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L’ombre de Madame

L’ombre de Madame



Chapitre 5 : Une soumise presque aboutie

L’ombre de sa Maîtresse la suit, à quatre pattes. Dans le WC, Madame s’assoit sur les toilettes.

– Madame, pas comme ça !

– Tu ne veux quand même pas me… Si ! L’as-tu déjà fait ?

– Jamais Madame, mais j’ai eu mainte fois l’occasion de le voir faire dans ce club échangiste, avec mon ex.

– Pourquoi ne l’as-tu jamais fait ?

– Parce qu’à l’époque, je trouvais cela dégoutant, répugnant, humiliant et dégradant.

– Et maintenant ?

– Je veux bien me faire humilier par ma Souveraine Maîtresse, me faire dégrader par ma Princesse. Laissez votre salope vous boire et vous nettoyer après. Après tout, je ne suis que l’ensorcelée esclave de mon amour de Dominatrice et donc, prête à tout pour elle.

– Abjecte salope, je t’en aime que davantage.

Sa bouche ouverte en grand, tout contre la chatte de Madame, Mathilde attend les premières gouttes d’urine. Madame hésite encore. Mathilde utilise alors les grands moyens en appuyant sur la vessie de sa Maîtresse qui ne peut plus, dès lors, se retenir. Mathilde la boit sans éprouver le moindre dégout. Parfois, cela coule sur son cou, sa poitrine, Mathilde s’étale cette urine partout sur son corps, jusqu’à se caresser son sexe de bonheur, le bonheur de l’avoir fait par amour pour Madame. Après la dernière goutte, Mathilde lèche consciencieusement la chatte odorante de sa Maîtresse. Elle pousse encore plus loin, léchant maintenant l’anus de Madame, y enfonçant sa langue à l’intérieur de ce trou décrit comme sale. Pour Mathilde, c’est du pain béni. Madame regarde sa montre, la fin de la matinée approche.

– On arrête, ma chérie. Va t’habiller, la clef du cadenas est dans le tiroir à stylo.

– Bien Maîtresse. Encore une fois, elle se sent déçue.

– Oh, et puis lave toi, tu…tu empestes la…

Curieuse, d’un coup de langue sur le cou de Mathilde, voilà Madame qui perd tout contrôle et lèche le corps de sa soumise comme droguée par l’odeur et le gout de sa propre urine. Elle lèche de partout, jusqu’à embrasser à pleine bouche sa petite chienne d’amour.

– Madame ne devrait pas s’abaisser si bas, ce n’est pas digne d’elle !

– Si tu connaissais ma vie, ma chérie, tu m’encouragerais plutôt que de me gronder. Sache que j’ai été une soumise, moi aussi. J’avais vingt ans, l’homme était beau, beau parleur, mais un sadique qui me frappait cruellement quand il était ivre. J’ai vécu trois ans de supplice avant de le fuir et de tomber dans les bras de mon défunt époux. Lui n’a jamais cherché à me soumettre, encore moins à me battre. Il a toujours été honnête envers moi, se sachant déjà malade. La seule chose qu’il n’a pu me donner, c’est un enfant. Tu vois cette marque près de mon sein ? C’est un coup de couteau de celui qui se disait mon Maître. Lui aussi est mort, mais noyé dans l’alcool et la drogue.

– La vie de Madame est parfois très proche de la mienne mais je n’ai jamais eu un homme digne de ce nom pour me faire l’amour.

– Même pas Marc ?

– Maître Marc, lui, est un homme respectueux. Madame, je vous dois un aveu. Si vous n’étiez pas celle que vous êtes, c’est auprès de cet homme que je me serai soumise sans aucune condition.

– Est-ce à dire qu’avec moi, tu mets des conditions, des limites ?

– Aucunement, Ô ma Maîtresse, rien de tout ça, surtout pas ! Et Madame le sait.

– Oui, elle le sait, ma chérie. Bien, habille-toi, nous rentrons. À ce propos, et ton appartement ?

– Après avoir téléphoné, je peux rendre les clefs dans deux semaines, Madame. Il ne me reste plus qu’à déménager mes affaires.

– Eh bien, nous allons de ce pas y aller et faire le tri !

– Bien Maîtresse. Cependant, je crains que ma richesse ne s’élève qu’à très peu de chose. Certes, je vous ai, ainsi que vos vêtements offerts gracieusement. Mais pour le reste, je ne possède presque rien qui ne puisse me survivre.

– Nous verrons bien. Allons, dépêche-toi !

Devant la porte du petit appartement de Mathilde, cette dernière ressent une honte certaine à lui montrer son logis.

– Mais…toutes ces photos…c’est…

– Vous Maîtresse, uniquement vous. Je vous ai bien dit que je vous aimais depuis le premier jour, celui-là même où vous preniez la place de votre époux.

– Mon dieu, une si grande dévotion et je n’ai rien vu, quel gâchis ma chérie, mais quel gâchis !

– Non Madame, grâce à vous, j’ai pu vous aimer dans le plus grand secret. Voyez ce tiroir, je vous prie.

– Oh, mais tu es une vilaine cachotière, une sale menteuse qui plus est, quand tu me clamais ne jamais te branler. Voyez-moi tout ça, que de l’excellente qualité. Oh et il y a même un joli martinet ! Et là, des menottes ! Tu n’es qu’une petite coquine, ma Mathilde chérie. Remonte ta jupe, que je voie ce que ce martinet fait sur ton cul et tes seins. Oui, le chemisier aussi.

Mathilde se tient debout, le corps à moitié nu et Madame qui s’apprête à la fouetter. Dès le premier coup, les lanières lacèrent la croupe légèrement dodue de Mathilde qui n’émet qu’un divin et léger gémissement. Les autres suivent, tout aussi forts que le premier sans être violents. Elle frappe partout, des seins aux mollets de sa soumise qui ne bronche pas, ne crie pas, ne se contente que de gémir de satisfaction. Oui, si elle rêvait de se faire endolorir, désormais, elle goûte au délice de se faire réellement fouetter par Madame et elle aime ce qu’elle ressent. Madame veut pousser sa chérie à bout, l’entendre hurler et frappe en conséquence. Les coups forcissent. Le corps de Mathilde commence à n’être plus qu’un vaste brasier. Cependant, elle se refuse à crier sa douleur, serrant les dents à chaque coup sur son corps.

Après une bonne dizaine de minutes, Mathilde commence à donner des signes de douleurs sur son visage. Un dernier coup vient zébrer brutalement son sexe et Mathilde hurle en se pliant en deux et tombant à genou.

Madame semble vouloir rester impériale. Elle semble vouloir rester distante devant la souffrance de sa soumise. Mais pourrait-elle se retenir très longtemps avant de se pencher sur son amour de soumise ? Toute la question est là, avoir les tripes ou pas. Mathilde se redresse, avance à quatre pattes en direction de sa Maîtresse. À ses pieds, elle se penche encore, baise les chaussures de sa Maîtresse.

– Un immense merci Maîtresse, vous venez de faire de moi votre esclave de façon définitive. Jamais plus je ne vous quitterai ne serait-ce que d’une minute. Je serai la chienne fidèle jusque dans la mort. Merci encore d’avoir frappé aussi fort le corps de votre esclave.

– Je ne sais pas ce qui m’a pris de te fouetter aussi violement.

– Mais le devoir d’une Maîtresse envers son esclave, lui faire comprendre qui est le Maître. C’est tout à fait normal, Maîtresse et je vous en remercie sincèrement, du fond du cœur.

– Mais…

– Madame, mon amour, ma Maîtresse, ne vous inquiétez de rien, j’ai aimé me faire fouetter par vous, j’ai beaucoup aimé.

Madame se racle la gorge, au bord des larmes, ne comprenant pas ce qui pousse Mathilde à se laisser ainsi soumettre, à souffrir pour elle. Alors, comme pour se changer les idées, elle fouille nerveusement l’appartement minuscule de sa soumise. Elle ouvre tout, remue tout, ne savant pas que chercher exactement. Dans le petit salon, Mathilde est à genou, ses mains retournées sur ses cuisses. Dans la modeste chambre, Madame découvre un livre ; Les chroniques de Gor, Marauders of Gor. Elle l’ouvre au hasard et y voit des mots qui lui échappent. Des mots comme Kajira, hautes et basses castes. En regardant sa soumise, elle connait la signification du mot Nadu. Elle revient vers sa Kajira.

– Mathilde, je ne vais te poser cette question qu’une seule et unique fois. De ta réponse, dépend la suite de notre vie à toutes les deux. Veux-tu réellement être ma Kajira ?

– Oui Madame, plus que jamais, porter fièrement le triskell avec votre nom gravé dessus.

– Ainsi, tu serais même prête à être marquée au…hum…

– Fer rouge, le Kef, comme dans l’histoire d’O quand Sir Stephen oblige O à se faire marquer de la sorte ? Oui Maîtresse. Tout ce qui peut m’attacher à vous davantage serait, pour moi, misérable Kajira, un honneur. Je suis maintenant prête à subir le Kef sur ma cuisse gauche. Je suis prête à vous suivre en enfer, Maîtresse. Marquez-moi de votre emprunte, comme ces anneaux que vous m’avez si joliment imposé. Posez sur moi la médaille, le triskell qui fera de vous ma propriétaire. Enchainez-moi afin de m’empêcher de vous fuir si l’envie venait à me prendre. Si vous me prenez pour une folle alors oui, je le suis, mais de vous, ma Maîtresse, mon guide, mon amour.

– Tu n’es pas folle, si tu es folle alors, nous le sommes toutes les deux. Parce j’accepte toutes des demandes, mon amour de Kajira. Parce que j’ai envie de vivre auprès de toi à jamais.

– Merci Maîtresse. Sachez que sous mon lit, vous trouverez toute la collection complète des chroniques de Gor. Ainsi, il vous sera possible de mieux comprendre ma démarche lascive auprès de vous, ma Maîtresse. Dans ces livres, j’ai souligné tout ce que vous et moi devions vivre. Vous seule pouvez nous faire vivre ces fantasmes ou pas.

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