SUITE DE « L’apprentie…08 »
PRENDRE CE RÉCIT AU CHAPITRE 7 N’A PAS GRAND INTÉRÊT, N’HÉSITEZ PAS A LIRE LA TOTALITÉ DE CETTE HISTOIRE EN VOUS RENDANT SUR MON PROFIL POUR Y TROUVER LES CHAPITRES PRÉCÉDENTS
Il n’avait pas réussi à faire sauter le code. Il était là, les bras ballants, en nage. Sa rage n’avait pas complètement disparu. Il se regarda habillé en gonzesse et il eut honte, honte de ses souvenirs. Il avait fini par croire sincèrement ce que lui disait Vanessa et il avait accepté son sort avec une certaine résignation, d’autant plus qu’elle lui affirmait qu’il reprendrait ses activités quand il serait guéri. Il se rendait compte qu’il avait un jouet docile et qu’elle ne l’aurait jamais délivré.
Il s’était fait avoir comme un débutant. Certes, il avait bien profité des clientes et des employées en les baisant. Il ne se souvenait pas de toutes ses conquêtes, mais quelques unes lui restaient en mémoire. En particulier, une petite employée qu’il avait prise dans les toilettes. Il avait l’avait repérée dès son arrivée. Sa poitrine généreuse, offerte sous la blouse, l’avait fait instantanément bander. Il s’était approché par derrière et avait plaqué ses mains sur ses seins par-dessus la blouse. Elle n’avait même pas cherché à se dégager de son étreinte. Il avait fait sauter un ou deux boutons avant de la peloter. Elle avait poussé des gémissements de chienne en chaleur lorsqu’il avait pris ses tétons entre ses doigts. Elle s’était à demi retournée et avait cherché sa bouche pour l’embrasser.
Il l’avait repoussée jusqu’au lavabo avant de remonter sa blouse. Elle ne portait pas de culotte et ses cuisses blanches l’avaient excité un peu plus. Il avait sorti sa bite de son pantalon et il l’avait pénétrée jusqu’à la garde en poussant un han rageur. Sa chatte était déjà humide, prête à accueillir sa queue. Elle s’accrocha à lui et se laissa labourer en criant comme une salope. Il avait giclé sur ventre et sur ses nichons et avait repris le chemin de son bureau, la laissant se remettre de l’ordre dans sa tenue.
La deuxième fois, elle s’était retournée pour qu’il l’encule. La vision de son gros cul se trémoussant devant sa bite raide lui avait fait perdre la raison. Il l’avait attirée dans son bureau et il avait d’abord léché sa chatte avant de l’enculer avec la même ardeur que la première fois. Il n’avait pas résisté à la vision de ses gros nichons écrasés contre bureau, se répandant de chaque côté. Il avait presque aussitôt lâché son jus dans son cul. Il avait fallu qu’elle ranime sa flamme en le suçant, en le pompant comme une salope. Sa bouche ne lâchait plus sa bite et ses lèvres coulissaient le long de sa tige pendant qu’elle lui massait les couilles. Quad il eut repris un peu de vigueur, elle s’allongea. Ses jambes posées sur ses épaules, il la pénétra et juta dans sa chatte en quelques minutes.
A cette évocation il sentit son sexe reprendre un peu de vigueur. Il savait qu’il était incapable de bander après le traitement qu’il avait subi.
Il se rappelait de la façon dont il avait été démasqué et de ses dénégations maladroites qui avaient aggravé la colère de Vanessa. La cliente avait été suffisamment insistante pour qu’il cède à ses avances. Il l’avait surprise, à poil, alors qu’elle sortait de la douche. C’était une petite brune, assez mignonne. Elle lui avait pris la main pour la poser sur ses seins en lui glissant à mi-voix :
– Tu aimerais en profiter ?
Puis, elle s’était dégagée et c’est elle qui avait posée sa main sur sa bite qui s’était raidie. Elle avait fait glisser le pantalon et s’était frotté contre lui avant de repartir vers le vestiaire. Il n’était pas certain, encore maintenant, que Vanessa ait vu le manège de cette pétasse qui avait été la cause de ses déboires. Il n’était toujours pas sûr qu’elle ait fait installer des caméras partout dans le club.
Il se rappelait du regard que la petite salope lui avait jeté. Un regard de défi et une invitation claire à la sauter. Elle voulait de faire remplir la chatte par une queue et c’était Ange qui était l’élu ce jour-là. Il s’était débarrassé de ses vêtements et l’avait suivie. Il se voyait la prendre dans ses bras et sentir sa queue contre ses fesses avant de la déposer sur la table de massage.
Elle n’avait pas perdu de temps. Elle avait écarté les cuisses et s’était enfoncé un doigt, puis un deuxième dans sa fente ouverte. Ange n’avait pas résisté. Il s’était approché d’elle, s’apprêtant à retirer ses doigts de sa chatte humide. Il n’en eut pas le temps, la cliente l’ayant devancé. Il se branla quelques secondes et comme à son habitude, il enfonça sa queue au plus profond qu’il put. Il resta quelques secondes immobile et en profita pour lui prendre les nichons et les pétrir, presque sauvagement. Enfin, il reprit ses coups de boutoir et dans un grand cri, il déchargea son foutre dans la chatte de cette cochonne.
Il avait bêtement oublié la présence des caméras. Il essaya bien de faire comprendre à Vanessa qu’il n’était pas responsable, mais cette dernière, cinglante, lui montra la vidéo sans un mot, blanche de colère. Il ne résista pas lorsqu’elle exigea qu’il se rende à l’appartement. Il entendit la porte se refermer derrière lui sans imaginer qu’il n’en ressortirait qu’après de longs mois d’attente insupportable.
Il revivait, toujours avec cette même rage, la façon dont elle avait profité de la situation. A croire qu’elle avait attendu ce moment pour passer à l’action. Peut-être même l’avait-elle provoqué ?
Lorsqu’elle était revenue deux jours plus tard, il avait voulu se montrer coopératif. Il avait même cru y parvenir. Il lui avait semblé que la colère froide de Vanessa s’était estompée lorsqu’elle avait cherché ses lèvres comme pour obtenir son pardon. Il s’était excusé et avait juré qu’il ne recommencerait plus. Elle n’avait rien répondu et il avait senti sa main glisser le long de ses cuisses et s’insinuer dans son pantalon. Elle s’était mise à le branler et lui, s’était laissé faire. Il y avait si longtemps qu’ils n’avaient pas fait l’amour. Il profita de l’instant, sans résister, comme Vanessa en avait prit l’habitude depuis le début de leur relation. Elle fit glisser le boxer et remonta sa jupe. Il glissa sa main et lui aussi chercha à la caresser. Elle se dégagea et sa bouche goba son gland turgescent. Sa langue se faisait coquine et insistante. Ange sentait monter un désir violent qu’il réussit à contrôler. Vanessa à nouveau reprit sa bite entre ses doigts et augmentant la cadence, elle obtint ce qu’elle voulait. Ange dans un cri rauque l’aspergea de son foutre, maculant sa jupe.
Elle parut satisfaite. Ange ferma les yeux détendu et rassuré par l’attitude Vanessa. Il pensait à la grosse cochonne et à ses nichons, à la cliente qu’il avait baissée et qui lui avait valu des ennuis et aux autres salopes. Sa queue molle se raffermissait un peu. Il sentit quelque chose de froid sur sa bite et entendit un petit clic. Le temps d’ouvrir les yeux, il voyait Vanessa debout devant lui, le regard triomphant. Il se souvenait de l’impression terrible qu’il avait eue quand il avait vu qu’il était emprisonné. Sa queue ne lui appartenait plus désormais. C’était cette petite pute qui avait la clé et qui jouait avec. Il n’eut pas le temps de réagir qu’il la voyait disparaître et que la porte de l’appartement se refermait à nouveau. Il l’entendit prononcer un à bientôt moqueur qui le mit en rage.
Les premières heures, les premiers jours lui avaient paru interminables. Il avait bien essayé de venir à bout de cette ferraille qui sciait la bite, mais il s’était esquinté les doigts sans parvenir à s’en défaire. Il avait hurlé sa rage dans l’appartement sans réussir à émouvoir Vanessa. Il avait même brisé en mille morceaux les quelques bibelots disposés ça et là sans qu’elle réagisse.
Cette dernière avait changé son attitude envers lui. Elle se montrait sous son véritable jour. Hautaine et cruelle. Elle s’habillait de façon provocante en portant des tenues particulièrement sexy. Des jupes fendues jusqu’à la chatte, des décolletés vertigineux, tout un attirail qui le rendait fou de désir.
Mais, tout ça ne représentait pas grand chose. Elle se baladait dans l’appartement avec une cravache dont elle n’hésitait pas à faire usage. Un usage fréquent. Ses cuisses, son torse, ses bras en gardaient les souvenirs cuisants. Elle avait réussi à lui faire faire tout ce qui lui passait par la tête.
Et cette petite pute qui voulait qu’il lui lèche la chatte pour mieux l’humilier ! Lui, un Di Marco ! Il avait cru à ses mensonges et il avait tout essayé pour lui plaire à nouveau.
Il revivait seconde après seconde ses humiliations sans pouvoir s’apaiser. Il pensa à la façon dont Vanessa le branlait, sans qu’il éprouve le moindre plaisir. Il se voyait attendre en vain le spasme qui lui donnerait du plaisir qui ne viendrait pas en même temps qu’il éjaculerait. Et le doigt de cette pute dans son cul pour le soulager pour plusieurs jours.
A cette pensée, Ange se mit à nouveau en rage. Il frappa contre la vitre du vestiaire qui se brisa dans un fracas assourdissant. Il regarda sa main sanguinolente et se mit à rire d’un rire fou. Le sang s’écoulait le long de ses doigts et chaque goutte marquait le sol d’une étoile rouge. Il ne sentait pas la douleur et se dirigea vers le vestiaire.
Lorsqu’il en ressortit, sa décision était prise. Il fallait qu’il se venge de cette salope, qu’il lui fasse payer tout ce qu’elle lui avait fait. Et cette fois-ci, elle ne l’emporterait pas. Il se dirigea vers la maison, sa maison, qui jouxtait le club sans savoir vraiment ce qu’il voulait lui faire. La baiser d’abord, comme une petite pute qu’elle avait toujours été, c’était une certitude …
Lorsqu’il arriva devant la grille ouverte, il s’immobilisa, guettant les deux chiens qui gardaient la maison. Le silence qui régnait le rassura. Il avança prudemment dans l’allée prenant soin de marcher sur le gazon afin d’étouffer le bruit de ses pas. Dans la maison, une seule lumière était allumée à l’étage, dans la chambre de la petite, sa fille Angela que Vanessa lui avait volée.
Il essaya d’ouvrir la porte qui résista. Il n’en fut pas surpris, il connaissait les habitudes de Vanessa. Il fit le tour de la maison et entra par la porte du garage qui était rarement fermée à clé. Il vit la voiture qu’elle s’était offerte, un coupé Mercédès dernier cri. Elle n’était donc pas sortie.
Ange se dit qu’elle devait être avec leur fille, en train de lui raconter une dernière histoire. Il ouvrit la porte qui donnait dans le hall, espérant que la nounou d’Angela ait terminé son service. Il fit quelques pas, se dirigeant vers l’escalier qui menait à l’étage. Il entendit une voix féminine qu’il ne connaissait pas qui provenait d’un recoin sombre ;
– Monsieur Ange, n’avancez pas, vous risqueriez de le regretter !
Il entendit le cliquetis d’un chien qu’on enclenche. Il comprit qu’il était sous la menace d’une arme et qu’il valait mieux qu’il obéisse. Il fit cependant un pas en direction de la voix qui se fit à nouveau entendre :
– Allongez-vous ! Allongez-vous, vous m’entendez !
Ange reprit sa progression en esquissant un pas dans la direction de la voix. La femme le mit en joue et appuya sur la détente. La balle lui frôla le cuir chevelu. Il avait à peine entendu la détonation étouffée par un silencieux. Il se mit à plat ventre sur le champ et attendit sans bouger.
– Posez vos mains sur la tête, ne bougez plus !
Ange n’essaya pas de soustraire au commandement ferme de la femme tapie dans l’ombre. Elle s’avança dans sa direction, estimant qu’elle ne risquait plus rien. Malgré des mois d’inactivité, il n’avait pas perdu de ses réflexes. Il lui fit un croc-en-jambe et la femme s’étala sur le carrelage. Il se releva, se saisit du fusil et donna un coup de cross qui assomma celle qui l’avait mis en joue.
Satisfait, gardant l’arme à la main, il monta les escaliers, espérant que Vanessa n’ait rien entendu. Il arriva à la porte de la chambre de la petite et y colla l’oreille dans l’espoir de localiser son ancienne compagne. Il n’entendit rien, rien qui pouvait lui laisser supposer sa présence. Il fit le tour des autres pièces sans la trouver. Il poussa alors la porte de la chambre et vit Angela qui dormait à poings fermés. Emu, il la contempla quelques secondes. Il sentit son cœur fondre en voyant la petite qui serrait un nounours en peluche dans ses bras. Il hésita quelques secondes et, délicatement, il prit sa fille dans ses bras et redescendit les escaliers en prenant soin de ne pas la réveiller.
Il évita le corps allongé sur le carrelage et se dirigea vers la voiture de Vanessa. La petite allongée dans son siège, il s’installa au volant et démarra le coupé Mercédès. Il ne savait pas où aller, mais, il prit conscience qu’Angela était précieuse et qu’il prenait des risques en la gardant avec lui.
Au sortir de la propriété, décida de se rendre en Corse, à Bocavera, le village des Di Marco. Il savait qu’il y serait accueilli et protégé. Autant de temps qu’il le faudrait. La voiture fonça dans la nuit. Il espérait atteindre Sète au petit matin et prendre le bateau.
Ange se mit à chantonner d’une voix de fausset Ninina la mia diletta, une vieille berceuse corse que sa grand-mère lui chantait pour l’endormir. Il se rappelait des paroles au fur et à mesure. Elles parlaient de la Corse de son enfance, des troupeaux et du bonheur d’y vivre. Il voulut à cet instant qu’Angela connaisse son pays, le pays de ses ancêtres. Il écrasa une larme et regarda dans le rétroviseur. Dans son sommeil, la petite semblait lui sourire. Elle serait bien, chez elle, avec lui, au soleil de la Méditerranée.
Narcisse laissa le silence s’installer. Il ne savait pas par où commencer. Il se racla la gorge et inspirant une dernière fois, comme quelqu’un qui s’apprête à un effort violent.
– Il faut d’abord que tu promettes de ne pas m’interrompre. C’est suffisamment compliqué pour moi. Et ça va l’être pour toi aussi. Alors, Vanessa ?
– D’accord, si vous y tenez ! Mais, je ne vois pas pourquoi …
– Tu vois ! Laisse-toi faire … Je sais que c’est difficile pour toi … Je ne l’ai pas oublié ! Tu es prête ?
– Oui, allez-y !
– Voilà, je vais tout reprendre depuis le début. Tu te souviens de mes petits à côté, n’est-ce pas ? J’en ai profité le plus que j’ai pu, jusqu’à cette soirée d’inauguration, je crois, où il y avait une jolie femme d’âge mûr que j’ai prise presque à son insu. Je ne savais pas qui elle était réellement. J’ai essayé de lui vendre les photos volées, tout c’est bien passé, mais, je suis tombé sur un os ! La famille Di Marco ! Le passage à tabac, toi qui voulait les retrouver, mon départ à Paris … Tu sais les conditions dans lesquelles ça c’est passé ! C’est seulement là que j’ai compris que tu étais mouillée jusqu’au cou dans ce merdier !
Au début, il a fallu que je me refasse une santé à l’ombre. Puis, j’ai repris mes activités de photographe à la Tour Eiffel. Un boulot con qui m’a permis de survivre puis de vivre. J’avais repris mes photos volées que je mettais sur un site. J’avais pas mal d’abonnés. Tout allait bien. Je commençais même à penser à plusieurs reprises que j’étais heureux, bien dans ma peau. Et c’est revenu tout d’un coup ! Tout ce que j’avais subi pour sept ou huit photos un peu osées. Parce que, la mère Di Marco, faut pas croire, elle était consentante, et, il n’y avait rien de bien méchant ! Ca m’a foutu en rage jusqu’au moment où j’ai eu envie de te le faire payer à toi et à ce salaud !
Alors, j’ai tout laissé tomber … tout ! Et je suis venu incognito dans le coin ! Je me souvenais de l’ancienne champignonnière qui pourrait me servir de base arrière. J’ai repris mes vieilles habitudes de reporter de guerre. Camouflage, discrétion, ne compter que sur soi … Ca fait presque un mois que je te surveille. Je sais tout de toi, ou presque … Tu as beau vivre dans le secret, tu es transparente pour moi, maintenant ! J’ai pris des milliers de photos, de toi, de tes clientes, de tes profs … et une de toi e matin appuyée contre la vitre de ton bureau … de quoi alimenter mon site pour des années !
J’ai eu plus de mal avec ta fille, Angela, c’est bien ça ? Elle est toujours protégée par une nounou, enfin, quelqu’un qui se fait passer pour une nounou ! Une vraie pro ! Chapeau ! Et, elle s’occupe bien de la petite !
Il n’y a que Ange que je n’ai jamais vu … pas moyen de mettre la main dessus ! J’ai lu tes statuts … ils sont bien ficelés … sauf que si Ange n’est pas là, tu n’es plus rien ! J’ai eu du mal à comprendre, mais je crois avoir trouvé … Ca ‘intéresse ?
Vanessa hocha la tête et Narcisse reprit son récit :
Je suis quasiment sûr que tu le retiens enfermé dans ton appartement privé. Il baisait tes clientes, c’est çà ? Là aussi, j’ai eu du mal Il a fallu que je me rende au cadastre pour comprendre l’architecture du soi-disant club. Parce que là, bravo ! L’apprentie surpasse le maître ! J’imagine sans peine que tu t’es servie de mon stock de photos pour recruter ces dames ? Remarque, j’aurais fait la même chose, à ta place ! Mais, c’est une idée de génie que tu as eue là ! Il y a quand même fallu que tu fricotes et que tu te compromettes avec les Di Marco ! Et ça …
Je me suis renseigné depuis. Tu sais, c’est pire que ce que tu peux imaginer ! Je crois qu’ils remportent la palme d’or des salauds ! Tout y passe ! Le pognon, la drogue, les filles, les marchés publics … Ils sont partout maintenant ! Et dire que le grand-père était berger ! Au fait, ton Ange, il n’a vécu qu’avec ce vieux salaud ! Il a commencé son trafic comme berger et puis, il s’est agrandi au fil des ans ! Tu vois !
Vanessa écoutait Narcisse avec attention. Sa rage s’était transformée en admiration. Il avait réussi en quelques semaines à presque tout connaître, tout comprendre et faire les bonnes suppositions. Elle ne comprenait toujours pas pour quelle raison il se montrait si agréable avec elle. Il avait reconnu vouloir se venger sur elle, ce qui lui paraissait somme toute assez normal. Il lui avait bien fait part d’un événement qui l’avait fait changer d’avis. Elle attendait avec impatience qu’il en vienne au but.
Narcisse qui s’était tu quelques secondes, recommença son récit :
– Il s’est servi de toi pour m’approcher, ça, c’était facile pour lui. Ta lettre de recommandation aurait du te couter ta place chez moi, si je n’avais pas été pris dans leur chantage. Tu peux même être sure que je ne t’aurais jamais embauchée comme apprentie. C’est la signature qui m’a fait comprendre ce qu’on attendait de toi : Dominique Di Marco, le patriarche en personne ! Remarque, il ne doit pas savoir ni lire, ni écrire ! Tu imagines aussi que j’étais plutôt méfiant et qu’il m’a fallu du temps pour te faire un peu confiance. Heureusement pour toi que tu étais douée ! Sinon, je ne sais pas ce que j’aurais fait !
Bref, j’ai fini par tout voir, et tout comprendre ! J’avais en tête de t’enlever et de faire chanter les Di Marco à mon tour ! Je me doute qu’ils ne tiennent pas particulièrement à ta petite personne, qu’ils n’ont pas de doute non plus sur les capacités de cet imbécile de Ange. Par contre, Angela et le club, c’est autre chose. Voilà, j’ai presque fini … quand j’ai vu les photos de ta petite fille, je ne l’ai pas remarqué tout de suite … mais, c’est sur une photo en particulier que j’ai été pétrifié … on la voit jouer avec un chien et j’ai immédiatement pensé … tu ne vas me croire, mais, j’ai une photo … Finalement, il vaudrait mieux que je te les montre … tu verras.
Narcisse fouilla dans son sac à dos et en sortit son portable. Il fit apparaître eux photos sur l’écran. Elles étaient effectivement assez semblables, au moins dans le sujet. On voyait sur chacune des photos un enfant tenir par le cou un énorme chien. Ils avaient, à l’évidence, une certaine ressemblance. Il s’agissait, pour l’une, d’une vieille photo en noir et blanc, un peu défraichie et pour l’autre, d’une photo récente en noir et blanc également.
Vanessa reconnut immédiatement sa fille et quand elle regarda avec un peu plus d’attention le deuxième cliché, elle fronça les sourcils et son regard exprima d’abord une sorte d’interrogation inquiète puis de la stupéfaction.
– Mais …, qui est-ce ? Ce n’est pas possible ! murmura-t-elle en scrutant Narcisse. C’est …
– Oui, c’est moi, c’est bien moi ! J’avais presque trois ans … Je ne m’en souviens pas, mais ma grand-mère m’a souvent parlé de cette photo. C’était son chien … J’ai fait comme toi … puis, je me suis rendu à l’évidence … ça me semblait incroyable. J’ai repensé au moment où nous avions fait l’amour. Tu m’avais dit que tu prenais la pilule. Tu as dû l’oublier ou bien … je ne vois pas d’autre explication possible …
– On dirait le frère et la sœur ! reprit Vanessa. Pourtant, j’ai toujours cru que Ange était le père. Je n’avais pas de doute … même si je l’ai rapidement regretté. J’avais arrêté la pilule pour qu’il me fasse un enfant … je croyais être déjà enceinte, ce soir-là … Sans capote, moi, ça m’était égal puisque je ne risquais rien, et j’avais confiance en vous … mais … que comptez-vous faire, Narcisse, maintenant, ça change tout ?
A SUIVRE SELON VOS COMMENTAIRES…
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