Après une demi-heure de voiture, nous quittons enfin l’autoroute.
Les routes nationales, puis départementales se suivent et défilent sous mes yeux, nous traversons des villages de plus en plus éloignés. Tu tournes subitement à droite.La forêt sombre et menaçante nous enveloppe, je ne sais pas où nous allons, ni ce que nous allons y faire.Les kilomètres se suivent interminablement, je me dis que nous n’arriverons jamais.Jamais… pour arriver où, où allons-nous…?
Nous avons à peine échangés quelques mots sur la route, tu sembles bien distant et taciturne. Devinant ton regard sombre, je te demande timidement où nous allons, quand est-ce que nous allons arriver. Tu me réponds d’une voix impérieuse, ne prêtant à aucune discussion : « tu verras ».Je me renfrogne au fond de mon siège, ne dis plus aucun mot. Je tourne la tête à droite et regarde les arbres défiler sous mes yeux.
Enfin, tu ralentis.
Aucune lumière, seul un mur sombre et une porte cochère.Je me demande à ce moment ce que nous faisons là.
Toi vêtu en costume sombre, cravate et chemise bleue qui te vont si bien.Moi et comme tu me l’as demandé par mail dans la journée, mail ne prêtant aucune discussion ou choix de ma part, j’ai mis ma robe en soie noire, fendue jusqu’au haut de ma cuisse, au grand décolleté suggérant la naissance de mes seins et dévoilant outrageusement la chute de mes reins. En ce moment, et à l’endroit où nous sommes, je trouve ma tenue incongrue.Après quelques kilomètres, nous arrivons enfin au bout d’un parc, au pied d’un château illuminé de mille feux.
Plusieurs voitures y sont déjà garées et j’en profite pour admirer les Porsche, Ferrari ou autres déjà garées.Je ne sais toujours pas où nous sommes, ni pourquoi nous sommes dans cet endroit, mais j’apprécie le cadre.Je pousse un long soupir discret et me détend enfin.Nous arrivons sur le perron du château, tu tends un papier au majordome zélé qui filtre les arrivants.
Tu dénoues les lacets de ma cape, en profites pour laisser tes doigts s’égarer sur ma nuque, mes épaules et le long de mes bras dénudés..Je sens ton souffle tiède balayer la racine de mes cheveux. Je frissonne.Le froid, l’attente de cette route interminable, l’inconnu de cette soirée, tes doigts qui effleurent à peine ma peau…?
Nous suivons le mouvement, et arrivons à un buffet où champagne et toasts les uns plus délicieux que les autres nous attendent. Nous n’avons toujours pas beaucoup échangés de mots.
Tu discutes ca et là, de par et d’autres, moi aussi. Nous nous perdons un peu de vue, jusqu’au moment où je te vois enfin, entrain de discuter avec une femme blonde, aux courbes voluptueuses et vertigineuses.Je sens une pointe de jalousie me traverser et me rabat sur l’homme qui se trouve là, à proximité de moi.Tu sembles me fuir, comme si je n’existais pas, m’éviter comme si je n’étais pas là. Je bois une coupe de champagne, puis deux, puis trois, un peu trop vite.
L’heure du gond de passer à table sonne.
Nous nous retrouvons enfin, assis l’un à côté de l’autre, à une table de 6 convives. Les conversations vont bon train, nous parlons de choses et d’autres, plus ou moins sérieuses ou futiles.Je me détends enfin, heureuse de me retrouver près de toi, ma jambe pressée langoureusement au contact de ta cuisse.
Les mets sont succulents, les vins qui accompagnent les plats sont divins. L‘orchestre de jazz, un délicieux Ausone me détendent complètement.Ta main frôle doucement, en une exquise caresse, le haut de ma cuisse dénudée par mon bas.Quelle belle et agréable soirée tu m’as réservée !
Ta voisine de droite, une très jolie brune, une femme très désirable, aux formes généreuses et voluptueuses accapare complètement ton attention. Tu m’ignores !
Tu la déshabille et la dévore littéralement du regard.
La jalousie s’empare de moi…
Je me renfrogne dans mon assiette, prends une gorgée de vin que je déglutis longuement. Je n’ai qu’une seule envie, prendre mes jambes à mon coup et quitter cet endroit. Mon voisin de gauche semble comprendre mon émoi et mon désarroi. Il est charmant, poli, serviable et attentionné, et plain d’humour. Il arrive à me détendre, je jette mon dévolu sur lui, lui faisant le grand jeu de la séduction.
Regard lourd, langoureux et clin d’œil coquins, bouche gourmande, langue coquine caressant mes lèvres humides…
Savant et langoureux croisé-décroisé de mes jambes, ma fine robe en soie remonte sur le haut de mes cuisses, laissant entrevoir mon intimité. Tu sembles toujours m’ignorer…
Je recule la chaise, la fine bretelle de ma robe tombe sur mon bras, presque dénudée, mon voisin est subjugué par le spectacle que je lui offre. Je creuse encore plus mes reins, pousse de discrets et voluptueux soupirs, comme si je me donnais discrètement du plaisir.. Avec mon index, je caresse ma jambe ainsi dénudée, dans un lent va et vient,
L’autre main caresse légèrement mon épaule. Je lui envoie des regards de velours, il ne sait plus où poser son regard, sur mes épaules, la naissance de ma poitrine suggérée par mon profond décolleté, la peau nue de ma jambe que le liseré de mon bas laisse dévoiler.
Quant à toi, tu sembles toujours subjugué par le décolleté trop profond de ta voisine, ses attitudes provocantes et non équivoques.
Le gong sonne à nouveau, annonçant la fin du dîner.
Tout le monde se lève.
Je suis le mouvement.
Tu es toujours en compagnie de ta charmante voisine, ta main est posée lourdement sur sa taille.
Tu sembles complètement ignorer et oublier que je suis là.
Mon charmant voisin de table est près de moi, me prend et me guide par le coude,
Je le suis, de toute façon je n’ai pas le choix.
Je n’ai même pas mon téléphone sur moi, comme tu me l’avais demandé, pour appeler un taxi.
Tous les convives se suivent.
Nous suivons tous un long couloir interminable, éclairé par des bougies. Je te cherche du regard, je ne te trouve pas.
Je suis prise d’une jalousie irrépressible de te savoir avec ta voisine de table, si sexy et si provocante.
Je n’ai qu’une seule envie, quitter cet endroit au plus vite.
Mon compagnon de soirée caresse ma taille, sa main s’attarde légèrement sur mes fesses,
Me rappelle où nous sommes, me rappelle à la réalité.
C’est un très bel homme, tout ce que j’aime, très à mon goût et m’accroche à lui.
Je tourne la tête,
Croise enfin ton regard.
Tu m’envoies un sourire, pleins de promesses et de sous-entendus.…
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