plaisirs, les deux amies s’abandonnent, complices, dans les sourires et les voluptueux encouragements. Laurence contemple ces ébats. Elle est épuisée, brisée, mais se sentirait prête à y participer, quoi qu’il puisse en coûter, en y brûlant ses dernières forces.
Toujours harnachée, c’est en patronne que Catherine mène la joute. Les deux lesbiennes se connaissent bien, elles passent aisément d’une figure à une autre, et Barbara est prise dans presque toutes les positions, assise de dos ou de face, debout, dans l’un ou l’autre sens également. Adroitement, elle sait s’agripper à sa partenaire pour faciliter les accouplements, l’enserrant amoureusement entre ses jambes, ou bien caressant d’une main ses cheveux, quand la «pénétrante» est derrière elle, pour rapprocher leurs visages et favoriser le baiser. Mais elle ne néglige pas de regarder Laurence dans les yeux, chaque fois que sa position le lui permet. Ainsi elle sait qu’elle décuple son désir. Et le meilleur est encore à venir. Joie des plaisirs partagés, la voici prise en levrette, vigoureusement. C’est l’orgasme, puissant et festif. Cathy se retire, Barbara se retourne. Leur couple est tout près de Laurence. Barbara libère Cathy de son accessoire, et entreprend un cunnilingus sur son amie qui, échauffée par tant d’activités, ne demande qu’à voir sa jouissance s’épanouir. Catherine se lève, adossée aux étagères ; elle aussi regarde la jolie Laurence dans les yeux et, toujours perverse, elle ne peut s’empêcher de jouer de ses mains expertes, mais l’air de rien, avec les pinces à tétons toujours bien accrochées ! Laurence réagit par des gémissements où une fois encore le désir domine la douleur. Bientôt Cathy offre à ses deux amies la beauté d’un autre orgasme absolu, à la fois maîtrisé et ravageur, accompagné d’encouragements à sa dévorante partenaire. Vers la fin, elle abandonne enfin sa distraite mais cruelle manipulation des seins de Laurence, d’une main elle rapproche son visage du sien – cependant que Barbara agenouillée suit le mouvement pour finir de lécher sa vulve – et embrasse voluptueusement la cliente décidément fort bien servie… Puis elle se reprend.
– Super, les filles. Vraiment divin. Bon… je n’ai rien prévu, mais, si vous voulez, on peut finir la soirée chez moi !
À SUIVRE…
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