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Lendemain de fête (1)

Lendemain de fête (1)



Il est 8h du matin lorsque je me réveille. Je suis couché, nu, contre le corps, nu aussi, et chaud d’une charmante jeune fille. « C’est vraiment quelque chose d’agréable de se réveiller le matin près de sa copine. » C’est en pensant ceci que je me souviens brutalement que je n’ai pas de copine ! Mais alors, qui est-elle ?

Me reviennent alors en mémoire quelques choses. Hier j’ai organisé une fête chez moi, où l’alcool abondait, ce qui explique mes petits oublis, et sans doute, cette fille dans mon lit. Je me demande qui se cache sous ces cheveux blonds. Je regarde doucement, pour ne pas réveiller la belle encore dans les bras de Morphée, et les miens. Je me penche lentement vers son visage. Je la reconnais enfin, et quel n’est pas mon effroi ! N’importe qui sauf elle ! C’est pas possible ! Et d’ailleurs, qu’est-ce qu’elle faisait à ma fête ? Elle ne devait pas pouvoir être là !

Excusez-moi, cher lecteur, mais je ne sais pas comment vous annoncer que la fille contre laquelle je suis collé, tous deux en tenue d’Eve et d’Adam, cette fille est nulle autre que… ma sœur… Coralie.
Nous voilà dans de beaux draps, si je puis dire. Ce sont les draps du lit de ma sœur. Je prends enfin conscience que c’est dans sa chambre que nous nous trouvons. Je scrute la pièce, à défaut de pouvoir bouger, et comme si je n’étais pas encore assez horrifié, je trouve au pied du lit un préservatif usagé… Pour me rassurer, je me dis qu’au moins, on était protégés… M’enfin, ça ne change rien au fait que je préférerais être n’importe où sauf ici !

Mais comment dire, impossible de bouger sans risquer de la réveiller. Nous sommes tellement collés que le moindre mouvement me trahirait. Coralie est dos à moi, un peu recroquevillé, et moi, je suis contre elle, tout l’avant de mon corps collé contre sa peau nue, et pour compliquer encore la situation, j’ai le bras droit sous elle, et le gauche sur son ventre.

Il est impératif que je quitte cette chambre, avant même d’essayer de me remémorer comment nous avons pu en arriver là. Je fais glisser très lentement mon bras sous elle. Je dois être à un maximum de 1 centimètre par minute, tant j’ai peur de la réveiller. Et c’est bien connu, la peur provoque des réactions incontrôlées, et dans pareille situation, l’excitation monte en moi. Une excitation qui se manifeste évidemment où il ne faut pas. Mon pénis, complètement écrasé sur les douces fesses de Coralie, durcit. Et évidemment, comme si le fait d’être nue contre moi ne suffisait pas, Coralie bouge un peu, toujours endormie. Ses fessent se frottent un peu sur moi, ce qui ne fait qu’accentuer mon érection.

Son petit mouvement a pourtant été profitable, car j’ai maintenant plus de facilité à retirer mon bras qui commençait à être pris d’engourdissements. J’entreprends alors à me défaire de cette étreinte. Doucement, tout doucement, je me sépare d’elle.

Nos corps ne sont maintenant plus en contact, mais il me reste encore à descendre de son lit. Toujours avec délicatesse, je migre vers le bord, que j’atteins après quelques minutes. Allez, c’est la dernière étape périlleuse : descendre du lit. J’amène un pied vers le sol, puis le deuxième. Je me redresse. Enfin mes fesses quittent le confortable matelas.

Alors que j’allais me retourner pour me diriger vers la porte, Coralie se retourne brusquement. Je suis tétanisé ! Si elle se réveille maintenant, elle va me voir, comme un con, à poil devant elle, en train de bander ! Heureusement, elle semble encore dormir profondément.
D’un pas le plus léger possible, je me dirige donc vers la porte. La main sur la poignée, j’ai peur que la porte grince. Tant qu’à pas avoir de chance, autant que ça soit jusqu’au bout ! Ouf, non, aucun bruit ! Je sors rapidement et referme.

Bon. Maintenant ? Je vais enfiler quelque chose. Je descends dans le salon voir l’étendue des dégâts de la fête. Mais je suis agréablement surpris de ne voir qu’une bouteille éclatée et une flaque de bière. Et bien sûr des cadavres de bouteille, les gobelets un peu partout.
Pendant que je m’attelle au rangement, j’essaie de me souvenir de ce qui s’est passé, pour savoir comment j’ai pu finir par coucher avec ma sœur…

Je me rappelle bien avoir accueilli tout le monde, en particulier mon meilleur pote Jean et sa copine Eva. En parlant d’Eva, je me souviens que dès que Jean avait le dos tourné, je chauffais Eva. Je suis vraiment un connard, mais je crois qu’on commençait déjà tous à être bien faits… Mais à aucun moment je ne me souviens de Coralie qui rentre à la maison ! Est-ce que j’étais déjà complètement bourré ? Ah, tiens, une capote ici aussi ? Quelqu’un d’autre aurait aussi pris son pied ? Du bout des doigts, je la jette à la poubelle… Et merde ! Dans la précipitation, j’ai pas jeté la capote que j’ai utilisée avec Coralie dans sa chambre ! Maintenant c’est trop tard !

J’essaye toujours de me souvenir, mais impossible. Tout ce qui me revient, c’est moi et Eva. Combien on s’est roulé de pelles sans que Jean ne nous voie ? Et si je ne me trompe pas, je crois bien que je l’ai touchée aussi un peu… Mais je crois que c’est un moment de la soirée que l’alcool m’a empêché de pouvoir ancrer dans ma mémoire. Et puis ça m’étonnerait, même bourré d’être autant un salaud avec mon meilleur pote.

Je suis coupé dans mes pensées par la voix de Coralie. Elle s’était réveillée. Elle avait juste enfilé une culotte et un t-shirt. Qu’elle vienne nue m’aurait bien étonné.

« Ah c’est toi, me dit-elle.
_ Oui, qui veux-tu que ce soit ?
_ Hmmpfff…
_ Tu es rentrée à quelle heure ?
_ Il était 2 heures passées je crois. Vous étiez tous salement bourrés ! Je me suis jointe à vous, mais vu l’état dans lequel tu étais, tu dois pas t’en souvenir…
_ Nan, m’en souviens pas…
_ Dis-moi, d’ailleurs je crois que j’ai du pas mal boire aussi, et je pense avoir fini par coucher avec un de tes potes, parce que je me suis réveillée nue dans ma chambre, et il y avait une capote parterre… Tu saurais qui ça pourrait être ? »

Je me suis mis à rougir comme une pivoine. Je lui dis que non, et je me remets hâtivement au rangement. Coralie remonte pour aller prendre sa douche.

Au moins, elle ne se doute pas que c’est avec moi qu’elle a couché, c’est déjà pas mal !
Une fois tout rangé, je vais dans ma chambre et me connecte sur Facebook. Des photos de la fête y sont déjà. Je regarde un peu toutes les photos, et je vois effectivement qu’au bout d’un moment, Coralie apparaît. On est tous vraiment déchirés. Au bout d’un moment, je m’aperçois, que Coralie, Jean, Eva et moi ne sommes plus sur les photos. Je dois déjà être monté avec ma sœur et Jean doit être en train de se faire Eva. Enfin eux ne doivent pas être allés bien loin vu que j’ai retrouvé la capote dans la cuisine.

Tiens, d’ailleurs Jean est connecté et vient me parler :
« Alors, pas trop surpris de te réveiller avec ta sœur ? »

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