J’avais dix-huit ans et je voyageais seul pour la première fois. J’avais pris une carte inter-rail, kilométrage illimité dans toute l’Europe pendant un mois, pour visiter l’Italie en allant en train de ville en ville : Milan, Venise, Florence, puis Rome.
Dans ce mois de juillet lumineux et gai, la douceur de l’Italie était chaque jour une fête, j’avais le cœur léger et tout ce que je découvrais pour la première fois respirait la grâce et le charme. Dans Florence, je passais des heures à marcher dans la ville, ne me couchant que très tard pour traîner dans les cafés. Pourtant dès l’aube j’étais debout, poussé par une énergie débordante, impatient de voir le lever du soleil sur les marbres verts et rose de la cathédrale.
Il faisait chaud, j’ai décidé de porter mon short beige et une chemise de lin blanc, des chaussures de sport pour pouvoir arpenter pendant des heures les rues de la ville. Avec cette allure sportive, mon type nordique et surtout la joie de vivre qui m’animait, je plaisais aux italiennes ; les grands blonds aux yeux bleus n’étaient pas communs ici. Je croisais souvent le sourire des filles, à la fois direct et pudique comme savent le faire les latines. En sortant le soir j’avais déjà fait quelques rencontres et dragué de jeunes Italiennes de mon âge. À Venise j’avais même eu une aventure d’un soir, le temps d’un soupir.
Mais pour l’essentiel de mon temps, trop avide de découvrir l’Italie, je ne m’encombrais pas d’une fille, j’avais un insatiable appétit de tout voir. Je m’accordais seulement quelques pauses à la terrasse d’un café pour manger un sandwich à la mortadelle avec un cappuccino.
Après quatre jours à Florence j’avais écumé tous les musées et les monuments de la ville et je décidai de descendre le lendemain sur Rome par le train de nuit. Je pris mon billet, je partirai par le train le plus long, celui de 19h30 heures, un vrai tortillard qui s’arrêtait dans toutes les petites villes entre Florence et Rome mais cela me permettrait d’apprécier au moins le paysage et d’économiser une nuit d’hôtel. L’agent au guichet m’expliqua qu’après Orvieto, en pleine campagne, le train s’arrêtait plusieurs heures, c’est pour cela qu’il n’arrivait à Rome que le lendemain à 7 heures. Je dormirai sur une banquette pour ne pas payer le supplément du wagon-lit.
Pour mon dernier jour, programme libre, je me contentai de flâner dans les rues de Florence. J’adorai surtout le spectacle des rues, la vie bruyante et colorée, les mamas qui discutent, les jeunes en vespa qui draguent dans les rues, les mouvements des mains qui ponctuent les discussions des hommes aux terrasses des cafés. Sur la piazza San Lorenzo, je trouvai un marché vers l’heure du déjeuner, je m’y suis baladé pour profiter de l’animation et des parfums du sud. Je me suis arrêté devant l’étal d’une marchande de fruits et légumes, je pris en photo la mosaïque de couleurs qui me semblait superbe. La marchande en riant m’apprit le nom des fruits en italien que je répétai avec application « arancia, mela, pera, lampone, mora, fragola, pesca, uva ». Je lui achetai une grappe « de uva » et je continuai ma ballade en grignotant du raisin.
Je me perdis dans les rues éloignées du centre et j’aperçus une belle fontaine, sur une petite place isolée, dans une cour entourée de hautes maisons avec du linge aux fenêtres. Je m’avançai vers la fontaine quand je vis une belle femme arriver, s’arrêter devant le bassin, enlever son foulard bleu pour libérer sa belle chevelure. Puis gracieusement elle trempa ses mains dans l’eau fraîche pour se mouiller le front. Je m’arrêtai à quelques mètres d’elle pour profiter de ce joli spectacle. Elle tourna son regard vers moi, elle avait des yeux d’un vert profond qui s’accordaient parfaitement à la couleur de l’eau de la fontaine. J’étais subjugué par sa beauté, je lui souris, elle se détourna, renoua ses cheveux dans son foulard et partit d’une démarche souple. Elle devait avoir dans les trente-cinq ou quarante ans, elle ne ressemblait pas aux jeunes filles que j’avais croisées depuis le début de mon voyage. Ses formes rondes épanouies dans la lumière d’après-midi étaient si féminines. Son visage était marqué de petites rides autour des yeux et des lèvres mais elle avait les traits fins le regard clair, elle était belle avec cet air de douceur triste d’une madone du quattrocento. Son corps avait cette plénitude gorgée de soleil des fruits mûrs de l’été, sa peau couleur de pêche et ses yeux d’amande me mirent l’eau à la bouche, elle me plaisait et je sentis le frisson du désir.
Je déambulai encore plusieurs heures dans les rues pour dire au revoir aux charmes de Florence. Je m’arrêtai un instant sur le Ponte Vecchio, il était envahi de touristes mais j’étais comme sourd au bruit et à l’agitation, flottant dans ma rêverie. En voyant la couleur verte et es tourbillons des flots de l’Arno, je repensai à la beauté de cette femme. Elle aurait pu inspirer les peintres du Quattrocento, dans cette ville éternelle sa féminité me paraissait intemporelle.
À 19h j’arrivai à la gare, je regardai l’affichage sur le grand panneau suspendu dans le hall, le train était déjà en gare. Je patientai un instant sur le quai après avoir déposé ma valise dans le compartiment où ma place était réservée. Quelle fut ma surprise de la voir s’avancer sur le quai, c’était elle, la femme que j’avais croisée plus tôt près de la fontaine. Cela me sembla un instant irréel. Mais cet instant passa car la réalité n’était que trop présente. Elle me dépassa sur le quai sans même me remarquer, suivant son mari, la tête toujours couverte de son foulard austère. Discrètement je la détaillai, son regard clair, sa peau bronzée qui coulait comme du miel sur ses formes rondes. Il émanait d’elle une sensualité a****le, mais contenue, comme brimée. Son visage était fermé, elle ne souriait pas mais le balancement de ses hanches, sa démarche souple et féline électrisaient l’air autour d’elle. Je pensai in petto « voilà un bel a****l en cage ».
Elle portait une robe bleue légère, mi-longue, descendant en dessous du genou, qui laissait ses épaules dénudées. Son mari avait un air renfrogné de petit fonctionnaire sérieux et pressé. Plus âgé qu’elle, il semblait assez mufle, il monta le premier dans le train, ne lui tint pas la porte et lui laissa porter une valise assez lourde. Je les observai à travers la vitre, il s’adressa à elle d’un ton autoritaire et un peu sec. Puis l’homme descendit du train, seule sa femme voyageait. Je n’en revins pas, nous étions dans le même compartiment. Le mari s’installa sur le quai en face de la vitre pour dire au revoir à sa femme. Je sentis à son air morne et à la façon dont elle le regarda qu’elle n’aimait pas son mari. Je montai dans le train et je restai un instant dans le couloir, accoudé à une fenêtre. Je vis l’homme sur le quai faire quelques signes d’au revoir, puis sans un sourire, lui tourner le dos et partir. Le train s’ébranla et je m’avançai dans le wagon pour prendre à ma place.
Elle était assise près de la fenêtre et j’avais la place à sa droite. Je m’installai en disant bonjour à la cantonade « buongiorno ». En face de nous un couple de gens âgés et une femme qui devait avoir la cinquantaine me saluèrent dans la bonne humeur. Elle marqua un temps puis me répondit «buongiorno » d’une voix un peu éraillée, elle me regarda à peine et rabattit sa robe sur ses genoux.
•Le train accéléra dans des soubresauts mécaniques et sonores. Indifférente à ses congestions, la belle Italienne regardait par la fenêtre avec un air vague qui la rendait romantique. La grand-mère en face de nous avait un visage ouvert, sympathique et généreux. Elle dévisagea bientôt chacun des passagers avec un air bienveillant. Elle remarqua mon sac à dos sur lequel j’avais un écusson de Paris. Elle m’adressa la parole en italien :
— Viene de Parigi, te piacce Italia.
Je lui répondis :
•— Claro que si, Italia e bellissima.
Mais je me trouvai un peu idiot d’avoir si vite épuisé mon Italien. Par bonheur la femme de cinquante ans en face de nous parlait un très bon français. Elle s’appelait Marcella et avait vécu à Paris dix ans auparavant, où elle avait travaillé dans un cabinet d’avocats. Elle me demanda des nouvelles de mon voyage. Je leur racontai des petites anecdotes qu’elle traduisit en Italien pour les autres. Je les ai faits rire en leur racontant que n’ayant rien trouvé pour dormir pour pas trop cher à Venise, l’auberge de jeunesse étant pleine, j’avais dormi dans le train en faisant un Milan-Venise puis Venise-Milan dans la même nuit. Dans les trains je rencontrai des tas de gens, notamment des jeunes qui traversaient l’Europe avec une carte inter-rail. Je leur dit que j’avais croisé deux Yougoslaves dans le Paris-Milan qui avaient leurs sacs à dos remplis uniquement de broîtes de sardines, de quoi tenir un mois. Ils n’étaient pas assez riches pour acheter à manger dans les pays d’Europe de l’Ouest qu’ils traversaient, alors ils n’achetaient que du pain et mangeaient tous les jours des sandwiches à la sardine.
— C’est excellent pour la santé « me dit Marcella dans un éclat de rire.
Le couple âgé nous expliqua bientôt qu’ils avaient quant à eux une petite exploitation viticole dans le Chianti et qu’ils allaient voir leur deuxième fils qui était fonctionnaire à Orvieto. Marcella descendait également à Orvieto pour rejoindre sa cousine, sa meilleure amie d’enfance mais qu’elle n’avait pas revue depuis Noël dernier. La conversation s’anima, avec la gaieté et les rires, la belle italienne se mit à y participer. À un moment Marcella lui demanda en Italien « como se chiama ». Elle répondit « Claudia » dans un sourire. Je connaissais désormais le prénom de mon fantasme. Elles parlèrent rapidement en italien. Il était question de ses « bambini », de son mari avec qui elle tenait une droguerie dans une petite ville à trente kilomètres de Florence. Elle s’arrêtait avant Rome dans une petite ville où habitait une vieille tante qui était en train de mourir. Elle n’avait pas l’habitude de voyager et elle était ravie de pouvoir s’échapper quelques jours à son magasin. J’imaginais ma madone des drogueries comme un beau papillon épinglé à la vie ennuyeuse des petites villes, une vie morne aux côtés d’un mari triste et ronchon.
Je commençai à Parler de Paris, du Louvre, de la tour Eiffel, des Champs-Elysées, d’autres endroits que Marcella avait aimés. Elle traduisit et je sentis l’air captivé de ma voisine. Claudia dit qu’elle n’avait jamais voyagé en dehors de l’Italie et qu’elle rêvait de visiter un jour Paris.
Nous étions partis depuis une heure et demi environ, l’ambiance était très chaleureuse, la grand-mère se leva pour sortir un panier de victuailles. Elle nous proposa d’abord des petits sandwiches au jambon que nous avons tous dévorés de bon appétit. Ensuite elle sortit des petites tartelettes à la crème et aux pignons de pins, « torta della nonna » annonça-t’elle. Elle m’en proposa et en tendit une à ma voisine qui la goûta avec délectation. Le grand-père voulut ensuite nous faire goûter son Chianti en distribuant les verres en plastique, impossible de refuser. Il ouvrit même une deuxième bouteille car il voulut aussi que l’on goûte également un cru une autre année qui pour lui était son meilleur. Avec l’alcool et la chaleur, il y eut encore quelques éclats de rire puis le compartiment s’assoupit dans une semi torpeur.
Il faisait chaud et Claudia, qui était maintenant parfaitement détendue, enleva le foulard qui lui retenait les cheveux. La nuit était tombée, à quoi pouvait elle penser en regardant fixement la nuit par la fenêtre, parfois elle souriait énigmatiquement. Le visage tourné vers la vitre, elle ne prêtait plus attention à moi. Cela me laissait toutefois le loisir de la regarder. Les deux vieilles personnes en face de nous s’étaient endormies, Marcella somnolait. Une chaleur plombante s’était installée dans le wagon, le filet d’air qui passait par la fenêtre entrouverte animait la chevelure de Claudia.
Je détaillai ses cheveux mi-longs, d’un blond châtain, le profil finement dessiné de son nez, ses grands yeux verts d’amande douce. Je regardai les fruits mûrs de ses seins se soulever régulièrement avec sa respiration calme. Sa robe était ramenée sur ses genoux mais ses chevilles fines et le galbe de ses mollets laissaient deviner de belles jambes. Je baissai les yeux et mon regard plongea dans son décolleté, je rêvai d’embrasser ses seins. Quand j’ai relevé les yeux j’ai croisé son regard dans la petite glace qui nous faisait face. Elle me fixait et j’étais gêné comme pris en flagrant délit. Elle détourna les yeux et ne laissa rien paraître, elle regarda de nouveau le paysage de Toscane qui défilait. Quelques minutes après, cependant, elle ne put réprimer un sourire, la joie de se savoir désirée montait en elle et la rendait encore plus lumineuse.
Un tunnel nous apporta un peu de fraîcheur complice et dans la pénombre je regardai le miroir en face de nous pour essayer de deviner de nouveau son regard. Le couple de viticulteurs et Marcella dormaient toujours. Je vis les paupières de Claudia s’alourdir et après quelques résistances, elle finit par s’endormir également.
Elle dormait profondément quand à la faveur d’un virage complice sa tête vint s’appuyer sur mon épaule. Je ne bougeai plus de crainte qu’un mouvement trop brusque ne la réveillât. Elle s’appuyait lourdement contre moi, je sentais le parfum de ses cheveux, son souffle chaud et régulier, un enivrement sensuel. Je fermai aussi les yeux et je me laissai flotter dans ce bien-être léger. Je ne saurais dire combien de temps nous restâmes ainsi. Un voyageur rentrant dans le compartiment aurait cru voir un couple tendrement assoupi tant notre abandon était complet.
Le conducteur annonça la gare d’Orvieto et le bruit la réveilla. Un peu gênée de se trouver contre mon épaule elle se releva en me disant « perdone ». Il était 23 h 30, nous étions arrivés à la destination finale de nos compagnons de voyage. Le couple de retraités descendit après nous avoir chaleureusement salués. Le grand-père me donna une tape dans le dos et la grand-mère me serra la main en me disant « molto simpatico » puis en me donnant une petite tape sur la joue « Buon viaggio ». Marcella me laissa son adresse en m’invitant à mon prochain passage à Florence, je fis de même en lui donnant mon adresse et en l’invitant à m’appeler quand elle repasserait par Paris.
Quand le train repartit nous nous sommes retrouvés seuls tous les deux et cette intimité soudaine nous troublait. Le wagon était désert, les voyageurs qui voyageaient jusqu’à Rome avaient préféré le wagon couchette. Elle mit du temps à rompre le silence. Elle me demanda dans un italien que je comprenais à demi combien de temps j’allais rester à Rome. Je lui répondis que si toutes les femmes à Rome étaient aussi jolies qu’elle j’y passerais sans doute le reste de ma vie. J’étais obligé de répéter ma phrase mot après mot, ce qui rendait mon compliment laborieux mais quand elle en comprit le sens, elle rit de bon cœur.
•— Il y a beaucoup de jolies filles de ton âge à Paris.
« C’est ce que je croyais avant de venir en Italie, mais pas une ne se compare aux italiennes » lui dis-je et j’ajoutai « et puis les jeunes filles sont mignonnes mais une femme ne devient vraiment belle que plus tard, il faut du temps à la beauté pour s’épanouir ».
Nous étions seuls dans le compartiment et pour mieux discuter avec elle et lui faire de la place je suis allé m’installer sur le siège d’en face. Elle me demanda si j’avais une copine à Paris et si j’étais amoureux. Je lui dis que non, je n’avais pas de copine à Paris et qu’avant de monter dans ce train je n’étais pas amoureux mais que j’étais en train de le devenir. Elle sourit et me fit « pssttt, pssttt » en posant son index sur ma bouche.
Je lui dis que je lui en voulais un peu. Elle parut surprise et me demanda pourquoi. Je lui dis que j’avais pris le train le plus lent pour pouvoir profiter des paysages de Toscane au coucher du soleil mais je n’ai pas pu détacher mes yeux d’elle et à cause de toi je n’ai rien vu de la Toscane. Elle rit et me dit :
•— Il ne reste plus qu’à revenir.
Elle semblait maintenant très gaie, d’humeur badine, flattée par mes compliments. Je continuais à la draguer ainsi, elle prenait un plaisir évident à pousser ce jeu. Je lui demandai si elle était heureuse, elle se tut, j’avais touché un point sensible. Elle se rembrunit et détourna les yeux. Je lui dis que je la trouvai superbe et que si j’avais la chance de pouvoir être aimé d’une femme comme elle, je saurais la rendre heureuse. J’essayai de l’embrasser mais elle se déroba encore, je voulus lui prendre la main mais elle la retira vivement.
•— Je suis trop vieille pour toi et je suis mariée, dit-elle en forme de conclusion.
Elle partit dans le wagon restaurant pour prendre une tisane. Je me disais c’est raté. Elle revint un instant après, elle baissa le store, s’assit à nouveau en face de moi contre la fenêtre. Elle s’installa pour dormir en prenant soin cette fois-ci de s’appuyer sur l’accoudoir de l’autre côté.
Je voulus essayer moi aussi de dormir, le train s’était immobilisé, l’air était lourd et je m’efforçai de penser à autre chose. Mais je ne pus m’endormir et j’entrouvris sans cesse les yeux pour la regarder dans son sommeil.
Je fantasmai sur sa bouche, ses cheveux et l’odeur de son corps si proche. Je sentis mon désir pour elle me tourner la tête comme un alcool fort. Après un long moment je m’assoupis, mais je me réveillai perturbé, transpirant, la tête encore pleine de rêves érotiques. Même en fermant les yeux, son parfum dans cet air lourd m’excitait. Elle avait relevé les jambes pour les étendre sur le fauteuil d’en face et sa jupe avait glissé jusqu’à mi-cuisse. Son visage était calme, son corsage dépassait et soulignait son sein gauche. À un moment j’avançai doucement ma main vers sa robe pour la faire glisser plus encore le long de ses cuisses.
Je découvris sa culotte de soie qui brillait faiblement sous la clarté lunaire. Je pouvais deviner la moulure fine de son sexe, précise et délicate comme un coquillage dessiné par Raphaël, ses lèvres et son pubis moulés dans la soie. Je bandai atrocement et mon sexe comprimé dans mon caleçon tendait la toile de mon short. N’en pouvant plus je sortis mon sexe sur le côté du short, sans ouvrir ma braguette et je me branlai doucement en la regardant dormir. Ma bite était tendue à m’en faire mal et je voyais son beau visage assoupi, les lèvres entrouvertes et je rêvais de glisser doucement mon gland dans sa bouche et que sans s’éveiller elle me suce.
Subitement pris de honte je rentrai mon sexe dans mon short. « Qu’est-ce qui me prenait de me branler ainsi devant une femme ? ». Je sortis du wagon pour aller prendre l’air. Je restai un instant à la fenêtre du train. J’ouvris une fenêtre du couloir et j’humai l’air du soir tout embaumé de senteurs méditerranéennes. Je passai ainsi un bon quart d’heure, les yeux fermés sans un mouvement. Un peu calmé je me rapprochai ensuite de notre compartiment pour essayer de dormir à nouveau. Elle avait baissé le store de la porte pour faire plus d’obscurité dans le compartiment. J’attendis un instant avant de rouvrir la porte. Un interstice laissait voir l’intérieur du compartiment et je pouvais la distinguer, je devinais l’étoffe claire de sa culotte et je crus la voir s’animer d’un léger mouvement. En accoutumant mon regard à l’obscurité je pus la voir distinctement. Les cuisses en l’air, impudique, une main dans sa culotte et l’autre pressant un mamelon, elle se caressait. Les yeux fermés elle se donnait du plaisir. Quel choc ! Ma bite que j’avais si patiemment calmée bondit dans mon short.
Je vis son visage se crisper sous l’excitation. Je fis des bruits de pas dans le couloir, je me raclai la gorge et je dis « ciao » bien fort à un compagnon imaginaire. Puis, ainsi sûr de ne pas la surprendre, je me réinstallai à côté d’elle. Elle faisait semblant de dormir dans la même pause où je l’avais laissée.
J’attendis un peu puis je posai ma main sur la sienne. Elle eut un petit sursaut dans son sommeil feint mais cette fois-ci elle ne la retira pas. Je lui caressai doucement le bras avec la paume puis avec le dos de la main. J’entrepris ensuite de caresser ses épaules puis ses seins. Je devinais dans la pénombre la chair de poule sur ses bras. Elle fermait les yeux et se laissait faire. Ses tétons étaient tendus et quand je les malaxais entre le pouce et l’index ses narines frémissaient.
J’ai posé ma bouche sur la sienne et je l’ai embrassée suavement, longtemps. Elle a posé une main impatiente sur ma bite et elle l’a sortie de mon short. Je savais qu’elle aussi m’avait maté et qu’elle avait été excitée par le spectacle de cette bite tendue vers elle. Elle serra fort mon membre comme pour en éprouver la taille et la fermeté. Je l’embrassai encore, puis mes lèvres impatientes ont quitté les siennes pour partir à la découverte de son corps. D’abord le cou, si doux et si tendre à la fois, puis ses épaules, sa poitrine où je me suis attardé quelques instants, jouant avec ma langue et mes dents sur ses tétons dressés, son ventre et son nombril. Je la déshabillai et je repensai aux peintures de Tiepolo que j’avais vues à Venise. Avec quels fruits je pourrai la représenter ? Avec gourmandise j’imaginai sa bouche comme une fraise humide, ses seins comme deux poires rondelettes et ses mamelons deux petites framboises incarnats, la peau de son ventre et son léger duvet comme une pêche douce et son sexe comme une grenade éclatée qui par sa fissure laissait voir sa chair écarlate et suinter son jus.
Puis pointant la langue j’ai tracé un sillon vertical de son nombril à son sexe. Je posai ma bouche sur sa culotte qui perlait et voilait à peine l’excitation de sa chatte. J’avais envie de faire monter le désir en elle. Je ne me suis pas précipité sur son sexe, j’ai commencé par lécher tout autour, l’intérieur de ses cuisses, cette partie où la peau est si fine et tellement sensible. J’ai retiré doucement sa culotte. Elle semblait intriguée par ma patience. J’ai pensé que son mari devait la prendre sans égards, ni préliminaires. Je m’amusai à être infiniment lent. Je jouai tout autour de son sexe, avant d’aller écarter ses lèvres de ma langue. Mon rythme était accordé au rythme de sa respiration. Quand ma langue a pénétré son sexe, elle a saisi ma tête pour m’attirer plus près d’elle, ses ongles s’enfonçant dans mes cheveux. Je sentis sa respiration s’accélérer, son bassin ondula en petits mouvements langoureux. L’odeur de son sexe, son corps qui se tendait comme un arc et son intimité ouverte, béante, qui mouillait.
À la sentir ainsi dégouliner de plaisir sous mes caresses, j’eus une furieuse envie de la baiser. Je ne voulais pas la faire jouir par la langue, elle était très excitée et elle commençait à ruisseler jusqu’à mouiller la banquette en skaï. Il était temps de passer à l’action. Cependant, quand j’ai pointé mon sexe vers le sien, elle ma repoussé en me disant « No bambino » et elle a ajouté quelque chose que je n’ai pas compris. J’étais à moitié fou, était-il possible qu’elle m’ait excité jusqu’à ce point pour se refuser maintenant ? Elle se leva et s’agenouilla sur la banquette vide, elle releva sa robe sur ses hanches. Elle passa sa main dans son sexe et enduisit son doigt de sa mouille. Elle cambra son magnifique cul et s’enfonça un doigt pour lubrifier l’orifice. Ni elle ni moi n’avions de préservatifs et elle voulait m’offrir son cul en guise de contraceptif. Je compris qu’elle ne devait pas prendre la pilule, elle devait être familière de cette pratique car cette offrande lui semblait naturelle.
Elle plaqua ses deux mains sur ses fesses pour les écarter et faire ressortir son sexe humide et son petit trou qui glapissait comme un petit a****l affamé, avide d’être rempli. Je n’avais encore jamais sodomisé une femme mais cette invitation-là, je ne pouvais la refuser.
Mon gland gonflé, violet et turgescent s’est pressé contre son sphincter, je poussai fermement mais sans à-coups pour me forcer un passage dans sa part la plus intime. Elle grimaçait, puis soudain son cul se dilata et ma bite entra en elle subitement. Elle m’accueillit avec un petit cri.
À voir ainsi mon gland distendre sa petite rondelle, on aurait cru un serpent qui venait de gober un œuf. J’ai eu l’impression délicieuse de la forcer, d’empaler ma victime consentante. J’ai continué à pousser doucement, imperceptiblement, pour m’enficher toujours plus profondément dans son cul. Que c’était bon, comme elle était étroite et palpitante, cette partie de son anatomie ! Elle se retournait parfois pour surveiller ma progression. Son cul avait déjà dévoré la moitié de ma queue, son visage s’est détendu. Je suis arrivé en butée contre ses fesses, en maintenant fermement ses hanches dans mes mains. J’ai commencé à me retirer doucement et ses doigts fouillaient son sexe pour ensuite lubrifier mon membre avec ses sécrétions. Après quelques séquences de ce jeu, mon piston bien huilé a commencé ses mouvements de va-et-vient. Elle a saisi une de mes mains et l’a plaquée sur son clitoris, elle mouillait de plus en plus.
Une houle de plaisir naissait dans son cou se propageait le long de son dos et se jetait avec force dans chaque poussée de son cul qui venait s’empaler sur mon sexe tendu. Je croyais voir une vague puissante venir se briser sur la jetée dans une grande gerbe d’écume. Au début de la pénétration je pensais prendre possession de son cul. Mais maintenant elle se délectait d’être prise par son côté le plus sensible. Son corps était parcouru de frissons, elle s’abandonnait au plaisir, son beau visage grimaçait, elle imprimait ses mouvements et son rythme, à chaque poussée de son cul c’était elle maintenant qui prenait possession de ma queue avec autorité. Je l’ai senti se raidir, le plaisir montait en elle comme une marée impérieuse.
Elle a joui en poussant un râle a****l, rauque et étouffé qui venait du tréfonds de son ventre. Immobile et figée, elle tremblait tandis que son sphincter palpitait sur la base de ma queue. J’étais stupéfait de la voir jouir si fort. Après quelques instants d’éternité, elle reprit son va-et-vient plus calmement, comme si elle voulait maintenant me masser délicatement la queue. Ces assauts de douceur eurent vite raison de mon excitation et j’explosai en longs jets bouillants qui inondèrent son cul.
Je me retirai, elle vint se lover tendrement contre moi. Elle passa sa main dans mes cheveux et m’embrassa en me disant « bambino mio ». Elle s’assoupit un instant puis, sentant de nouveau mon sexe se dresser, elle se coula lentement jusqu’à lui. Elle prit un mouchoir en papier pour l’essuyer puis elle prit mon gland dans sa bouche, le léchant et l’aspirant pour faire disparaître toute trace de sperme. Elle serrait la base de ma bite pour rendre le gland encore plus rouge et gonflé avant de le reprendre dans ses lèvres. Câline, elle s’attarda sur la zone sensible, laissant flotter mon sexe en l’air et s’amusant de ses tressautements à chacun de ses coups de langues précis.
Elle se redressa et me chevaucha doucement. Elle ferma les yeux lorsque mon sexe vint buter dans le fond de son vagin. Elle agita lentement son bassin, comme un pantin sur son axe, toute à ses sensations de sentir bien remplie. Elle se pressait contre ma poitrine, se relevait un instant puis se laissait doucement glisser sur la rampe tendue de ma bite. Elle prit mon visage à deux mains, sa langue goulue, comme assoiffée, fouillait ma langue et buvait ma bouche. Elle me serra fort contre elle et jouit comme par surprise, avec le regard incrédule. Après les spasmes, elle s’abandonna contre mon épaule en marmonnant des mots que je ne compris pas. Elle était émue et je croyais sentir une petite fille pleurer contre moi.
Elle se releva, elle vint s’allonger à moitié sur la banquette, posa un coude sur mon genou et de l’autre main entreprit de me branler encore. Je jouis une deuxième fois, dans un cri, une gerbe puissante alla s’écraser sur la banquette d’en face. Elle prit ensuite mon gland dans sa bouche et aspira mon foutre comme dans une paille.
Après m’avoir bien vidé les couilles, comme je restai bandé, elle s’allongea sur la banquette, ouvrit grand ses cuisses et m’invita à la prendre de nouveau. Elle était insatiable. Un genou sur la banquette et l’autre jambe tendue je m’installai au-dessus d’elle pour la pénétrer puissamment. Je regardais mon sexe coulisser facilement dans sa chatte qui luisait. Qu’elle était belle, je la baisai fort et ses seins sursautaient à chacun de mes coups de reins. Ses deux mains étaient posées sur mes fesses, elle plantait ses ongles comme des éperons pour provoquer la poussée qui la submergeait. Après l’avoir pénétrée longtemps, lentement, régulièrement, tel l’archet d’un violon qui a joué toute une symphonie, andante, j’accélérai pour le final. Je sortis de son sexe pour jouir encore. Elle a posé sa main sur mon gland et mon sperme s’est mêlé à ses doigts et à sa toison pubienne.
Dans cet abandon d’après l’amour qui rend les hommes parfois un peu mélancolique, je flottai, je repensai à l’enchaînement improbable de circonstances qui avait amené dans mes bras cette belle femme qui avait deux fois mon âge. Y a-t-il une fatalité dans l’amour ? Demain le même sort inexorable me la reprendrait.
J’ai dormi longtemps dans ses bras, je me souviens que nous nous sommes réveillés dans la nuit car elle avait un peu froid. Elle s’est rhabillée, a remis ses dessous, sa robe et a enfilé un petit gilet qu’elle avait dans son sac de voyage. Je me suis rhabillé également puis je me suis assis. Elle a posé sa tête sur mes genoux et s’est endormie. Je lui caressai les cheveux et ce sont les dernières sensations que j’ai eues d’elle, mes doigts qui jouaient dans ses cheveux.
Le soleil m’a réveillé, il était déjà haut dans le ciel, elle avait disparu. J’ai pensé un instant que tout cela n’avait été qu’un rêve. J’ai baillé, une main devant la bouche et j’ai retrouvé sur mes doigts le parfum épicé de sa mouille. Non, je n’avais pas rêvé. Elle avait dû déjà descendre dans l’une des petites villes avant Rome. Elle avait retrouvé son air grave, sa robe apprêtée au-dessous du genou, son foulard bleu dans ses cheveux, elle s’était maquillée et elle était descendue du train pour aller saluer le cousin qui l’attendait sur le quai.
En arrivant en gare de Rome, j’étais pleinement réveillé. Je jubilai de bien-être, je repensai à ma belle italienne qui m’avait donné tellement de plaisir. Je saisis mon sac à dos et alors que le train entrait lentement en gare, je m’installai sur le marchepied. Je sautai sur le quai avant l’arrêt, impatient de découvrir Rome. L’air était doux, la lumière resplendissante. Au début du quai une petite bicoque vendait des sandwiches, des boissons et des fruits. Je m’approchai et je demandai « Una pesca, prego ». Je sentis mon corps en pleine santé, repu de plaisir, je savourai de toutes mes fibres la chaleur naissante du matin, mes narines humaient l’odeur du café moulu qui montait du bar de la gare. J’avais dix-huit ans et j’avais toute ma vie devant moi, j’allais découvrir Rome, je mordais dans une pêche juteuse, rien n’était meilleur que les fruits d’Italie.
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