L’été 1986 marquera à jamais notre sas d’entrée dans la vie d’adulte. Brassens nous avait déjà chanté : « Jamais de la vie, on ne l’oubliera, la première fille, qu’on a prise dans ses bras… »
Quand je dis : nous, je pense aussi à mon frère Alain, parce que ce jour-là, nous étions ensemble, et ensemble, nous l’avons perdu. Je parle de notre pucelage, bien entendu.
Dans notre village où vivait une partie de notre famille, une jeune tante, veuve trop tôt d’un mari tuberculeux, avait souvent besoin de main-d’œuvre pour désherber son jardin, nettoyer le clapier ou encore remettre de l’ordre sous son hangar. Avec Alain, nous ne nous sommes jamais fait prier pour passer la journée en sa compagnie, vu qu’elle était une très bonne cuisinière, elle mettait toujours les petits plats dans les grands lors de notre venue.
Suzanne, proche de la quarantaine, était une femme de la campagne, robuste, musclée, sans être grosse, avec un visage d’ange et des ours rester féminine, pour ce faire, elle travaillait aux champs, très souvent vêtue de tenues de ville, certes usagées, qui la posaient dans le décor comme une erreur de casting, un anachronisme de la situation. Sa longue chevelure tirant sur le blond, tenue tant bien que mal dans un fichu multicolore, laissait toujours s’échapper de grosses mèches. On aurait dit une gerbe de blé désordonnée.
Ses robes d’été auxquelles il manquait souvent un ou deux boutons nous offraient tantôt un haut de cuisse, tantôt une pointe de téton ou encore un début de toison. Combien de fois avons-nous évoqué les rondeurs de Suzanne dans nos concours de branlette ? Je ne saurais pas le dire. Il faut bien avouer que plus les mois passaient, plus nous faisions, avec Alain, une fixette sur le corps de notre chère tante.
À notre connaissance, depuis le départ de son mari, aucun homme ne l’avait approchée. Il faut dire, j’allais oublier, Suzanne a toujours eu la réputation d’être une tête de cochon, de vouloir toujours tenir la dragée haute à quiconque l’approchait. De ce point de vue, nous étions vraiment des privilégiés.
Ce jour-là, nous n’étions qu’au mois de juin, pourtant, il faisait une chaleur caniculaire au point d’avoir commencé à travailler à l’ombre pour éviter l’insolation. Suzanne souffrant d’une mauvaise lombalgie, nous avait plantés là pour prendre le soleil sur un muret proche du poulailler. Les années précédentes, nous ne faisions pas de cas de ses habitudes, nous savions bien qu’elle s’allongeait généralement à poil sur une couverture pour faire du recto verso pendant au moins une bonne heure, mais qu’importe.
Cette année, l’idée même de la savoir nue à deux pas nous avait soudain rendus un peu distraits de notre tâche, presque nerveux. N’y tenant plus, nous prîmes le prétexte pour chercher de l’eau à boire en longeant le muret. De loin déjà, quel régal ! Sa longue chevelure étalée sur ses épaules encore blanches, presque jusqu’au creux de ses reins. Ensuite ce cul. Ce cul majestueux, posé sur ses deux cuisses solides, masquant un sexe qu’on ne pouvait encore deviner. Ma queue en durcissait déjà, mon ventre bouillonnant me faisait presque souffrir. Je jetais un coup d’œil vers Alain déjà tout rouge, et ce n’était pas dû à un coup de soleil.
— Alors les garçons, on vient se rincer l’œil ? nous dit Suzanne qu’on croyait endormie.
— Ben non, on a juste soif !
— À vous voir, je sais bien ce qui vous trotte dans la tête et je crois de toute façon que le moment est venu d’apporter une réponse à toutes vos questions. Il faut bien que quelqu’un s’y colle, il vous faut une bonne institutrice et si vous êtes d’accord, ce sera moi. Qu’en pensez-vous ?
— Ben, nous, on ne sait pas trop. Ce qu’on sait, c’est que maintenant, quand on te voit toute nue, c’est plus comme avant, ça nous embête. Euh… Ça nous attire aussi, c’est plus comme avant.
— Je vais me faire couler un bain, vous allez venir faire ma toilette, ça sera un début, après on verra bien.
Aussitôt, nous vîmes Suzanne gambader le cul à l’air vers la maison, nous restions là, deux idiots à nous demander si nous devions nous enfuir ou prendre le risque d’attendre.
— Alain, Frédéric, j’ai besoin de vous. Dépêchez-vous ! ordonna Suzanne depuis l’étage.
Pas très rassurés, nous empruntâmes l’escalier montant à sa chambre, Suzanne nous accueillit depuis sa baignoire avec un tendre sourire jusque-là complètement inconnu.
— Je sais que je vous mets mal à l’aise, mais ça ne va pas durer. Nous allons vivre ensemble un moment que vous n’oublierez jamais. Je prends la responsabilité de vous initier à l’amour pour deux raisons : parce que c’est un moment précieux qui ne doit pas être gâché, aussi parce que j’ai une envie folle de me taper deux petites bites toutes neuves. Faites-moi voir ça et vite fait !
Cette mise en route un peu brutale nous laissa cois. Nos shorts baissés ne laissèrent pas entrevoir grand-chose de nos grands projets, nos queues étaient ratatinées au point de désoler Suzanne.
— Non, je rigole, c’est tout ce que vous m’offrez aujourd’hui ? Où sont les belles bites que j’ai aperçues la semaine dernière quand vous vous branliez derrière les noisetiers ? Il va falloir ravigoter tout ça ! Alain, prends le gant de toilette, commence à me laver, dit Susanne en se mettant à genoux dans la baignoire. Fred, savonne-moi un peu avant qu’il ne me frotte.
Je pris le gros savon sur la tablette, le mouillai, approchai timidement ma main des épaules de Suzanne. De l’autre main, j’écartai les mèches blondes. J’allais et venais maladroitement, sans conviction.
— Non attends, ce n’est pas tout à fait ça. Tu savonnes ta main, ensuite, tu la passes sur mon corps, ce sera plus doux, me montra-t-elle.
Là, maintenant, je la touchai. Je sentais la douceur du grain de sa peau, la douce chaleur qu’elle exhalait sous l’eau un peu fraîche, mes doigts glissaient, je sentais entrer en moi une nourriture nouvelle, toute de douceur. Je m’attardais un peu trop longtemps sur les épaules, Suzanne prit doucement ma main pour la faire glisser vers sa poitrine. Oh ! Toucher un sein pour la première fois ! Ressentir le moelleux du galbe, la lourdeur du mamelon. Toucher l’aréole granuleuse, la contourner pour éviter le téton, revenir parce qu’il attire tellement ! Glisser ma main sous son aisselle qu’elle libérait en levant un peu le bras, trouver déjà une touffe blonde à savonner, descendre à l’intérieur jusqu’au creux du coude. Reprendre du savon pour être encore plus doux, depuis l’avant-bras descendre jusqu’à la main qui se faisait molle, inerte, disponible. Glisser mes doigts entre ceux de Suzanne, les uns après les autres, remonter lentement pour retrouver ses mamelles envoûtantes.
Quand je passai sur l’autre épaule, Alain laissa glisser le gant là où je venais de savonner. Nous sommes côte à côte, devant Suzanne devenue muette, les yeux mi-clos, j’avais l’impression qu’elle savourait quelque chose qu’elle attendait de longue date. Nous étions côte à côte, avec Alain, nous bandions tels des jeunes cerfs au moment du brame. Nous bandions, mais tellement affairés à plaire à Suzanne, nous n’en faisions aucun cas. Nous avions oublié nos bites. Nous désirions cette femme, bien sûr, mais, sans nous consulter, nous avions le même désir de la déguster.
Nos deux mains se retrouvèrent sur la poitrine de Suzanne. Alain, le premier, s’attarda sur le téton qui s’offrait à lui, il l’effleura avec le gant, la réaction de Suzanne l’encouragea à recommencer ce geste, dû pour la première fois à un simple hasard ou à une intuition divine. Tantine émit un bruit de gorge proche du feulement du matou de la voisine apercevant un rival. Je ne pouvais détacher mon regard de ce sein, objet de mon massage, j’étais tellement tenté d’y déposer un baiser. Suzanne anticipa mon attente en se relevant à hauteur de mes lèvres, j’engloutis aussitôt la tétine. Quel délice !
Je tétais. Alain titillait. Suzanne allongea ses mains vers nos bites tendues, les empoigna fermement. Ce manque de douceur en guise de préliminaire visait juste à nous inviter à la méfiance, c’est elle qui mènerait la barque, elle seulement. Heureusement pour nous deux, en étirant le fourreau jusqu’à toucher nos couilles, elle attendrit son geste avec délicatesse.
La scène est assez grotesque : deux ados affairés aux mamelles d’une tante laquelle faisait mine de les traire comme des chèvres. Mais nous n’y pensions pas, bien sûr.
— Enfin de vraies bites, j’ai eu peur tout à l’heure ! Vous êtes encore mieux montés que je l’imaginais, je constate que la nature a bien fait le travail. Vous avez les outils, il faut juste apprendre la pratique ! dit-elle en rigolant.
La coquine ne se contenta pas de nous branler de façon simple, elle nous chopa aussi les couilles, tira un peu dessus en passant, parfois, son index s’attarda jusqu’au bord du trou de balle. Cette caresse provoqua une tension infernale, me mit au bord de l’explosion.
Suzanne se leva soudain dans la baignoire, nous désarçonnant un peu de nos occupations sur ses jolis seins, nous nous retrouvâmes nez à nez avec sa touffe blonde dont nous avions tant rêvé.
— Un devant, un derrière, il y en aura pour tout le monde ! s’exclame Suzanne.
Je laissai Alain, en faisant le tour de la baignoire, je me trouvai en vis-à-vis de ce fessier convoité. Prenant goût à la caresse, je m’empressai de savonner mes deux mains, de les poser délicatement au creux des reins de la belle. J’allais et venais de part et d’autre de ses poignées d’amour, je m’enhardis à descendre le long de la fente séparant ces deux dômes prometteurs. Suzanne se pencha légèrement en avant, sûrement pour me faciliter la tâche, contre toute attente, je touchai déjà sa moule occupée sur le devant par les doigts d’Alain qui avaient laissé tomber le gant de toilette. Notre Tante se trémoussait de plus en plus, nous comprenions vite une évidence, plus nous l’astiquions, plus elle voulait être astiquée.
— Rincez-moi, les garçons. Ça suffit comme ça ! lance-t-elle, en s’asseyant dans la baignoire.
Nous voyant un peu interloqués, elle nous rassura aussitôt :
— On ne va quand même pas passer l’après-midi dans la baignoire, il y a mieux à faire !
D’un coup de douche, nous fîmes disparaître les traces de savon, déjà la belle enfilait son peignoir pour s’essuyer.
Nous prenant par la main, elle nous dirigea vers sa chambre, vers son grand lit, trop grande pour une seule personne. Alain s’étendit, Suzanne, à genoux s’approcha de sa verge rougeoyante toute tendue. Elle l’emboucha pour se mettre à la sucer goulûment. Sans les mains. Je voyais, au creux de ses joues, qu’elle aspirait de toutes ses forces, respirant bruyamment par le nez. Le bassin d’Alain s’agita prématurément de soubresauts, pourtant Suzanne ne lâcha rien, elle suçait, elle aspirait, elle suçait, elle aspirait. Je voyais bien qu’Alain était en train de gicler. Peu importe, elle avala tout le jus puis lapa jusqu’à la dernière goutte. Cette scène me mit en transe, je chopai ma queue à deux mains, en deux coups de poignet, j’envoyai une belle giclée sur l’épaule de Suzanne. Ce dont je m’excusai lamentablement. Suzanne n’en eut cure, elle passa sa main dans son dos puis se lécha les doigts un à un.
— Je crois qu’il fallait faire baisser la tension pour passer aux choses sérieuses, voilà qui est fait !
— J’attends de vous deux que vous me besogniez tels deux jeunes baudets, mais qu’avant, vous me donniez envie de recevoir vos belles queues, que vous prépariez le réceptacle, en quelque sorte. Bien que je sois déjà dans tous mes états, prête à me faire piner tout de suite, je ne dois pas oublier de vous enseigner les bonnes manières, utiles à tout rapport amoureux.
Depuis le temps que les copains du lycée nous baratinaient avec leurs histoires, vraies ou fausses, de baise, de chatte et de nichons, nous y étions enfin, au cœur de l’action.
Suzanne s’étendit, écartant au-delà d’une position naturelle les cuisses, pour exhiber complètement son minou :
— Vous pouvez approcher, ça ne mord pas, nous conseilla-t-elle. Il va vous falloir distinguer toutes les parties de cette belle chose que les poètes appellent « l’origine du monde » plutôt en fermant les yeux pour que vous puissiez les reconnaître dans n’importe quelles circonstances. Fermez les yeux à partir de maintenant, laissez-vous guider, écoutez-moi.
Suzanne se lance dans une oraison, avec un sérieux inquiétant : « Lorsque vous voulez entreprendre une fille ou une femme, il y a trois temps : d’abord, aimez-la vous imaginant être une femme, une femme avec une femme. Une femme, avec la même douceur, la même connaissance de son corps. Oubliez votre bite, messieurs, mais faites aussi tout pour lui rappeler qu’elle n’est pas très loin et disponible tout à l’heure.
Dans un second temps, aimez-la en mâle, en homme. Embrochez-la sans ambages. Elle vous attend fort et profond. Soyez un géniteur tout en puissance. Qu’elle soit pénétrée par votre langue ou votre queue. Ensuite, après l’avoir limée longtemps, remplissez-la d’une gerbe de semence bouillonnante. Vous aurez sa reconnaissance.
Sa reconnaissance, elle saura vous la manifester seulement si vous avez été totalement à la hauteur dans les deux premiers temps. Pour conclure ce congrès, elle vous offrira sa reddition. Se retournant, elle vous autorisera à la prendre comme vous auriez pris un homme, par le cul. J’ai bien dit par le cul. Contrairement à tout le mal qu’on peut en dire çà et là, votre bite ne sera réellement consacrée seulement lorsqu’elle aura franchi les portes interdites, seulement lorsque vos couilles se seront vidées dans la grotte sacrée. »
À ce moment, Suzanne nous prit par la main pour nous guider vers son entrecuisse. Pour la première fois, je frôlai une chatte, une douce toison de poils fins. Une fois les doigts posés sur cette petite montagne au bas de son ventre, mes doigts, ceux d’Alain aussi, partirent en exploration, virevoltant de petites lèvres en tranchée plus humide, nous n’en pouvions plus d’avoir si tôt décroché le Graal.
— Là, Frédéric, là, juste en haut, en remontant vers le nombril. Cherche une grosseur, ressemblant à un bouton. Bien, tu y es, maintenant, roule-le doucement entre ton pouce et ton index. Oui, c’est bien ça, mais plus doucement… Alain, prends mon sein dans ta bouche… Passe ta main par-derrière, pour me mettre tes doigts, n’aie pas peur, deux ou trois. Enfonce-les, doucement, baratte-moi, touille-moi. Là, tu es doux, tu seras un bon amant.
Suzanne semblait bien la seule à savoir où nous mènerait cette séance de touche-pipi, mais nous comprîmes assez vite qu’elle cherchait quelque chose de précis quand nous la vîmes se tortiller du bas-ventre en écartant les cuisses, pour les rendre plus disponibles à la pénétration des doigts d’Alain. Elle fut soudain prise de tremblements. Le souffle court, Suzanne poussa un soupir, ou plutôt un râle annonciateur d’un plaisir certain. Presque aussitôt, elle écarta nos mains, repoussa nos bouches prétextant que ça la chatouillait trop.
Nous restâmes ainsi quelques minutes, puis Suzanne se mit à quatre pattes au bord du lit en proposant :
— Maintenant, vous allez perdre votre pucelage, vous allez faire votre entrée dans le ventre d’une femme pour y déposer votre semence. Je me tiens dans cette position pour enlever tout mystère sur le trou à embrocher, en bas la chatte, en haut le cul. Pour le cul, on verra peut-être ça un autre jour, pour la chatte, c’est quand vous voulez.
La hauteur ajustée du matelas nous proposait la moule de Suzanne juste au bout de la queue. Étant le plus proche, je la posai au bord de ses lèvres, d’un coup m’enfonçai dans ses entrailles. Quel miel, quelle douceur de glisser dans ce con bouillant. Mon éjaculation de tantôt n’avait pas ruiné ma raideur. Je compris vite, en voyant rouler du cul Tante Suzanne, l’effet produit par ma jeune queue. Dommage pour moi, en deux allers-retours, rien ne put m’empêcher d’envoyer toute la sauce jusqu’à la dernière goutte.
Alain n’eut pas à attendre son tour trop longtemps, dès la place libérée, c’est son gourdin qui bouscula allègrement le ventre de Suzanne. Moins enflammé, il poussa les feux durant au moins cinq minutes au point de voir Suzanne se saisir de son oreiller pour étouffer un cri irrépressible de contentement.
Quand la séance fut terminée, l’attitude de Suzanne changea du tout au tout. Elle nous intima de quitter les lieux et surtout de n’en parler à personne, si nous voulions une seconde chance.
— Fais-nous confiance, Tante Suzanne, nous resterons muets comme des carpes.
Ajouter un commentaire