Chapitre 6 : Naissance d’une Kajira
Encore une fois, Corinne est prise au dépourvu, ne sachant que faire, les bras ballants, elle s’en va récupérer ces livres.
– Il n’y a rien d’autre que tu ne veuilles prendre ?
– Non Maîtresse. Je ne veux me souvenir que de vous et de vos bontés. Rien n’ici n’est propre au bonheur que celui de vous savoir près de votre esclave, votre Kajira.
– Connais-tu un lieu pour que nous puissions faire de toi cette Kajira auquel tu aspires ?
– Oui Maîtresse, pas plus loin qu’ici, dans ce meuble. Il y a des années, peu après votre arrivée dans votre bureau, j’ai fait faire ceci.
– La marque des Kajira, un Kef avec mon nom ?
– Oui, il y a même de quoi le chauffer au rouge dans cette autre armoire.
– Je ne vais pas oser.
– Vous non, je vous sais parfois trop sensible, ce qui est tout à votre honneur, Maîtresse. Cependant, je connais la personne qui sera me marquer en votre nom.
– Qui ça ?
– Mademoiselle Sylvie. Oui, nous en avons déjà discuté. Mais il n’y a pas qu’elle. L’avantage revient sans nul doute à Maître Marc. Lui, il est capable de me marquer définitivement. Il a aussi l’avantage de pouvoir me poser mon triskell car il connait tout des Chroniques de Gor. À vrai dire, il est un peu comme moi, un fan de ces saines lectures.
– Tu y tiens plus que tout au monde, ma chérie, je le lis dans tes yeux. Aussi, je vais faire en sorte que cette marque te soit apposée lors d’une soirée spéciale, chez nous, ma chérie. Je sais maintenant tout ce que tu ressens parce que moi aussi je l’ai vécu les premiers mois de ma soumission. Je t’aime mon amour, je t’aime. Pour toi, je suis maintenant prête à toutes les folies qui nous prendrons. Et…
– Maîtresse ?
– Si…oui. Dis-moi, ma Kajira, tu m’as bien dit un jour vouloir être exhibée en public ?
– Oui Madame et comment ! Répond Mathilde pleine d’enthousiasme.
– J’ai ma petite idée. Mais tu vas devoir patienter.
– Tout ce que ma Maîtresse veut, je le veux aussi.
– Viens, on s’en va. Pour ton appartement, j’ai la personne qu’il faut pour le vider.
– Oh Madame, il me reste une dernière chose à prendre, mes tenues de Kajira, mes Camisk, Maîtresse. Il me les faut impérativement pour ne plus être que votre Kajira.
– Montre-les-moi vite, je piaffe d’impatience.
– Calmez votre impatience, Maîtresse. Vous allez mouiller comme une fontaine en me voyant en véritable Kajira.
Quelques instants plus tard, Mathilde apparait sans rien d’autre sur le corps qu’une courte, transparente et véritable Camisk, ouverte de tous les côtés et tenue, à sa taille, par une simple corde. Elle est si courte que cela cache à peine la naissance de ses fesses, de son pubis.
– J’en possède une autre, plus faite pour sortir, être exhibée en public.
– File la mettre, délicieuse salope ou je te fouette pour ta lenteur !
Tout sourire par le revirement de sa Maîtresse, Mathilde décide de mettre les nerfs de Madame à rude épreuve. La tenue, à peine plus longue, également ouverte sur les côtés et transparente à souhait fait mouiller Madame qui ne se cache plus en se branlant avec vigueur. Mathilde entame une danse du ventre en fredonnant une mélodie orientale. Puis elle disparait encore pour revenir avec la tenue d’esclave de la princesse Leia dans la guerre des étoiles. Là, pour Madame, s’en est trop.
– Tu ne te changes plus, surtout plus. La vache, ce que tu es sublime mon amour. Attends, j’ai là ton collier, ta laisse et même la paire de menottes. Tout ça, ça fera parfaitement l’affaire.
Aussitôt dit, aussitôt Mathilde est menottée dans le dos, son cou paré de son collier et de sa laisse. Madame ramasse les affaires de Mathilde qu’elle fourre dans un grand sac à poubelle, sans oublier les livres, toute la collection qu’elle glisse dans un autre sac poubelle.
Émoustillée, tenant sa soumise en laisse, elle l’entraine à sa suite sans se rendre compte que Mathilde n’a pas de chaussure aux pieds. Dans la voiture chargée des affaires de la Kajira, elle file en direction de la boutique de Sylvie.
– Sylvie, arrive ici séance tenante.
– Du calme ma chérie… Mon dieu qu’elle est magnifique… Ce n’est dieu pas possible ce qu’elle est sublime ta Kajira.
– Oui, on le sait, mais laisse dieu où il est, tu veux bien ! Je te présente ma… Mais comment sais-tu que c’est une Kajira en devenir ? Ouais, enfin, passons. Donc, à cet effet, vu que tu as devant toi une prêtresse de Gor et sa désormais Kajira. Je vais te demander de reprendre toutes ses robes de soirée pour en faire quelque chose comme ça. Oui allo…Oui Monsieur Roger…Oh, c’est juste… écoutez, mon cher, faites les entretiens au mieux et sans aucun sexisme. Heu, dites, il y a cette secrétaire, Sidonie si je ne m’abuse. Je la crois parfaitement capable de remplir les tâches de ma Mathilde. Oui, c’est ça, faites au mieux et ne me décevez pas. Qu’elle con, celui-là. Un de ces quatre, je le vire à coups de pompe dans le cul. Oui, où en étais-je, oui, de plus, tu sais la robe chinoise, j’exige que tu la coupe sur les côtés jusque sous les bras et qu’on puisse la fermé que par un ou deux cordons. Et puis non, un seul suffira. Bon, faut encore qu’on aille voir Marc et en urgence, ma chérie. Euh, oui, mais y a un os. Mathilde, vas prendre tes vêtements dans le coffre.
– J’y coure Maîtresse.
– Ta Mathilde, elle est juste parfaite, tu le sais ça ?
– Tu rigoles ou quoi ? Une heure sans elle et je deviens complètement folle à me ronger les sangs.
– La voilà, chargée comme une bourrique. Pose tout ceci ici, merci.
– Bien Maîtresse Isabelle. Madame s’empresse de prendre le bras de sa Mathilde.
– Bisou, à tout bientôt. Oh, si ça joue pour demain en fin de journée, je t’envoie ma Kajira prendre ses affaires.
– Demain, mais pas avant seize heures.
– Ça roule, ma poule.
Dans la voiture, Mathilde peine à reconnaitre sa Maîtresse à la limite de l’hystérie amoureuse. Devant la boutique de Marc, en laisse, Mathilde traine les pieds pour faire les vingt mètres jusqu’à la porte. Elle tient à être vue entièrement soumise.
– Marc ?
– Je suis derrière, dans ma réserve, ma chère Corinne.
– J’arrive !
– Non, reste-là, j’arrive. Que puis-je pour toi ?
– Kajira, ça te dit quelque chose ?
– Et comment, les chronique de Gor, je connais, j’ai même tout lu. Mais pourquoi cette question ?
– Il y a que ma soumise Mathilde est une Kajira.
– Hein ! Ah oui, c’est juste, nous en avons discuté l’autre jour, tous les deux. Tu sais qu’elle connait tout de Gor.
– Il me faut donc me la paré, m’en faire une vraie Kajira.
– Si tu me donne le feu vert, je me plie en quatre pour faire de Mathilde une vraie Kajira.
– Tu l’as ! Mais comment vas-tu t’y prendre.
– J’arrive. WAOW, Mathilde ce que tu es sublime dans cette tenue de princesse Leia. Oui, pour commencer, il y a les bijoux qui peuvent servir même de vêtements, comme masquer son visage durant les orgies ou la vêtir. Ensuite, il y a le triskell et comme elle porte déjà un anneau à son sexe, c’est la partie la plus facile. Il te faut un fer si tu désires réellement en faire une Kajira, le Kef.
– Pour la marquer ? Non, ça elle en possède déjà un et même de quoi le faire chauffer. À ce propos, elle a émis un désir.
– Lequel ?
– Elle désire que ce soit toi qui la marques du Kef sur sa cuisse.
– Moi ! Il faut que tu saches, ma chérie, dans le monde de Gor, c’est un honneur que de marquer une Kajira pour son Maître ou sa Maîtresse. Et qui plus est, qui se donne de manière volontaire à son Maître ou sa Maîtresse, toi en l’occurrence. Tu permets ma chérie ?
– Fais donc !
– Mets-toi en Sula-Ki
– Bien Maître.
– Tu vois cette position, c’est la position des Kajirae prête à recevoir leur Maître. À se faire baiser, vulgairement parlant. Tiens, justement, j’ai là un ouvrage qui montre toutes les positions et les explique. En plus, il y a une montagne de renseignements qui vous seront utile. Tu peux te mettre en Tour. Tu vois, elle les connait toutes. Sinon, côté bijou, j’ai quelque chose aussi…ce doit être par-là…si, le voilà. Ceci est la référence pour tout ce qui touche les Kajirae. Tenues, vêtements, bijoux enfin tout. Prends-le, étudie-le bien car il te permettra de vivre avec elle des moments magnifiques.
– On dirait que tu maitrises bien ton sujet, mon chéri.
– Ben, c’est que j’ai, moi aussi, une Kajira. Mathilde, tu veux réellement vivre dans la peau d’une Kajira ?
– Plus que jamais, Maître Marc. Ma divine Maîtresse, à qui j’ai tout avoué, est même d’accord pour que nous vivions à deux, Madame comme ma Maîtresse et moi, comme sa Kajira. Mais il me faut porter le Kef sur ma cuisse et le triskell.
– Oui, à ce propos, j’ai pensé organiser une cérémonie chez moi. Disons que le temps de tout organiser, dans trois petites semaines, c’est un long weekend. Mais j’exige que tu viennes avec ta Kajira. Ajoute Madame la Maîtresse de Mathilde.
– Elle ne me quitte pas d’une semelle, ma chérie. Elle est mon ombre tout comme Mathilde est ton ombre.
– Bien, je te donne carte blanche pour faire de mon amour de Mathilde, la Kajira qu’elle souhaite être. Du reste, un peu à contre cœur, quand peut-elle passer ? Mais, je ne veux rien savoir jusqu’à la soirée, je veux la redécouvrir pour l’aimer davantage encore.
– Écoute, demain, c’est impossible. Disons jeudi, huit heures !
– Mathilde, jeudi à la première heure ici.
– Avec plaisir mon amour de Maîtresse.
– Je dirai à Sylvie où te trouver.
Et les deux femmes prennent congés. Dans la rue, Mathilde quémande une promenade tenue en laisse. Corinne ne peut se soustraire à cette supplique, ça l’excite trop. Dans le parc voisin, Mathilde marche fièrement devant sa Maîtresse, ses mains menottées dans son dos, faisant chalouper sa coupe que Corinne trouve décidément divine. À un moment, Mathilde s’arrête, retire la laisse de son cou pour l’accrocher à l’anneau de son clitoris. Après une petite heure de marche, nu pied, Mathilde s’adosse derrière un arbre, se met dans la position Bracelets. Quand Corinne arrive, Mathilde se penche en avant, baise les pieds chaussés de sa Maîtresse et la remercie d’une douce voix exquisément sensuelle. Soulevant sa jupe, Corinne laisse le visage de sa soumise venir s’appuyer et le lécher délicatement.
– Ma chérie, ces derniers jours ont tout changé pour moi. Tu m’as entrainé dans ton monde et ton monde est devenu aussi mon monde.
– Votre amour pour votre Kajira est sans limite, Maîtresse, tout comme l’est le mien à votre égard.
Se soulageant encore, Mathilde recueille ce liquide chaud dans sa gorge. En plus de boire, elle plonge ses deux majeurs dans l’anus de sa Maîtresse, déclenchant un violent orgasme chez elle. Puis, plus tard, dans la maison de Madame, Mathilde se comporte comme n’importe quelle femme de maison en faisant le repas de sa Maîtresse.
Profitant d’être seule, Corinne appelle le service réparation et installation de sa firme. Là, dessinant dans sa tête, elle donne des ordres pour lui fabriquer quelque chose au plus vite. Après ce coup de fil, elle commence à lire les chroniques de Gor par le premier opus : Le Tarnier de Gor. Page après page, elle découvre l’univers dans lequel veut vivre Mathilde et cela la fascine tellement qu’elle n’entend pas, ne voit pas sa Kajira venir lui porter son repas.
– Madame est servie, dit-elle d’une voix assez forte.
– Hein, oh oui, mon souper, merci ma chérie. Tu sais que ce livre me fascine ?
– Comme ils m’ont tous fasciné Madame. Pour tout vous dire, je ne voyais que vous comme ma Maîtresse et je suis heureuse que cela soit ainsi désormais. Seulement, depuis quelque temps, une autre personne se devrait d’être aussi mon Maître. C’est un homme qui vous tient à cœur, Maîtresse vénérée. Je sais qu’il compte énormément pour vous. Mangez pendant que c’est chaud, Madame.
– Merci ma chérie, vas te prendre une douche, s’il te plait. Ou plutôt non, approche. Qui est cet homme dont tu me parles ?
– De Maître Marc, Maîtresse, il m’est évident que vous et lui êtes très épris l’un de l’autre.
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