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Une autre étudiante

Une autre étudiante



A la fin du vernissage d’une expo dans une galerie, je me suis retrouvé à suivre un groupe de personnes vers un resto, histoire de finir la soirée de façon conviviale.
A table, je me suis assis en face d’un homme que je connaissais un peu, qui tenait une autre galerie, et à droite d’une dame que je croisais souvent dans ce genre d’occasion. Une fille assez jeune s’installa à ma droite. Je ne l’avais jamais vue et elle ne semblait pas connaître grand-monde.

A cette époque j’écrivais des articles et je faisais des photos pour le compte d’une revue locale. Je n’avais pas tout à fait 40 ans. J’étais célibataire depuis quelques mois et je recevais des invitations à toutes les inaugurations d’expos des environs. Je m’y rendais souvent et il n’était pas rare que l’on finisse ainsi dans un resto, à parler d’art, de culture et de politique en buvant des verres, mais cette fille à ma droite ne me disait décidément rien, alors, au bout d’un moment, je lui ai demandé qui elle était.
Elle s’appelait Laura.
Elle était blonde, les cheveux raides, mi-longs. Des yeux marrons. Une fille ordinaire, vêtue d’une tenue assez sobre et stricte. Elle était étudiante en sociologie et elle venait d’avoir 20 ans. Elle était en stage au service culture et communication du Conseil Départemental.

Lorsqu’elle eut fini de se présenter, elle me dit :
« Et vous, j’ai cru comprendre que vous étiez photographe ? »
« Photographe et journaliste, ai-je répondu. »
Puis je lui ai donné quelques précisions. Elle m’écoutait attentivement, sans me quitter des yeux. Elle buvait assez vite, je l’avais remarqué. Surtout lorsqu’elle ne parlait pas. Presque deux fois plus vite que moi.
Ensuite, la dame à mes côtés m’a posé une question, et j’ai délaissé Laura pendant quelques minutes. Les choses se passent souvent de cette façon au cours des repas mondains : tout le monde bavarde avec tout le monde, de tout et de rien. Ce n’est jamais déplaisant. Il est important d’entretenir des liens et des contacts.

J’étais à l’aise dans ce genre de contexte. J’étais sociable, cela faisait partie de mon métier. Et, en temps normal, j’aurais volontiers écouté cette dame me raconter sa vie pendant une demi-heure, seulement voilà, la jeune fille assise près de moi semblait attendre que j’aie terminé pour me poser d’autres questions. Alors, dès que possible, je revins à elle en disant :
« Et après vos études, que voulez-vous faire ? »
Elle a souri et haussé une épaule en répondant :
« J’aimerais être comédienne. Ça n’a rien à voir avec la socio, je sais, mais je fais aussi du théâtre. »
J’ai hoché la tête :
« Au conservatoire ? »
« Non, dans une petite troupe amateure. »
Sur ces mots, elle a empoigné une bouteille de vin et m’a demandé si j’en voulais. J’ai accepté. Elle m’a servi, puis elle a rempli son verre à ras-bord. Elle a pris une gorgée et s’est de nouveau tournée vers moi :
« En fait, j’aimerais bien faire du cinéma, mais c’est très difficile. Il faut se faire remarquer, et moi je suis plutôt timide de nature. »
J’ai répondu :
« Je connais un étudiant qui réalise des petits courts métrages. Je pourrais éventuellement vous donner ses contacts. »
« Pourquoi pas, a-t-elle dit sans me quitter des yeux. Et vous, vous faites quoi comme photos ? »

J’avais découvert la photo dans une école d’art, 20 ans avant. La vraie photo, pas celle numérique que des millions de personnes font au quotidien avec leurs téléphones portables. La photo argentique, avec des pellicules qu’il faut développer soi-même dans un laboratoire équipé d’une ampoule rouge et de produits révélateurs et fixateurs. La vieille école, en somme.
La préhistoire…
J’ai expliqué tout cela à ma jeune voisine de table, puis j’ai vu ses yeux se mettre à briller.
Elle m’a dit :
« Pour votre métier, vous faites ce genre de photos ? »
« Non, ai-je dit. Je fais du numérique, mais pour le plaisir je continue de faire des photos argentiques de temps en temps. J’ai un petit labo chez moi, improvisé dans ma salle de bains. Cela demande beaucoup plus de temps et d’argent, tout en procurant dix fois plus de plaisir aussi. »
Elle a remué la tête en disant :
« J’aimerais tellement apprendre… »

Ensuite, la dame à mes côtés m’a posé une question à propos de je ne sais plus quoi et je lui ai répondu, assez brièvement. Elle aussi était un peu ivre. Et bavarde comme une pie. Je n’ai pas eu de scrupules à me détourner d’elle pour revenir à mon étudiante.
Je lui ai dit :
« Je peux vous apprendre, si vous voulez. »
Elle m’a retourné un immense sourire. Elle venait de se servir un autre verre de vin et ses yeux brillaient.
Elle m’a répondu :
« C’est des photos comme ça qu’il me faudrait pour mon book. »
« Vous préparez un book ? »
« Oui. Pour être comédienne, il faut envoyer des books à des agences, pour que des réalisateurs puissent vous remarquer. C’est des photos comme vous dites qu’il me faudrait. »
Je n’ai pas répondu, j’ai pris une gorgée de vin.
Laura a ajouté :
« Vous accepteriez de me photographier ? »

Elle était ivre.
Moi aussi.
La dame à ma gauche aussi.
Tout le monde était ivre et ravi par cette soirée, je crois.
Et, en attendant le dessert, je suis sorti fumer une cigarette avec cette étudiante que je n’avais jamais vue deux heures auparavant. On s’est retrouvé devant le resto, non loin d’autres fumeurs, et elle m’a reposé sa question :
« Vous accepteriez de me photographier ? »
Ma tête tournait sérieusement.
Je lui ai répondu :
« Avec plaisir. Il suffira de se trouver un moment. »
Elle souriait toujours.
Elle a dit :
« Ce soir, ce n’est pas possible ? »
Je l’ai regardée dans les yeux et je lui ai répondu en souriant :
« Ce soir ? Mais les photos vont être floues ! »
Elle a éclaté de rire, puis elle a dit :
« Ce n’est pas grave. »

J’ai pris une île flottante et Laura une crème brûlée. D’autres personnes à notre table n’avaient pas pris de dessert. Certaines étaient même parties, notamment la dame à ma gauche.
Une pendulette à aiguille indiquait 22h20 lorsque j’ai suggéré à Laura qu’on quitte les lieux pour aller chez moi.
Je lui ai offert son repas et on a quitté le resto.

Sur le trajet, pour ne pas trébucher, elle m’a pris par le bras en disant :
« Vous pensez vraiment que les photos seront floues ? »
« Oui, c’est possible. On a bu et il est tard. »
Elle a pouffé et répondu :
« Bon, ben on fera des photos une autre fois alors… »
J’ai dit :
« Oui, ce serait plus raisonnable. »
Nous n’avons pas changé de trajectoire pour autant.

Arrivé chez moi, j’ai eu du mal à trouver la serrure.
Ensuite, j’ai ouvert la porte et invité Laura à entrer. J’ai refermé la porte et je l’ai rejointe dans mon salon. Je n’ai pas allumé la lumière, car celle des lampadaires extérieurs suffisait pour y voir clair. Laure me tournait le dos et j’ai posé mes mains sur ses hanches, délicatement.
Puis je lui ai dit :
« On fait quoi, si on ne fait de photos ? »
Elle a soupiré, puis posé ses mains sur les miennes en disant :
« Je ne sais pas… On peut se prendre un bain en buvant un dernier verre ? Dites-moi ce que vous voulez… »
A l’oreille, je lui ai chuchoté :
« Je voudrais te sucer. »
Elle a soupiré :
« J’ai pris une douche ce matin, je vais sûrement sentir un peu… »
J’ai répondu :
« J’aime quand ça sent. Je vais mettre l’eau à couler dans la baignoire pendant que tu enlèves tes habits. Je reviens te sucer et ensuite on se prend un bain avec un verre de cognac. Ça te va ? »
Elle a secoué la tête et je suis allé vers la salle de bains. J’ai ouvert le robinet de la baignoire, réglé le chaud et le froid, versé du bain-douche, puis, quand je suis revenu dans mon salon, Laura était à poil, à quatre pattes.
Je lui ai léché le cul et elle s’est masturbée.

Ensuite, j’ai sorti ma queue et je l’ai pénétrée, sans avoir fait la moindre allusion à une capote. Elle se branlait toujours.

Dans le bain, nous avons essayé d’autres positions.
Je me souviens l’avoir enculée à un moment donné, mais j’étais ivre et je n’ai pas gardé le souvenir des détails.

Sur mon lit, nous avons fait une 69, puis nous avons passé un long moment en position du missionnaire sous le drap. Et je me souviens qu’à ce moment-là, Laura m’a dit qu’elle couchait à droite et à gauche, assez souvent, avec des personnes susceptibles de l’aider à parvenir à exhausser son vœu : devenir comédienne.

Par la suite, j’allais ainsi la prendre en photo. Vêtue, puis toute nue.
Et j’allais de nouveau baiser avec elle.
Tout comme elle allait se laisser toucher par d’autres hommes du milieu de la photo et du cinéma.

Dans mon lit, je me souviens de ces paroles qu’elle a dites :
« Je suis prête à faire n’importe quoi, avec n’importe qui, du moment que tôt ou tard je deviens comédienne. »
Et je l’ai baisée d’autres fois encore. Ma position préférée avec elle était la levrette. J’adorais cramponner ses fesses à pleines mains en regardant ma bite lui pénétrer la chatte, et tout en me répétant ces mots :
« N’importe quoi avec n’importe qui. »

Il y a des filles comme ça.
Je ne plaisante pas.

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