L’apparition …
Demain matin Clara reprend l’avion. C’est son dernier jour de vacances sur El Hierro ! « L’île perdue », qui se dresse tel un rocher au milieu de l’océan. La plus petite et la moins peuplée de l’archipel des Canaries. Noire de lave, à la végétation luxuriante, aux immenses falaises sans fissures, et pleine de criques isolées.. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, en huit jours, elle n’a encore vu personne sur cette plage. En fait, en cette période de l’année, elle est aussi, la seule « pensionnaire » de l’auberge, sur le port, tenue par une famille de pécheur.
« Nous avons rarement des touristes par ici, l’auberge travaille surtout avec les ouvriers, où les saisonniers au gré des travail qui s’offre sur l’île »… Lui ont-ils dit, ceci pouvant expliquer cela. »
Donc, Clara est là pour son dernier soir, assise sur un rocher plat dans cette petite crique se laissant bercer par le bruit du ressac sur la plage ; attendant de voir une dernière fois le coucher de soleil sur l’océan.
Quand, elle aperçoit en contrebas sur sa gauche, une jeune femme en paréo, aux longs cheveux noirs, s’arrêter au bord de l’océan, laisser tomber son vêtement à ses pieds et rentrer dans l’eau entièrement nue …
Même si la lumière du jour faiblit, Clara est éblouie par la grâce de cette visiteuse inattendue.
La jeune fille joue avec les vagues, éclairée par le soleil couchant, qui donne à sa peau des teintes d’or. Quand elle se retourne pour sauter une vague, elle voit son visage de déesse, ses seins parfaitement dessinés. Des images, qui étrangement, éveille en elle des sensations nouvelles.
Jamais auparavant, elle n’avait ressenti, comme à cet instant, une pulsion érotique émanant d’une fille. Même si elle admirait certains « canons féminins », jamais, mais alors jamais, elle n’avait été attirée par une femme.
Si elle n’ose pas bouger de peur de se faire remarquer, Clara ne peut s’empêcher de continuer à mater cette beauté, qui semble ne pas l’avoir vue. Son attitude, ses seins, mais surtout le triangle noir en bas de son ventre, cette toison qui semble bien fournie, font réagir son corps.
Clara à honte de se comporter comme une voyeuse. Malgré ça, ou peut être bien, à cause de ce sentiment, elle se sent gagnée par une agréable faiblesse qu’elle connaît trop bien.
Excitée ! … Elle n’en revient pas, elle, Clara, s’exciter en regardant cette fille sortie de je ne sais où !
Prisonnière de ce désir troublant, elle a envie de se laisser aller a ce qu’elle aurait pensé inconcevable un peu plus tôt. Mais en fait, que risque-t-elle à mettre sa main dans son jeans, à la recherche de cet endroit palpitant qui exige ses caresses ? Rien ! Alors …
Sous la culotte, ses doigts ont trouvé leur chemin et les yeux fermés, elle caresse lentement, délicieusement, cette fente humide prête à s’embraser. Clara dans son délire sexuel à perdu la notion du temps et de l’endroit où elle se trouve. Jusqu’à cette voix espagnole qui l’interpelle avec aménité :
Hola … ! Que faites vous, toute seule, sur cette plage perdue ?
Clara, (qui maitrise parfaitement la langue de Cervantès) surprise, ouvre les yeux et aperçoit, enroulée dans son paréo, cette hidalga aux longs cheveux mouillés et aux yeux noirs qui fixe en souriant son jeans déboutonné, et cette main qui se perd à l’intérieur. Embarrassée, à la limite de la panique, elle la sort rapidement et essaye maladroitement de se justifier :
– Buena tarde … ! Désolée ! je me croyais seule …
En fait, prise la main dans sa culotte, Clara, honteuse, ne sait que dire et que faire, face à cette apparition, dont les derniers rayons de soleil rendent sa beauté encore plus chimérique.
La belle canarienne prit l’initiative de briser la gène dans laquelle elle a installé l’étrangère :
– Je m’appelle Lucia, je viens souvent le soir, au coucher de soleil, me baigner nue sur cette plage. Je sais pouvoir le faire sans crainte d’être espionné. Car sur El Hierro nous avons très peu de touristes. Encore plus en ce moment de l’année. Ils sont sur des îles plus vivantes comme Tenerife ou Gran Canaria, et, je n’ai pas fait attention a vous !
En disant cela, elle s’assied en tailleur, face à Clara, qui s’est un peu ressaisie et lui donne les raisons de sa présence dans cette crique :
– Je m’appelle Clara, je suis Française en vacance. Comme demain demain je repars je suis venue admirer une dernière fois le coucher de soleil. Quand vous êtes apparue, je n’ai plus osé bouger, de peur que vous me preniez pour une voyeuse.
Lucia regarda Clara en souriant, avant de reprendre :
– Ne vous inquiétez pas ! c’est de ma faute, avant de me déshabiller, j’aurai dû m’assurer que j’étais bien seule … Mais dites ! … Si je ne suis pas trop indiscrète, pourquoi êtes-vous venue vous perdre sur cette île, si loin de tout, et toute seule ?…
Clara qui a retrouvé un peu de sa sérénité; se souvient que l’agence avait eu la même réaction,et en souriant répond à Lucia :
– Pourquoi si loin de tout, et toute seule ? … Tout simplement pour un besoin de solitude, une nécessité de me retrouver avec moi-même après ma rupture avec mon compagnon … Voilà ! Et ici je pense que j’ai trouvé « le petit coin » qu’il me fallait ! Demain je repars pleine d’énergie retrouvée.
Je comprends ! … Et sur un ton plus enjoué :
– Il semble que nous ayons chacune interrompue la solitude de l’autre.
À ces mots Clara rougi et baisse les yeux.
Lucia en profite pour la dévisager. Elle la trouve délicieuse, avec ses cheveux auburn coupés très court, à la garçonne, coupe qui lui va à ravir avec ses yeux noisette, ses lèvres minces, ses seins qu’elle devine petits, sans soutien-gorge, et dont les pointes poussent son chandail.
Lucia s’agenouille en face d’elle, lui prend cette main coquine qui tout à l’heure s’agitait dans l’entrejambe de Clara, et la porte à sa bouche pour un petit baiser du bout des lèvres. Et sans la lâcher se remet à parler :
– Je viens de terminer mes études et en attendant de trouver du travail dans ma partie, je suis revenue au village pour aider ma belle-sœur à l’auberge, car mon frère est souvent en mer.
– À l’auberge !? S’étonne Clara … Celle qui est sur le port ?
– Oui …
– Mais c’est là que je suis descendue pour la durée de mon séjour ! … Comment se fait-il que je ne vous ai pas croisée depuis mon arrivée ?
– Je suis partie une semaine sur l’île de La Gomera. Je suis revenue cet après-midi, c’est pour cela que l’on ne s’est pas encore rencontré… Et elle rajoute en rigolant
– Voilà ! Maintenant, c’est chose faite ! Dire que je voulais rentrer que demain ! Sans l’insistance de Maria, ma belle sœur, à un jour prés, je ne faisais pas votre connaissance lui avoue -t-elle avec un sourire et un regard lascif
Lucia qui tient toujours la main de Clara, la porte de nouveau à sa bouche et se met à lécher ses doigts, comme une chatte le ferait pour se nettoyer. Tout en la fixant d’un regard salace.
Rouge de confusion, Clara ne sait pas comment réagir. Cette langue qui sensuellement nettoie son humeur active de nouveau son excitation. La fièvre envahit son ventre et son sexe. Ses seins gonflent, ses tétons durcissent encore plus. Des frissons parcourent son corps. Et quand Lucia guide cette main dans sa culotte, la manipulant comme une marionnette pour lui faire caresser sa propre fente, elle se met à geindre et a mouiller comme jamais.
.Sa respiration s’accélère, ses hanches bougent sous la caresse. Clara se sent mollir et sa foufoune ruisselle. Irréel pour l’hétéro, qui jusqu’à ce soir, n’avait jamais fantasmer sur une fille.
Lucia profite de l’indolence de cette jolie inconnue pour lui baisser et enlever son pantalon et sa culotte. Oubliant tout ses préjugés, Clara se laisse faire, s’enhardit même. Elle passe ses bras autour du cou de « l’envouteuse naïade » pour dévorer sa bouche comme si elle mourait de faim. Tout en s’abandonnant définitivement à la main experte de Lucia qui a pris possession de son sexe à la place de la sienne.
Elle gémit sous les attouchements, les baisers, son souffle chaud, le sien, mélangés en une respiration haletante, éperdue. Et pour l’achever, voilà son autre main qui remonte sous son chandail, a la recherche d’un sein pour en saisir le téton, le pincer, le triturer.
Lucia, de son majeur, écarte les lèvres intimes de Clara, effleure son clitoris, puis glisse ce doigt avec la plus grande délicatesse dans son trou à plaisir.
Clara se sent pénétrée, délicieusement, divinement. Sent ce doigt glisser le long de ses nymphes s’enfoncer au plus profond d’elle. Quand le doigt ressort, elle a un petit cri de dépit, tant elle veut qu’il continue cette torture qui lui vrille le ventre.
Comme si elle avait compris sa supplique, Lucia renfonce brusquement pas un, mais deux doigts, dans cette grotte brulante tout en appuyant le pouce sur son clitoris. Clara ouvre la bouche et geint sous la surprise et l’intensité de la pénétration. Leurs baisers deviennent fous, désordonnés, leurs langues se bataillent. Les doigts ressortent du vagin, en visitant le con, puis replongent encore et encore.
Clara les bras toujours autour du cou de son égérie, se met a genoux, pour mieux profiter, se colle à elle, sa bouche contre sa bouche, puis ses lèvres viennent enserrer la langue et la suce comme si c’était une queue.
Elle sait qu’elle ne tiendra pas longtemps … Elle ne veut pas attendre d’ailleurs ! … Elle veut jouir ! Elle a besoin de jouir …
Clara est comblé par les doigts qui la baise et le pouce de Lucia qui masse son clito. Elle sent l’orgasme monter, elle crie son plaisir sur cette plage déserte. Elle est prise de spasmes. Dans un ultime sursaut, tous ses muscles se contractent et elle est frappée par un orgasme fabuleux ! Son corps explose, en quelques instants, sous la puissance du plaisir, la laissant pantelante et inerte dans les bras de Lucia.
Incapable de parler, Clara immobilise la main de Lucia, car elle sait qu’elle ne supportera pas un nouvel orgasme.
Un dernier sursaut, un dernier gémissement, et elle commence à se détendre, toujours accrochée à « sa tourmenteuse » dont elle bécote par à-coups le visage, ses mains fourrageant dans ses cheveux …
Il fait déjà sombre, quand Lucia après un dernier baiser langoureux l’aide a se relever. Elle la regarde remettre culotte et jeans. Puis prend Clara par la main, tout en lui en lui disant :
– Viens !… Il nous reste une nuit…
À suivre …
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