Au volant, je me suis vu, en été, m’arrêtant près d’une voiture en panne, sous la pluie, dont la conductrice trempée jusqu’aux os semble vociférer contre son carrosse flambant neuf.
Je m’approche avec un parapluie et l’entends jurer comme un charretier, le contraste entre son langage et son aspect extérieur de femme mature et tirée à quatre épingles, limite guindée, me fait sourire et bander ostensiblement. Je lui propose mon aide en l’abritant par réflexe.
Elle m’envoie sur les roses parce qu’en plus de sa voiture en panne, de son téléphone qui a glissé sous le châssis, elle n’a pas besoin d’un gros beauf qui se la joue chevalier du pauvre.
Quand je propose tout de même de passer un coup de fil à une dépanneuse, vu qu’il n’y pas de borne à proximité.
Elle me fusille du regard.
Je tourne donc les talons.
Elle se précipite sous le parapluie et râle parce que je pourrais me montrer plus galant et comprendre son énervement.
Le majeur de ma main libre lui adresse un bref salut et je retourne à ma voiture, le temps que je jette le pépin dans le coffre, elle s’est installée sur le siège passager.
La pluie redouble, mais je n’en tiens pas compte et lui demande de sortir. Retroussant sa courte jupe, elle rétorque abruptement :
– « Je suis trempée jusqu’au string, vous ne me laisserez pas dehors par ce temps si vous êtes un homme !! »
Mon sang ne fait qu’un tour :
– « A moins qu’il ne soit mouillé de l’intérieur, vous pouvez vous en faire un d****au. »
Elle esquisse un rictus et écarte le mince tissu :
– « Vérifie par toi même si tu l’oses ! Je suis sûre que tu attendais le bon moment pour essayer de me sauter! » Son regard plein de colère n’augure rien de bon, je ravale ma fierté et lui laisse le premier point.
Je démarre et elle éclate de plus belle :
– « Même les nègres n’ont plus de couilles !! Hommes, femmes, vous baisez tout ce qui bouge et moi je ne suis pas assez bien pour toi ? Ma chatte c’est un honneur pour un mec comme toi ! »
Ma réponse la laisse muette :
– « Quand je baise, je ne joue pas aux osselets ! Votre mari a préféré se taper un mec au lieu de votre cul tout sec ? »
Les larmes lui montent aux yeux, elle se détourne vers la fenêtre. J’ai touché un point sensible : Egalité.
Je verrouille mon regard sur la route ; après quelques kilomètres, le soleil revient. Un panneau indique que la prochaine aire de repos est fermée pour travaux. Je lui jette un bref regard, elle semble assoupie, la jupe toujours relevée à ras de sa lingerie. Est-ce volontaire ? D’après mon expérience, une femme énervée ne s’endort pas aussi facilement, surtout dans cette tenue.
Le bitume défile, la frontière entre fantasme et certitude s’atténue, régulateur enclenché, je pose tout de même la main sur sa cuisse nue. Elle ne réagit pas, sa peau souple est douce au toucher. Je m’en tiens là.
A l’approche de l’aire fermée, je constate qu’il n’y a pas de station, ce n’est qu’une aire de repos toute simple et déserte en ce dimanche, le chantier est inactif.
Je me range sur la BAU de la voie de sortie, puis remonte en marche arrière, loin de la voie rapide.
Nous sommes garés sous les arbres, moteur éteint, j’effleure du bout des doigts son genou gauche, remontant jusqu’à l’entrecuisse. Je vois dans le reflet qu’elle halète en silence, les yeux mi-clos. Je ne touche pas au string mais redescend vers le genou droit en restant sur le dessus de sa jambe. J’alterne d’une jambe à l’autre, tantôt de la pulpe des doigts, tantôt du revers de la main, évitant soigneusement tout contact avec son sexe. Visage toujours détourné, d’une main elle se cramponne au siège, et de l’autre commence à se masser la poitrine. La veste de tailleur peine a cacher les petits seins tendus qui se dessinent sous la chemise mouillée.
J’accentue mes caresses, remonte par l’intérieur de la cuisse, le long de l’artère fémorale, ce qui lui fait écarter et remonter légèrement les jambes. C’est pour moi le signe qu’il y a du ‘revenge-sexe’ dans l’air, sa respiration saccadée se fait de plus en plus forte, jusqu’à ce qu’elle murmure :
– « T’as pas le droit de me laisser comme ça… Prends moi ! »
J’introduis, sans effort, mon majeur gauche entre ses lèvres intimes, je ne réponds pas, je me contente d’aller et venir. En quelques secondes, elle est humide au point que l’index rentre aussi sans peine.
Le string n’est plus qu’un souvenir, lorsque mon petit doigt force à chaque poussée son anneau plissé. La manoeuvre semble trop douce à son goût, me tenant le poignet, elle tente d’imposer un rythme plus rapide et plus profond.
Je stoppe net, les doigts enfoncés dans sa vulve et son anus, son regard noir me fixe droit dans les yeux. Je le soutiens et m’exprime enfin :
– « Tu es dans ma voiture, connasse ! Tu auras ce que je donne quand je veux et comme je veux ! Tu n’as ni sac a main, ni téléphone, nous sommes au milieu de nulle part, si je te laisses ici avec la nuit qui va bientôt tomber, personne ne te ramassera. Tu veux marcher jusqu’au prochain patelin ? Bon courage. Je ne suis ni ton pote, ni ton esclave ! A toi de trouver quelle attitude convient. »
Son comportement change complètement, s’assouplit, elle ondule du bassin sur mes doigts et avoue :
– « Je n’ai plus fait l’amour depuis trois ans, je viens de découvrir que depuis tout ce temps mon mari est devenu une vraie pute à black, il se travestit et se laisse enculer à tour de bras par des mecs. Sa maudite voiture électrique m’a donné le coup de grâce en tombant en panne. Vous faites quoi de plus que les autres ? »
Je souris, recule et bascule son siège avant de sortir mon sexe et de lui répondre :
– « On fait çà… »
La suite est à commander auprès de l’auteur 😉
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