Jouant tout m on va tout
Mon patron avait été assez clair. Il m’appartenait de me sauver. J’avais mon destin en main. Je ne pourrais m’en prendre qu’à moi-même si j’échouais en laissant passer ma chance. Nul hors nos deux personnes ne savait le drame qui se jouait à l’instant. L’honneur, la pudeur me commandaient certes de repousser cet infamant marché. Tous les jours dans ce pays des salariés étaient licenciés et allaient pointer au chômage. Ce phénomène banal cependant me terrorisait. Surtout étais-je humiliée de devoir annoncer à mon entourage que j’étais moi-même victime du cruel phénomène.
Je pouvais mesurer à partir de ce jour combien l’orgueil entre dans nos faiblesses et nos actions de péché. Cette leçon fut dure. J’en conçois aujourd’hui quelqu’amertume même si le temps a passé et que j’ai gagné au change ayant obtenu une promotion et de m’être éloignée définitivement de mon patron. Mon mari ne laisse pas de m’en féliciter chaque jour. Son avarice se réjouit que j’ai augmenté mes émoluments et que notre train de vie soudain s’en est ressenti. Mes amies elles-mêmes cachent mal leur dépit de ce succès professionnel. Elles ne savent pas le prix que j’ai payé.
Mon mari par un choix involontaire, emprunte souvent le chemin qui mène au petit bois témoin du souvenir funeste. Un jour lui fis-je une scène que je trouvais ce trajet malcommode et dangereux. La route étant étroite et glissante empruntée notoirement par des chauffards alcoolisés. Un peu déconcerté il protesta que ce chemin nous faisait gagner une bonne demi-heure et qu’il savait maîtriser son véhicule. Je fus presque tentée de lui raconter ce pourquoi je haïssais ce coin. Le vrai étant qu’une circonstance survenue il y a deux ans est encore brûlant et vivace dans ma mémoire.
Le poids en était si prégnant qu’un jour j’en fis par écrit la confession à un parfait inconnu sur le net. Ce site de drague et de rencontres me parut propice en effet à cet épanchement. Il n’y avait pas de risque à ce que cet aveu parvint jusqu’aux intéressés et qu’il ne s’ensevelit dans les sables de l’oubli. Je vous en livre ici en partie le détail. Mon patron, triste sire m’avait posé comme un ultimatum. Une réorganisation dans notre chaîne d’agences immobilières, s’effectuait. Il y avait des places à prendre. Il était inéluctable que je devrais quitter son agence et ne plus être sous sa coupe ainsi.
Quelques infortunés devaient être licenciés, sacrifiés. Je pouvais être de la charrette. Du moins m’en menaça-t-il. Il eût été plus sage que je prenne avis autour de moi mais un vent de panique avait pris tout le monde et c’était un sauve qui peut et un chacun pour soi universel. Puis il était humiliant que je rapportas à certaines qui s’en fussent offusquées ou réjouies, le chantage dont j’étais l’objet. Aussi voyais-je approcher le jour d’échéance où me serait signifié sûrement mon éviction non du Paradis mais d’un métier où j’avais pris goût et des habitudes. Aussi eus-je idée de retourner sur le Net.
Sur les sites de rencontres il est commode de conserver cet anonymat qui nous protège et nous permet de tout dire et tout raconter. Aussi y avais-je une bonne amie ou du moins celle-ci assez coquine étant une sorte de confidente me poussait par maintes paroles à libertiner et à me dévergonder. Celle-ci à ses dires s’était un jour affranchie et avait à présent peu de tabous. Le sexe lui était devenue comme un élixir, une nécessité. Je n’en demandais pas tant. Ce site n’était pour moi qu’un exutoire et une boîte à fantasmes. La coquine n’en sut pas moins mon drame et mon souci.
Elle n’y alla par quatre chemins ce dont je me doutais. Pour elle il ne fallait pas moins sacrifier ma vertu et conserver mon boulot d’autant que je pourrais négocier peut-être en position de force. Elle convint que c’était d’une certaine façon se prostituer et à nos âges me dit-elle c’est plutôt faire valoir ses atouts et récolter les fruits de l’expérience. Bref elle m’invitait à ne plus raisonner et vivre en sotte. Il était temps que je m’affranchisse comme elle. Pour finir, elle me représentât toute la galère du chômage qu’elle avait elle-même subi. Dessus elle fut éloquente ce qui sûrement me décidât.
L’ultimatum tombait le lendemain. C’était peu avant les vacances d’été. Je me voyais mal rejoindre nos amis dans le Lavandou avec cette lame en travers du cœur et sans que mon mari en sut rien. Il fallait trancher ce nœud gordien. J’étais suffoquée de cette attente et de cette épée de Damocles dessus ma tête. Mon mari commençait à percevoir un peu ma confusion. Il allait me questionner et obtenir peut-être que je craque et avoue tout. Je vins alors à me souvenir du conseil de mon amie : négocier âprement la capitulation et donc en sortir par le haut et avec tout le cynisme requis.
Je sus d’une collègue et qui avait aversion pour moi, sa bonne fortune. En effet elle ne put se refuser le plaisir de m’assener son triomphe : elle avait obtenu une mutation à un poste rêvé dans une autre agence. Pour cela elle avait impunément couché avec le patron, ce sagouin qui à présent me harcelait. Je me représentais bientôt que je ne pouvais pas moins que cette garce postuler à un même poste. C’était une occasion. Même dans mes plus beaux rêves en effet je n’avais pas cru à pareille opportunité. La copine du Net avait mille fois raison. Le cynisme me gagnait inexorablement.
Je devais, parachute dans le dos, me jeter dans le vide. Le sort en était jeté. Je ne devais plus mégoter à présent. En un SMS laconique, j’exprimais, mes conditions. Ce serait d’abord le midi un bon et fameux restaurant où mon pingre de mari n’avait jamais daigné m’emmener puis ensuite nous irions nous balader dans un certain petit bois pour célébrer et clore une si belle journée. Le rustre non moins péremptoire et court que moi me répondit qu’il était d’accord. De toute façon le restaurant passerait dans ses frais professionnels. Il me sauterait de son avis à peu de frais.
A la veille du combat, je dus traverser une nuit tourmentée non pas comme je l’eus cru mais tel l’augure d’une troublante métamorphose en moi. Ainsi prenais-je conscience soudain du mépris infligé parallèlement par un mari et un patron qui d’une certaine façon ne me valaient pas. La copine avait dénoncé depuis longtemps dans ma personnalité une propension à me soumettre et à avoir trop adhéré à une éducation catholique et puritaine. J’avais été la dupe de tous les hommes. J’avais en partie gâché les meilleures années de ma vie. Il était temps que je prenne ma revanche et jouisse.
Je me souvins à cet instant d’un paquet adressé naguère par un soupirant par trop libertin et qui m’avait ardemment dragué durant un an au bureau sans avoir rien obtenu. Un jour ouvrant le paquet qu’il m’avait adressé par la poste, je découvris tout un harnachement libertin qui me fit horreur et rougir à la fois. Au lieu de jeter cela à la poubelle, j’enfouis ledit objet au fond de mon armoire. Ce choix inconséquent trahissait peut-être déjà un coupable intérêt à la chose. J’y vois maintenant comme un signe. Ne devais-je pas inaugurer pour la circonstance cette vêture pour l’honorer ?
Le paquet assez volumineux était constitué de cuissardes, de bas résille, d’une gaine, d’un soutien gorge à balconnets et d’une culotte ouverte à tous vents et par trop minimale. J’étais effarée qu’on put imaginer et concevoir ce genre de choses. Je posais ce jour-là un congé. Je ne fus pas peu émue de m’harnacher devant mon miroir. Je fus fascinée de découvrir à l’intérieur cette créature que j’étais devenue. Un papillon émané d’une chenille. J’eus la faiblesse de me plaire. Je ne me savais pas un pareille potentiel de séduction. J’outrais ce jour-là mon maquillage. Je ressemblais à une putain.
La honte de sortir ainsi me retint juste un instant. Heureusement munie d’un long manteau et confinée dans une automobile sortant de son garage, je pouvais espérer échapper à l’indiscrétion de mes voisins. J’exultais sur la route. J’avais l’air de jouer un bon tour à la terre entière. En fait la frousse me taraudait. J’avais pour me guérir de cela emporter dans mon sac, une petite liqueur alcoolisé dont je me sustentais le long du chemin. J’adressais de temps à autre des SMS pour calmer l’impatience du patron déjà parvenu au lieu du restaurant. Le cochon réclamait déjà sa pitance.
Me voyant, il sourit décelant peut-être que j’avais bu trahissant mon émoi. Grand prince, il crut devoir me rassurer et d’affecter une courtoisie que je ne lui connaissais pas. Sur ce registre il préféra d’emblée aborder l’affaire de mon avenir professionnel. Il me dit qu’il avait depuis longtemps songé à me promouvoir. Bref il abondait dans mon sens. Outre que je ne serais pas licenciée, il me pousserait à obtenir le poste que je rêvais. Je crus qu’il allait m’avouer qu’il avait fait de même il y a peu pour une certaine garce. Je triomphais en mon for intérieur. Je n’étais pas peu fière de moi.
J’étais au ciel. Il claqua des doigts et commanda deux coupes de champagne pour célébrer cela. Il y avait peu de clients dans ce magnifique restaurant ce qui acheva de me contenter. On eût dit outre que d’assurer mon incognito, on avait voulu que celui-ci ne fut réservé qu’à mon patron et moi. Un vieux monsieur lorgnait indubitablement sur mes cuisses et mes cuissardes. Le champagne faisant déjà son effet je croisais alors plus haut mes cuisses. Je surpris un clin d’œil de connivence entre le serveur et le boss. Peut-être devais-je paraître une pute. Mon patron me loua pour mon initiative.
Plus il témoigna un peu de son étonnement que je pus flatter autant sa prévenance en venant ainsi habillée. Sardonique il ajouta : « Offrez-vous aussi ce genre de fantaisie à votre mari ? » Je savais qu’il détestait mon homme lequel le lui rendait bien. A ma réponse que je m’attifais ainsi pour la première fois, mon patron fut tout à fait content et assuré de son entière victoire. Il allait me sauter et se venger et cocufier un de ses pires ennemis. Moi-même n’étais-je pas mécontente pour une première fois de trahir cet imbécile de mari. J’eus même rêvé à pousser l’humiliation à qu’il le sut.
Le déjeuner fut formidable. Le vin fut-il bon me fut fatal. Le mélange d’alcools en moi déjà opérait. La tête me tournait. Je percevais dans un brouillard que les éclats de rire de la sotte étaient les miens. Sur la fin nous atteignîmes au faite de la vulgarité. En effet le patron fit choir sa serviette et allant la quérir sous la table, il disparut un instant. J’écartais alors les cuisses pour qu’il puisse se repaître de ma culotte dont tout le devant était inexorablement transparent. Là-bas le vieux et le serveur avaient ensemble la mine goguenarde. Pour eux il était patent qu’on allait me sauter.
Nous dépassions quatorze heures. J’avais envie de prendre l’air et de fuir à présent ce lieu. Tandis que nous étions au vestiaire, le boss ostensiblement me prit la taille, me pelota le cul et m’embrassa s’avisant que le serveur regardait bien. Je savais que plus tard il flatterait celui-ci de maints détails sur ma personne et mes performances. L’étonnant est que tout cela ne me choquait pas. J’entrais à la perfection dans mon rôle. On eût dit que je l’avais interprété depuis toujours. Il me tardait de me donner et de me déchaîner. Nous prîmes sa voiture. Il mit sa main dans ma culotte et m’embrassa.
Son poil piquait. Il puait et la sueur et l’alcool. Je m’offrais à un porc véritable et cela m’excitait pour le coup. J’en valais bien la peine. Il crut de bonne idée que j’effectuas dans le parking du restaurant une fellation. Il escomptait que derrière la vitre quelques-uns regardassent. Je m’exécutais docile m’appliquant car je me savais un peu malhabile dans cet exercice. Je notais que sa queue était autrement plus grosse que celle du mari. Je dus convenir que j’avais eu tort de ne me contenter que de cette seule bite. Nous démarrâmes enfin. Le but était de parvenir jusqu’à ce trop fameux bois.
Nous avions chance. Il faisait beau en ce jour de printemps. Le bois surplombait une plaine et un sentiment de domination et de vastitude nous emplissait. Nous aurions pu croire que nous étions seuls au monde. Cependant je savais de notoriété que ce bois était empli et de couples comme nous et autres voyeurs. Il n’était pas exclu que mon patron eût amené au même endroit d’autres filles dont certaines collègues. Je pouvais me targuer de lui avoir résisté assez longtemps. A présent je cédais avec les honneurs et pour la bonne cause. Je n’en étais pas moins curieuse de mon plaisir attendu.
D’abord il tint à immortaliser cela de quelques clichés me concédant cependant d’arborer un petit béret et des lunettes noires afin qu’on ne put me reconnaître. Pour le reste j’exhibais tout. Notamment mes fesses. Après que la minijupe fut à peine relevée, on découvrait celles-ci. La culotte libertine en son arrière grillagé en laissait tout paraître. C’était du plus bel effet. Le boss manifestement ému devant ce spectacle en sortit sa queue pour se branler devant moi. Peu après il approcha tandis que je demeurais appuyée contre une haie. Là il me lécha et me bouffa le cul.
Je ne sais comment dire voire décrire la terrible sensation qui m’investit entière. Ce fut une révolution. Je naissais à moi-même. Quelque chose de puissant et de fortuit s’accomplit. Belle au bois dormant réveillée à soi-même en cet instant, je le devais à ce gueux, à ce porc qui se délectait à présent impunément de mon corps. Futal sur les chevilles il me bourrait maintenant le cul. Je me représentais trop tard que nous étions en terrain découvert et qu’on pouvait nous voir. Notamment l’épaisseur du bois recelait sûrement des voyeurs. Le boss n’en eut cure. Je m’y fis peu à peu.
Voire j’en fus bientôt excitée et il m’importait que d’autres se régalassent et pussent être témoin de ma lubricité nouvelle et révélée. Je m’affichais. Je m’assumais putain. Je jouissais ce dont les gémissements ostensibles témoignaient. Au creux de l’oreille l’autre à présent me gratifiaient d’insultes et de termes peu châtiés. S’ensuivaient indifféremment : « Pute, salope, truie, traînée … Je trouvais justes et doux ces vocables. En d’autres temps j’en eus été offusquée. Quel chemin parcouru en si peu de temps. Mon tyran et amant m’emmena jusqu’à la voiture, sur la banquette arrière.
Il voulait y être plus à son aise pour me baiser et achever son ouvrage. Notamment il s’était mis dans la tête d’investir mon petit trou, ma secrète intimité. J’avais toujours eu une saine horreur de ce qu’on appelait sodomie. Heureusement mon mari m’avait toujours épargné une telle fantaisie. Aussi me cabrais-je après que le doigt du patron s’enfonça résolument dans l’anus. Je lui avouais sans ambages que j’étais vierge et rétive à cet endroit. Il rit de bon cœur. Il dit qu’il me voulait entière et me déflorer par là et qu’il serait mon initiateur en y étant délicat comme un joli bedeau.
Pouvais-je refuser ? A force de caresses avec ses doigts et sa langue, il parvint peu à peu à me dénouer. Il prit son temps. Je perçus son gland au seuil de l’anus. Il poussait peu à peu, lentement et tout en mesure. Il chuchotait à l’oreille des mots tendres dont je l’eus cru incapable. Ce malotru était plein d’expédients pour parvenir à ses fins. Mes chairs cédèrent doucement. J’eus immanquablement de la douleur. Puis un plaisir nouveau s’y apposa contrebalançant le tout. De toute façon le goret était dans la place. J’étais pour la première fois enculée. Je n’avais plus de secrets pour un mâle.
Il s’enquit cependant de m’enculer doucement et longtemps. Il voulait que mon cul se familiarisât avec ce nouvel hôte à l’intérieur et qui aurait envie d’y revenir souvent. J’étais aux tréfonds de moi-même humiliée mais il crut devoir ajouter encore en ce domaine m’obligeant à lui sucer cette queue qui m’avait auparavant enculé. Je m’y soumis volontiers. Il m’avait décrété chienne et je ne voulais pas décevoir ce maître. J’eus la désagréable surprise qu’il vint à jouir dans ma bouche et à la remplir de l’âcreté de son stupre. Je crachais cela en vain. Il partit d’un grand éclat de rire joyeux.
Couilles vidées, il tint à me caresser dans la voiture. Notamment il me prodigua en guise de remerciement, un sublime cunilingus. Je ne savais pas ce que pouvait receler de jouissance ce simple geste. J’étais convertie, aliénée à cet homme. Je n’avais de cesse qu’il me convoquât à nouveau et me baisât. Je le lui dis sans ambages : « Je veux être ta putain. » Nous avions encore à travailler trois, quatre mois. Il m’assurât qu’il m’appendrait plein de choses car j’étais douée pour le sexe. J’apprenais si vite. Il n’eût que trop raison. Je devins les années suivantes une notoire libertine.
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