Il me rejoint 5 minutes plus tard en courant. Il saute presque littéralement dans la voiture, allume le moteur sans prendre le temps de boucler sa ceinture et démarre à toute vitesse. Il roule ainsi quelques minutes, jusqu’à ce que je lui demande s’il y a un problème :
– Mon poing est allé rencontrer le visage d’un abruti. Désolé de t’avoir fait peur avec ma conduite…
– Oh pas de souci pour ça, j’adore la vitesse… Mais pourquoi tu l’as frappé ?
– Il a parlé de toi avec des propos qui ne m’ont pas plus.
Heureusement qu’il fait nuit, parce que je rougis : je trouve ça extrêmement sexy. La sonnerie de mon portable me ramène à la réalité.
– C’est ton mec qui voudrait savoir quand tu rentres ? me demande-t-il en riant.
– Non, c’est Sandrine. Elle me sert d’alibi. Elle veut savoir si tout se passe bien et me demande de passer chez elle demain.
– Tu sais, tu n’as à te justifier, je disais ça pour te taquiner. Mais n’empêche que vous les filles vous partagez absolument tout !
– Tu ne peux pas imaginer tout ce que je partage avec elle en particulier…
Et je laisse ma phrase en suspens pour envoyer un SMS à Sandrine qui me demandait en réalité si je prenais mon pied et m’ordonnait de passer la voir au plus vite pour lui raconter les détails : » oui je passe une bonne soirée, mais nous n’avons bu qu’un verre. je peux pas faire ça à Romain. à demain 😉 je t’embrasse partout « . Sa réponse ne se fait pas attendre : « vivement demain que tu le fasses pour de vrai ! ».
Je cache mon trouble à Thomas. Évitons de lui parler de mes aventures homo pour l’instant… voire pour toujours.
Le reste du trajet, je ne cesse de me répéter mentalement que cette soirée doit rester une sortie tout ce qu’il y a de plus platonique. Thomas me sort de ma rêverie en posant sa main sur mon épaule.
– On est arrivé Julie. Ça va ?
– Oui ça va, t’inquiète. On y va ?
Dans la boîte passent les derniers titres pop du moment. Il m’entraîne sur la piste dès que nous entrons. Après une quinzaine de minutes, arrive le moment des slows. Il me demande si je veux continuer à danser ou si je veux aller m’asseoir pour boire un verre. Touchée par sa délicatesse, j’accepte de danser. Il pose une main sur le creux de mes reins, l’autre autour de mes épaules. Je me blottis contre lui, une main sur sa taille, l’autre sur son torse, ma joue sur son épaule. Les minutes passent sans que nous cessions de danser. Plus le temps passe, plus je sens sa main glisser le long de la cambrure de mes reins pour s’arrêter à la naissance de mes fesses. Puis après avoir senti mes cheveux, il dépose un baiser son mon front. Avec ma tête contre son corps, j’entends les battements de son cœur : c’est un son que je trouve apaisant. Il finit par proposer de boire un dernier verre avant de rentrer.
Sur le chemin du retour, il me confie avoir passé une bonne soirée. Je lui réponds que moi aussi.
Arrivés au coin de ma rue, il s’arrête :
– Bon, je te laisse ici, je crois que ça vaut.
Je lui souris, un peu gênée. Il se penche vers moi et m’embrasse sur la joue. Je lui rends sa bise et finalement mes défenses se brisent. Mes lèvres vont trouver les siennes, une fois, deux fois, puis nos langues se frôlent avant que nous nous lancions dans un baiser fougueux. Je passe ma main dans ses cheveux, lui pose la sienne sur ma cuisse.
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