Au loin la mer berce la jonque.
Toi, nue sur le lit, les paupières fermées bien qu’éveillée, rêveuse. Le corps encore chaud, luisant et frémissant. Et moi près de toi, absorbé, ému, par le spectacle de ta robe à fleurs, si légère, accrochée à la poignée de la fenêtre, voltigeant avec une infinie délicatesse sous l’effet du ventilateur. Dehors, le chant de la mer, la nuit noire, impénétrable ; le silence et la solitude. Exténué par le plaisir, plein du vide succédant à l’exaltation, le corps tapis dans ton odeur, la main posée, endormie, sur ton sein, je revois les mèches de cheveux collées sur ta nuque par la sueur. La moustiquaire vibre dans l’air chaud. Je sens ta poitrine monter, descendre, et dehors : la mer va et vient sur la plage comme j’allais et venais en toi…
Je viens en toi, doucement, en profondeur. Je sens les parois de ton sexe se mouiller, se livrer à mon sexe brûlant. Nos corps baignent dans la sueur de l’autre. Je vais, je viens en toi dans un mouvement ample : je veux te sentir, je veux que tu me sentes. Pierre chaude.
– Tu me sens bien ?
– Reste près de moi… voilà… Oui, je te sens…
Je me fais plus rapide. Je sens tes hanches qui m’accompagnent, qui m’avalent. Je ralentis, me redresse sur mes avant-bras. Je te vois en contre-bas aller et venir sur mon sexe : disparu, ressuscité, brillant, plongé dans un bain de jouvence. Je vois tes seins blancs et luisants, comme des dunes au clair de lune, remonter et descendre au gré de l’avancé de ton sexe sur le mien. Tu passes alors tes avant-bras autour de mon cou. Tu t’accroches à ma nuque. Tes yeux noirs plongés un instant dans les miens. Tu te gaines pour que je te pénètre mieux. Je vois ton visage rougi, des cheveux collés sur le haut de front par la sueur, ta bouche rouge entre-ouverte, ton regard perdu dans les vapes. Ta bouche ressemble à un fruit mûr, rouge, inondé de vie. Je suis affamé. Je suis assoiffé. Je me traîne comme un naufragé, plonge entre tes lèvres. Je t’embrasse comme on meurt, je t’embrasse comme on tue, dans la furie d’un voyage sans retour. Dans mes baisers tout déborde : mes vies passées, le vide de l’avenir, le ciel de l’éternel été. Tout court vers le bord de cette falaise que l’abîme couronne. Je quitte ta bouche, le visage plein de nos salives mêlées. Je me redresse, toujours en toi, dur, brûlant. Nos corps dessinent un angle droit.
– Prends-moi les hanches… Serre-les… Oui… Plus vite… Comme ça… Je te sens bien !
Je te prend par les hanches pour mieux te fixer. Je te pénètre plus vite, plus fort. Ma bite glisse dans ta chatte mouillée. Je vois mon gland, rouge vif, entrer et sortir dans ton sexe, tout aussi rouge. Je sens ta respiration s’accélérer, ton souffle se faire râle. Des gouttes de sueur perlent sur mon visage et viennent s’écraser sur ton ventre. Mon regard remonte sur ton corps blanc : ton ventre vibre, tes seins rebondisse sous mes coups de boutoirs, ton cou est ponctué d’îlots rougeoyant. Je t’embrasse, je te goûte, je te lèche. Je mordille le bout de tes seins que je sens durcir entre ma langue et mes dents. Tes fesses touchent à peine lit, ses draps trempés. Tu me veux, je le sens. Plus je te sens, plus je te veux. Je porte à nouveau mon regard à la verticale pour voir ma bite en feu labourée avec force ton sexe humide et brûlant. J’aperçois au bout de mon sexe un anneau blanc. C’est la marque de ta mouille, nectar divin. Tes paupières sont closes, tremblantes, sur ton visage porté vers l’arrière. Tu m’offres ton cou comme une vierge sacrifiée. Je ralentis, sentant le tonnerre rougir dans mon bas-ventre. Je sors mon sexe et le dépose sur ton pubis. Il luit de toi.
– Je veux te goûter…
– Oui…
Ma langue parcourt, en descendant, la paroi de ton corps. Ta peau à la goût de la mer. Ton odeur m’enivre. Je prends tes seins dans mes deux mains. Je les caresse, je les presse. Je lèche tes tétons rosés, les serre entre mon pouce et mon index, ils sont durs. Tes seins si chauds, si pleins qu’il me prend l’envie d’y déposer mon sexe. J’y renonce pour glisser ma tête entre tes jambes et te lécher le sexe. Goulûment. D’abord à pleine langue tout le long de ta chatte. Je te goûte et la saveur âcre de ta mouille me donne des frissons de plaisir. Ensuite, avec le bout de ma langue, dur, je presse ton clitoris après avoir écarté tes lèvre. Je le sens sur ma langue. Je le presse, le lèche, le titille. Je te sens trembler, reculer comme sous le coup d’une décharge électrique. Ta main se pose sur ma tête.
– Oui, oui, là… Oui… Plus fort…
Ta main se fait plus forte sur ma tête. Je sens sur ton jus couler légèrement sur mon menton. Je te mets deux doigts dans la chatte. C’est chaud, humide. J’appuie fort sur ton clitoris avec ma langue et tout en faisant des va-et-vient rapides avec mes doigts. Je sens mon sexe se durcir. Tendu comme la flèche d’un arc. Avec mon autre main je te serre le sein. J’écoute attentivement ton souffle pour m’orienter.
– Là oui… Vas-y… Ne t’arrête pas… Continue… Tu es beau !
Tu t’approches de la falaise. Je sens ta chatte se serrer sur mes doigts qui cessent leur aller-retour. Sans les faire sortir, je les fais vibrer, tu serres tes jambes puis te retourne sur le côté. Tu pousses un râle qui m’enflamme le ventre. Ton orgasme m’excite. Mon sexe est brûlant. Je te retourne. Tu es sur le ventre haletante de plaisir. Essoufflée. Tu ruisselles. Je veux te pénétrer. Mes reins hurlent. Je me mets entre tes jambes. La blancheur de l’arrière de tes cuisses. Mon sexe est dur comme la pierre. Je te saisi par les hanches pour élever tes fesses. Ton visage est enfoncé dans les draps. Je te pénètre doucement. Ta chatte est étroite. Je me sens serré. Tes fesses sont relevés. Une offrande aux dieux. Tes mains cherchent mes cuisses à l’aveugle. Je vois le galbe de tes seins sous tes aisselles. J’aimerais les saisir, te ramener contre moi, ton dos collé à mon torse, tes fesses contre mes hanches, continuer à te pénétrer. J’y renonce porté par l’instinct. Je te prend par les hanches. Je vois mon sexe aller et venir dans ta chatte ouverte. Je vois la raie brune de tes fesses blanches s’ouvrir. Ton sexe est rose. L’auréole de ton anus est comme une couronne en bronze posé sur un autel en marbre blanc. Je pose ma main droite à plat sur tes reins. Tes fesses rebondissent sous mes assauts. Je ralentis pour ne pas venir trop vite. Tout mon sexe te pénètre. Je le voie disparaître en toi puis ressurgir, luisant de ton jus. Je lèche mon pouce et l’enfonce doucement dans ton anus. Au contact de mon doigt, ton ventre se crispe, surpris, puis se relâche. Tu me dis quelque chose que je ne distingue pas, ton visage est enfoncé dans l’oreille. J’accélère porté par mon désir de m’anéantir en toi.. Mon pouce s’enfonce dans ton anus de plus en plus facilement. Ton anus serre mon doigt. Je sens mon sexe brûler et le tonnerre se lever dans mon ventre. Je te ressaisis les hanches des deux mains et accélèrent encore plus fort. Tes fesses claquent sur mes cuisses. Tu es tellement mouillée que je ne sens plus les parois de ta chatte. Je sens que je viens.
– Je viens… je viens…
-Viens sur moi !
Les digues se rompent. Je sors de ton sexe. Tu te retournes et saisis mon sexe avec ta main. Tu me branles à peine. Le contact de ta main sur ma bite me foudroie. J’éjacule sur ton ventre et tes seins dans un râle bestial, qui me semble étranger. Je sens alors un frisson parcourir mon corps. Tu me caresses jusqu’aux testicules, ce qui m’électrisent encore plus, ton regard est posé fixement sur mon visage. Un sourire illumine ton visage épuisé et tu me dis :
– J’aime la lumière que prend ton visage quand tu jouis.
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