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Du cœur à l ouvra ge

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Il n’est pas exagéré de dire qu’un artisan obtient des fois de bonnes fortunes dans son métier. Hors la nécessaire part mythomaniaque de ce qu’on rapporte, il en reste une autre bien conséquente et honorable. Travailler en extérieur et aller vers les autres suscitent immanquablement les rencontres. Cela ajoute et multiplie les occasions. Il est vrai que souvent l’on doit se contenter d’être allumé de loin et de se rincer l’œil. Nombre de femmes se cantonnent à cela. De l’excitation procurée à l’encontre d’un pauvre hère elles en récompensent plus tard, les garces, leur mari ou leur amant.

Je dois concéder qu’avec l’âge et avec l’accentuation d’une bidoche j’inspirais moins ces dames et demoiselles. Mon coup d’œil de vieux cochon en réfrigéraient plus d’une. Elles préféraient plutôt jeter leur dévolu sur Karl, mon jeune apprenti et beau gosse. Nombre de fois je dus concéder qu’il s’absentât une heure pour honorer une dame dans la chambre. Tout au plus parvenait-il à laisser entrouverte la porte de celle-ci pour que je pus regarder et me branler un peu. De trop rares fois, il obtint d’une authentique salope que je pus me joindre à leurs jeux. C’était alors l’aubaine inespérée.

Une fois pourtant j’eus l’honneur de suppléer à notre Don Juan ce dont je me gardais pourtant de lui faire confidence. Tout autre s’en fut sûrement vanté. Je préférais ce jour-là savourer seul mon triomphe et de n’y pas mêler mon ami Karl. Encore que je suis sûre qu’il l’eût bien pris, car magnanime et riche de ses succès, il pouvait aisément partager et se réjouir du bonheur d’autrui. Quoiqu’il en soit hors vous et moi, personne ne sut ces circonstances. Pourtant tout commença de façon défavorable. La garce dont il s’agit n’avait que d’yeux pour l’ami Karl comme d’habitude.

Il était évident qu’avant la fin du chantier, il allait lui faire son affaire. Je pouvais tout au plus espérer que la porte fut entrouverte et que je pus admirer une fois de plus son coup de rein ravageur. Non content d’être nanti d’un physique d’Apollon, il avait en effet la force et l’énergie d’un Hercule. Combien de donzelles ne fit-il jouir et hurler. Quelque part je n’étais pas peu fier d’être flanqué d’un pareil compagnon et champion. La dame en question se frottait d’avance les mains de devoir passer à la casserole. Elle n’avait de cesse chaque jour de nous allumer. Cela allait à force plus crescendo.

Combien de fois ne vint-elle s’enquérir de l’avancement et nous surplombant, livrer dessous sa jupe, l’entièreté de ses cuisses et d’une culotte que nous découvrîmes peu à peu minimale et jusqu’à une certaine transparence ? Je crus plus d’une fois flirter avec l’apoplexie à un tel spectacle. L’étonnant était que Karl plus jeune en était comme blasé voire stoïque. Peut-être considérait-il cela comme un présent qui lui était dû et qui préludait à une plus sauvage étreinte. De toute façon la garce n’était pas mécontente que le vieux en bavât et en profitât à son tour. Cela étant teinté d’un certain mépris.

Elle devait se dire : « Mon vieux tu peux toujours t’astiquer, seul ton pote mignon en croquera ! » Bref nous en étions à ce contexte classique. Je voyais le moment où peu avant la fin des travaux, ces deux-là allaient s’envoyer en l’air dans la chambre. Cependant il y eût un jour, où madame s’offrit le loisir dans le salon de lire devant nous dans le salon, allongée sur le dos dans son divan, cuisses ostensiblement ouvertes. Le choquant était qu’elle s’était affublée d’une culotte qui ne cachait pas grand-chose. Quasi on lui voyait tout le minou frais et rasé. C’était d’une folle indécence.

Manifestement c’était un signal adressé à Karl. Madame s’impatientait. Mon gars n’eut qu’un geste à faire. Je pense qu’elle eût accepté même qu’il la prit là illico au salon devant moi. Karl et moi, nous nous échangions des sourires entendus. Je l’encourageais d’une certaine façon à ne pas se gêner pour moi. C’est alors à ce moment-là que le mari arrivât. Ce n’était pas prévu. Je sus plus tard qu’on lui avait annulé une réunion et que peu loin, il avait cru devoir faire un saut chez lui. En un instant il s’avisât du comportement inqualifiable de son épouse et que celui-ci s’originait chez le beau Karl.

Il signifia à madame de le suivre dans la cuisine dont il ferma la porte derrière lui. Le ton monta. Il y eût engueulade. A un moment je perçus le terme éloquent de « Sale pute ». Ça bardait. Nous nous faisions petits et néanmoins rigolions dans nos barbes. Rouge et furibond il sortit enfin de la cuisine tandis que madame s’enfuyait à l’étage. Le mari me fit signe. Je voyais le moment qu’il allait aussi me rabrouer. Je vis cependant qu’il se reprenait déjà et que la honte à présent l’envahissait de s’être ainsi répandu devant nous, deux étrangers. Il essayait maintenant de me le faire à la dignité.

Tout de sang froid, il me parlât métier. Il me félicitait d’avoir trop bien bossé. Pour lui nous avions en sommes terminé. Je protestais car il restait deux, trois détails à achever. Il me dit qu’il n’en était rien et que de toute façon il se sentait de force à régler cela lui-même. Bref il m’invitait à revenir demain seul à la première heure pour terminer le tout dans la matinée. Me regardant tout au fond des yeux il insistât bien : « Je vous recevrais demain à sept heures seul et je majorais votre prix car vous avez je le répète fort bien travaillé. Je compris que Karl était écarté. Ainsi on le sanctionnait.

Du reste sanctionnait-on davantage madame que Karl lequel s’en foutait. Tout au plus celui-ci dit : « Je ne saurais jamais ce qu’elle valait au pieu. » Je ne crus pas moins devoir le consoler lui révélant que l’imbécile allait nous gratifier. Je lui en reverserais la moitié. Bref j’étais résolu à me débarrasser de ce chantier. Je n’avais plus le cœur à l’ouvrage. On m’avait demandé de bâcler et même allait-on me rémunérer pour cela. C’était à n’y rien comprendre. Le lendemain je vis le soulagement de me voir seul, délesté de mon apprenti. On me mit de force une enveloppe dans la poche.

Il partit à son boulot peu après me laissant seul. J’étais désappointé. J’éprouvais un remords d’avoir accepté le deal. Je n’aimais pas saboter mon boulot. Je mis un temps à m’apercevoir que madame demeurait là-haut et dont j’entendais à travers le plafond le pas menu et sonore de l’escarpin. Elle avait du s’apercevoir par la fenêtre que j’étais venu seul et qu’on avait évincé son amant chéri. Elle devait être furieuse. J’imaginais que durant toute la nuit des noms d’oiseau avaient volé entre elle et son mari. Il est possible qu’elle m’en voulait aussi. Elle pensait que je me réjouissais de son échec.

Elle ignorait qu’entre Karl et moi il n’y avait ni animosité ni rivalité. Je prenais pour moi ses bonnes fortunes sexuelles, tel un père qui admire les exploits d’un fils. C’eût été long et vain d’expliquer cela à la dame. Bref il m’apparût qu’elle bouderait toute la matinée et que je ne la reverrais plus. Aussi ne fus-je pas peu étonné de la voir descendre. Elle était affublée de la minijupe de la veille. Elle était outrageusement maquillée. Elle tenait une clope à la main. Ses yeux brillaient. Je compris plus tard à son haleine qu’elle avait bu. Manifestement elle voulait m’entretenir de quelque chose.

Elle s’appuyait contre un poteau me faisant signe d’approcher. Elle tint des propos confus : « En gros, elle était désolée du spectacle qu’elle nous avait offert hier elle et son mari. Elle était mortifiée qu’on en accusât le pauvre Karl lequel avait été évincé ce matin. Elle m’assurât d’un regard cinglant que son mari était un pauvre type jaloux. Elle finit par me dire qu’elle voulait que je transmis de sa part, un mot à Karl. Elle me tendit une enveloppe. Elle me vit hésiter. Elle sourit alors et me dit : « Vous me donnez une idée à présent. Nous allons donner une trop bonne leçon à mon mari ».

Je ne compris pas sur le coup. En effet dans un premier temps, elle me laissa là et je la vis entrer dans la cuisine. Au tintement des verres, je compris qu’elle s’en fourrait une autre lampée. Je dis par-devers moi : « Pauvre femme ! » Je sursautais. Elle était à m’observer tandis que je me lavais déjà les mains au savon. J’avais en effet terminé et commencé à remballer les outils. J’entendis vaguement : « Alors t’es partant ? » Je sentis mes yeux s’écarquiller. Je n’en croyais pas yeux ni mes oreilles. Elle me parlait de la baiser et de faire des galipettes. Elle remontait déjà sa courte jupe.

Je lui voyais ostensiblement les jarretelles et la culotte minimale de la veille qui trahissait toute sa chatte. Elle s’éloigna jusqu’au divan pour s’y allonger sur le dos et écarter les cuisses. Elle s’offrait. Il était évident que j’en avais autant envie qu’elle. Elle pour se venger, moi pour me dédommager de trop de frustrations anciennes et pour cocufier aussi notre autre imbécile. Je ne pus m’empêcher de songer qu’outre une prime en monnaie sonnante et trébuchante, il m’allait involontairement et de surcroît m’offrir sa putain. C’était mon jour de veine. J’avais encore deux bonnes heures devant moi.

Je pris mon temps. D’abord pour me donner du cœur à l’ouvrage j’acceptais son breuvage. La garce depuis le matin carburait au whisky. Quel tempérament. Je lui proposais d’aller baiser à l’étage dans une chambre. Je ne fus pas peu surpris qu’elle m’entraîna dans la chambre conjugale. Je vis qu’elle voulait absolument se venger. C’était un sacré numéro au plumard. Karl ne saurait jamais que son regret était légitime. Il avait manqué une belle occasion laquelle m’était échue. Elle suçait comme une mort de faim. Point en reste je lui rendis la pareille et savourais avec la langue, sa belle chatte.

Elle avait le cul formidable. Je n’eus pas trop à la convaincre de s’en servir. Me tendant celui-ci et me jetant un regard de défi, elle cria : »Vas-y encule moi ! » J’y laissais toutes mes forces. Elle avait la ressource de me sucer à chaque fois pour me ranimer la bite. Sûrement que Karl l’eût autrement mieux honoré que moi. Cependant j’ai la faiblesse de croire qu’elle ne fut pas mécontente de ma prestation. De toute façon elle voulait se venger et il est vraisemblable qu’elle dut se vanter auprès de son mari. Du reste ce dernier fort étrangement ne se manifestât plus. Belle péroraison.

Pour la petite histoire, sachez que j’y revins encore une fois une semaine après ce pour l’assurer que j’avais bien transmis à Karl lequel allait peut-être la contacter. Je me gardais bien de lui révéler la vérité. Karl ne récupéra jamais ladite enveloppe et ne sut rien de cette histoire. De loin ou de près je n’évoquais plus l’épisode et il s’avéra qu’il avait tout à fait oublié cette garce remplacée depuis par d’autres. La seconde et dernière fois je n’en en profitais pas moins. Ce fut moins torride que la première et nous fîmes cela dans la chambre d’amis. Elle me confirma qu’elle s’offrait souvent ainsi.

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