Nous sommes durant l’été 2000, mes dix huit ans en poche, je suis devenu bien trop rapidement un homme. J’ai fui, aussi vite que possible cet asservissement parental, cette vie de v******e, d’alcool et de misère totale.
Tel un africain, j’assemble l’ensemble de mes biens sur le toit de la golf de mon frère, il m’accueil dans son foyer, et il sera mon salut. Je laisse derrière moi ma petite sœur, elle n’est qu’une enfant et notre proche relation est ce qu’elle a de plus précieux, mais je deviens un homme, et cela passe par des choix difficiles. Je veux quitter cette vie de misère, je dois penser à moi, je dois travailler dur, encore et toujours. J’ai fait le choix de fuir pour me protéger.
Cet été 2000, où tout bascule, dû aussi à ce travail de força qui me permettra de survivre durant les trois prochaines années d’études. Je m’y rends à une heure du matin et en ressort généralement à 13h, parfois même à 16h. Ma vie se résume à souffrance, sommeil, alimentation, travail, ces trois mois d’été ne sont rien d’autre. Il m’est arrivé de faire une syncope sous le poids ces taches ingrates. Je porte encore aujourd’hui les stigmates de ce travail inhumain, il s’est imprimé dans mon corps, mes tendons sont ceux d’un homme de cinquante ans, et une partie de mes muscles en est resté déformé.
Mais comme tout ceci à été formateur, ma détermination s’est imprimée dans le fer, cette immuable résolution de quitter ce monde où la bassesse humaine est reine, ce monde de décadence, où la reine noire me proposait de soulager cette vie à l’aide de sa faucille, elle me promettait une condition meilleure, ses arguments faisaient mouche et nos échanges furent nombreux avant que je prenne ma décision.
Mais voici que l’été 2000 accompli le changement, et qu’il fit de moi un homme, et comme tout homme j’en suis devenu réellement un grâce à une femme d’exception.
Ce texte n’existe que pour lui rendre hommage.
C’est une belle femme, elle avait la quarantaine durant cet été, était mariée et avait un enfant. Elle était à mes yeux la belle quadra bien dans sa peau. Elle est venue en vacances chez nous durant une semaine, moi partagé entre ce boulot de fou et le sommeil, je n’ai que peu échangé avec elle durant la semaine, mais il était clair qu’elle était venue pour se détendre et qu’elle comptait bien en profiter.
C’est le vendredi soir, ce vendredi soir qui restera gravé en ma mémoire à jamais, ou nous avons tout d’abord partagé quelques pétards, pris d’une connerie qui n’est commune que sous l’emprise de stupéfiant, nous voilà l’envie d’aller ennuyer le vieux couple que formait mon frère et sa femme. On s’incruste dans leur lit, elle amène une bouteille de whisky et me force à boire quelques verres. Ma première expérience avec l’alcool autant dire que j’étais dans un état second en 10 minutes … Nous nous allongeons dans leur lit, la place manque et elle est bien obligée de se blottir conte moi. Etant donné que je ne peux faire autre chose que câliner une femme quand elle se trouve à mes cotés, mes mains ont commencée à se faire baladeuse, les drogues aidant, toute forme de timidité disparaissait et je me suis retrouvé à découvrir l’intérieur de ses cuisses et le bas de son ventre. Perdu dans mes pensées érotiques je n’ai pas pris conscience de la portée de mes caresses jusqu’au moment où elle s’est tournée vers moi et à prononcé cette phrase qu’on aimerait entendre plus souvent : amène moi à ta chambre tout de suite.
Elle part la première, ma chambre : quatre planches de contre plaqué dans un recoin du garage… Elle ouvre la porte et se jette dans mon lit, j’ai du mal à réaliser, et je m’observe dans le miroir du garage, j’ai dix huit ans, je suis drogué, viens de boire pour la première fois, une sublime femme de 40 ans est dans mon lit et n’attends que moi… Le plus radieux des sourires c’est affiché sur mon visage à cet instant.
Une grande respiration, il faut que j’assure…
J’ouvre la porte avec fermeté, att**** la télécommande de la chaine hifi et lance la compile de « Soul of the Kitchen II », la voix de Sam Cooke résonne tranquillement dans cette chambre que j’éclaire en partie par une bougie parfumée. Mon lit est bien trop petit, c’est un lit pliant, mais ca fera bien l’affaire.
Dans ma tête reviennent les discutions incessante du lundi matin durant le cours de philo avec mon pote sur le plaisir féminin, c’était notre conquête du saint graal durant le lycée. Etre à l’écoute, prendre conscience des raideurs musculaires, se donner et penser à l’autre, ne pas penser à la performance mais au partage et au don de soi, je me raconte tout ceci en permanence, un peu comme une prière, une litanie.
Je me couche sur elle et l’embrasse, doucement, parcours ses lèvres avec la pointe de ma langue, embrasse longuement sa nuque et mordille le lobe de l’oreille (page 52 du guide de la sexualité de Anne Hooper), ca marche, ses mains se referme sur mes cheveux, elle veut que j’y passe du temps.
Je brule de désir comme jamais, tandis que ma bouche s’offre à son cou, mes mains ouvre son jean, elle m’aide, elle est active, entre dans notre danse, il n’y a pas se moment galère et loufoque ou la culotte se coince dans la braguette et que s’engage une partie de mikado. Tout est fluide, je suis dans le mouvement et descend plus bas pour diriger la manœuvre. Son sexe est à découvert, le jean d’un coté de la chambre, le haut est parti dans une direction qui m’est encore inconnue.
Je suis la devant cette femme, je dois prendre les devants, il faut que j’assure, je dois être un homme et l’emmener jusqu’à l’extase. Je n’ai qu’une envie, prendre goulument son sexe avec ma bouche, tandis que ma langue esquisse un premier contact, ses jambes resserrent leur étreinte sur mon tronc, elle va chercher mon sexe de ses pieds pour le caresser, tandis que je réfléchi à comment elle peut faire mieux avec ses pieds que moi avec mes mains, j’entends sortir de sa bouche les premiers gémissements.
Motivé par ces râles de plaisir, j’entreprends l’exploration complète des lieux, ma langue décide de faire le tour du propriétaire, les grandes lèvres que je m’amuse à pincer des miennes, les petites qui n’ont sont pas moins délicieuses, je me plait en l’enfourner dans l’antre de ses plaisirs, et découvre son clitoris, chargé d’envie, dur d’en découdre, j’en fait mainte fois le tour, le parcourt dans tout les sens, mes maxillaires commencent à se plaindre et les muscles de mon visage exigent une pause. Il est temps de préparer la suite, j’humidifie rapidement mes doigts, et en profite pour distribuer quelques caresses supplémentaires.
J’envoie deux de mes doigts fouiller son antre, et demande à ma langue de reprendre son travail de fond. Ma quête n’est pas achevée, un endroit n’est toujours pas découvert et je reste à l’affût de ses réactions, ses mains viennent prendre ma tête et empêche tout reddition, je suis au combat et ma victoire sera sa jouissance, son corps ondule, elle se laisse emporter dans le plaisir. A environ deux doigt à l’intérieur et en remontant, c’est l’endroit théorique du point G, je tâtonne, et durant ce temps d’instance concentration j’en oublie le reste de mes doigts. Voici qu’un d’entre eux m’échappe et viens directement se loger à l’entrée de ce sentier non exploré. Panique à bords, ceci est normalement interdit, mais après tout c’est excitant, et j’ai l’alcool pour excuse. Je suis toujours à jongler avec ma morale qu’elle att**** mon oreiller pour ce le plaquer sur son visage. La chance me souri, je fonce, accélère le rythme, et tente de synchroniser l’ensemble constitué par trois de mes doigt et de ma langue. Son corps bouge de plus en plus et je suis contraint de la plaquer conte le lit, mon oreiller vient de rompre sous les coups de sa jouissance.
Place à un peu de tendresse, après cet instant, nous soufflons tout les deux. Il n’y a pas de mots échangés, pas de regard complice, nous sommes dans ce lit pour une chose, le plaisir.
Elle décide de prendre les choses en mains, elle aussi compte bien inspecter l’outillage qu’il sera nécessaire d’utiliser pour la suite des événements. Ses mains sont expertes, je commence à monter en pression, fort heureusement le passage de ses molaires sur la partie la plus sensible de mon corps me permets de retenir un peu plus encore mon désir. Comment une femme d’apparence aussi parfaite peut elle manquer une chose aussi facile, l’alcool sera pour elle aussi une excuse.
Rassurer par ma première prestation, je me sens plutôt à l’aise et décide de reprendre les choses en mains. Je l’a ramène à moi et l’installe sur le coté, cette position est idéale pour prendre son temps pour apprécier. Nos corps sont proches, nous sommes tout les deux sur le coté, je suis derrière elle, mes mains sont libres de lui caresser le corps, tandis que j’écarte délicatement ses cuisses, je présente mon sexe, ce valeureux soldat qui reste au garde à vous depuis les caresses échangées devant la télé. J’en profite pour l’utiliser à caresser de nouveau son sexe humide, je l’insère lentement, mon corps programmé pour se moment me demande plus de profondeur, mais je préfère le lui refuser pour l’instant.
Commence le jeu le plus intéressant du Kama Sutra (page 318) 10 mouvements courts pour un mouvement profond, puis 9 pour 2 et ainsi de suite. Il n’y a pas meilleurs moyen de faire tourner la tête, l’attente est frustrante et le plaisir procuré pour la pénétration profonde en est sublimé. Nos corps virevoltent, ils sont en symbiose, nous partageons se moment, cet instant tendre, délicat et si bienfaiteur. Mais le délai est encore trop court, je manque d’entrainement, et manque d’exploser à chaque instant, je dois reprendre le contrôle. L’intérieur de mon biceps est à portée de dents, la peau est bien fine et la douleur provoqué par ma morsure bien grande. Je croque, serre à fond, j’ai mal, très mal, même après relâchement, mais j’ai retardé l’échéance et je peux de nouveau me consacré à cette femme, si belle.
La pression descendue, j’entreprends un quart de tour supplémentaire, et me retrouve allongé sur elle, je lui saisie les mains et plonge complément la tête dans son cou, ses fesses claquent sous les mouvements de mon bassin, mon souffle est haletant, ses gémissements de plus en plus bruyant, je suis Hassafa Powel et je part dans un 100 mètre historique, le plaisir me submerge, j’étouffe mes cris dans son cou, ses ongles viennent se planter dans mes fesses, et ses cris viennent s’unir aux miens.
Ce moment, cet instant suivant immédiatement le coït, celui la est magique, tout envie s’efface, toute idée du sexe s’estompe, et ne laisse place dans mon esprit nymphomane qu’au néant et la paix profonde. Elle est la encore toute chaude, si délicate, si câline, et je suis présent, sans pensées, baignant dans un utopique bonheur.
Remis de mes émotions, j’entreprends de rouler un joint, j’att**** ma boite à pilule magique, en sort un morceau d’Aya, à 30 euros le gramme c’est un shit d’une rare qualité, à peine brulé et pris dans mes doigts que j’ai l’impression qu’il gonfle, elle est toujours à mes coté et me caresse agréablement le dos. Une Camel, le carton à gauche, je roule mon joint d’une main bien trop exercée, att**** le briquet et tire une forte latte.
Je suis défoncé, totalement, une femme de quarante ans est dans mon lit, fume le joint que je viens de rouler, et nous sommes en pleine discution philosophique. Tout ceci me parait irréel. Mon oreiller déchiré me rappelle ma prouesse de ce soir, le joint est terminé, et sa main vient de nouveau se poser entre mes cuisses et exige le garde à vous à mon soldat préféré.
J’ai mal, plus elle entreprend ce mouvement censé me procurer plus plaisir, plus je souffre. J’ai comme trop donné d’un coup, il est tout de même deux heures du matin, trois heures d’érection continue on laissées des traces… Mais je dois être un homme, et dois satisfaire cette femme aux envies dévorantes. Je concentre toutes mes pensées sur son corps, sur cette beauté, sur son envie, sur son désir. Je reviens dans la course, mais ne dirige plus rien, elle veut jouir, encore, et maintenant. Elle me plaque la tête sur le lit, inonde ma bouche des mouvements de sa langue, elle est une furie, comme dévorée d’un désir qui l’a submerge. Mon sexe pénètre en elle en un mouvement rapide et sur, elle entame un mouvement régulier et circulaire ne faisant découvrir des sensations pour l’instant inconnu, cette femme est une experte et je suis son jouet pour la nuit. L’idée de n’être qu’un instrument de plaisir fait naitre en moi une nouvelle force, je me relève, ses jambes se croisent derrière mon dos, ma bouche lui dévore littéralement la poitrine, je fais le tour de sa taille de mes bras et intensifie le mouvement. A chaque battement le lit bouge dangereusement, et comme attendu il casse sous l’engagement que nous mettons dans cette union des corps. Le pied du lit est HS, mais je n’en ai strictement rien à faire, et continu de lui faire l’amour avec rage et passion, nous dérivons à chaque coup de hanche vers le sol, et continuons notre extase sur la moquette bleue nous isolant du sol pourri de ce garage me servant de refuge.
Nous jouissions, intensément, à peine j’ai pris la mesure de mon plaisir, qu’une douleur vive s’installe. Le soldat est exténué, il n’est que crampe, et est inutilisable. Il est déjà 4h30, elle regarde le cadran rouge vif de mon réveille et prends conscience que son enfant ce lève dans 3 heures, elle m’embrasse, nous partageons une dernière étreinte, elle rassemble ses affaires et s’envole…
Je tire la couette et le reste de mon oreiller, m’allonge à même le sol, et me laisse aller dans ce sommeil réparateur.
12h, je lève une paupière, j’ai mal, tellement mal que je pense un court instant que je n’aurais jamais de fils… Je m’assois sur le bort de mon lit, et malgré un mal de crane lancinant, retrace la soirée d’hier. Quelle soirée ! Comment agir aujourd’hui, nous étions saoul et drogué, est-ce pour cette raison que tout ceci est arrivé ? Comment aborder le sujet ? Un rapide coup d’œil dévoile la présence de son string sur la moquette tachée.
J’ai une excuse toute trouvée pour qu’ensemble nous retracions cette soirée.
Nous avons le lendemain sous prétexte d’avoir oublié faute d’alcool, revécu notre soirée à jeun cette fois.
A cette femme, je serais à jamais redevable de m’avoir montré l’amour charnel comme elle l’a fait.
Jack Corbeau Nostalgique.
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