Histoire de sexe fétiche Histoires de sexe

extraits de l’histoire « Les cahiers d&#0

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Nous étions à une semaine des examens de mi-année et j’avais désespérément besoin d’un coin tranquille pour étudier. L’appartement était exclu d’office, depuis que ma colocataire s’adonnait à des marathons de baise incroyablement bruyants avec son crétin de petit ami. Ma mère ne pouvait, elle non plus, m’offrir le silence tant souhaité, puisqu’elle recevait ses anciennes amies de collège.
Par bonheur, je rencontre Pablo Marx, un copain étudiant en maîtrise, à qui je confie mon problème.
Il m’offre immédiatement de passer le week-end au chalet montagnard de ses parents : « Ils seront absents jusqu’au mardi matin, -me dit-il avec son accent enjôleur- et je comptais aussi travailler intensivement sur mon mémoire ».
Enchantée, j’accepte immédiatement, heureuse d’avoir enfin la paix pour travailler.
Le samedi suivant, je m’habille chaudement, met quelques vêtements et mes bouquins dans un fourre-tout, puis je prends l’autobus à destination de Sainte-Tranquillité.
Arrivée au village, je suis l’itinéraire donné par Pablo et marche une vingtaine de minutes jusqu’au chalet de la famille Marx. Arrivée sur les lieux, je trouve un mot collé sur la porte :
« Anne : Je suis parti en promenade avec Schopenhauer. Je serai de retour dans quelques minutes. Entre et installe-toi dans la chambre au deuxième. Pablo »
Je suis devant l’âtre en train de réactiver le feu lorsque la porte s’ouvre. Entrent Pablo et un énorme berger allemand.
– Bonjour Anne ! me dit Pablo. Je vois que tu as ranimé la flamme.
– Salut Pablo ! En effet, avec ce froid, on se réchauffe comme on peut !
Il me fait la bise, puis retire son manteau.
– Tu as eu mon message ? me demanda-t-il.
– Oui, et on peut dire que tu m’as intriguée, avec tes histoires de Schopenhauer. Mais maintenant que j’ai vu ton chien, je crois avoir compris.
– Quelle perspicacité ! Anne, je te présente Schopenhauer, mon gros toutou adoré… Schopen ! Au pied ! Viens saluer notre invitée ! Schopen !… »
Le chien accourt avec empressement et s’assoit aux pieds de son maître. Pablo lui fait donner la patte, aboyer, puis rapporter une balle. C’est un chien splendide de quelques années. Pablo l’a récupéré à la SPA. Il l’a baptisé « Schopenhauer », parce que la pensée de ce philosophe est le sujet de son mémoire de maîtrise. Schopen se couche sur le dos pour se faire caresser le ventre.
« – Belle bête, -lui dis-je, en le caressant entre les oreilles-. Je ne te savais pas amoureux des animaux.
– Que oui ! -me dit-il-. Et plus je les fréquente, plus je perds les derniers vestiges de mon humanisme.
– On croirait entendre Brigitte Bardot, -lui dis-je, en rigolant-. Allez, montre-moi ma chambre, que je défasse ma valise. »
Nous montons tous les trois (si on compte Schopenhauer, bien sûr) au deuxième étage. Pablo me fait faire la tournée du propriétaire. Après m’avoir donné des serviettes et des draps propres, il m’invite à prendre mes aises pendant qu’il prépare le repas. Après avoir rangé mes trucs, fait un brin de toilette et m’être changée, je rejois Pablo au rez-de-chaussée et m’attable.
Végétalien de longue date, Pablo a préparé un délicieux ragoût aux légumes et au quinoa, accompagné d’une salade d’endives au roquefort, le tout arrosé d’un vin bordelais, cuvée 1990. Schopenhauer nous accompagne pendant toute la durée du repas, grugeant un os à nos pieds, sous la table. Nous en sommes au dessert lorsque la discussion dévie vers la question des droits des animaux.
« – Tu sais Anne, -me dit Pablo-, sur le coup, j’ai été intérieurement choqué lorsque tu m’as comparé à la Bardot, mais plus j’y pense, plus je trouve que la comparaison a du sens.
– Ne me dis pas que tu deviens militant ! Vas-tu te mettre à lancer de la peinture rouge aux vedettes en manteau de fourrure ?
– Bien sûr que non, je suis beaucoup trop allergique à la politique ! Par contre, on doit reconnaître que notre civilisation occidentale a trop longtemps méprisé les animaux.
– Voyons Pablo, tu ne penses pas ce que tu dis ! L’occident est fou de ses bébêtes ! Les vétérinaires font des affaires d’or, on chouchoute les toutous et on les nourrit avec de la bouffe hors de prix. D’ailleurs, nomme-moi un seul autre pays où il y a plus d’animaux domestiques par habitant que les États-Unis.
– Peut-être, mais d’un autre côté, tu dois reconnaître que les Américains sont les champions de la consommation effrénée de viande et de l’expérimentation médicale sur les animaux. L’humanité souffre d’un complexe de supériorité qui la pousse à reléguer les animaux au rang de commodité. Quel con ce Descartes.
– Qu’est-ce que Descartes vient faire là dedans ?
– Tu n’as jamais entendu parler de la théorie des animaux-machines ?
– Non, je regrette.
– Non mais, c’est incroyable ! Qu’est-ce qui vous enseignent, en première année ? Tu n’as pas encore étudié Descartes !
– Écoute, j’en suis encore qu’à la première année. Permets-moi d’avoir des lacunes !
Un sourire moqueur sur les lèvres, Pablo se lève et va chercher une bouteille et des verres.
– Voilà ma chère un petit digestif qui t’aidera à combler toutes tes lacunes. Je l’ai importé en fraude après mon dernier séjour en Espagne.
Je regarde la bouteille…
– Ah ! ta fameuse absinthe ! Mais n’est-ce pas toxique ? du poison ?
– Mon absinthe « Marie Machin », un poison ? Quelle insulte à ce nectar ! Allez, ingrate, admire cette couleur superbe !
Il verse le liquide émeraude, puis ajoute de l’eau après avoir disposé sur le verre un tamis et un morceau de sucre. Il me tend ensuite la boisson, devenue jaune suite à cette opération.
« – Trinquons à la santé de Descartes ! » dit-il.
Le goût amer de l’absinthe brûle mon palais et me fait presque immédiatement tourner la tête. Ce que Pablo a omis de me dire, c’est que son jus de gazon est à 60% d’alcool. Son effet se fait d’ailleurs sentir assez tôt au cours de la soirée.
– Justement, si on en revenait à Descartes ? dis-je après m’être remise de ma première gorgée.
– C’est juste… Dans son Discours de la Méthode, Descartes explique que les animaux n’ont pas de psychisme, que leurs mouvements se réduisent à un ensemble de processus purement matériels.
– D’où le concept de machine…
– Exact. Et dans la Lettre à Morus, il écrit : « Les bêtes n’ont pas seulement moins de raison que les hommes, mais elles n’en ont point du tout »». Et dans une philosophie qui fait découler la valeur de l’usage de la raison, il n’est pas surprenant que les animaux soient considérés comme des objets, comme des commodités pour les êtres raisonnants que sont les humains.
– Et comme tu es volontariste plutôt que rationaliste, il est évident que tu n’adhères pas à cette façon de penser.
– En effet, puisque le nouménal est la volonté. Je suis entièrement de l’avis de Schopenhauer sur ce point.
Le berger allemand releve la tête à l’appel de son nom. Pablo se met à rire et remplit mon verre.
« – Mais non, Schopen, pas toi ! Je parle du philosophe, celui qui a écrit que derrière les phénomènes se trouve la réalité des désirs. Ainsi, la volonté est le principe sous-jacent de la nature animée et inanimée à travers le cosmos.
– Les animaux, -renchéris-je-, étant des êtres de désir, sont donc unis aux humains par ce noumène. « 
Pablo recule sur sa chaise et sourit…
« – Certains sont même plus unis aux humains que tu ne le penses », dit-il d’un air mystérieux.
Il vide son verre, se lève et quitte la pièce, son chien trottinant derrière lui. Il revient à table un livre à la main, qu’il dépose devant moi, sourire en coin.
« -Toi qui apprécie les curiosités, voici une lecture qui pourrais t’intéresser »… ».
Intitulée « LE CHIEN », la plaquette ne porte aucune mention d’auteur ou de maison d’édition. Le papier jauni semble indiquer que l’ouvrage date de plusieurs années.
« – Qu’est-ce que c’est ? demandais-je.
– C’est un livre qui se trouvait dans un lot que j’ai acheté lors d’un vide grenier. À en juger la typographie et la reliure, il a probablement été imprimé et vendu sous le manteau dans les années vingt…
– Et de quoi ça parle ? C’est un roman ?
– Pas exactement. Il s’agit plutôt d’un mode d’emploi. Allez, lis ! »
Je me mis donc à lire le texte à haute voix :
« Je m’appelle Ernestine et j’aime les chiens. Je les élève, je les soigne, je leur donne de l’affection et ils me le rendent bien. Au cours des années, j’ai acquis un certain savoir au sujet de la reproduction canine et le texte qui suit est le résultat de longues et patientes expérimentations. Je pratique la bestialité depuis plus de vingt ans et. »
J’arrête ma lecture, stupéfaite.
– Continue Anne, je te jure que ça vaut la peine d’être lu ! me dit Pablo, en remplissant mon verre. Je poursuis donc :
« Je pratique la bestialité depuis plus de vingt ans, et ai initié de nombreuses femmes aux plaisirs de l’amour canin. J’espère que mon guide vous aidera à profiter entièrement de vos séances zoophiles avec votre meilleur compagnon. »
– C’est pas vrai Pablo, dis-je, elle a vraiment baisé pendant vingt ans avec des chiens ?
– Comme tu vas le constater, son mode d’emploi est si précis que je doute fort qu’il s’agisse d’une fiction.
Bien que profondément dégoûtée, ma curiosité m’empêche de refermer le livre :
« Il importe, dans un premier temps, de bien comprendre l’anatomie sexuelle du chien. Première constatation : le pénis du chien est proportionnel à sa taille. Ainsi, le vit d’un cocker mesure entre cinq et six centimètres de longueur pour à peu prés deux centimètres d’épaisseur, alors que celui du grand danois varie entre treize et vingt centimètres de longueur et quatre à six centimètres d’épaisseur. J’insiste sur l’épaisseur, qui est cruciale pour la bonne raison que le pénis canin est très différent de celui dont sont pourvus les hommes. »
Cette dernière remarque me semble bien évidente. Je lève les yeux et regarde Pablo, qui me fait signe de poursuivre ma lecture :
« Les chiens n’ont pas de prépuce ; leur membre est entièrement conçu comme le gland humain, rougeâtre et très sensible. Cette absence de prépuce s’explique par la faculté de leur pénis de rester caché dans la cavité pelvienne lorsqu’il n’est pas en érection. Au repos, la seule partie visible est le fourreau, qui est recouvert de poils. En érection, le pénis est pointu et son méat se résume à un trou circulaire. Autre caractéristique fondamentale : les chiens éjaculent dés l’érection et ne cessent de décharger jusqu’à la fin du coït. Les chiens les plus gros peuvent émettre jusqu’à six fois plus de foutre que les hommes.
« Enfin, le vit du chien est pourvu d’un noud. Lorsque le chien monte sa femelle, la base de son pénis se met lentement à enfler. Il se met alors à besogner rapidement afin de pousser son noud à l’intérieur du vagin. Lorsque le noud est introduit, le chien cesse de bouger alors que sa bite poursuit son expansion jusqu’à ce qu’il soit impossible pour lui de se retirer du vagin. Cette phase du coït canin s’appelle le lien. La fonction du noud pendant le lien est d’assurer un dépôt suffisant de sperme pour ainsi faciliter l’insémination. La phase du lien dure généralement entre cinq et quinze minutes, mais peut se poursuivre jusqu’à quarante-cinq minutes. »
« – Tu te rends compte ! m’interrompt Pablo. Quarante-cinq minutes soudée à un chien, le vagin qui déborde de foutre ! C’est ce que j’appelle une véritable communion avec la nature !
– Une vraie erreur de la nature oui ! Franchement Pablo, je suis surprise qu’une telle aberration puisse t’exciter. « 
Hilare, Pablo remplit une nouvelle fois nos verres. Après m’être bien étouffée, je reprends mes remontrances :
« – Cette Ernestine, si elle a vraiment existé, était probablement une pauvre folle. Lire ses malheurs pour s’exciter, ce n’est pas très glorieux. »
Pablo continue à rigoler. Un peu vexée, je lui lance :
« – Vous êtes bien tous pareils, vous les gars. Une femme humiliée, qui se fait pénétrer par des chandelles et des bouteilles de bière, ça vous fait bander. Alors, pourquoi pas un chien.
– Ma chère Anne, il ne s’agit pas ici de discuter si une telle pratique m’excite personnellement ou pas, mais plutôt de juger si elle est moralement acceptable, -me réponds Pablo d’un ton amusé.
– Question facile, -répondis-je-. Pour qu’une relation sexuelle soit morale, il faut qu’il y ait consentement mutuel. Or, la bestialité est une agression envers les animaux, comparable au viol.
– Je crois que tu fais erreur. Je te l’accorde, on peut sans conteste violer un a****l, mais il est tout aussi possible d’obtenir son consentement.
– Je ne vois vraiment pas comment. Pour consentir à une relation sexuelle, il faut d’abord savoir ce qu’est une relation sexuelle, et être conscient de toutes les conséquences du geste en question. Ce n’est évidemment pas le cas des animaux ! Et puis, comment avoir un consentement verbal ? Je n’ai encore jamais rencontré de chien parlant.
– Un chien ne peut pas parler, mais il sait se faire comprendre, me rétorque Pablo. Si un a****l désire s’accoupler, son comportement le laissera clairement voir. N’as-tu jamais vu un jeune chiot pubère se soulager sur la jambe de son maître ? Et si l’a****l ne souhaite pas de relations sexuelles, il le fait savoir en résistant, en grognant, en mordant. »
Bien que les effets de l’absinthe commencent sérieusement à entamer mes capacités intellectuelles, les arguments de Pablo me paraissent peu convaincants.
« – Même si l’a****l peut consentir, la relation reste basée sur l’exploitation, -rétorquai-je-. Tu veux savoir le fond de ma pensée ? Ton Ernestine se servait de ses chiens comme on se sert d’un vibrateur, comme un jouet sexuel jetable après usage. Et ça c’est, comme tu l’as si bien dit tout à l’heure, reléguer les animaux aux rang de simple commodité. »
Pablo me regarde en caressant distraitement la tête de son berger allemand. Il me répond :
« – Tu te trompes, Ernestine dit exactement le contraire. Ses chiens ne sont pas pour elle de simples godemichés animés ; ils sont ses amants, ses amoureux.
– Le grand amour romantique, en somme, -raillai-je-.
– Peut-être pas, mais il s’agit quand même d’un amour partagé. Si tu en doutes, lit le second paragraphe de la page onze.
J’y lis :
« Mais surtout, n’allez pas croire que le chien n’est pour moi qu’un accessoire érotique, qu’un simple jouet de plaisir. Mes chiens sont mes amants, je leur suis dévouée corps et âme. Et il en va de même pour eux. Les mâles de cette espèce ne souhaitent qu’une chose, c’est de nous posséder, nous, femelles humaines. Par l’odorat, ils savent détecter notre excitation. Combien de fois, visitant un chenil, n’ai-je vu de séduisants mâles, bandant ostensiblement à mon passage, fous de désir devant une femme prête à les satisfaire. »
Je referme la plaquette, songeuse. Cette Ernestine avait beau être folle, sa rhétorique restait exemplaire.
« – Je vois que mademoiselle commence à être tentée par l’expérience, -me dit Pablo, témoin de mon trouble-.
– Tu peux toujours rêver ! -répondis-je, outrée-.
– Voyons ! Comment peux-tu résister à un si charmant toutou ? -dit-il en caressant son chien-.
– Parce que je ne couche jamais après le premier rendez-vous ! -lui répondis-je-.
Nous éclatons d’un rire causé autant par l’absurdité de nos propos que par les effets de l’absinthe et de la chaleur. Surpris de cette soudaine effusion de joie, Schopenhauer se met à japper en frétillant de la queue, ce qui ajoute à l’hilarité générale.
Le reste de la soirée reste confus. Je crois me rappeler que nous avons bu jusqu’aux petites heures. Je sais que Pablo a imité le molosse en rut de façon fort convaincante pendant que je m’époumonais à chanter « -Combien pour ce chien dans la vitrine- » . Je me souviens vaguement d’avoir grimpés les escaliers avec l’aide de Pablo, d’avoir trébuché en enlevant mes jeans et d’être restée par terre sur le dos, incapable de me relever, morte de rire. Et je pense avoir réussi à me coucher après un déshabillage laborieux, empêtrée que j’étais dans les vapeurs éthyliques. Tout ça sous l’oeil amusé de Pablo, vraisemblablement moins ivre que moi, et assez gentleman pour ne pas profiter de la situation. Le reste n’est que brume et amnésie.

Ma nuit fut pénible et agitée. Je rêvai que je courrais nue, dans une sombre forêt, poursuivie par une meute de chiens aux jappements sinistres. J’étais prise de panique, les jambes fouettées par les ronces, à bout de souffle, sentant dans mon dos le souffle des molosses qui gagnaient du terrain. Je trébuchai sur une souche et tombai face contre terre dans les feuilles mortes. Un chien en profita pour sauter sur moi, appuyant ses pattes sur mes épaules, écrasant mon nez dans la mousse humide. Et je me fis prendre par l’a****l, impuissante, la bouche remplie d’humus. La meute me possédait, j’étais leur chienne, j’avais beau me débattre, les repousser de mes bras et de mes jambes, les chiens restaient fichés en moi, salivant et grognant, et j’en pleurais de peur et de rage.

Lorsque j’émerge de ce long cauchemar, il fait déjà jour. Nue dans les draps humides et froids, j’ai tous les symptômes d’une solide gueule de bois. La tête sur le point d’éclater, la langue pâteuse, je quitte mes draps moites de transpiration. J’enfile la robe de chambre de ratine verte qui se trouve dans le placard et me dirige vers la salle de bain, en quête d’un verre d’eau et d’un cachet d’aspirine. Le miroir de la pharmacie me renvoi un portrait peu flatteur de moi-même, blanche comme le lavabo, les cheveux en bataille et les yeux ornés de lourds cernes violacés. Après avoir évalué l’ampleur des dégâts, je descends à la cuisine.
Le chalet semble désert, si ce n’est Schopenhauer qui m’attend au bas de l’escalier. Sur la table de la cuisine, je trouv un mot :
« Anne,
« Comme tu dormais encore et compte tenu de nos libations de hier soir, j’ai cru bon de ne pas te réveiller. Je suis parti chez un ami de mes parents pour l’aider à déneiger le toit se son chalet. Je serai de retour en fin d’après-midi. Je te laisse Schopenhauer. Il y a des croissants, des muffins et du jus d’orange sur la table. Le café est chaud, fais comme chez toi et bonnes études !
Pablo »
Me sentant l’estomac un peu trop barbouillé pour les croissants, je me verse un café, un verre de jus d’orange et m’installe à la table de la salle à manger. Schopenhauer me suit en se dandinant et se couche à mes pieds. Tout en buvant mon jus à petites gorgées nauséeuses, je me remets à feuilleter « LE CHIEN », que Pablo a négligé de replacer dans sa bibliothèque.
Tout de même, quelle fascinante pièce de collection ! Dans la seconde partie de son opuscule, Ernestine racont ses amours cynophiles en long et en large, prodiguant à ses lectrices des conseils sur les précautions à adopter, commentant les mérites respectifs des diverses positions, tant pour la pénétration vaginale, anale et le cunnilinctus. Le passage où elle décrit avec délectation ses séances de fellation sur son grand danois aggrave considérablement mon haut-le-cour. Le dernier chapitre s’intitule « Ode au noud » :
« Le lien constitue le zénith des relations charnelles avec mon chien. Pour lui comme pour moi, c’est l’événement crucial, notre raison d’être, la source de notre jouissance et de notre passion.
« Même après vingt années de cynophilie, la simple évocation du lien me fait encore frissonner d’excitation. Lorsque mon chien vient frapper à ma porte, la première poussée me coupe le souffle, sa chaleur et sa dureté me prenant toujours par surprise même si ma chatte dégouline d’impatience. Ce n’est qu’ en moi que le noud se met à croître. Je peux alors le sentir étirer mes parois vaginales, pousser sur mon clitoris, m’étreindre jusqu’à former un lien indissoluble. Ce n’est que lorsque que je sens la chaleur diffuse des premiers jets de sa semence dans mon ventre que nous nous mettons réellement à faire l’amour. La douce pression provenant à la fois du noud turgescent et des jets incessants de sperme finit même par faire gonfler légèrement mon ventre comme si j’étais enceinte !
« Divine sensation de plénitude ! Union mystique entre le mâle et la femme ! Beauté baroque et sauvage du lien ! J’en verse chaque fois des larmes de bonheur et de reconnaissance. Le désir est palpable lorsque le chien m’étreint la taille de ses pattes puissantes et que mon vagin se contracte et embrasse sa virilité démesurée et palpitante. Nous ne formons alors plus qu’un seul a****l mythique, mi-homme mi-bête, qu’une seule créature béatifiée au panthéon de l’extase.
« Amoureuse, je suis, indéniablement et irrémédiablement. Loin de mon amant canin, je n’ai de cesse que de retrouver l’étreinte virile de ses pattes, le battement de son cour sur mon dos alors qu’il me couvre, sa douce fourrure caressant mes hanches, le choc baveux de son corps contre le mien, et le lien – le lien, le lien, le lien qui nous unit si intimement ! On ne peut oublier un amant qui nous porte, frissonnante et gémissante, au paroxysme de la jouissante à cinq ou six reprises par une seule et même étreinte interminable. Il habite nos pensées, nos désirs, notre âme même.
« Croyez-moi, chère lectrice, le lien est dangereux – il peut isoler la femme de sa propre espèce, lui faire tourner le dos à l’humanité. Mais c’est un risque à prendre pour enfin connaître l’extase. Si vous acceptez de vous plier entièrement à l’instinct immémorial de conservation de votre amant canin, si vous consentez à devenir complètement sienne, vous connaîtrez la félicité d’être prise totalement, d’être prise comme jamais vous n’avez osé espérer l’être. »
Le livre se termine par une déclaration toute simple, imprimée en caractère gras :
« Seule la femme qui a connu l’amour d’un chien a connu la plénitude. »
Troublée, je referme la plaquette. Le lyrisme d’Ernestine m’a rendue toute chose… L’idée de baiser avec un chien me semble toujours aussi révoltante, mais l’humidité de ma culotte témoigne du trouble dans lequel cette lecture m’a plongée.
Je tourne mon regard vers Schopenhauer, assoupi sous la table.
Comment pourrais-je m’abaisser à m’accoupler avec ce cabot ? L’idée est dégoûtante. délicieusement dégoûtante.
Honteuse d’entretenir de telles pensées, je me convainc qu’une douche me permettrait de me changer les idées. Je me lève et monte à l’étage, suivie du chien.
L’eau chaude coule depuis quelques minutes et je ne cesse de penser à Ernestine et à ses amours cynophiles. Machinalement, ma main se pose entre mes jambes. Je commence par caresser ma vulve, question d’agacer mon clitoris alors que je roule entre les doigts le bout érigé d’un sein. Je glisse ensuite deux doigts près de mon bouton et me masturbe lentement, doucement, le front appuyé sur le mur de la douche. jusqu’à ce que le réservoir d’eau chaude soit vidé. Le contact désagréable de l’eau glacée me fait crier et m’expulse de la douche, interrompant ainsi abruptement ma séance de frotte-minou. Dépitée, je m’asséche, me d**** avec la grande serviette accrochée près de la douche, puis me dirige vers ma chambre.
Cette masturbation interrompue m’a laissé les nerfs à fleur de peau. Détachant la serviette, assise au bord du lit, je brosse mes cheveux lorsque mon regard se pose sur Schopenhauer, couché dans le couloir en face de ma porte. Nous nous toisons, la bête et moi, immobiles, comme incertains du comportement à adopter.
Et si j’essayais ?
Pablo ne serait pas de retour avant au moins trois heures.
Je me mets alors à soliloquer à haute voix, pesant le pour et le contre :
– » Pour : l’expérience pourrait être agréable, si je me fie au témoignage d’Ernestine, d’autant plus que je suis passablement excitée. – Contre : il s’agit ici de s’abaisser à se laisser baiser par un a****l, ce qui est peu glorieux, pour ne pas dire carrément honteux.
– Pour : c’est l’occasion où jamais, je suis seule et j’ai un chien à ma disposition.
– Contre : et si je me faisait surprendre ?
– Pour : si l’expérience est aussi jouissive qu’Ernestine semble l’indiquer, je serais bien folle de ne jamais la tenter.
– Contre : et si j’attrapais une maladie ? Et si le chien me blessait ?
– Pour : Schopen est un bel a****l.
– Contre : c’est dégoûtant. non ?
– Pour : j’ai envie de baiser.
– Contre. contre. euh. »
Curieusement, je ne trouve pas d’arguments à m’opposer à cette dernière constatation.
Et puis zut !!!
Me fiant aux directives d’Ernestine, je me mets en quête des accessoires nécessaires à une relation cynophile réussie. Enfilant une robe de chambre, accompagnée de Schopenhauer, je descends à la cuisine où je trouve une grande nappe bleue en vinyle et une bouteille d’huile végétale. Schopen tourne joyeusement autour de moi, croyant probablement que je m’apprête à lui donner une friandise. Mais il ne fut pas déçu outre mesure lorsque je retourne dans la chambre sans lui donner son « bonbon », puisqu’il me suit en remuant gentiment la queue.
Tremblante et nerveuse, je ferme les stores et tire les rideaux de la chambre. j’étends la nappe sur le lit que j’ai poussé contre le mur. Je retire ensuite ma robe de chambre. Nue, j’appelle Schopen. Pleine de trac, je m’accroupis près de lui et me met à le flatter en lui parlant gentiment. Plus je le caresse, plus sa queue s’agite rapidement.
Après un moment, je le renverse sur le dos et commence à frotter et gratter son ventre, de plus en plus près de son fourreau. Je ne veux pas l’effrayer et je procède avec circonspection. Je crois avoir agi avec doigté, puisque au moment où je commence à masser franchement son fourreau, il se met à geindre doucement et j’aperçois rapidement la pointe de son pénis. Je continue mes caresses et observe son membre s’ériger. Il est très rouge, pointu et humide, d’une taille imposante. Je prends la bouteille d’huile, en verse dans ma main et touche à sa bite. Schopen se raidit mais ne tente pas de se sauver ou de se retourner. Alors je commençe à aller et venir sur sa tige, délicatement au début, et le branlant franchement par la suite. Son érection est vraiment énorme, épaisse et écarlate.
Est-ce l’instinct ou la symbiose entre les espèces ? Schopenhauer se remet sur ses pattes et se met à renifler mon arrière-train. Je me lève alors et pose mes fesses sur le bord du lit, les jambes bien ouvertes. Il dirige son museau vers mon entrejambe. À ce point, je mouille déjà abondamment, et l’odeur marine de mon sexe incite probablement le chien à lécher mon conillon de longues lapées visqueuses. Ma vulve est rapidement détrempée de salive canine. Schopen s’affaire sur mon sexe avec enthousiasme. Il appuie son museau contre ma toison et explore de sa langue les moindres recoins de mon minou. Respirant de plus en plus bruyamment, je bascule légèrement vers l’arrière pour lui présenter mon petit trou, qu’il bénit également de ses caresses linguales. Malgré mes appréhensions, la sensation est divine. Je me surprends à émettre des petits cris étouffés alors que des tremblements de félicité secouent mon périnée et remontent ma colonne vertébrale. Après une quinzaine deminutes de lèche intensive, je suis secouée par un premier orgasme et me trouve au bord d’un second. Je suis au paradis du cunnilinctus bestial.
Toujours bandé et frémissant, le cabot tente alors de se redresser pour me monter. Dans un réflexe craintif, je le repousse et me lève brusquement.
« – Pas touche ! » – criai-je-.
Le pauvre Schopen me regarde avec un air tout penaud et désemparé.
Il est si attendrissant qu’après un moment de réflexion je décide de le soulager en lui rendant la pareille.
Pour éviter que ses griffes ne me blessent, je relis les conseils d’Ernestine et vais quérir dans mon sac de voyage une paire de grosses chaussettes de laine. Je m’accroupis devant le chien et les lui enfile sur les pattes de devant, qu’avec plusieurs tours de ruban adhésif, je fais tenir en place. Je place ensuite la nappe maculée de bave de berger allemand et de mouille féminine par terre et me couche sur le dos, en invitant Schopenhauer à me rejoindre.
Avec mon aide, le gros toutou se poste au-dessus de moi, la bite turgescente ballottant près de mon visage. Ne connaissant pas les goûts canins en matière de fellation, je me dis que les chiennes sont probablement incapables de sucer, alors j’entreprends de lécher son engin, d’abord sur la pointe et ensuite sur toute sa longueur. Le berger allemand semble apprécier et écrase légèrement son arrière-train pour me faciliter la tâche. Pris d’un élan d’enthousiasme, je décide de le sucer franchement. Dès que je me mets à le pomper, Schopen éjacule un liquide clair et légèrement salé, qui n’est probablement pas du sperme mais un genre de lubrifiant. Ce liquide s’écoule en petites quantités, mais de façon ininterrompue. Un peu plus tard, le jet s’intensifie et ma bouche déborde de semence. Je lâche alors prise et reçois du sperme sur le visage, les cheveux et les seins.
Tremblante, je me releve et m’éponge un peu avec la serviette de bain. Schopen est agité, la bite toujours bien raide et dégoulinante. Je m’assieds quelques secondes pour bien prendre conscience de l’ampleur de la situation. Je suis nue, dans la chambre d’invité du chalet d’une de mes connaissances, maculée par le foutre du chien de la famille. Il n’y a que moi pour me retrouver dans pareille situation !
La sagesse m’ordonne de m’en tenir à ces distractions buccales, mais la curiosité doublée par l’excitation du moment me poussent à aller jusqu’au bout. J’essuie la nappe et m’y installe à quatre pattes, la joue contre le vinyle poisseux et le cul bien relevé. Écartant légèrement les cuisses, ma vulve s’entrouvre, offerte.
Schopen se présente, renifle ma moule et entreprend de me monter. Il appuie ses pattes (heureusement enveloppée par mes chaussettes) sur mon dos et fait buter son pénis contre mon sexe. Avec une délicatesse surprenante, il insére la pointe de son sexe entre les lèvres de ma chatte trempée. Ce n’est qu’après ce premier contact que je comprends réellement la portée de mon geste. Ce sale cabot va vraiment me mettre !… S’agrippant autour de ma taille avec ses pattes de devant, le chien me tient si fermement que je n’ai que peu d’espoir de me dégager. Je cède alors à la panique, tente de me dégager, mais je ne fais pas le poids. Je tremble de peur, regrettant amèrement mes audaces a****lières. Je sanglote de résignation, les larmes coulant sur mes joues. Malgré mon appréhension, j’ai le réflexe d’ouvrir les jambes et d’arquer le dos, m’offrant ainsi involontairement à la saillie. Je sens ma chatte, comme une fleur, s’ouvrir d’anticipation.
Aidé par mon attitude soumise, Schopenhauer amorce sa pénétration. Il se penche lourdement sur mon dos, ajustant sa position pour obtenir un effet maximal. Je sens la pointe chaude de son pénis frotter sur ma vulve, taquinant mes grandes lèvres, m’avertissant de l’intromission imminente. Encore un peu tremblante, je baisse la tête et regarde entre mes jambes… Je sursaute ! Dans cette position, sa bite, raide et toujours dégoulinante de sperme, me semble immense, démesurée. Comment allai-je encaisser l’assaut d’un tel engin ?
Je ne sais pas comment ma petite chatte a pu l’avaler, mais je suis convaincue d’être dilatée au maximum. Je me mets alors à crier, plus de peur que de douleur, mais son membre continue d’avancer dans mon vagin frémissant. Il n’est qu’à mi-chemin et je suis déjà bourrée à bloc. J’écarte mes jambes du mieux que je peux pour faciliter la manouvre. Je ne peux pas faire grand’chose… Haletante comme une chienne, je suis prise d’une frénésie érotique incontrôlable. Mes craintes se sont volatilisées, je ne suis plus qu’une chatte béante enserrant une verge bestiale et palpitante. Je veux que ce chien me mette, me bourre. L’expérience restera insatisfaisante et incomplète tant que sa pine démesurée ne sera pas enfoncée jusqu’à la garde. Schopenhauer s’y emploie si bien que je me retrouve vite embrochée, ses couilles canines ballottant sur mes grandes lèvres. Ma chatte serre convulsivement son mat a****l alors que je me lasse aller à l’orgasme. Je jute abondamment et sanglote d’anticipation à la pensée de la baise que Schopenhauer va me prodiguer.
« – Baise-moi Schopen ! Baise-moi comme une chienne ! » -crai-je, sans me soucier d’être entendue par d’éventuels passants.
Je suis sur le point de me mettre à hurler comme une femelle en chaleur ; et la possibilité d’être surprise, nue et montée par un berger allemand est alors le cadet de mes soucis.
Schopenhauer saisit mon enthousiasme. Il fait pistonner son pénis de plus en plus frénétiquement. Me mordant l’intérieur de la joue à chaque estocade, je soupire béatement alors qu’il pilonne mon petit sexe sans ménagement. Mes seins ballottent de façon indécente, et lorsque je penche ma tête, je peux constater de visu comment mes petites lèvres s’étirent et bavent de sperme canin sans pudeur à chaque retrait de sa verge et l’accueillent goulûment lorsqu’elle replonge en moi. Malgré tout ce foutre, ma chatte brûle sous la friction de cette bite qui va et vient en accélérant sans cesse. Il me pilonne encore et encore. J’en perds la notion du temps, tout se confond en une seule masse informe de pulsions primitives. Je chavire dans un orgasme échevelé au moment où Schopen réussit à introduire le noeud en s’enfonçant au plus profond de moi. Il s’arrête, les couilles écrasées contre mon clitoris.
Je sens alors la verge canine prendre de l’expansion à l’intérieur de moi. Sortant de ma torpeur, je prends soudainement conscience que c’est son noeud qui gonfle. Je vais être liée à ce cabot !… Le noeud gonfle et gonfle, étirant mon vagin d’une façon qui lui était encore inconnue. Je crie, et me tortille sous lui, tentant de le déloger de mon sexe, mais sans succès. Schopenhauer est probablement un clebs fort expérimenté, sachant contrôler les chiennes récalcitrantes, puisqu’il reste, sans efforts, bien calé contre ma matrice. Je hurle lorsque son noeud a atteint son zénith, me dilatant le vagin au maximum. Son noeud doit avoir la taille d’une orange. Je n’ose pas pencher la tête et regarder, de peur de m’évanouir à la vue de cette pénétration gargantuesque.
Mes lèvres se contractent à la base de son noeud, l’étreignant dans une caresse convulsive. Le chien est solidement attaché aux replis soyeux de mon intimité, et ne se retirera qu’au moment où sa femelle sera inondée de foutre.
Je me résigne à mon sort et m’appuie contre lui. Sa respiration s’accélére lorsque je sens des jets puissants éclabousser mes entrailles. Je jouis en tressaillant, mon connillon tétant sa bite comme un veau avide de lait. Schopen me pompe légèrement, projete plusieurs jets puissants, puis enfin s’immobilise. Son noeud scelle alors mon sexe à la perfection, ne laissant pas échapper une seule goutte de sperme. Pour le berger allemand, je suis identique à toutes ses autres chiennes et le lien va permettre d’assurer sa postérité en m’imprégnant adéquatement de sa semence. Je m’esclaffe à la tête que ferait ma mère en m’apprenant enceinte suite à « un malencontreux accident canin ». Elle m’enverrait probablement à la campagne, chez sa cousine Berthe, où j’irais accoucher de mes chiots pour éviter le scandale !
Pendant tout le temps où nous sommes liés, Schopenhauer continue à éjaculer, tant et si bien que je vois mon ventre gonfler ! Éreintée par l’épreuve, j’attends une vingtaine de minutes que le noeud se désengorge … Finalement, Schopen en a fini avec moi et se retire avec un bruit baveux de succion. Toujours accroupie sur la nappe souillée, je tremble de tous membres alors que s’écoule un ruisseau de foutre de mon con, créant une flaque opalescente sur le vinyle bleu. Trop épuisée pour bouger, je m’effondre sur le sol et baigne dans le sperme en position foetale. Je suis hagarde et gluante, la semence canine séchant sur mes cuisses, mon ventre, mes seins, mon menton, mes joues, mon nez, mes cheveux. Toujours aussi galant, Schopen me lèche tendrement toutes les parties de mon corps maculé de son foutre, pendant que je sombre lentement dans le sommeil.

Lorsque j’ouvre les yeux, Schopenhauer dort, couché près de moi. Je me lève, la peau craquante de sperme et de bave séchée, le sexe endolori et le dos courbaturé. Je me dirige comme une automate dans la salle de bain, laissant derrière moi une traînée de liquide d’origine douteuse sur le parquet. Je ne reconnais pas mon reflet dans le miroir. C’est une harpie aux traits tirés et aux cheveux englués de semence qui me toise. Je me douche donc en espérant reprendre figure humaine.
Je m’applique par le suite à effacer toutes les traces des mes égarements canins, lavant la nappe dans la baignoire, rangeant la bouteille d’huile dans la cuisine, essuyant les flaques de foutre du parquet. J’ai même le temps de ranimer le feu du foyer et d’installer mes bouquins sur la table de la cuisine avant que Pablo ne revienne.
« – Quel temps de chien ! » dit-il en secouant ses bottes sur le paillasson de l’entrée. « Bonsoir Anne ! Tu t’es bien amusée en compagnie de Schopen ? »

Il ne croyait pas si bien dire….

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