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la punition dangereuse

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extrait du blog/

La punition dangereuse

12 mars 2013

Maude est en retard à son entretien parisien convenu depuis si longtemps.

Ou plutôt son train était arrivé bien en retard.

Et la voilà qui cavale dans les couloirs du métro, le cœur aux bords des lèvres, juchée sur des talons beaucoup trop hauts, coincée dans son tailleur neuf, dévalant escalators, bousculant la faune parisienne de son cartable en cuir.

Elle a besoin de ce travail et malgré l’horaire dépassé, elle est résolue à tenter sa chance, à forcer le destin.

Les portes pneumatiques se referment sur elle et le wagon sentant ce mélange si singulier de produits d’entretien et de chaleur pulsée, de remugles de canalisations et d’humeurs humaines s’ébranle en direction de son rendez-vous.

Elle passe une langue nerveuse sur ses lèvres desséchées par la course, enroule ses mèches blondes échappées de son chignon derrière son oreille et calme sa respiration hâtive en se jetant sur une banquette en skaï lacérée.

En face d’elle, un homme entre deux âges en costume plongé dans la lecture de son écran lève les yeux sur elle et la caresse du regard en lui souriant avec amusement et insistance.

Tout en lui rendant son sourire en rougissant, elle sort de son sac un gigantesque plan de Paris pour y trouver l’adresse de l’immeuble où l’attendaient les recruteurs.

« Besoin d’aide peut-être ? Je préfère vous aider avant que je vous ne m’éborgniez avec votre carte ! »

Maude glousse, un peu gênée par son manque de prestance et son attitude si provinciale. Elle acquiesce et l’homme se déplace prestement en lui demandant sa destination finale.

« Rue Lecourbe dans le XVe » répond-elle, un peu trop rapidement, troublée par la présence de cet homme si près d’elle, si empressé et si urbain.

Elle croise, décroise ses jambes crispées ne sachant plus quoi dire, un peu désemparée, attentive aux propos calmes et directifs que l’homme profère.

Enfin, il replie le plan et lui propose de l’accompagner. Elle le fixe de ses grands yeux innocents, flairant l’envie de ce monsieur de ne pas briser la joliesse de cette rencontre inattendue, cherchant peut-être aussi l’aventure.

Elle le remercie et déroutée par son audace, accepte l’aide de l’homme qui se contente de hocher la tête.

Le reste du voyage se fait dans le plus grand silence. Le monsieur s’est de nouveau abîmé dans la contemplation de son téléphone et Maude lui lance de petits regards effarouchés.

Le métro se remplit à vue d’œil.

Station Sèvres-Lecourbe.

Annonce micro et freins hurlants, arrivée à la station carrelée de blanc.

L’homme la saisit par le bras, la relève et la pousse doucement par la taille vers la sortie. Elle se laisse conduire, troublée par ses mains viriles et autoritaires. Sur le quai, il la lâche enfin, la libérant de son parfum de cuir et de bois épicé.

Elle ferme les yeux, un instant étourdie par l’envie qu’elle découvre de cet inconnu si serviable et qui l’invite d’un sourire enjôleur à le rejoindre.

De nouveau à l’air libre, Maude prend une grande inspiration pour calmer la moiteur qu’elle sent poindre et le désir d’onduler, de froisser la belle chemise et de chiffonner le si beau costume de ce monsieur.

Lui, flegmatique, feint ne pas avoir aperçu le trouble de la jeune femme et la conduit avec beaucoup d’élégance vers le lieu de son entretien.

« Voilà vous êtes arrivée à destination. Je vous souhaite de réussir brillamment ! Je reste à votre disposition pour le voyage de retour et vous laisse mes coordonnées.

Serviteur » achève-t-il en l’enlaçant pour glisser une carte dans la poche de son tailleur, tout en l’embrassant à pleine bouche, brutalement.

Maude ne peut que chavirer et sans le remercier ni se retourner, se sauve, aux abois.

L’homme la laisse s’échapper, la suivant du regard, jaugeant les courbes de la donzelle d’un œil de prédateur puis reprend son chemin.

Maude est reçue contre toute attente et semble intéresser son auditoire.

Elle sort enfin de son entrevue deux heures plus tard, soulagée et légère. Le souvenir des lèvres de l’inconnu ressurgit quand elle atteint la chaussée. Elle retrouve la carte de visite un peu malmenée et écrit aussitôt un SMS de remerciement.

« Cher Monsieur Laclos,

Un petit message de remerciement pour votre aide inespérée. Je suis partie comme une voleuse sans éducation. Comment puis-je me racheter ?

Maude »

La réponse ne se fait pas trop attendre. Normal, cet homme semble passer sa vie en ligne, les mains greffées à son téléphone.

« Demoiselle Maude,

Je suis fort aise d’avoir de nouveau de vos nouvelles. Votre manque d’éducation m’a en effet peiné sur le moment mais je pense pouvoir vous imposer l’idée d’un déjeuner en ma compagnie si vous le désirez.

J’attends de vos nouvelles

Cédric L. »

La jeune femme sourit devant le style emprunté et lui signifie son accord.

« Continuez tout droit

A droite un square. Un banc où je vous rejoins.

Ne vous asseyez pas ; vous n’en aurez pas le temps »

Maude se hâte, aperçoit de la verdure et franchit les grilles du square, guette un signe de son interlocuteur téléphonique.

Rien ni personne qui ne lui ressemble sur ces fameux bancs.

Elle commence à fatiguer perchée depuis le matin sur ses talons de femme active. Elle soupire et aimerait prendre un peu de repos, souffler une minute mais elle s’abstient, intimidée par l’ordre singulier donné par Monsieur Laclos.

Il ne va pas tarder et la surprendre en flagrant délit de désobéissance. Elle a déjà été plus qu’impolie et désagréable. Elle se doit de se plier aux désirs de ce monsieur qui l’impressionne un peu et la trouble beaucoup. Maude ne lui est pas indifférente indéniablement. Le baiser passionné dans la rue en témoigne.

Mais que fait-il ?

Maude a mal aux pieds. Ses mollets tremblent de fatigue, ses jambes sont parcourues de frissons. Elle ne va pas pouvoir tenir très longtemps debout et devoir abdiquer. Son corps ne lui obéit déjà plus et vaincue par sa lassitude, elle s’assoit enfin allongeant avec délices ces jambes torturées, goûtant au plaisir immédiat de dénouer ses muscles trop sollicités. Elle soupire d’aise, ferme les yeux et se laisse caresser par les rares rayons de soleil.

Une ombre passe devant ses paupières fermées. Une ombre insistante qui l’a fixe et l’oblige à ouvrir les yeux.

« Ne vous avez-je pas intimé l’ordre de ne pas chercher à vous asseoir ?

Non contente d’être impolie, vous êtes aussi peu docile qu’insupportable !

Suivez-moi !

Comme votre irrévérence m’afflige un peu, veuillez me donner immédiatement ces chaussures qui semblent vous faire si mal. Elles ne vous sont plus d’aucune utilité ! Je les garde avec moi et vous vous contenterez de marcher à mes côtés, pieds nus, bien à plat. »

Interloquée, Maude regarde son sauveur parisien, se demande si elle ne va s’enfuir de nouveau, laissant sur place ce mufle désobligeant à ces fantasmes de domination.

Mais contre toute attente, elle se déchausse, tend sagement ses escarpins en baissant les yeux. Puis dépouillée et vulnérable, elle pose ses pieds gainés de nylon sur le sable caillouteux et poussiéreux du square. Elle se demande comment elle pourra le suivre désormais dans les rues de Paris, démunie et honteuse.

L’homme la fixe intensément, très sérieusement, dodeline de la tête et lui fait comprendre d’une geste impérieux, peu équivoque qu’elle doit aussi se débarrasser du collant pour mieux se découvrir. Maude frémit devant cette sensation nouvelle et déconcertante. Elle s’exécute, faisant doucement glisser la maille élastique le long de ses jambes endolories, savourant l’émoi qu’elle voit envahir les prunelles de l’homme qui lui fait face.

« En avant Maude ! Nous allons d’abord traverser la pelouse… »

Et la voilà qui trottine derrière l’inconnu qui marche à grandes enjambées, l’obligeant à le suivre sans trop regarder où elle pose le pied.

Des cailloux pointus lui écorchent un peu la plante des pieds, des plants d’orties oubliés par la brigade des espaces verts lui brûlent l’épiderme.

Vaillamment, elle serre les dents et suit l’homme qui accélère le pas. Il ne se retourne pas, ne lui demande pas de ses nouvelles.

La colère monte chez Maude qui trouve inacceptable de se livrer à la merci de ce monsieur sans se défendre. Mais un sentiment obscur, pervers s’est aussi emparé d’elle, lui tenaille le bas du ventre et elle éprouve une certaine jouissance à obtempérer.

Les voilà de nouveau dans le territoire urbain où la norme est d’usage. Habits et politesse de façade.

La jeune femme sent le goudron granuleux et accidenté, évite les chewing-gums qui étoilent les trottoirs, les crachats visqueux, les caniveaux humides. Elle court presque ne quittant pas des yeux la nuque et la solide musculature du dos masqué par un élégant manteau.

Maude est perdue à présent. Ils ont traversé tant de rues et de passages piétons, tourné tant de fois, croisé tant de monde.

Elle est entièrement à sa merci, haletante, les pieds sales et douloureux, décoiffée et indécise.

La croix verte d’une pharmacie clignote au-bout de la rue.

Sans un mot, l’homme s’arrête net, se retourne vers elle, lui sourit aimablement et sort un foulard gris de sa poche.

Toujours sans parler, il lui saisit à présent les poignets et les lie rapidement au panneau de signalisation. Il vérifie la solidité du nœud, lui caresse avec affection les cheveux et fait glisser ses doigts sur son dos. Un doigt sur la bouche, il disparaît dans l’officine l’abandonnant à la vindicte de la rue, comme un a****l impatient et confiant attendant son maître.

Singularité de la situation.

Maude est hors d’haleine, empourprée de honte d’être ainsi exposée aux regards des passants, entravée et pieds nus.

Personne ne réagit, ne conteste. Des regards en coin, des sourires approbateurs ou interrogateurs mais aucune opposition notable. Tout au mieux de l’indifférence.

Elle essaie de se libérer du foulard adroitement noué et ne peut que faire osciller le panneau de sens interdit. Elle soupire de dépit, captive apeurée. Hase prise au piège, immobile dans l’impitoyable halo de lumière du chasseur. Proie innocente, promise au tourment.

La situation s’éternise. L’homme prend son temps ou est-ce le temps d’attente aux comptoirs ? Maude darde son regard sur la porte d’entrée du commerce. Peu de clients à vrai dire. Personne ne rentre ou ne sort

La jeune femme est fourbue, courbaturée. L’excitation première s’est évanouie pour laisser la place à la douleur, aux vertiges. Souffrance des membres raidis, trop sollicités

Abandonnant tout honneur et dignité, Maude s’écroule au sol faisant coulisser le lien le long de la tige galvanisée. Le bitume déchiré écorche ses genoux mais la sensation de ses muscles qui se détendent est tout simplement délicieuse. Un plaisir immédiat, une nécessité vitale.

Les yeux plissés, elle reprend son souffle, apaise les battements de son cœur. Elle attend avec patience et humilité son bourreau qui tarde toujours.

Enfin le voilà, Cédric Laclos, un sac à la main, tout sourire. Il se penche sur la jeune femme, la délie de son poteau de suppliciée et la relève délicatement. Maude s’abandonne dans ses bras, éperdue de reconnaissance.

Mais le répit est de courte durée.

L’homme a repris sa course impitoyable et les pieds de Maude saignent. Des empreintes mouchetées enluminent l’asphalte, vestige pervers de leur promenade particulière. La jeune femme boite et va demander grâce.

Monsieur Laclos la contemple, l’air absent, enfermé dans ses pensées. Il lui prend affectueusement la main comme l’amoureux des cartes postales, lui caresse la paume et l’embrasse avec fraîcheur et innocence. Maude grimace en essayant de se grandir, de se mettre sur la pointe de ses pieds abîmés.

L’homme sourit, la plaque dans l’encoignure d’une porte cochère, laisse ses doigts fureter et tout en l’embrassant, la pousse dans un corridor sombre.

Une courette aux murs aveugles, des pots de terre cuite avec des plantes chétives, une vieille bicyclette, une porte en verre laissée là, oubliée depuis longtemps.

Un banquette en fer forgé où le couple s’assoit entrelacé et avide. Maude oublie sa douleur et se laisse submerger par une exaltation qu’elle ne reconnaît pas.

L’attention particulière que lui porte ce quadragénaire dont elle ne connaît rien l’émeut et elle ne désire plus que s’abandonner, s’abîmer dans le brasier qui s’est allumé dans son ventre.

Les mains de Monsieur Laclos sont partout, la parcourent délicatement. Elle soupire d’envie.

Les voilà qui s’aventurent sans hésitation sous la jupe de son tailleur. Elle ne peut qu’accueillir en gloire cette intrusion malicieuse. La jeune femme se cambre et consent avec une candide vilénie à la douce agression.

« Pas ici. Pas comme cela » murmure Monsieur Laclos soudainement très sérieux. Un rapide coup d’œil autour de lui et il semble que le prédateur a trouvé ce qu’il cherchait.

Une petite porte menant aux caves de cet immeuble vétuste et insalubre.

L’homme a pris pitié de Maude et la porte dans ses bras lui évitant la souillure des excréments des rats, des eaux usées qui suintent, la poussière accumulée et les débris de chantier qui encombrent les lieux depuis des lustres.

De la lumière perce d’en haut à travers des soupiraux rendus opaques par les toiles d’araignées grisées. Arrivés à destination.

L’homme sourit. Il a repéré une grande grille de ferronnerie un peu rouillée, plantée dans la pièce. Jolie œuvre de courbes métalliques, d’arabesques raffinées. Portail ancien, grille de parc ou clôture de maison particulière.

Elément de décoration excommunié, fustigé, laissé dans l’ombre.

Il s’avance, vérifie la solidité du métal qui s’effrite un peu dans ses doigts

Maude contemple Monsieur Laclos et attend patiemment, humblement. Elle a bien conscience que la suite des évènements ne sera pas tendre. Elle ne le souhaite pas d’ailleurs.

Seule compte la fièvre qui la consume, l’adulation qu’elle ressent en regardant son futur amant.

Maude désire être prise par cet homme, habitée par une faim primale, bestiale qui ne souffre aucun atermoiement.

Monsieur Laclos frémit. Seules bougent maintenant ses narines qui inspirent l’air vicié de la cave avec difficulté.

Ils se jaugent du regard comme deux ennemis mortels prêts à fondre l’un sur l’autre.

Il esquisse un sourire, tend la main et l’invite à le rejoindre. Maude ne réfléchit pas et se retrouve sans trop savoir pourquoi au creux de ses bras.

Il la ceinture, la contraint à se coller de façon licencieuse sur la grille ouvragée et, tout en avalant sa bouche, fait glisser la veste de son tailleur. Ses doigts habituellement si adroits tremblent un peu de convoitise en faisant glisser les quelques boutons nacrés du chemisier de la jeune femme. Ils frôlent les épaules qui se couvrent d’une délicieuse chair de poule avant d’effleurer sa poitrine tendue.

Maude halète, ardente et lascive. Elle ose à son tour croiser ses poignets sur la nuque si émouvante de cet homme si habile. Elle laisse ses mains hérisser les petits cheveux coupés courts. L’homme grogne de mécontentement. Il n’aime pas être caressé et d’une geste agacé, repousse l’étreinte. Capturant dans chacune de ses paumes les poignets de la jeune femme, il la contraint à ne plus bouger, à rester sagement immobile.

Voici le retour du foulard gris apparu comme par magie. Monsieur Laclos retourne Maude à moitié nue et ligote ses deux mains à l’une des volutes de métal.

Elle est désormais entièrement à sa merci, impudique et offerte.

Sa poitrine est à présent débarrassée de son armure illusoire de dentelle. Dressée et conquérante, elle provoque l’homme qui la niche amoureusement dans la grille oubliée. Maude sursaute surprise par la morsure froide du métal puis sagement laisse son amant flatter les pointes. Il tire et agace sans ménagement lui arrachant des soupirs de désapprobation et de satisfaction mêlés. Jamais personne ne l’a encore autant maltraité et jamais encore personne ne lui a donné envie de s’abandonner à ce point.

Le menton reposant sur une des courbes rouillées, Maude essaie de se tenir élégamment, ses seins ornant temporairement cette grille redécouverte par un homme inventif et pervers, la croupe tendue.

Monsieur Laclos lui demande de tenir la pose et dégaine son portable pour immortaliser la scène. La jeune provinciale ne peut protester entravée et soumise. Elle se contente de fixer son doux tortionnaire avec des yeux innocents.

De nouveau derrière elle, il lui enlève le dernier rempart d’humanité en lui confisquant sa jupe. Nue et sale, attachée et privée de la vue rassurante du visage concentré de l’homme, Maude se sent vulnérable et frissonnante.

Le souffle court dans sa nuque est la seule indication de l’envie de Monsieur Laclos qui se penche désormais sur elle. Enserrant sa taille, il la contraint à se courber, à trouver une position inconvenante, à la garder suffocante et implorante sur son torse débarrassé des oripeaux habituels du citadin modèle.

Maude se colle, affriolante, consciente de sa tenue immorale mais rien n’y fait. La rigidité qu’elle sent grandir sur sa peau la pousse à se découvrir toujours plus féline, plus câline.

Monsieur Laclos rend les armes dans son dos et déjà le voici perdu dans sa chair, maître chevalier s’abreuvant à la fontaine de jouvence des contes enfantins.

Une danse sensuelle de crocs et de griffes, féroce et impitoyable où l’homme soumet sa proie. Bacchanale primitive, culte orgiaque, fureur sacrée célébré dans le secret d’une cave poussiéreuse.

Cédric Laclos agrippe la chevelure de la jeune femme et la cloue sans pitié sur cette grille qui grince sous les coups. Forteresse assiégée, combat sans merci et reddition sans condition au vainqueur de la bataille.

Maude atteint l’extase avant que l’homme n’achève sa cavalcade infernale. Une volupté mémorable

Les corps et les esprits reviennent peu à peu à la raison.

Maude ne demande rien, se rhabille, n’ose même pas regarder cet homme flamboyant

Lui de son côté s’est recomposé un personnage urbain et civilisé.

Il lui tend ses chaussures confisquées, s’agenouille et fouille dans le petit sac de la pharmacie. Il en sort un flacon d’alcool, lui lave grossièrement les plaies, lui bande les pieds, la rechausse.

Enfin, il se relève et d’un sourire enjôleur, lui propose de la raccompagner à la gare.

La belle provinciale est ramenée à son quotidien, lui demande juste de lui indiquer la station de métro la plus proche. Ils sortent de nouveau dans la rue, comblés, apaisés, intimidés par la force ravageuse de leur aventure. Mais aucun d’entre eux n’en reparlera plus.

Jamais.

Maude embrasse une dernière fois Monsieur Laclos un peu à contre-cœur et s’engouffre dans les entrailles de Paris.

Elle se retourne une dernière fois.

Plus personne.

L’homme est déjà parti rejoindre sa routine parisienne.

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