Elle était assise sur un banc et un type la prenait en photo avec un Leica sur un pied. Pendant un moment, j’ai regardé la scène et au bout d’un quart d’heure, le type a remballé son matériel. La fille a refermé son manteau et ils se sont serrés la main avant de se séparer.
La fille s’est dirigée vers moi, mais c’était sans doute par là qu’elle voulait aller.
– Vous êtes modèle, lui ai-je demandé ? Vous êtes vraiment mignonne !
Elle est passée devant moi, dans son rêve, sans même me regarder. Je l’ai suivie et je l’ai rattrapée à l’arrêt du tram.
– Vous voulez quoi, m’a demandé la fille ?
– Si vous aimez être photographiée, je connais du monde dans la mode !
Elle a semblé intéressée et j’ai insisté.
– Il faudrait que je fasse quelques photos de vous et je les enverrai dans les agences avec qui je travaille…
La fille avait l’air de plus en plus intéressée.
– Ah, vous pourriez, m’a-t-elle demandé ?
– Qu’est-ce qu’il vous a promis, ai-je insisté ?
Elle ne m’a pas répondu mais j’ai compris que ma proposition bidon l’intéressait bien plus que ce que l’autre photographe lui avait proposé.
– Mon studio n’est pas très loin, ai-je ajouté ! On pourrait peut-être en profiter ?
Là, elle avait vraiment l’air intéressé.
– Oh, oui, m’a répondu la fille !
Elle m’a suivi. J’avais un appartement et la grande pièce me servait de studio. J’y amenais des filles qui acceptaient de faire du porno.
– C’est là, ai-je dit à la fille quand nous avons été dans la pièce !
Il y avait des spots et un appareil reflex sur un pied.
– Alors, on fait quoi, m’a demandé la fille ?
– Je me mets derrière l’appareil et vous posez !
Elle a d’abord posé avec son manteau puis elle l’a retiré et j’ai continué à la photographier.
– Ça serait bien si vous retiriez votre sweater, lui ai-je suggéré !
Elle n’a fait aucune objection et une fois en soutien-gorge, elle m’a demandé si je travaille avec des marques de sous-vêtements.
– Evidemment !
Ses seins débordaient des bonnets. J’ai pris quelques photos puis j’ai suggéré que sa poitrine devait être un peu serrée.
– Vous voulez que je retire mon soutien-gorge, m’a demandé la fille ?
Je n’ai même pas eu besoin de lui répondre.
Une fois libérés, les seins ont pendu dix centimètres plus bas sur son torse.
– Tu peux jouer avec, lui ai-je demandé ?
Elle s’est mise à jouer avec sa poitrine et, même si je sentais que je bandais, j’ai continué à photographier. Après, c’est moi qui lui ai demandé de retirer sa jupe. Elle avait un porte-jarretelles et des bas et sa toison débordait de sa petite culotte. Je lui ai demandé pourquoi elle ne se rase pas et elle m’a fait un sourire embarrassé.
– J’ai tout ce qu’il faut dans la salle de bains, ai-je ajouté ! Je peux même t’aider ! C’est quand même plus propre sans les poils !
Je me suis demandé si elle me croyait mais elle s’est dirigée vers la salle de bains et j’ai dû la retenir en lui disant de ne pas bouger parce qu’on allait faire ça ici et je suis allé chercher le nécessaire puis j’ai remplacé l’appareil photo par une caméra et j’ai commencé l’élagage. Ça m’a pris un bon quart d’heure parce qu’elle avait des poils partout, jusque dans la raie des fesses et j’ai fini par tout rincer puis j’ai recommencé à photographier.
– C’est tout, m’a demandé la fille ?
Cela faisait bien trois heures qu’on était ensemble.
– Tu penses à quoi, lui ai-je demandé ?
– Je ne sais pas ? Je voudrais quand même vous remercier, a ajouté la fille ! Peut-être que vous arriverez à me faire embaucher ?
– Et comment pourrais-tu me remercier, lui ai-je encore demandé ?
– Oh, vous savez bien ! C’est toujours pareil avec les filles comme moi et les photographes ! Je vais finir par coucher !
– Mais moi, je ne veux pas !
– Mais moi, je veux, m’a répondu la fille ! Ça fait longtemps que je n’ai pas fait l’amour !
Nous avons fait l’amour sur le sol de la pièce mais je ne saurais dire si elle a pris du plaisir. Après s’être lavée et rhabillée, je lui ai demandé si elle habite loin. Elle m’a répondu qu’elle va passer un coup de fil à son père qui viendra la chercher.
Elle est sortie de l’immeuble et je l’ai regardée par la fenêtre. Une Mercedes a fini par s’arrêter et elle est montée dedans. Elle m’avait laissé son numéro de téléphone. Deux jours plus tard, je l’ai appelée et c’est elle qui m’a appelé les autres fois. Elle voulait savoir si j’avais des nouvelles des agences. En fait et je ne pouvais pas le lui dire, je m’étais contenté de poster ses photos sur un site porno.
Au bout de deux mois, j’ai fini par lui dire que je n’avais que des réponses négatives et elle m’a demandé si on peut se voir. Je lui ai donné rendez-vous sur la place où je l’avais vue la première fois.
– Oh, je sais bien ce que je vais faire, m’a-t-elle dit ! Il faut juste que vous me donniez des adresses !
– Des adresses de quoi ?
– Oh, ne faites pas l’idiot, a insisté la fille ! Je ne me suis jamais fait d’illusions. Je ne suis pas assez jolie pour faire modèle. Alors, je vais faire putain ! Vous m’avez dit que vous allez souvent en Allemagne ! Vous devez bien avoir des adresses de bordel ?
J’avais gardé des cartes de visites de lieux que j’avais visités et je lui en ai données quelques-unes. Un mois plus tard, j’ai reçu un courrier. Elle était très contente parce qu’elle avait trouvé une place et qu’elle se faisait pas mal d’argent.
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