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La trilogie d’Alice / 01

La trilogie d’Alice / 01



La trilogie d’Alice / 01

« La leçon de masturbation »

Mon nom est Alice, j’ai 25 ans, je suis homosexuelle. Pour faire le point sur ma vie sentimentale avec Adèle ma compagne. Je passe trois jours, seule, dans ma famille en Provence.

Je suis la benjamine d’une fratrie de trois enfants dont l’ainé est mon frère Eric, et la cadette ma sœur Béa, avec qui je suis très complice.

J’ai retrouvé avec une certaine nostalgie ma chambre de « petite fille ». Replongée avec bonheur et délices dans mes souvenirs de jeunesse. Et justement ! En fouillant dans un carton, au fond de l’armoire, j »ai ressorti un vieux cahier tout écorné… Sans titre !

– Ce n’est pas vrai ! … Mon journal intime ! … Je n’y crois pas ! Je l’avais complètement oublié celui-là !

Longtemps, ce cahier à été un confident ! J’y notais tout ce qui m’arrivait d’important. Pas obligatoirement, au jour le jour, comme certaines de mes copines. Principalement ce qui me marquait vraiment.

Couchée sur mont lit, j’en feuillette les pages en souriant sur moi-même. J’en relis quelques passages. Notamment les trois qui ont marqué mon éveil et mon orientation sexuelle. Le premier texte que j’évoque ci-dessous, concerne mon initiation à la masturbation.

À l’époque ou j’écris cette confession, je suis en pleine puberté. Comme toutes les filles de mon âge, je commence à avoir les seins « qui poussent » et des poils pubiens, de légères boucles, blondes, comme mes longs cheveux qui encadrent un minois aux yeux bleus. Faisant dire à ceux qui m’aimaient « qu’un jour je ferai tourner la tête des garçons »…

Curieuse de tout ce qui touchait au sexe … Et pleine d’interrogations sur le sujet ! Une fois même, j’avais espionné mes parents ! … Mais c’est avec ma meilleure copine que j’en parlais le plus souvent. Un jour, même, « je l’ai tannée » jusqu’à ce qu’elle m’avoue s’être touchée et que c’était délicieux ! Quant à son tour, elle a voulu savoir « si je l’avais fait », j’ai menti et dit « oui » pour ne pas passer pour « une cruche ». Oui, je commençais à ressentir des choses, mais j »avais un peu d’appréhension à toucher « cet endroit par où on fait pipi ». Bref ! J’étais en plein « éveil sexuel »…

… Et puis un samedi soir, Béa et moi étions seules à la maison. Nos parents étaient à Paris tout le week-end, sur un salon professionnel. Et mon frère passait sa soirée chez un copain.

En début de nuit, un gros orage éclate, monstrueux ! Les éclairs qui zèbrent ma chambre et le tonnerre assourdissant me réveillent. Dos tourné à la fenêtre, tête sous les draps, recroquevillée sur moi-même, j’essaye de me rendormir, mais la peur est trop forte ! Je me lève pour aller me réfugier dans la chambre de Béa.

À cette époque, ma sœur était une belle adolescente, blonde aux yeux bleus (tout comme moi), avec déjà des seins de demoiselle. Elle a un petit copain, je le sais ! Je les ai vu s’enfermer dans sa chambre (mais elle l’ignore) . Je frappe à sa porte. Aucune réponse ! Inquiète, je frappe plus fort ! Puis après un petit moment que je trouve bien long, elle me répond !

– C’est toi Poupette ! (c’est le surnom que me donne la famille)
– Oui Babou (surnom que nous lui donnons) … Ouvre-moi !
– Qu’as-tu ?
– Je suis effrayé ! j’ai trop peur de l’orage Babou !

Et larmoyante, j’enchaine :

– J’ai peur ! Je veux dormir avec toi !
– Rentre Poupette, ce n’est pas fermé à clé !

Je ne me le fais pas dire deux fois ! Et comme par miracle, dès le premier pied dans sa chambre, je suis rassurée par sa présence, ma peur a disparu.

-Allez, viens te coucher, marmonne-t-elle.

Mais je ne sais pas pourquoi, j’ai la désagréable sensation de la déranger. En souriant, je rampe sur le lit pour me coucher a coté d’elle. Le temps de lui dire merci avec un gros poutou (bisou affectueux en argot du midi) sur la joue, et je sombre dans « les bras de Morphée ».

Je ne me souviens pas de ce qui m’a réveillé, ni combien de temps j’ai dormi. Peu importe ! je me tourne du côté de Béa pour me rendormir … Et pour être surprise … Je suis surprise ! Je comprends ce qui m’a sorti de mon sommeil ! J’ai sous les yeux ce que mes copines les plus délurées décrivent !

… Béa, est couchée sur le dos, chemise de nuit retroussée sur le ventre, sans culotte ! Jambes écartées, respiration saccadée. Une main s’agite sur son minou et l’autre frotte ses seins.

Je comprends pourquoi tout à l’heure elle ne m’a pas répondu de suite. Je suis arrivée trop tôt ! Ensuite, frustrée, elle a dû attendre que je sois bien endormie pour finir de se soulager. Ce sont surement ses gémissements mal retenus qui m’ont réveillé …

En regardant ma sœur dans cette posture impudique, je ressens entre mes jambes une étrange sensation, une chaleur dans mon ventre, des picotements, et comme une humidité. J’aimerais bien savoir comment elle s’y prend ! Comme ça, je pourrais faire « la grande » avec les copines ! Je prends mon courage « à deux mains » et timidement je l’interpelle :

– Babou !

Surprise, elle sursaute !

– Oh ! … Alice … tu es réveillé ? … Tourne-toi … ! … Rendors-toi … C’est un jeu pour grande fille !
– Mais je suis grande Babou ! … Tu ne veux pas me l’enseigner ce jeu !
– tu n’y as jamais joué Poupette !
– Non ! Pas vraiment ! … Apprends-moi Babou … Sois gentille !

Béa réfléchit un instant. Puis me dit :

– Écoute Alice, si tu me promets de ne rien dire à Papa et Maman, ni à Eric, je veux bien te montrer comment on y joue !

L’envie créée par les sensations et l’humidité que je ressens. La curiosité de « savoir comment ça fait ». Je n’hésite pas ! D’autant plus avec ma sœur « qui sait le faire », ça me rassure, comme pour l’orage ! Et je ne pouvais trouver meilleure enseignante !

Je promets d’un hochement de tête.

Béa me sourit, se tourne vers moi, me fait un petit bisou sur la joue, ses mains ébouriffent mes cheveux. Puis elle enlève sa chemise de nuit, tout en me demandant d’enlever ma culotte et mon t-shirt pour être bien à l’aise. Ensuite toujours souriante, elle me bise affectueusement à la fois pour me rassurer, me détendre

… et commence le jeu … « la leçon de masturbation »…

– Frotte-toi les tétons !

Elle me montre en passant ses mains sur ses tétons érigés. Je fais comme elle sur mes mamelons tout roses, sortant à peine de ma poitrine, et à ma grande surprise, je les sens durcir. Cette première découverte est voluptueuse !

À sa respiration plus rapide, plus profonde, le tremblement de son corps quand sa main caresse son sexe. Je saisis que Babou ne reste pas insensible à mon impudeur. Ce que je perçois de Béa, ajouté à ma caresse, me procure une chaleur incroyable dans ma zigounette … j’ai trop bon !

– Maintenant, fais comme moi, descend sur ta minette, caresse un moment ta vulve, partout ! Puis quand tu sens que tu es bien mouillée, écartes les lèvres, mets de la mouille sur ton index et passes le sur ce petit bouton que tu as au bout de cette hampe … Frotte-le … Tourne dessus …! Tu peux le pincer entre deux doigts et le branler … Si c’est un peu sec lubrifie avec de la salive ou ton jus ! … si c’est trop fort, ou devient douloureux, caresse sur sa colonne !

Un peu fébrile, je fais comme elle me dit. D’un coup, mes sensations s’intensifient considérablement. Je me sens bien ! Je le caresse lentement, en le massant délicatement. La chaleur dans le ventre grandi ! J’ai ce drôle de liquide, chaud, collant, odorant qui coule entre mes cuisses. Je frotte énergiquement ce petit bouton rose de plus en plus rapidement. Mon plaisir augmente graduellement. De petites plaintes sortent de ma bouche. Je sens quelque chose se construire entre mes jambes … Je déchiffre que je vais ressentir mon premier orgasme! …

… Et il éclate ! Mon corps se cabre, mes jambes se tendent, mes doigts de pied se recroquevillent. Mes mamelons pointent au plafond. Le tout avec des gémissements et des cris suraigus. Heureusement que nous sommes seules !

Je me laisse retomber, inerte. Pendant que je reprends mes esprits et essaye de retrouver une respiration normale, je reste abasourdie par ce que je viens de découvrir pour la première fois ! Incroyable !

C’est le moment que choisit Béa, qui me regardait jouir, pour intervenir :

– Voilà sœurette, tu viens d’avoir un orgasme !
– Et contrairement aux garçons, on peut en avoir plusieurs en suivant … Tu veux voir ?
– Oh oui Babou ! j’ai encore envie !
– Alors regarde ce que je fais, et fais comme moi.

Babou met un doigt dans sa foufoune et commente pour moi :

– ça s’appelle se doigter. C’est un peu ce que font les garçons sur nous avec leur zizi !
– comme papa quand il est sur maman ?
– Oui, c’est comme ça, répondit Béa

Puis elle reprend :
– Commence avec l’index. Attention ! Pas trop profond ! Quand tu seras grande, « et plus ouverte de là », tu pourras faire avec deux, trois ! même aller au fond de ta minette !
– Et si tu ajoutes la caresse de tout à l’heure, ou si tu joues avec tes seins, c’est sublime !

Je pousse un doigt entre mes nymphes. Le corps un peu arqué, les cuisses bien ouvertes, les yeux fermés, la tête renversée en arrière. J’enfonce doucement avec un bruit de succion ce doigt entre mes parois chaudes et gluantes. Pas trop profond comme elle me l’a recommandé. Je le fais aller et venir dans ce tunnel, en même temps, de la pulpe, je frotte la paroi vers le mont du pubis. Ça me donne comme une envie de pipi ! Je mouille … Beaucoup ! Je gémis … Beaucoup ! de plus en plus fort … Je suis en train de jouir ! Sous cette jouissance, je me surprends même à bredouiller des mots incohérents qui augmentent mon plaisir !

L’orgasme est en train de renaître dans mon ventre ! Je pousse de longs « oh » accentués, tout mon corps n’est que plaisir. En même temps, je sens des choses bizarres autour de mon doigt … Comme des contractions !

– Oh Babou ! … Babou ! … ça me fait bizarre … !
– Continue Poupette ! Continue ! … Fais-moi confiance… Ne t’arrête pas !

Ma sœur m’encourage d’une voix rauque, le souffle court. Elle aussi est en train de terminer ce qu’elle avait envie depuis longtemps. Béa rythme son plaisir sur le mien, pour exploser en même temps que moi …

J’ai donc continué. Gémissant aussi fort qu’elle !
D’instinct, à mon doigt dans le vagin, j’ai ajouté mon pouce sur le petit bouton rose, et de mon autre main, je pétris mes mamelons …

Et sans prévenir, une énorme vague me secoue ! Tout mon corps n’est qu’ un tumulte de plaisir et de cris. Pendant quelques secondes, cuisses serrées sur ma main, je plane et goûte à un plaisir pur ! Une sensation de bien-être inouïe ! Meilleure que la première fois !

Alors que toutes les deux encore pantelantes, Cote à cote et main dans la main, nous récupérons de nos orgasmes. Une raie de lumière sous la porte, puis un bruit de pas, nous fait comprendre qu’Eric rentre de sa soirée… Il était temps !

Avant de nous endormir, comblées et moi heureuse d’avoir pu, enfin, découvrir ce « jeu ». Béa me rappelle de garder « le secret ». Notre secret à toutes les deux !

Je ferme le cahier. Sur mon lit d’adolescente, la grande fille que je suis devenue ferme les yeux pour revoir le film de notre réveil. Aucune gêne entre nous, nos « poutous » habituels, comme si nous avions rêvé ce qui s’était passé ! …

Babou et Poupette n’ont plus jamais rejoué à ce « jeu » ensemble. Comme elles n’ont plus jamais reparlé de cette nuit-là !

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