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Confidences de mon médecin

Confidences de mon médecin



Confidences de mon médecin

Ce que je vais vous raconter est le fruit de mon imagination.
Je ne suis nullement impliquée dans ce texte, Marie-Jeanne étant ma généraliste, que je rencontrais à la fête du village.
Seules pour la soirée, nous associons nos solitudes à la même table, au frais, ambiance musique….

On ne se connaît pas vraiment, et je ne pense pas qu’elle apprenne par cœur les dossiers de ses patients. Je ne suis pratiquement jamais malade, des rhumes tenaces, ou angines, et autres demandes ordinaires. Mais le courant est passé chaque fois, on a le même âge…

Nostalgie, spleen, regrets, je ne sais ce qui la pousse à me parler, assez intimement, revenant sur une partie de sa vie, dans sa trentaine…
A cette époque, elle était mariée avec Jules, deux enfants, fille et garçon, 8 et 10 ans.

Elle travaillait en hôpital, était payée correctement, son mari était technicien, ils venaient d’acheter une maison.

Elle décida d’accepter une offre de l’hôpital, travailler un mois en août, pour les aider à la maternité, ils souffraient de déficit de personnel.

Après quelques jours de réflexion et d’accord avec Jules, elle accepta.
Ils décidèrent que rien ne changerait dans leurs prévisions de vacances, ils devaient passer quelques semaines chez sa mère, qui est installée en Vendée, près d’un lac, parfait pour les enfants et le repos de Jules…

Marie-Jeanne était rassurée, les enfants avec Jules, sa mère les couvera…
Jules aimait Maman, douce, effacée, toujours contente. Parfois elle sortait avec eux, leur faisant découvrir la région…

Marie-Jeanne verse quelques larmes en faisant les valises des enfants et celle de son mari.

– Tu ne vas pas t’ennuyer ?
– Je pense qu’on va bosser. Ces périodes sont fatigantes pour tous à l’hôpital, le manque de personnel, les congés donnés au compte-gouttes, les gardes, les nuits…
– Un médecin dans ce service…
– J’ai fait un an d’obstétrique en plus, ils l’ont vu !…
– Remplaçante de luxe alors !

Ils s’embrassent, elle prend les petits dans ses bras, les serre contre elle, referme la portière, la voiture démarre…

Mon célibat commence…

Le salon est vide… Je m’écroule de fatigue. Il a voulu partir le soir et rouler de nuit pour éviter la chaleur. La climatisation naturelle est bien meilleure que la technologique.
Je ne fais pas de rêves, juste des pensées, que va-t-il faire tout seul ou presque ?

Le lendemain, c’est la folie, des accouchements difficiles, trois à quatre par demi-journée… Pas de pause, je suis éreintée, rentre chez moi…

Parfois j’allais sur internet, je regardais des sites de rencontre, avant Jules…
Plus par jeu que par désir, je n’ai jamais rencontré personne par ce biais… J’ai passé mon temps, une récréation dans le virtuel…

Je me repose en salle de repos, comme il se doit…
Je tape machinalement, l’ancien site que j’utilisais fonctionne, je l’aimais bien car il proposait des rencontres locales.

Les annonces de recherche de femmes me font rire, les hommes sont trop machos, c’est débile et ne s’est pas amélioré depuis !…

Toutefois, je pense à Jules, livré à lui-même… Pense-t’il à me tromper parfois ? Nous en avons parlé un soir, il reste assez discret…
Pour ma part, je suis tentée parfois, juste un manque…

Une annonce retient mon attention…
– Papa, célibataire pendant un mois, cherche à meubler son temps libre avec femme âge en rapport, même situation…

Il ne parle pas de relation suivie, simplement un rapprochement amical ?…
Thé****utique ? Ou un échange de fluides sans lendemain ?

Je réponds par chat, pour m’amuser…
– Maman, 34 ans, célibataire en ce mois d’Août, accepterait de partager restaurant, balades, pour meubler sa nostalgie avec Papa dans la même situation…
Dans l’heure qui suit…
– Bonjour, je suis Luc, 35 ans, à 12 kilomètres de votre village. En RTT mercredi… Je connais le Tom-Tip, bar restaurant bien tenu, avec patio discret et ombragé…
Je réponds une heure après, ayant redéfini mon tableau de service…
– Mercredi, possible vers 13 heures, je vois où est cet établissement, je porterai un ensemble d’été jaune dominant…

Evidemment, il doit être ravi, quelqu’un a mordu…
Et si c’était bidon, un piège ?

Bof, le restaurant fait bar, il y a du monde en permanence…
Je suis excitée comme une puce par ce rencard, jusqu’au jour J…

Le côté sexe est complétement absent de nos échanges.
Je pense qu’il est latent, que c’est selon le résultat du premier contact…
Cela induit qu’il ne cherche pas n’importe qui pour se divertir…

Je n’ai trompé Jules qu’une seule fois, lors d’un séminaire, il y a trois ans, à Bordeaux.

Les couples ont des hauts et des bas, le travail, les enfants, j’étais en bas, il ne le voyait pas et me reprochait d’être absente encore, de lui laisser le petit en bas-âge, de délaisser la cuisine, le ménage et lui…

Entre médecins, le risque est limité, on se connaît de la fac, on se retrouve, ou bien la nouveauté nous attire, on se laisse prendre par le jeu de la séduction que l’on avait oublié… Sept ans de mariage, des tentations, quelques bisous volés dans les soirées anniversaire ou barbecue, juste pour se rappeler que l’on plaît… Se laisser courtiser, entendre des mots oubliés, des compliments sur ma beauté, mes habits, ma coiffure…. Enfin…

J’ai fait l’amour toute la nuit, je me suis libérée de 7 ans d’habitudes, de classitude, et même si Jules est un bon amant, le fait de me retrouver libérée, envoûtée, m’a donné des ailes !
Des cernes aussi…

Mercredi, robe imprimée jaune, fraîche, sandales tropéziennes, sac assorti, j’entre…

– Bonjour, je suis Papa…

Il me désigne un siège face à lui en me tendant sa main, je le détaille sans en avoir l’air, pose mon sac, range mes lunettes de soleil, regarde encore ses yeux…

Je vois la mer, immense, à perte de vue, un océan de bleu, entouré d’îles blondes, frisées, bronzées…
Ca existe ça, en liberté ? sa femme est folle ou elle tente le diable…

– Maman dite Marie-Jeanne…
– Luc, enchanté. On mange ici ? Le patio est par là si vous préférez plus de discrétion…
– On boit un apéritif ici, le patio pour le repas ?
– D’accord, je partage… A propos, j’offre, c’est moi qui ai eu l’idée…

La serveuse arrive, on lui débite nos préférences, les boissons, elle revient après quelques secondes avec un plateau, des biscuits apéritifs et nos verres…

– On se tutoie ?
– Oui, bien entendu… Nous nous connaissons, un peu, par chat interposé…
– Donc, tu es médecin, en Etablissement de soins, marié, 2 enfants, il est parti en Vendée, chez maman, où vous avez l’habitude de passer vos vacances avec les enfants.
– Parfait, et toi, marié 1 enfant, ta femme est partie se ressourcer en station thermale avec votre fille de 12 ans… Ayant changé de société cette année, tu n’as pas de vacances…
– Exact.

Son sourire !… Je ne vois que ça… J’ai du mal à le regarder dans les yeux, j’ai peur de me noyer d’entrée… Hâlé, cheveux courts et bouclés, mèches blondes, dorées, il est vraiment craquant, et le pire, il ressemble à mon accroc bordelais.

S’il te le propose immédiatement ?
Je suis folle !…

Sa voix est posée, il explique son parcours professionnel, parle de ses passions…

Ses yeux se promènent sur ma robe, comme deux lasers, évaluant, soupesant.
Ses questions sont simples, il est direct, sur mes goûts, musique, ciné, balades, nature, sport, marche, plage, piscine…

Nous passons au patio, notre table est prête, le vin est servi, je mange de bon appétit un plat du jour délicieux, ratatouille, côtes d’agneau grillées, salade, fruits et glace…
Le tout dans un cadre de verdure où chaque table est isolée, discrète, avec poissons et fontaine…
– C’est parfait, bon, fait maison…
– Oui, j’adore, je n’étais jamais venue…
– Vous faites quoi le dimanche ?
– Oh, un repas amélioré, puis on sort se balader, plage en mi-saison, parfois visiter, en voiture puis une marche dans la nature…
– Nous aussi, on s’aère, me femme aime le golf, elle en fait le dimanche matin, alors je fais la cuisine avec ma fille…
– C’est la première fois que tu passes une annonce comme ça ?
– Oui… Un coup de blues, la peur du vide sans doute, j’ai regretté… Mais la vie est si rapide. Et toi, tu réponds à beaucoup de messieurs ?
– Oui, le temps passe vite, les années défilent et non, c’est la première fois que je réponds à une annonce, je ne m’étais pas connectée à ce site depuis 7 ans au moins…
– Alors j’ai de la chance…

Je m’excuse un instant, je vais aux toilettes… Un peu d’eau me fait du bien, le rosé est venu sur mes joues, je me refais un air digne et respectable de médecin…

– C’est propre, bien tenu…
– Tu as jusqu’à quelle heure ?
– 8 heures demain matin.

Je suis folle d’avoir répondu si vite ! Maintenant je suis coincée…
Je le trouve beau, certes, trop beau… Je lis sur son front « Attention danger ! ».

– Je te propose une marche en bord de plage, sur un sentier côtier…
– Oh, oui, j’adore…

Et allez !
J’ai l’habitude de cacher mes sentiments, et mes émotions je les contrôle depuis la fac…
Là, je réponds du tac au tac, comme une gamine…
Je pourrais dire « On va où pour baiser ? » !

Je ne parlerai pas d’un petit picotement que j’ai ressenti aux toilettes…
Ni de mon regard sur son pantalon lorsque je suis passée devant lui…

Il m’ouvre la portière, je lui sors le grand jeu, robe évasée qui remonte sur mes cuisses dans un mouvement involontaire quand je m’écroule sur le siège sport, ultra collé à la route, décolleté plongeant quand je me redresse et récupère mes lunettes dans mon sac, tournée vers lui, robe retroussée…

Il a l’air d’aimer l’emballage de sa prise… Il cherchait, comme un cadeau ?
Je ne sais quand et où, mais je ne dirai pas non, j’en suis persuadée…

L’image de Jules traverse mon esprit, la voiture démarre, un tantinet macho… Sa Porsche me redonne ce picotement léger dans mon ventre.

Mes grossesses n’ont pas affecté mon ventre, resté plat avec un peu de gymnastique, un régime et de la volonté.
Ma silhouette attise les regards, voire les sifflets… Et quand je suis en blouse, il n’y a pas beaucoup d’hommes qui m’ignorent…

Il se gare sur un parking, m’ouvre la portière et rebelote…
Là, je ne l’ai pas fait exprès… Il n’a pas détourné son regard de mes cuisses, je le soupçonne d’y prendre goût…

Je prends mes chaussures à la main, et nous gagnons la berge…
– Droite ou gauche ?
– Droite, vers le soleil couchant, vers le romantisme, vers l’aventure…

Le message était clair, il ne relève pas ma perche… Bon, le romantisme disparaît…
Nous faisons quelques pas, la mer que l’on domine ressemble parfois à ses yeux, dans les criques…
– Oh que l’eau est belle…
– Tu veux y descendre, marcher dans l’eau, ramasser des coquillages, trouver un abri ?
– J’aimerais m’y plonger, voir le soleil iriser le fond, mais elle est fraîche sans doute…
– Il y a quelques personnes dedans, on est en août !
– Pas de maillots…
– Eux non plus, regarde…
– Je…

Il est 15h00, je reçois un sms de l’hôpital, une urgence régionale, les médecins sont demandés. Se rendre aux urgences directement…

Je lui explique, il comprend…
– Je suis désolée…

On échange nos numéros, je le classe dans les médecins, Dr Luc, référent mois d’août…

Rebelote et dix de der, je remonte dans son piège à minettes, il baisse la capote, ma robe se soulève, il regarde droit devant, les yeux dans le vague…

Ma voiture est au parking du restaurant, il se gare à côté.
– C’est dommage… Pour ma part, j’ai été agréablement surpris.
– C’est réciproque et je maudis l’administration médicale, et cet accident sur l’autoroute.
– Alors si réciprocité il y a, je reste à l’écoute de mon portable, même cette nuit…

L’appel est direct, je joue à la belote, au tarot, au poker, au bridge…

Ma sortie est discrète, je referme ma portière, je fais le tour. Ce que je lui montre lorsque je me penche à sa vitre, c’est un remerciement…

– Merci pour ce restaurant qui nous a permis de faire connaissance dans un cadre verdoyant que j’ai adoré.
La balade semblait digestive, agréable et très prometteuse…
Le sort me veut prude et sage ou donc j’obéis.
Je ne tromperai pas mon mari cet après-midi…
– Ni moi, ma femme…
– Elle n’est pas fichue pour toi…
– Je ne trouverai jamais deux biches identiques dans tous les bois de France…
– Trop mignon, Luc… Je fais le maxi, tu me plais…

Je dépose un bref baiser sur ses lèvres et monte en voiture…

5 heures de travail et je rentre chez moi… Il est 21 heures… Je n’ai pas mangé, mais j’ai faim, de tout…

– Allo ? Docteur Luc ?
– Oui, que puis-je pour vous ?
– Me servir un verre…
– Dites à Juliette de tracer votre chemin jusqu’au 22 rue des violettes, dans votre sous-préfecture, c’est à 2 km du centre-ville vers le nord, isolé, tranquille…

Un quart d’heure plus tard, je sonne. Le portail s’ouvre, je rentre ma voiture… Il est là, sportif, en maillot de bain…

– Oh ! J’ai oublié le mien, quelle idiote !
– Les idiotes on les jette… à l’eau, nues…
– Non, ma mise en plis ! Mon sac ! Mon téléphone ! Ma vertu !

C’est fait…
Je n’ai pas mangé, mais qu’est-ce que j’ai pris !…
Un ouragan… Une tornade, et même un tsunami qui m’a submergé de plaisir et de tendresse…

Je n’ai pas crié, sauf à la fin, je ne me suis pas débattue, je n’ai pas dit non, je me suis laissé emporter, caresser, embrasser…

J’étais surprise et passive…
Puis j’ai réalisé que je faisais l’amour avec un inconnu ce matin… Qu’il, me faisait l’amour !

Alors j’ai réagi, et en femme, je me suis attelée à la tâche et j’ai feuilleté mentalement les pages de mon kamasoutra perso…
Les meilleurs images, les meilleures sensations.

Sur la terrasse du petit bain, sur un épais matelas, j’ai redonné vie à ma libido, celle de mes 20 ans, quand je coulais de désir devant des scènes osées à la télé ou sur internet ou qu’un boutonneux aventurait sa main entre mes cuisses tremblantes…

Luc donnait du plaisir à la poupée de chiffons qui était devant lui, je lui ai rendu sa monnaie, il devenait mon prince charmant, mon amant, dans ce jardin magnifique, exotique, érotique…

Je le chevauchais, me pourfendant avec ce sexe puissant, me soulevant en cadence, gémissante de plaisir, puis me berçant, ondulant mon bassin, le portant au bout de sa résistance…

Puis après un repos ‘jus d’orange’, lui je lui ai offert mon meilleur profil pour ce genre de jeu, je passais de l’une à l’autre de mes positions fétiches, me laissant dominer au passage, renverser, écarteler, feulant mon plaisir sans relâche, puis reprenant la direction des affaires, ne voulant pas être dépassée…

Les minutes passaient, puis les heures, entre actions et tendresses, biscuits, champagne, baisers…

Je suçais cette arme magique, penchée sur lui, dans un excitant 69…
Il caressait mes seins, mes cuisses, mon intimité devenait son amie…
Il avait pris ses marques, compris mon fonctionnement, mes attentes…

Doux, précis, inventif, variable, adorable, tendre, il me déposait sur le nuage que j’adorais, bercée de brumes, je transpirais le sexe, mes effluves, son sperme coulait le long de mes cuisses ouvertes, avait giclé sur mes seins… Je passais mon doigt et le portais à ma bouche… Il le partagea…

Je venais d’être sienne, de connaître l’amour extra-conjugal la seconde fois de ma vie, si puissant, si prenant que je jouissais encore à chacune de ses caresses…

J’avais ressenti cette onde de plaisir, cet orgasme divin quand son sexe se raidit, et ses derniers coups de reins, quand la chaleur se propage dans tout mon ventre, et qu’il se détend, libéré, comme un cheval mort, étalé contre moi, en moi…

L’eau me fit du bien, je nageais quelques longueurs, buvais du champagne ultra frais…
Il vint derrière moi, une main autour de mes seins, glissant entre mes fesses, l’autre s’activait déjà…

Je compris… Je n’avais jamais dit non à mon mari, qui m’avait déflorée de ce côté…
J’aimais le faire, c’était une variante dans notre patrimoine de plaisirs…
Mais c’était aussi un acte réservé, intime, accouplement immoral dans mon éducation, mais si bon, quand réalisé avec tendresse et amour.
Je sentis son doigt s’insinuer après m’avoir stimulée, assouplie, préparée…
Ce n’était pas son doigt…
Il me prenait accrochée aux rampes de l’échelle, les fesses écartées, ouverte et oui… je le voulais… et oui, je m’ouvrais, écartais mes fesses, soulevais mon bassin vers lui…
– Oui !… Viens !… Prends-moi… Tu n’es que le second ici, viens me faire jouir…

Et tandis qu’il y allait de plus belle, je me masturbais le clitoris, trois doigts dans le vagin, le torturant à en crier, délirant mon plaisir bruyamment et je sentis sa chaleur dans mon rectum, sodomisée comme une traînée des rues, comme une bourgeoise immorale et perverse…

Epuisée, je m’endormis, je me sentis emportée dans la nuit, dans un lit chaud, enveloppée d’amour sans rêves…
Il eut le tact d’éviter le lit conjugal, mais un large canapé, dans le chalet d’été…

Au matin, je n’avais plus d’enfants, ni de mari, j’étais jeune, amoureuse, on refit l’amour avant que je regagne l’hôpital…

Cette journée, ce fut la panique, les accidentés de la route étaient moins nombreux, certains étaient partis hors de danger, d’autres plus sérieusement furent transférés, d’autres enfin restaient chez nous pour les soins classiques, réduisant le nombre de lits…
Ce fut le moment d’un pic d’accouchements, sans précédent. Quarante, de dix heures à minuit, plus de 2 par heure… Nous n’étions pas équipés, pas assez nombreuses, mais je gérais…

Je travaillais 45 heures d’affilée pour tout aplanir, et au final mamans contentes, bébés adorables. Avant de partir, je refis les commandes de médocs, de lait, de sang en urgence, les reçus, les contrôla… Je rappelais des infirmières en repos et fit appel à deux sages-femmes du privé, pour nous remplacer.

Oh, je n’avais pas tout oublié de ma nuit, mais mon repos dura 10 heures…
J’avais droit à 2 jours de récup, que je planifiais avec autorité !

Je m’éveillais chez moi, café, douche, j’étais éreintée, j’avais mal partout…
J’appelais Luc vers midi…

– 60 heures… Tu m’as oublié… Tu ne veux plus de mon sexe que tu semblais tant apprécier…
– Cauchemar… Plus de 40 accouchements, après un accident et des blessés de partout… Pas de responsable… J’ai dû tout gérer… Je viens de dormir 10 heures… J’ai faim, j’ai soif, d’eau, de vin, de toi…

Il vient me chercher chez moi, nous avions eu le temps de réserver au Tom-Tip…
Patio, apéro, plat du jour, glaces, caresses pendant que la serveuse fait table nette, il passe un pied entre mes cuisses, que j’écarte…
Lorsqu’elle revient avec les deux cafés, je ferme les yeux, je suis dans mon rêve…
– Docteur ? Vous vous sentez mal ?
– On se connaît ?
– Oui, l’an passé, pilule, puis suivi de ma grossesse…
– Et c’est ?
– Un beau garçon… mais le père s’est barré… J’ai dû travailler, et voilà… Je n’ai plus les moyens de rêver… Déçue des hommes, je me bats ici…
– Tu fais quoi sinon ?
– J’ai un BTS de secrétariat, mais pas d’expérience.
– Tu n’aurais pas fait de stage dans le médical ?
– J’ai accouché chez vous… Ça compte ?
– Non. On va embaucher des infirmières, des femmes de salles, une ou deux employées… dans…

Son pouce du pied est en contact avec mon clitoris et tourne…
Je ne peux plus refermer mes cuisses, je le subis, je le sens…. Je jouis !…
– Vous allez bien ?
– Digestion… Ce n’est rien ! Oh !… Oui !…
– Je vais vous chercher une tisane…
– Cela ne va pas non ? Je passe pour quoi ?
– Nymphomane ? Cougar ? Choisis…
– Tu es atroce, mais cela m’a plu… Elle ne savait pas quoi dire… Je dois aller remettre de l’ordre, ma culotte est déchirée, je crois…

Aux toilettes, je me calme, me recoiffe… La serveuse est derrière moi…
– Merci… J’adore les gens qui osent… Je coule de désir…
– Oh, ma chérie, je suis médecin, j’aime les hommes… Le mien est parti en vacances, je m’ennuie… J’ai rencontré Luc sur un site…
– Vous avez de la chance. Moi ils sont moches, fauchés, mariés…
– Lui l’est aussi, comme moi…
– Ah, bon… Il vous faisait jouir avec les pieds ?
– Tu es perspicace…
– Embrassez-moi…
– Quoi ?
– Embrasse-moi ! Là, viens !

Ses lèvres sont douces, je sens ses seins contre les miens, doux, moelleux…
Mon corps réagit quand sa langue trouve la mienne et que notre baiser s’embrase…

Elle se love dans mes bras comme une chatte, m’enlace comme un amant, je sens sa main dans mon intimité…

– Non, je…
– Chut, laisse-moi faire… Tu es sensuelle, tu vas aimer…

Les doigts tournent comme le pied, un doigt s’enfonce dans mon vagin détrempé de désir…
Elle me masturbe, me doigte, caresse mes seins, les sors, tête les bouts…
Je perds pied, c’est délicieux, une vague…
Je cherche à lui rendre ce qu’elle me prodigue…

Elle remonte sa robe, écarte sa culotte… Je sens la moiteur de son sexe, son désir coule entre mes doigts, en quelques secondes elle se fait rivière…
– Prends-moi aussi…Un an sans le faire…

Elle est ouverte, large, je passe deux doigts, je la masturbe lentement, elle part… Gémissements discrets, étouffés, plaintes de plaisir, elle continue à me faire jouir, elle atteint mon utérus, pousse, tourne sa main, je me libère, coule comme une fontaine pour la première fois en jets puissants…

Je la prends, glisse en elle de plus en plus vite, je la sens jouir aussi…
– Marie-Jeanne, tu es géniale et ne me dis pas que c’est la première fois avec une fille…
– Si…
– Emmenez-moi avec vous, j’ai envie de faire l’amour avec ton amant aussi, baisez-moi ensemble…
– Calme-toi, tu es perturbée… Je vais t’emmener chez moi, je suis seule quelques temps. Tu habites où qu’on prenne tes affaires ?
– Dans ma voiture sur le parking…

Je vais voir Luc et lui explique le cas de Marielle… Pas tout, juste sa situation…
Je lui dis que j’ai été obligée de… Enfin de la caresser, elle voulait faire un scandale, je suis connue…
– Petite salope…
– Non, elle est perturbée. On va aller chez moi et je lui donnerai un calmant.
– Elle va être serrée dans la Porsche…

Il la case sur la minuscule banquette, on part… J’ouvre le portail, il entre…

Elle se jette dans la piscine nue…

J’y plonge aussi, elle se colle à moi, m’embrasse, me caresse les seins, me doigte, je me sens battue, sans force…
Je jouis dans ses bras, écartelée…
Luc est là, il essaie de m’aider, de la calmer, elle disparaît et le suce dans l’eau…
– Infernale, elle s’est droguée…
– Je pense, elle a pris du GHB… A haute dose…

Il essaie de l’enlever, la prend à bras le corps, sent ses seins dans ses mains, palpe, il va jouir… Elle se relève et s’empale sur lui, en lui donnant un long baiser…

Il vient d’éjaculer en elle…

– Oh oui… Tu m’as eue… Luc tu as un sexe de folie… Prends-moi encore… Elle aussi, prends-nous toutes les deux, fais-nous l’amour…
– Calme-toi, je suis épuisé… Marie-Jeanne va t’allonger, tu es droguée… Tu risques un accident cardiaque. Tu me comprends ?
– Oui… Je suis tienne, tu m’as baisée, j’ai ton sperme… Je vais avoir un enfant de toi…

Il me regarde…
– Non, je lui ai fait une vasectomie la semaine passée, il ne peut plus avoir d’enfant…
– Non !…

Nous arrivons à la raisonner, elle reprend conscience, puis s’endort…

– Elle t’a fait l’amour dans le restau ?
– Je n’avais jamais embrassé de femme…
– Même pas à la fac de médecine ?
– Non, mais là c’est plus un jeu. C’est un vrai baiser, sexué, un baiser d’amour, avec la langue, avec sa main entre mes cuisses, son doigt qui vient m’exciter, et me masturber… C’est bon… Comme un homme, je jouis…Et elle me demande de le lui faire… La prendre, la masturber aussi, l’exciter… Et je trouve que c’est bon cet échange de caresses en catimini, entre deux femmes…
Puis elle me parle de toi, elle te veut… Et voilà… Elle t’a eu…
– Tu es jalouse ?
– Mais non, ce n’est que du délire, qu’un cauchemar. Je vais la ramener dès que je peux…

Il me prend dans ses bras, m’embrasse, là je fonds…

De baisers en caresses, on fait l’amour, comme l’autre jour, il me prend avec douceur, me porte aux nues, me fais délirer mon désir, pleurer de plaisir, vibrer sous son joug, tandis qu’il me lamine… J’ai dix orgasmes pendant l’heure, il est infatigable… Ensuite, il me sodomise…
C’est là qu’elle apparaît et vient se joindre à nous, tandis qu’il est en moi…
Ecartelée, offerte, perverse, elle se joint à lui, s’offre à nos mains, m’embrasse, jouit avec moi, veut son sexe, le prend…

Il s’enfonce en elle avec fougue, elle crie de plaisir, se met à trembler, se donne, il va au bout…
– Non, sodomise-moi aussi…

Elle s’offre, enduite d’huile solaire, prête, préparée…

Le sexe disparaît peu à peu, il est à fond et la lutine.
Il la sodomise comme il vient de me le faire….
Il me trompe délibérément… Un autre cadeau du ciel, une jeune fille, une fille perdue, sexe avide, hormones en délire…

Je saisis les mains de Luc, les pose sur les seins de la jeune femme, puis sur sa chatte, accompagnant le sexe qui la pénètre…
Baise-la, fais-lui l’amour partout, je veux vous voir jouir tous les deux, ensemble…

Je sens sa bouche, ses lèvres, sa langue… Il me suce…
Dieu que c’est bon, il la lutine, la fait jouir, je plonge mes doigts dans sa chatte, elle se cambre, se soulève, s’écartèle en délirant…
Ses lèvres viennent sur les miennes, elle pleure de joie, elle me masturbe encore, partage son plaisir, se donne à lui, sauvagement…

Puis elle m’offre à Luc, fesses levées offerte…

Il me prend encore et encore, je jouis, jamais je n’avais ressenti ces vagues successives, ce plaisir profond, mutualisé, leurs langues dans ma chatte, sur mon anus, mes orgasmes qui me font délirer, et eux qui baisent devant moi maintenant, son petit abricot ouvert, son anus ouvert comme une pièce de deux euros… Le pieu qui s’enfonce en cadence, elle délire de nouveau des mots grossiers…
Je vais la calmer, nos lèvres se joignent, j’avais envie de l’embrasser, je masse ses seins de jeune fille, elle feule, s’accroche à moi, m’embrasse en jouissant, secouée de spasmes, elle s’endort dans mes bras, il me serre dans les siens, tout contre lui…

Au matin, je sens ses lèvres sur les miennes, il vient me dire aurevoir, je me dégage de j’ouvre le portail, on se promet de se rappeler.

Je retourne dans le jardin, Marielle a disparu, je la cherche dans toute la maison…
Un peu plus tard j’essaie d’appeler Luc.
Le téléphone de Luc est coupé.
Le lendemain, en allant travailler, je passe par le restaurant, regarde sur le parking, sa voiture a disparu…

Je me gare… Appelle de nouveau le portable de Luc… Pas même une invitation au message… Ce numéro n’est pas en service…

Je ne les ai jamais revus, ni elle, sauvageonne délirante, paumée dans le monde cruel des adultes, enfuie vers d’autres aventures…
Ni l’autre, mon prince charmant, mon bel étalon, qui a réveillé mes bas instincts sexuels, les a libérés pour un concert divin, j’ai encore la forme de son sexe incrustée dans mon vagin, le goût de son sperme dans ma bouche, lorsque j’entre dans mon bureau en blouse à moitié boutonnée…
– Excusez-moi… Je vous attendais dans votre bureau, ne voulant pas vous déranger après votre repos mérité.
Nous tenions à vous féliciter pour l’action que vous avez menée, vos décisions, votre force de travail, votre clairvoyance, et votre dévouement.
Vous avez réalisé des miracles, passant toutes ces épreuves avec brio, sans perte, sans vague, comme si vous l’aviez toujours fait.
Nous vous remercions, au nom de la Direction de cette unité, mais aussi de toute l’Administration médicale du Département et de la Région pour avoir géré ces crises, cet accident d’abord, puis ce pic de naissances.

Voici la médaille du mérite, remise par le docteur Marans Luc, Directeur de la Santé publique en Région Occitanie, jeune patron de ce pôle naissant, qu’il va inaugurer demain sur Montpellier.

Je me retourne vers le Directeur, touchée par tous ces compliments…
Je m’avance vers la grande salle…

Plusieurs personnes et une partie du personnel forment un demi-cercle et applaudissent…
Il est là, souriant, au centre, une boîte à la main…

Je me mets à pleurer comme une madeleine, de bonheur, de surprise, de joie, j’ai du mal à me tenir debout…

– Approchez Docteur, j’espère de ne pas vous piquer un sein avec l’aiguille…

Rires…

Plus tard, dans ses bras, à l’étroit dans la Porsche…

– Tu pouvais me piquer, me faire mal, regarder mes seins nus sous la blouse, en accrochant la médaille, comme tu l’as fait… Je t’aime…
– Je n’ai pensé qu’à toi, portable volé, sans doute par Marielle… Quelle petite salope !
J’avais reçu un SMS urgent juste avant, pour me rendre à la Région immédiatement, je n’avais plus ton numéro, et tu ne rentrais que ce matin…
– On va se ratt****r, mon mari ne rentre que dans 3 semaines.
– Ma femme et ma fille sont en Angleterre chez une amie, jusqu’à la fin du mois…
– En tous cas tu m’as trompée avec la petite salope…
– C’était pour la calmer, l’amadouer, l’endormir…
– Tu ne dormais pas quand tu la sodomisais de tout ton poids, planté entre ses fesses rebondies largement ouvertes, et qu’elle beuglait comme une truie, coincée sur le ventre par tes coups de boutoir, les bras en croix !
– Un moment d’égarement, d’autant que tu en profitais aussi, la caressant et lui malaxant les seins en l’embrassant à pleine bouche…
– C’est vrai. J’ai ressenti des pulsions lesbiennes, l’envie de me fondre en elle… J’ai ressenti du désir en te voyant la prendre avec toute cette fougue de macho…
– J’ai aimé ta façon de découvrir son sexe, la faisant jouir devant moi…
Je t’ai aimée comme jamais, comme un fou.
Je t’aime Docteur et je veux te garder…
– Me louer, 3 semaines, déjà, après nous verrons…

Il m’apprit le libertinage, dès le lendemain soir, dans les dunes, en pleine nuit, avec un couple rencontré dans le patio du Tom-Tip, une recommandation de la nouvelle serveuse, grandement intéressée par nos échanges discrets, exactement comme nos voisins qui nous mataient de temps en temps, en se caressant aussi entre deux plats…

Je passais 3 semaines de folie, ivre de caresses, à faire l’amour sans cesse, avec lui, avec d’autres couples, grâce à notre site de rencontre, remplissant notre carnet d’adresses…
Le retour sur terre, fut des plus tristes de ma vie.

Puis la routine, les enfants, et Jules, transformé et amoureux, me firent oublier ce coup de canif…

3 mois plus tard, il me contacta.
Comme annoncée, l’inauguration du nouveau pôle Santé était fixée au samedi suivant…
Un poste d’administrateur était libre, il attendait ma réponse…

Je ne répondis jamais, je tins bon, pour mes petits, parfois pleurais pour rien, irritable, l’esprit vide.
Puis tout ceci s’évanouit, j’acceptais un remplacement comme médecin généraliste dans mon village. L’ancien médecin allait passer la main en fin d’année, j’acceptais le deal…

Je revis Luc quelquefois, dans les congrès, les inaugurations.
Une seule fois il m’emmena dîner en soirée au Tom-Tip, devenu club privé à partir de minuit, pour fêter mon installation en ville …

Une autre urgence… Mon mari géra les enfants…

Que c’est bon le sexe à ce niveau, parfait, tendre, épuisant, mais sexe uniquement…

Six mois plus tard, Jules me quittait, juste quelques mots au téléphone, amour émoussé, lassé par mes absences les jours de congrès ou de réunion, il a fini par rencontrer quelqu’un… Au Tom-Tip…

Je vis avec Luc, je suis enceinte…

FIN

Marika842010 – Août 2018

A propos de l'auteur

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