Cinq ans. Trois ans et cinq mois. Deux ans et quatre mois. Huit mois. Six mois. Un mois. Ce n’est pas une suite logique, ou des chiffres écrits aléatoirement, non c’est à chaque fois le début d’un événement qui avait marqué la vie de ce couple, Anaïs et Pierre, d’ailleurs plus encore ce dernier.
Cinq ans c’est le temps depuis lequel ils sont ensemble. Ils avaient alors 21 ans pour Anaïs et 23 ans pour Pierre. Ils se connaissaient depuis un certain temps, fréquentant le même cercle d’amis. De manière inattendue ils s’étaient rapprochés, pour très vite se mettre en couple et emménager. Tout se passait alors très bien, que ce soit entre eux ou avec la maman d’Anaïs, Hélène, lui n’ayant plus ses parents et était fils unique.
Trois ans et cinq mois, c’est la date à laquelle Pierre a commencé à être cocu. La routine s’installant, les performances de Pierre n’étant pas à la hauteur, pour conserver leur couple il fallait lui redonner un élan sexuel. Très vite ils avaient convenus qu’Anaïs trouve d’autres partenaires. Ce qui ne fut pas difficile. Elle avait un physique assez pulpeux, sans être ronde, avec des formes généreuses, ce qui plaisait beaucoup aux hommes en particulier. Particulièrement aux maghrébins et aux blacks.
Deux ans et quatre mois correspond à la dernière fois que Pierre a couché avec Anaïs. Ne pouvant vite plus rivaliser avec les performances de ses amants, Anaïs n’y trouvant plus aucun intérêt elle lui refusait depuis toute relation sexuelle. Sans compter la comparaison au niveau de la taille des sexes, il ne pouvait pas non plus tenir la dragée haute musculairement parlant. Il était plus intellectuel que sportif, de taille moyenne et fin il n’avait pas une allure très viril.
Huit mois que Anaïs a trouvé un amant fixe. Kader, un rebeu viril, bien membré, très à l’aise dans le fait de faire un mec cocu, ce qui plaisait beaucoup à Anaïs. Au début ce n’était que du sexe, régulier, puis très régulier. Puis cela avait évolué, restaurant, sortie, invitations chez les amis. Kader venant régulièrement chez eux, évoluant comme si il était l’homme du couple, et Pierre un simple colocataire, voir plutôt un domestique. Puis vient carrément l’invitation chez la mère d’Anaïs. Elle qui était au courant de l’évolution de leur couple, étant très proche de sa fille, elle avait accueillie à bras ouvert Kader. Elle semblait directement tellement proche de lui, beaucoup plus qu’elle ne l’avait jamais été de Pierre,
Six mois cela paraissait court pour Anaïs, mais interminable pour Pierre. Date à laquelle, sur suggestion de Kader, Anaïs avait passé le sexe de Pierre sous cage de chasteté. Au cas où cela n’était pas clair dans son esprit, il avait alors compris que c’était un point de non retour. Que sa dignité, sa fierté et sa virilité n’était plus. Qu’il n’était plus un mari, ni même un simple cocu, mais bien un cocu soumis. La joie qu’il pouvait lire sur le visage d’Anaïs au moment de la pose de la cage, lui faisait comprendre qu’il allait entamer des jours difficiles. Seulement cela ne se comptait pas en jour, mais en mois. Cela faisait six moi qu’il n’avait pas eu l’occasion de jouir, d’éjaculer ou même de bander. Il ne savait d’ailleurs même pas s’il en était encore capable.
Un mois. Un jour Anaïs était au téléphone dans la chambre, conversation qui se terminait par des éclats de joie. Elle bondissait dans le salon où se trouvait Pierre le prenait dans ses mains entamaient des pas de danse, l’entraînant avec elle dans sa joie « On part un mois à La Réunion ! J’en rêve depuis tellement longtemps, on part un mois tu te rends compte ! ». Ce grand voyage dont elle avait toujours rêvé, ils allaient enfin partir. Pierre était heureux, un grand sourire illuminait son visage. Elle embrassait son téléphone, pour le remercier de cette nouvelle.
Elle semblait aux anges. « Mais ne t’inquiète pas mon chéri je ne t’ai pas oublié, j’en avais parlé avec maman, tu vas aller chez elle pendant ce temps là. Inutile de te dire que tu as intérêt d’être gentil avec elle, tu te rends compte elle accepte de te garder un mois alors tu lui obéiras comme tu nous obéis ici d’accord ?
Anaïs remarquait alors le visage de Pierre passait de la joie à la mine déconfite. Dans un grand éclat de rire elle reprenait alors
« Mais tu croyais que tu venais avec nous ?! Je t’aime mais qu’est-ce que t’es con des fois ! Pourquoi on s’encombrerait avec toi. Je crois que tu as oublié ce que je t’avais dit un jour. Mon rêve c’est d’aller faire un grand voyage à la Réunion et de faire mon enfant là-bas. »
Elle saisissait dans sa main la cage de Pierre et continuait :
« Tu servirais à quoi pour ça du coup ? Non tu resteras ici avec maman, et moi j’irais m’éclater et faire notre enfant avec Kader. Mais ne t’inquiètes pas tu seras le père quand même il ne sera juste pas de toi. On part dans dix jours. Tu prépareras nos valises, et du coup tu n’oublieras de ne pas y mettre les pilules et les capotes ! »
Elle repartait dans la chambre toute heureuse de cette nouvelle, Pierre tombait à genoux. Tout s’écroulait, il s’attendait à vivre des moments difficiles, mais là ça lui avait fait très mal. Il se reprenait vite en main. Au fond il savait qu’avec la cage il n’aurait jamais pu faire un enfant avec Anaïs, concevoir un enfant sans une relation de plaisir n’était pas concevable. C’est plus le séjour chez Hélène qui l’inquiétait. Elle qui était au courant de tout, avait encouragé sa fille dans cette voie, le déroulement du séjour chez elle avait beau être une inconnue, il se doutait que ça n’allait pas être de tout repos.
Voila que neuf jours plus tard alors que Kader et Anais finissaient leur shopping de maillot de bain, Pierre prenait soin de ne rien oublier dans leurs valises. Le départ était prêvu pour le lendemain quatorze heures, avec une halte prêvu pour déposer Pierre chez sa belle-mère. Le mois s’annonçais intense de toute part.
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