La crue est assez impressionnante sur les bords de Marne. C’en est
déprimant. Régulièrement j’y promène mon chien, Balthazar. Ce simple
rituel inaugure ma journée. J’arbore mes soixante piges. Chômeur et
futur retraité, je porte beau. J’ai perdu mon épouse il y a deux ans. Je
m’en suis remis. A présent et en toute impunité je peux fréquenter ces
femmes qui constituaient alors mes maîtresses. Je peux faire cela
maintenant au grand jour et grand dam des autres. Époux alors volage
cela m’a enlevé pourtant une certaine saveur. Je n’en aime pas moins
toujours les jolies femmes.
Ce matin-là mon regard fut d’emblée frappé par cette beauté brune. Je ne
l’avais jamais vu. Ce devait être une nouvelle personne. Peut-être une
voisine ayant aménagé récemment. Je ralentis mon pas. Elle tourna la
tête _ elle fumait le cheveu au vent. Elle sourit voyant mon chien. Je
reconnais que je recoure souvent à Balthazar pour aborder les dames. Je
n’avais d’yeux que pour ces jambes et ces cuisses surtout. Celles-ci
étaient croisées. On distinguait avec quelque impudence la naissance des
bas et la chair blanche dessus qui affleurait. Quel splendide spectacle.
Elle ne pouvait ignorer le trouble qu’elle pouvait susciter et notamment
à l’égard de mâles en mon genre. J’eus l’idée un instant que ce pouvait
être une prostituée sévissant dans le coin. Puis me ravisant et me fiant
à ma longue expérience, je me dis que ce n’était pas la bonne hypothèse.
Que ce devait être une de ces petites bourgeoises en mal de sensations
et qui à bon compte avait décidé d’allumer le cochon du coin. Je
regardais du reste alentour s’il n’y avait pas quelque paparazzi ou que
du moins cela ne constituât pas un piège. On n’est jamais trop prudent.
Parvenu à un coude de la rivière, je revins sur mes pas avec Balthazar,
rituel immuable . J’allais passer à nouveau devant la belle. Serait-elle
toujours là ? Mon cœur battait davantage. Elle était là-bas encore
tirant sur sa cigarette. Cuisses sublimes toujours croisées. Je ralentis
le pas à dessein. J’escomptais bien que Balthazar suscitât encore son
intérêt. Elle sourit en effet à l’enjouement que celui-ci lui témoignât.
J’osais alors quelques paroles : « Vous lui faîtes assurément quelque
effet. » Mon propos était à dessein leste. Elle n’en prit pas ombrage.
Elle lui caressa la tête.
Je poursuivis. Je jetais mon regard sans retenue sur ses cuisses. Je
tenais à bien marquer aussi mon impudence. On pouvait croire qu’affectée
d’une certaine pudeur, elle pourrait alors décroiser ses cuisses ou
remonter un peu sa jupe qu’elle avait courte. Au contraire il sembla
qu’elle croisa encore plus haut ses cuisses. A présent éclatait la
blancheur de cette chair affleurant tout au sommet des bas. Je songeais
à la touche d’un peintre. En même temps elle avait imprimé un
balancement d’escarpin au bout d’un des pieds. Cela pour me bouleverser
et me lancer sûrement un défi.
On parla des qualités de Balthazar mais il y avait vraisemblablement
dessous un autre texte lequel disait notamment : « Il (Balthazar) est de
bien bonne race. Récemment il a sailli une femelle d’un de mes amis. On
escompte une portée. Cela vous intéresserait-il ? » Elle de répondre :
»Les gros chiens. Cela m’impressionne. Je ne suis pas sûre que cela
puisse entrer chez moi. Puis mon mari ne serait pas d’accord. » La garce
me marquait qu’elle avait un conjoint et était une personne respectable.
Elle n’en poursuivit pas moins le jeu de son escarpin jusqu’à que
celui-ci chut.
Je me précipitais pour le ramasser au prétexte opportun que mon chien
pouvait se jeter dessus et l’emporter. Du moins expliquais-je cela : «
Gare mon Balthazar va vous piquer votre chaussure ! »
J’étais à présent tout accroupi à moins d’un mètre de sa personne. Elle
avait décroisé ses cuisses et les écartant assez, je pus à loisir
examiner l’intérieur. Sa culotte était semble-t-il d’un gris pâle. Il
pouvait même paraître qu’elle était totalement transparente et qu’en
fait je lui pouvais voir à travers distinctement la chatte dont on
repérait les poils pubiens. Elle me tendit sa jambe.
Nouveau prince charmant, je remis la chausse à la jolie Cendrillon.
Balthazar devinant la chose remuait à côté la queue. Elle nous remercia.
Puis se leva. Debout je pus m’aviser de sa taille modeste et de sa
silhouette fluette et emplie de charme. Elle me dit : A bientôt, juchée
sur ses escarpins, et s’éloignant. Me gardant de l’accompagner je ne pus
l’admirer que de loin. Je la vis peu après monter dans une auto rangée
sur le bas-côté. Elle fit signe passant devant moi. Elle ne pouvait ne
pas savoir que je bandais tel un forçat. Je n’avais de cesse de rentrer
chez moi pour me branler.
Le lendemain elle ne parut pas. Ni le jour suivant. Je m’en voulais de
n’avoir été davantage entreprenant. J’avais raté une occasion. Eurydice
échappait de nouveau à Orphée. Aussi fus-je ébloui au propre car il
faisait soleil de la découvrir comme l’autre fois assise sur un même banc.
Cette fois je fonçais sur elle résolu à courir ma chance. Elle nous
accueillit d’un petit signe de la main. Entre autres détails, je
remarquais qu’elle avait des bas moins sombres et de couleur chair et
qu’elle était plus maquillée. Elle n’en croisait pas moins ses cuisses
toujours plus haut.
Tandis que nous devisions, elle avait recommencé son petit jeu nerveux à
l’escarpin. Escomptait-elle de le faire choir à nouveau ? Cette fois mon
propos fut plus direct. « Balthazar et moi nous désespérions de vous
revoir. » Elle sans se décontenancer répondit : « En fait un jour je ne
suis venu et l’autre, un vieux monsieur m’a invité à prendre un café. »
Cette dernière info acheva de me décontenancer. La garce m’avait faux
bond avec un autre. Mon imagination à partir de là battit la campagne.
J’en étais là lorsque chu de nouveau son joli escarpin sur le sol boueux.
Je ne pouvais pas faire autrement que de le ramasser comme l’autre fois.
D’humeur morose je le ramassais moins promptement cependant. Elle n’en
écartât pas moins ses cuisses. Je marquais un temps d’arrêt. Je
découvrais en effet non pas une nouvelle culotte mais le fait qu’elle
n’en eût pas. La salope avait à dessein retiré celle-ci dans sa voiture
avant que de venir s’asseoir ici. Je voyais distinctement le relief et
dessein de la moule. Elle ne parut pas choquée que je l’examinas assez
longtemps tandis qu’elle tenait à présent en équilibre l’une des jambes
pour être rechaussée.
Enfin je remis lentement son escarpin sans avoir auparavant tenu
longuement ce pied dans ma main voire à lui prodiguer une caresse. A cet
égard je lui dis que je lui trouvais le pied beau et de grande race.
Elle remercia de bonne grâce. On eût dit une reine ayant habitude de ce
genre d’hommage. Je ne voulais pas être en reste. J’avais du me relever.
Mon esprit était empli et enflammé de la vision de sa chatte. J’étais
tant bouleversé. Ne disant mot, elle semblait m’observer. Tout
naturellement j’en vins à dire : »Je ne peux pas moins vous inviter qu’à
partager mon café. »
Je lui dis que j’habitais dans une rue derrière à quelque cent mètres et
que je ne lui volerais pas plus d’une heure. Elle affecta d’hésiter.
Puis elle dit : « C’est Vendredi. C’est ma fin de mission. J’ai tout
loisir aujourd’hui de traîner un peu. » Je n’avais osé croire à une si
facile victoire. Balthazar plus que moi semblaient heureux que nous
rentrâmes à la maison avec une si jolie personne. Cendrillon plus
espiègle le caressait. Elle semblait ravie de venir. J’eus soupçon
qu’elle avait l’habitude d’entrer chez n’importe qui et notamment un
homme. Quelle fée singulière !
Elle applaudit à la belle maison. Elle dit : « J’adore les meulières. »
Je m’en voulus dans le salon de n’avoir pas masqué tôt la photo de mon
mariage. Je n’avais pas prévu d’inviter. Elle se contenta de sourire
académiquement à la vue de la photo. J’embrayais aussitôt : « Ma défunte
épouse partie il y a deux ans. « Elle témoigna les condoléances d’usage.
Entre temps elle s’était enfoncée dans un fauteuil. Revenu avec le café
chaud je vins à m’asseoir à moins d’un mètre face à elle. Balthazar
après avoir fait son idiot, s’était couché dans un coin comme pour
observer.
Après que je l’eus autorisé à fumer, la miss avec force gestes
m’expliquât son métier. Elle formait dans toute la région les agents
immobiliers. Elle leur apprenait notamment le métier et par exemple le
bagout. Je comprenais davantage le genre et l’insolence du personnage.
Cette femme n’avait pas froid aux yeux. Toute volonté, elle avait
l’habitude d’obtenir ce qu’elle voulait. En sorte c’est elle qui m’avait
choisi plutôt que le contraire. Elle croisait selon les cuisses ou les
écartait. Sa chatte n’avait plus trop de secret pour moi. Elle me
signifiait par là que je pourrais en disposer bientôt.
Pris d’une idée soudaine et affectant de regarder l’horloge je dis : «
Vous qu’êtes une spécialiste cela vous dirait de faire le tour du
propriétaire ? J’escompte peut-être vendre un jour. Je voudrais votre
point de vue. » Après que nous fîmes l’extérieur et le jardin, nous
parvînmes aux chambres à l’étage. Là demeurant dans la chambre d’amis,
je vins à lui enserrer la taille. Je prenais un risque. Ce genre de
femme était de force à vous baffer et vous planter là. Elle se laissa
faire pourtant. Son corps était doux et chaud. Coquine elle dit : « Vous
emmenez vos conquêts ici ? »
Mâle assuré et bravache je la fis pivoter et me plongeais dans ses yeux
durs et bleus. Je remarquais qu’elle avait en effet outré le maquillage.
Le rouge à lèvres rendait encore plus charnue et humide sa bouche. J’y
écrasais un baiser. Elle reçut cela avec un relatif détachement. Elle
devait être familière de cela. Sa langue lourde s’enroula autour de la
mienne. J’étais pénétré à la fois du parfum et de la prégnance de sa
chair. Mon cerveau me brûlait. Elle réalisait en même temps l’Enfer et
le Paradis. De toute façon j’étais prêt à me damner pour elle. Elle eût
tout obtenu de moi.
Je ne sais comment elle eût bientôt ma queue dans sa bouche. Elle dit
d’une voix suave : « Relâche- toi mon chéri. Je suis l’Ange. Fais
moi-confiance. » Je fermais les yeux. Je ne me souviens pas d’une
fellation si longue, si appliquée et voluptueuse. On serait mort à
moins. Je fondais. J’y laissais du sperme lequel humectât son bord de
bouche. Elle s’enquit à me déshabiller lentement. Enfonçant son regard
dans le mien, elle poursuivit à me branler doucement comme pour affermir
la verge. Je n’entendais que la mélodie de ses paroles. Non point leur
sens. Je dérivais.
Elle monta sur moi s’empalant sur mon pieu. J’étais ravi introduit dans
une grotte chaude où nageaient mille naïades. Au contraire d’Ulysse
j’étais résolu à rester chez Circé. Peu après plus furieux la tirant par
le cheveu je la pris levrette. Elle avait la croupe magnifique ce que
j’avais perçu très tôt. Je bourrais cette chatte vue et revue à tous
égards. Puis elle cria :
« Prend-moi, Encule-moi ! » Je n’attendais que cela. Je n’eus pas de
peine à lui écarter les fesses. Celles-ci cédèrent facile au bélier.
Elle n’avait cure que mon sexe fut gros. Au contraire.
Nous demeurâmes à baiser jusqu’à midi. Je mis un point d’honneur à lui
montrer ma résistance et mon énergie. Les ans n’avaient eu aucun effet
sur ma libido ce dont elle convint. « T’as un sacré coup de rein chéri.
» Elle fit une toilette hâtive. Balthazar s’était entre temps endormi et
ronflait. Je trouvais cette journée merveilleuse assuré qu’elle
demeurait dans mes souvenirs. Je tins à la raccompagner mais ce fut pas
plus loin que la grille. Elle avait recouvré sa froideur voire une
certaine distance. Elle montra la maison du voisin ajoutant : Tu baises
autrement mieux que lui».
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