Nul doute que nous nous souviendrons longtemps de la journée d’anniversaire de ma puce, surtout de cette soirée magique que je m’apprête à vous narrer. Un peu plus tôt dans la journée, nous profitons d’une balade en centre-ville pour faire un saut improvisé au love shop. Après avoir flâné quelques minutes dans les rayons sans repérer grand-chose d’intéressant, nous jetons notre dévolu sur un jeu de société coquin, intitulé « Hôtel d’Amour », un jeu de l’oie érotique à parcourir à deux. Le soir venu, une fois le repas terminé, nous gagnons la chambre et déballons le jeu. Chacun d’un côté du plateau, nous nous allongeons sur la couette et choisissons un pion à notre effigie (une jolie réceptionniste pour ma puce, un gentleman en costard pour ma pomme). Nous survolons les règles du jeu: au gré des coups de dé, nous devons gravir les différentes chambres qui composent cet hôtel, dans lesquelles nous attendent des gages sensuels allant crescendo au cours de de l’ascension, le saint Graal étant représenté par la fameuse chambre 69 (forcément), le premier à l’atteindre recevant comme ultime récompense la concrétisation de son fantasme le plus cher. Amusés, nous entamons la partie.
Sophie porte sa toute nouvelle acquisition, une jolie nuisette violette en satin, avec juste une culotte de légère dentelle en dessous. Pour ma part, je n’ai gardé que mon tee-shirt et mon boxer. La lumière est tamisée par un voile pourpre, une douce musique de fond emplit la chambre, à peine couverte par le léger vrombissement du ventilateur. Honneur aux demoiselles, ma puce lance le dé. Les premiers tours nous proposent des gages « gentillets », mais non dénués d’érotisme. Je me retrouve à masser ses épaules et sa nuque pendant deux minutes, puis elle doit m’embrasser le cou et les lobes d’oreille durant le même laps de temps (oui, la notion de temps est très importante, surtout pour la suite, car nous ne devons pas déborder du temps imparti, lequel est indiqué pour chaque gage, les frustrations ainsi générées faisant partie intégrante du jeu). Changement d’étage: j’embrasse et lèche les paumes et les doigts délicats de ma puce, puis je plonge les miens dans un pot de confiture afin qu’elle me les nettoie de sa langue et de ses lèvres, le tout assorti d’un regard langoureux proprement irrésistible. La température monte petit à petit, mais nous tenons bon. Pour l’instant.
Derrière certaines portes, à défaut de gage, ce sont des questions que nous trouvons. Nous poussant à dévoiler certains fantasmes et à offrir au partenaire d’enivrantes confidences, les mots engendrant alors autant de plaisir que les actions à proprement parler. Puis, je reçois comme gage de passer ma main sous mes vêtements et de me caresser le sexe pendant deux minutes. Le tout sous le regard de ma puce, évidemment. A aucun moment je ne la quitte des yeux, dès lors que j’engouffre ma main sous mon boxer et enserre ma queue de mes doigts. Sophie se délecte du spectacle de mes mouvements suggérés sous le tissu, de mon gland frottant sur l’intérieur de mon boxer, ainsi que de la vision de mes tétons durcis sous mon tee-shirt. Ses yeux crépitent, elle se mordille négligemment la lèvre, mais elle résiste à l’envie de venir me donner un coup de main. A son tour de tirer le dé… et encore à moi de jouer! Je dois embrasser son sexe à travers ses sous-vêtements, toujours pendant deux minutes. Sophie s’allonge face à moi, écartant les cuisses avec une lenteur exquise, le tissu remontant sur son ventre, dévoilant sa culotte en dentelle noire légèrement transparente.
Avec délicatesse, mes lèvres se posent sur le fin tissu, s’humectant dès le premier baiser de la fine pellicule humide qui macule ses lèvres pour l’heure encore recroquevillées. Mes narines s’emplissent de l’entêtant parfum de son sexe, et j’ai du mal à me contenter de ne déposer que de simples baisers chastes, lèvres closes, sur sa douce fleur intime. Je ne suis pas le seul à être troublé, car ma Sophie se dandine, la tête rejetée en arrière, les yeux clos et le souffle court, à peine altéré par de timides gémissements. Je sens son corps tout entier électrisé par ces contacts répétés, plus ou moins appuyés, et ce malgré la dentelle séparant ses lèvres des miennes. Le téléphone retentit, signifiant la fin des deux minutes, passées en un rien de temps. Je me redresse, stoppant net mes baisers sous le râle plus que réprobateur de ma puce (« ben oui, je sais, mais c’est le jeu, ma pauv’Sophie! »). Je me rapproche du plateau, lance le dé et énonce le gage: « Habillés, allongez-vous sur votre partenaire en position de 69 et simulez-en un pendant une minute sans ôter les vêtements ». Si tant est que cela soit possible, les joues de ma puce s’empourprent encore un peu plus…
Etant restée dans la même position, je l’enjambe pour la couvrir de mon corps, enfouissant mon visage entre ces douces cuisses que je viens à peine de quitter. Peut-être est-ce dû au peu de temps imparti, mais alors que je reprends mes baisers, m’enhardissant cette fois en aspirant toujours à travers le tissu ses lèvres bien plus épanouies, et accède à l’intérieur nacré de son sexe, son nectar perlant par les microscopiques interstices de la dentelle, je sens ma Sophie mordiller ma queue sur toute sa longueur, sa langue venant tour à tour flatter mon gland comprimé contre l’élastique de mon boxer, puis humecter la base de mes testicules à la sensibilité accrue. Ces caresses me transportent littéralement, aussi je redouble de vigueur, m’emparant de ses lèvres désormais toutes déployées, frottant mon nez contre le tissu trempé de sa culotte, guettant les réactions de ma douce transie par ce jeu. Elle se met à haleter, puis délaissant mon sexe tendu et au bord de la rupture, la voilà qui marmonne, sans que j’arrive à bien entendre ce qu’elle tente de dire. Au moment où je comprends, mon sang ne fait qu’un tour et je perds moi-même le contrôle. « Ta queue », supplie-t-elle, « ta queue »…
A nouveau, le chronomètre se manifeste, mais nous l’ignorons de concert. Je continue à la dévorer à travers la dentelle, ma bouche s’imprégnant de sa mouille odorante et épaisse. Totalement enivré, j’intensifie mon exploration, poussant le tissu loin entre ses lèvres, la pénétrant goulûment de ma langue. Je la sens tressauter sous moi, et très vite, elle succombe à l’orgasme. Si fort et si inattendu. J’en reste pantois quelques secondes. Hoquetant encore sous l’effet du plaisir, ma puce poursuit ses ondulations du bassin, frottant son sexe trempé contre ma bouche. N’y tenant plus, j’écarte le tissu et fonds sur son papillon de chair avec gourmandise. Alors que je prélève de ma langue avide son nectar si onctueux, je prends conscience qu’elle me réclame encore, répétant sans cesse les mêmes mots, comme envoûtée. Très vite, je me retrouve en elle, m’extasiant de la moiteur qui règne au fond de son ventre, frissonnant sous les subtiles caresses de ses lèvres soyeuses. A genoux auprès d’elle, maintenant sa jambe en l’air tout en suçotant ses orteils, je la pénètre avec ampleur et tendresse, lui permettant d’atteindre la jouissance une deuxième fois, la laissant complètement groggy au moment de me retirer et de lui déposer un doux baiser sur le front. Nous décrétons une pause.
A suivre…
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