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Un amour d’esclave – Ch 15.1

Un amour d’esclave – Ch 15.1



La soirée – Belle, première partie

Voilà la suite de la découverte de la soirée par Caline !

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Nous sommes restés un petit moment dans le salon avec Rémi et Princesse. Je discutais beaucoup avec l’un et l’autre, au risque de laisser Amandine et Câline un peu en retrait. J’invitais donc ma compagne et ma petite esclave à s’asseoir à côté de moi. En face de nous, Princesse s’était assise à côté de Rémi, et avait posé la tête sur son épaule. Elle nous regardait tous les trois, l’un après l’autre, heureuse de me retrouver et sans doute un brin jalouse d’Amandine et Câline.

Du coin de l’œil, je remarquais Câline qui ne quittait pas Princesse des yeux. Elle avait passé un chemisier blanc pour se couvrir un peu, mais l’avait laissé largement entrouvert au niveau de sa superbe poitrine. Ma petite esclave regardait fixement les tétons de Princesse, semblant chercher les marques des pinces, mais elles avaient déjà disparues. Et quand mon ancienne esclave remarquait le regard insistant de Câline sur sa poitrine, elle ne pouvait pas s’empêcher de lui sourire, ce qui la faisait rougir quasi instantanément.

Même si je voulais profiter d’être avec Princesse et Rémi pour ratt****r le temps perdu et discuter avec eux plus longuement, je voulais aussi faire visiter le domaine à Amandine, et surtout, que Câline puisse en profiter elle aussi. Alors nous avons pris congé de nos deux compagnons, non sans avoir promis à Princesse de repasser la voir avant que nous ne partions. Amandine et Câline ont fait la bise à Rémi, et j’ai souri en les voyant hésiter sur la manière de saluer Princesse. Finalement, elles lui ont fait la bise aussi, même si je devinais que mon ancienne esclave n’aurait pas été dérangée par un peu plus de gentillesse.

Nous sommes donc retournés tous les trois là où nous avions quitté le Comte. Je lui racontais mes retrouvailles avec Princesse, et il demanda à mes deux compagnes ce qu’elles avaient pensé de cette petite séance. L’une comme l’autre ont rougi en avouant avoir été très excitées par ce qu’elles avaient pu voir, et le Comte de conclure

– nul doute que le reste de la soirée vous plaira alors !
– Oh je suis sûr que ces deux-là y trouveront tout leur bonheur, pas d’inquiétude Edouard.
– Tu voulais laisser Câline faire un tour de son côté, c’est ça ?
– Oui, j’ai cru comprendre que tu la faisais accompagner par une de tes esclaves ?
– Oui c’est bien ça… Vous en avez vu une en route qui vous plairait ?
– Câline ?

Ma petite esclave a souri, toute heureuse qu’on lui laisse le choix de l’esclave qui lui ferait découvrir les merveilles de la soirée. Sans hésiter la moindre seconde, elle demanda au Comte l’autorisation d’être accompagnée de Belle, l’esclave que nous avions croisée en arrivant et qui semblait avoir fait grande impression sur Câline. Le Comte la fit donc appeler, et après quelques petites minutes, une esclave est arrivée dans la pièce, escortée de deux domestiques le visage caché.

« J’ai dégluti difficilement en voyant arriver Belle, majestueuse ainsi flanquée de ses gardes du corps en costume noir, elle qui était nue comme au premier jour. Le visage toujours caché par un masque, je n’étais même pas sûre que ce soit bien elle en fait… Quand nous l’avions vue tout à l’heure, j’avais été trop surprise pour regarder son corps, et en plus elle avait surement pu changer de masque entretemps.

J’ai pris la main de Maitre qui m’a regardée, surpris. Je ne le faisais que quand j’avais peur pendant nos séances, et il ne s’attendait certainement pas à a en ce moment.
– ça ne va pas ma grande ?
– si si, je suis un peu intimidée, c’est tout… Vous…vous êtes sûr que c’est bien elle ?
– Tu ne la reconnais pas ?
– Je ne l’avais pas regardée tout à l’heure…

Elle marchait lentement, me laissant tout le temps dont j’avais besoin pour la regarder… Vu sa beauté, j’avais dû être vraiment prise au dépourvu pour ne pas la remarquer quelques heures auparavant. Je ne pouvais pas voir ses cheveux, cachés par les plumes et les ornements de son masque, mais elle était blonde, c’était sûr… C’était la première fois que je voyais des poils de cette couleur. Sa touffe presque jaune était très bien soignée malgré une abondance de poils sur le pubis : ses lèvres étaient toutes lisses, et la limite de sa toison nettement marquée.

Un peu plus haut, un petit piercing décorait son nombril, très discret mais suffisamment intriguant pour attirer mon regard vers ce bijou. Il n’avait rien de coquin comme les bijoux que m’offraient Maitre ou mademoiselle amandine, mais m’imaginer en train de passer ma langue dans son nombril, jouer avec son piercing, me faisait trembler d’excitation.

Encore plus haut, je voyais les courbes de sa belle poitrine. J’avais un peu plus d’entrainement cette fois ci que quand j’avais découvert la poitrine de mademoiselle Amandine pour la première fois, je pouvais estimer un joli 85 B pour Belle. Ses tétons pointaient fièrement en ma direction, m’appelant à les prendre entre les doigts et les embrasser…

Enfin, toujours plus haut, c’était son masque… Apparemment, elle avait choisi de servir les invités pendant quelques temps, puisqu’elle portait un masque qui révélait sa bouche. Et j’ai pu le voir de très près quand elle a posé ses lèvres sur les mienne toutes tremblantes, me prouvant, si tant est que j’en avais encore besoin, que c’était bien la Belle que j’avais rencontré un peu plus tôt

– Merci de m’avoir choisie Câline… J’espère que je ne te décevrai pas !

Me laissant plantée là sans avoir eu le temps de lui répondre que je ne me faisais pas de souci là-dessus, Belle a continué son chemin et s’est agenouillée aux pieds du Comte.

– Vous m’avez faite demander Monsieur le Comte ?
– Belle… Tu portes toujours aussi bien ton nom !!!
– Merci Monsieur le Comte.
– Câline a demandé à ce que ce soit toi qui lui fasses découvrir la soirée, est ce que tu veux bien lui faire cette faveur ?
– Avec plaisir Monsieur.
– Très bien… Vous n’aurez surement pas le temps de tout voir, alors je te laisse le choix de ce que tu préfères lui montrer !
– Merci !
– Et parles lui de ta première fois parmi nous, veux-tu ? Quand Câline reviendra me voir, je veux qu’elle soit en mesure de me raconter ta première fois comme si c’était elle qui l’avait vécue.
– J’espère que sa soirée sera encore meilleure que la mienne Monsieur !

Le Comte a souri à Belle lui glissant quelque chose à l’oreille en privé, et nous a fait signe d’y aller. Deux domestiques se sont approchées de nous, portant sur des coussinets deux beaux masques vénitiens comme ceux que portaient les autres esclaves du château : l’un avait la bouche recouverte par le masque et était porté par les servantes, le second avait la bouche dévoilée et était porté par les soumises. Je comprenais alors qu’on nous laissait le choix du masque que nous porterions. Sans hésiter, j’ai pris le masque complet, je ne me sentais pas prête a porter l’autre. Belle a pris le même modèle pour ne pas me ralentir dans notre visite en offrant son corps aux invités qui lui demanderaient.

Après avoir fait une respectueuse révérence au comte, elle m’a prise par la main et m’a guidée dans les couloirs secrets du manoir, passant dans les anciens appartements des domestiques, des cuisines aux salons… Nous entendions les bruits de la fête, mais nous ne croisions personne, à part une esclave de temps en temps qui nous souriait. J’étais très troublée de marcher à ses cotés en étant encore habillée, alors qu’elle était toujours nue. C’était une sorte d’inversion des rôles à laquelle je ne pourrais décidément jamais me faire.

Belle tournait de temps à autre sa tête vers moi pour me regarder, mais avec son masque qui dissimulait son visage, je n’arrivais pas à voir ce qu’elle ressentait… Est-ce qu’elle me souriait, est ce qu’elle me déshabillait des yeux ? Quand nous avions pris nos masques, elle avait passé le sien directement, en me tournant le dos pour que je ne voie pas son visage. Est-ce qu’elle avait quelque chose à me cacher, je n’en sais rien, un point de son visage qu’elle n’aimait pas ? Finalement je me suis décidée à lui demander, et je l’ai prise par la main pour la retenir.

– Belle, est-ce que je peux voir ton visage, s’il te plait ?
– Non
– Pourquoi pas ?

Belle a posé le bout de ses doigts sur ma gorge, montant et descendant le long de mon cou. Même si elle n’appuyait pas le moins du monde, j’avais énormément de mal a respirer tellement j’étais excitée.

– Parce que… Cachée derrière ce masque, il peut y avoir le visage de ta meilleure amie… de ta cousine… de ta sœur peut être ? Je pourrais être amoureuse de toi, te désirer depuis des années sans avoir osé te l’avouer par peur de ta réaction… Maintenant je n’ai plus aucune raison de me retenir, je pourrais tomber à genoux devant toi et te faire l’amour, la seule chose que tu retiendrais serait le plaisir que je t’aurais donné.

Surprise par sa réponse, j’ai reculé. J’ai examiné son corps, cherchant a reconnaitre les formes d’une personne que je connaitrais. Je n’avais pas de sœur, mais Belle pouvait parfaitement être une de mes cousines comme elle me le disait. Elle a rigolé en voyant ma réaction, prenant ma main délicatement malgré mon mouvement en arrière

– Aller, ne fais pas cette tête : je ne te connais pas et tu ne me connais pas… Mais le masque est la garantie d’une soirée inoubliable, alors je m’y suis faite et je ne l’enlève plus…
– pourquoi donc ?
– Avec un masque, je me sens encore plus libre que les invités… Je peux m’offrir à un homme pour qu’il me prenne, sans etre gênée par le regard de ses voisins : ils ne me connaissent pas. Lui par contre, devra faire avec, et c’est très amusant…
– Tu es sûre qu’on ne peut pas nous reconnaitre ? Enfin, les yeux, les…les formes ?
– La première fois que j’ai porté un masque dans une de ces soirées, un des invités m’a gentiment caressé le dos pendant que je lui massais le sexe… Il m’avait attrapée par la taille comme ça, je n’avais pas vu son visage. Il continuait de m’embrasser, il a mis sa langue dans mon cul, puis finalement il m’a carrément prise par derrière contre un mur. J’ai pris énormément de plaisir, jusqu’à ce qu’il me retourne et me mette a genoux pour le finir…
– Tu le connaissais ?
– Pas qu’un peu… C’était mon directeur de thèse, je le voyais chaque jour depuis deux ans… Lui ne m’a pas reconnue, mais tu imagines bien que je ne l’ai plus jamais regardé du même œil au boulot.
– Tu es folle Belle…
– Complètement ! Mais quand je viens ici, je m’amuse comme une folle… Allez, viens sainte nitouche, je vais te montrer !

« Après nous être frayées un chemin dans le dédale des couloirs cachés du manoir, Belle a ouvert une porte dérobée qui donnait sur une chambre décorée de boiseries, de velours et de tapis. Un lit à baldaquin trônait fièrement contre un mur de la pièce, tandis que de l’autre côté, un espace était aménagé en salon, avec une petite table basse et quelques fauteuils.La pièce baignait dans une semi obscurité, faiblement éclairée par une fenêtre aux rideaux tirés, et par les rais de lumière qui passaient sous la porte principale de la pièce. De l’autre côté, on entendait parler et rire les convives, gémir et jouir les esclaves…

Quand mes yeux furent habitués à l’obscurité, je remarquais que la pièce était remplie de sextoys, godes ceintures, et autres accessoires que je ne connaissais pas, mais dont la forme ne laissait aucun doute sur leur utilité. Sur le lit, sur la table basse, sur les fauteuils et même sur le sol, il y en avait de toutes les tailles, de toutes les formes, pour tous les gouts et tous les désirs. Je commençais à me demander pourquoi Belle m’avait amenée dans cette pièce si elle devait me guider pendant la soirée.

Je l’ai entendue refermer la porte par laquelle nous étions rentrées derrière elle, le battant se confondant avec les boiseries de la pièce. Surement une géniale invention qui permettait à un ancien maitre des lieux de voir ses maitresses quand bon lui semblait. Belle a allumé un chandelier qui éclaira à peine plus la pièce, puis est venue me retrouver.

– Voici le moment de faire un choix, Câline…
¬ Un choix ?
– Oui…

En me désignant la porte principale, elle poursuivit

– Tu peux choisir de te mettre nue, de passer ton masque, et de franchir cette porte avec moi. Quand nous serons dans la pièce d’à côté, tu auras l’impression que nos corps serons devenus des œuvres d’art, et nous attirerons tous les regards. Tu verras des dizaines de paires d’yeux parcourir nos formes, dessiner le contour de nos poitrines, suivre les courbes de nos fesses, chercher à deviner la perfection de nos sexes camouflés par nos belles toisons… Le spectacle que nous leur offriront fera battre leur cœur de plus en plus vite, et quand nous les frôleras, nous pourrons sentir leurs mains glisser sur notre peau, comme pour vérifier que notre beauté est bien réelle…

J’ai dégluti difficilement en m’imaginant exposée comme elle le décrivait. J’étais évidemment excitée comme jamais, ruisselante de mouille en entendant la voix mystérieuse de Belle me décrire un programme à la fois effrayant et ô combien plaisant. Loin de se satisfaire de l’effet qu’elle avait sur moi, ma guide continuait de me décrire la suite de ma soirée.

– Esclaves que nous sommes, nous serons touchées, palpées, jaugées, chacun des invités s’imaginant le plaisir qu’il pourrait prendre s’il demandait à une de nous de le servir, se consolant de découvrir notre bouche dissimulée par notre masque en nous explorant toujours plus, vérifiant des yeux que nous mouillons… Quand ils auront assez profité de ce spectacle, ils retourneront à leurs amis, discutant comme si de rien n’était, mais espérant secrètement qu’une fois l’heure passée nous viendrons ramper a leur pieds en les suppliant de nous prendre…

– Et le deuxième choix ?

Sans un mot, elle a ouvert la main qu’elle tenait fermée depuis que nous étions parties de la salle du Comte, paume vers le haut, dévoilant une petite clef qu’elle a glissée dans ma main, pendant que je cherchais à comprendre ce qu’elle ne disait pas

– Sinon, tu peux nous enfermer dans cette pièce, et nous ne serons que toutes les deux. Le Comte m’a demandé de me mettre à ton service, d’être ton esclave.
– mon…esclave ?
– Obéir au moindre de tes désirs… te laisser utiliser les objets de cette pièce sur moi, ou bien me demander de m’en servir sur toi. Me demander de retirer mon masque, de te donner mon nom, ou me faire tout ce que tu n’oserais jamais faire à ta maitresse…
– Belle, je…
– chhhh… D’après les estimations du Comte, il faudrait plus de 72 heures pour jouir au moins une fois avec chacun des objets de la pièce, de quoi nous occuper jusqu’à la fin du weekend si tu le désires

Des images folles traversaient mon esprit… Partout où se posaient mes yeux, je voyais un objet dont l’unique but était de faire jouir une femme, et je l’imaginais faire jouir Belle, me faire jouir moi, l’une après l’autre, l’autre après l’une, les deux en même temps pour certains…

– Belle…
– oui Câline ?
– Je…je ne sais pas quoi choisir…
– Je ne savais pas quoi choisir moi non plus…
– Tu as dû … ?
– Oh oui… Pour ma première soirée, le Comte m’a offert une esclave qui s’appelait Délice. C’était il y a deux ans, mais je me souviens d’elle comme si c’était hier. Elle prenait des bains parfumés à la vanille, tu pouvais le deviner rien qu’en sentant sa peau. Et en chemin, elle m’a permis de gouter son sexe… Crois-moi ou non, mais en le dégustant j’ai eu l’impression de boire un lait au miel. En deux années de soirées ici, je n’ai jamais revu un corps aussi parfait que le sien…
– hmmmmmm… Alors ?
– Alors quand elle m’a proposée de l’enfermer dans cette pièce pendant tout un weekend, j’ai cru que j’allais m’évanouir. J’étais venue pour la soirée, pour rencontrer des gens… Et pourtant, j’ai passé un quart d’heure la main posée sur la poignée de la porte, sans oser l’ouvrir. Délice n’a rien dit pendant tout ce temps, elle m’a laissée faire mon choix toute seule. J’ai fini par lacher la poignée…
– tu es restée ?
– j’étais venue avec mon copain, c’était un neveu du Comte –aujourd’hui c’est mon fiancé, et un couple d’amis. On avait prévu de passer le weekend ensemble, que nos hommes nous exhibent en peu devant les gens, qu’ils les laissent profiter de nous… Un joli programme en somme… et…
– …eeeet ?
– …et finalement, j’ai passé les deux jours dans cette pièce à faire l’amour à Délice. Sérieusement, on ne s’arrêtait que pour dormir une heure de temps en temps, puis on continuait. Tu vois ces machines là ?

Elle me désignait une paire d’objets assez volumineux qui ressemblaient à un cheval d’arçon, comme en gymnastique. Sur chacun, il y avait une espèce de plug, avec une petite plaque en caoutchouc qui prenait la forme du cheval, recouverte de petits picots.

– Ca s’appelle un Sybian… On s’est mises dessus, face à face, je contrôlais les vibrations de sa machine, elle contrôlait celles de la mienne. On s’est tout simplement regardées jouir l’une et l’autre pendant des heures, c’était fantastique. Je crois que j’ai plus joui en un weekend que je n’avais joui de toute ma vie !

Son récit m’a fait prendre ma décision, et j’ai choisi elle… J’ai pris la clef dans sa main, puis je me suis dirigée vers la porte d’entrée, bien décidée à nous enfermer et profiter d’elle autant que je pouvais. Belle ne sentait pas la vanille, elle sentait la sensualité. A chaque respiration que je prenais en sa présence, j’avais l’impression de respirer un aphrodisiaque.

Mais avant que je n’aie pu fermer la porte, elle a repris son histoire

– En rentrant chez nous, ma copine et moi avons partagé nos expériences respectives. Elle était verte de jalousie quand je lui ai raconté mon weekend, et moi j’ai été verte de jalousie en entendant la sienne. Oh je n’ai pas regretté mon choix pour autant, mais j’ai juste compris que j’aurais dû réfléchir plus d’un quart d’heure avant de prendre ma décision.
– pourquoi ?
– ça, je ne vais pas te le dire…

J’ai lâché la poignée de la porte, et j’ai réfléchi…

D’un côté, la promesse de la sensualité et du plaisir… Belle avait un corps de rêve, je devinais à l’entendre parler qu’elle était douce et sensuelle, et qu’en plus de bien nous entendre, nous pouvions avoir une délicieuse alchimie, isolées toutes les deux pour nous aimer dans cette pièce qui avait comme un gout de paradis. C’était un choix facile à faire, une décision sûre pour un résultat dont j’étais sûre qu’il me plairait.

Et de l’autre côté, c’était le mystère le plus complet, je ne l’avais qu’entr’aperçu en traversant les quelques pièces qui m’avaient menées à elle, et elle refusait de me dire ce qui m’attendait de l’autre côté. Si Maitre m’y avait amenée, c’était que je pourrais en profiter, que l’expérience me plairait aussi. Savait-il pour cette étrange tradition de faire faire un choix cornélien aux nouvelles arrivantes dans la maison ?

Belle me regardait, le visage dessiné par son masque était impassible, mais je devinais que dessous il devait en être tout autrement. Lequel des deux choix préférait elle vivre avec moi ? L’intimité d’un weekend seules toutes les deux à faire l’amour, ou bien le plaisir de me faire découvrir la vie qu’elle vivait dans ces mystérieuses soirées.

Puis, comme Délice avait triché en faisant gouter son corps à Belle, Belle tricha en finissant son histoire

– La seconde fois que je suis venue, j’ai encore reçu Délice comme cadeau. Nous sommes revenues dans cette pièce, j’avais l’impression de sentir l’odeur de nos ébats même après tout ce temps, et en me souvenant du plaisir que j’avais pris, j’ai failli fermer la porte et recommencer. Je me suis rappelée de ce que m’avait raconté mon amie, mais ça n’a pas suffi. Mon copain m’avait raconté sa soirée lui aussi, et même sans moi il l’avait adorée… Il ne m’a jamais fait le moindre reproche pour l’avoir laissé en plan et avoir choisi Délice.
– Maitre ne m’en fera aucun si je te choisis toi…
– Je sais ! Et j’imagine qu’Amandine sera verte de jalousie quand tu lui raconteras ce que tu m’auras fait…
– héhé, oui… Du coup, tu as refait l’amour à Délice ?
– Non, pas cette fois… Cette fois j’ai ouvert la porte…
– et ?
– Et j’ai grandi !

Grandi ? Que voulait-elle dire ? Je lui ai demandé, mais elle s’est replongée dans son mutisme en me laissant réfléchir. J’ai pris quelques minutes de plus, puis j’ai commencé à apercevoir un semblant de réponse à tous ces mystères.

Et si ce choix était un test ?

Je pouvais choisir de rester avec Belle, de profiter à fond de ce moment. J’avais déjà une expérience de l’amour entre filles grâce à mademoiselle Amandine, mais nos ébats n’avaient probablement pas l’intensité que pouvait avoir un weekend entier avec Belle. Je pouvais rester sur ce que je connaissais déjà et chercher à l’enrichir…

Ou bien je pouvais ouvrir cette fichue porte, sauter à pieds joints dans l’inconnu, découvrir un tout nouveau monde. Bonnes ou mauvaises, seules, avec elle ou avec Maitre, je pouvais faire pléthore de nouvelles expériences.

Grandir ?

—-

Alors, qu’est ce qu’il va se passer après ?

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