Il est une heure de l’après-midi quand Caroline me rejoint dans la chambre que nous partageons depuis six mois. Sans un mot, elle déboutonne son jean, qu’elle tire à ses chevilles, dévoilant une culotte fuchsia qui prend le même chemin. Le tout atterrit sur le sol. Elle se glisse souplement sur le lit, dispose ses jambes à l’équerre. Provocatrice, comme à l’accoutumée, elle me jette :
— Allez, salope, viens entre mes jambes, je sais que tu n’attends que ça.
Et c’est vrai. C’est notre rituel de début du mercredi après-midi, et ça me manquerait, si cette tranche temporaire démarrait sans ça.
Je glisse sur le lit. C’est amusant comme on peut se créer des rituels, quand on est en terre inconnue. C’est ce que nous avons fait, nous tous quand nous sommes arrivés à la Chambre des Métiers, pour suivre nos formations. Une manière de survivre.
Caroline est une grande rousse. Au cas où on ne serait pas convaincu par l’authenticité de sa magnifique crinière, elle a tracé au rasoir un triangle lorsqu’elle a rasé ses poils pubiens, dont le flamboiement est en harmonie avec ses cheveux. Triangle qui surplombe ses lèvres. Lèvres sur lesquelles je plonge de la bouche et de la langue. Un instant, son sexe est clos et sec, le moment suivant, il commence à s’ouvrir, et ses sécrétions coulent dans mon palais. Je tourne, agaçant ses lèvres qui gonflent, dardant la pointe de ma langue à l’intérieur d’elle, remontant sur le capuchon qui recouvre encore le clitoris. J’ai toujours mis un point d’honneur à faire jouir mes partenaires, à leur donner le meilleur, et, pas plus avec Caroline qu’avec d’autres, je ne veux démériter.
Amélia, une petite brune aux formes voluptueuses passe. On ne s’interrompt pas pour autant. Ici, toutes les filles, c’est une tradition, se mettent en couple dès leur arrivée. Elles sont plus fortes ainsi, et elles surmontent aussi l’isolement de l’internat. La fille a une capacité naturelle a basculer vers des partenaires du même sexe que n’a pas l’homme.
— Alors les filles, vous sortez cet après-midi ?
— Comme tous les mercredis, je pense, répond Caroline.
J’ai la bouche pleine de ses jus, accrochée à ses lèvres comme une moule à un rocher, ce n’est pas moi qui ait répondu.
— Nous on va faire du volley au centre ville. Moi, Lisa et Édith.
— Bon après-midi.
— J’ai quand même le temps de goûter à ta chatte, fait Amélia, dont le regard brille d’envie.
Elle vient se glisser sur le lit à côté de moi. Ça change la donne, mais c’est très agréable. Elle penche le visage sur le bas-ventre de Caroline. Ses cheveux viennent caresser ma joue. On se partage le terrain, trouvant facilement une harmonie, elle sur le clitoris de Caro, à présent sorti, moi sur ses lèvres, ou moi sur la muqueuse anale de ma partenaire habituelle, elle est très sensible de ce côté-là, pendant qu’Andréa lui enfonce la langue entre les lèvres.
Là où je me dis que les choses sont définitivement meilleures c’est quand Andréa vient glisser son bras dans mon pantalon, que j’ai ouvert, s’insinuant sous le tissu de ma culotte, pour remplacer ma main, qui, quand je viens de la bouche sur Caroline, rejoint automatiquement ma vulve. Elle m’écarte, et se met à tourner sur mes chairs congestionnées. Elle attend sans nul doute que je lui rende la pareille, ce que je ne tarde pas à faire. L’accès est plus facile, je n’ai qu’à venir au contact de son slip et à pousser celui-ci dans son aine. Sa jupe très courte étant en effet remontée jusqu’à ses hanches quand elle s’est posée à côté de moi sur le lit.
Nous jouissons ainsi, Caroline avec sans doute plus de v******e qu’à l’accoutumée, de se sentir fouillée par deux langues au lieu d’une, Andrea et moi avec plus d’intensité de nous caresser mutuellement au lieu de simplement nous masturber.
Andréa disparaît, l’intérieur des cuisses poisseux de ses sécrétions, alors que je pars sous la douche. Quand j’en ressors, je me change et je suggère à Caroline :
— On va se balader ?
Elle est encore cul nu. Elle passe une culotte propre, un jean, et suggère :
— Je crois qu’on doit faire quelque chose avant, non ?
Ce mercredi après-midi, d’abord synonyme d’ennui, durant lequel nous restons là, car nous sommes trop loin pour rentrer chez nous, est devenu un étonnant espace de récréation dont nous aurions du mal à nous passer.
La toute première fois, on était dans la même chambre depuis deux semaines, et en couple depuis une, elle m’a suggéré :
— Si on allait en ville ? Il y a certainement quelque chose à faire.
Il y avait effectivement de quoi faire. Au-delà de nos espérances. C’est pour cela que nous reprenons chaque mercredi le chemin du centre urbain. Même si tout se passe avant, sur le chemin qui y conduit, le long de la départementale. Comme toutes les zones urbaines, la ville s’est étendue au fil du temps, dans un patchwork sans logique, avant les POS, en mariant maisons, commerces, entreprises.
C’est là que tout se passe.
— Tu as raison.
Je vais att****r le pack d’eau ramené de la maison le lundi matin, et nous nous enfilons chacune une bonne bouteille d’eau d’un litre et demi. Cela ajouté au fait que nous avons bu plusieurs verres dans la matinée sera sans doute suffisant.
Il est 14 heures quand nous quittons l’internat, et nous nous retrouvons au-delà du portail sur le macadam. Le trottoir est large ici, car il y a un arrêt de bus. Juste en face, une concession auto.
Je repère le jeune représentant qu’on a déjà aperçu plusieurs fois. On semble lui plaire beaucoup et cette fois ne fait pas exception à la règle. Dès qu’il nous voit, il a le regard brillant, un regard qu’il ne parvient pas à détacher de nous. C’est plutôt flatteur.
On se regarde. Elle comme moi, on a envie de jouer. Le ferait-on si on était seules ? C’est être deux qui nous donne de la force. Et puis c’est vrai que la séduction est dans nos gênes.
On traverse la route. Il a pris l’habitude, mercredi après mercredi de nous mater en tournant autour des voitures. Je suis même convaincue qu’il nous guette tous les mercredis, car nous sortons à peu près toujours à la même heure.
Il ne s’attendait certainement pas à ce qu’on vienne vers lui. Le simple plaisir des yeux lui suffisait.
Il nous voit traverser, nous jette un regard aussi surpris qu’horrifié. Il devient tout rouge. Il veut s’enfuir, mais nous sommes déjà sur lui, lui bloquant le passage, moi d’un côté et Caro de l’autre.
— On a vu que tu nous observais tous les mercredis, on a pensé que ça te ferait plaisir qu’on vienne te voir.
Il baisse les yeux, pris en faute. Il est pourtant beau garçon. Il n’a sans doute pas confiance en lui.
— Je contrôle les véhicules d’occasion, je ne vous regardais pas…
Comme preuve, il nous montre sa tablette, laquelle affiche effectivement une page renseignant les coordonnées de voitures. Un bel alibi.
— Alors tu ne sais pas ce que tu perds…
C’est moi, qui, la première, viens me coller à lui. Je frotte mes seins contre lui. Contre ses épaules, puis son torse. Caro s’y met aussi, qui se tourne, tend ses fesses vers lui et le masse. Il est comme paralysé. Je me colle encore plus à lui, et j’appuie mon ventre contre sa hanche. Ma main vient se promener sur lui. Je sens sa queue s’allonger au contact de ma main. Je le caresse furtivement, puis laisse la place à Caro.
Là où nous sommes, on peut voir nos silhouettes de la concession sans en deviner plus. On ne peut pas en dire autant de la route. La dizaine de nos camarades qui sont à l’arrêt de bus, attendant l’arrivée de celui-ci, qui doit les conduire dans diverses parties de la ville, et elles profitent du spectacle avec un mélange d’amusement et de fascination. Elles seraient tout autant capables que nous de jouer à de tels jeux. D’ailleurs certaines se sont déjà risqué à pire lors d’un après-(midi de l’étudiant où le pire s’est surtout produit. Enfin le pire pour ceux qui ont un sens moral, et le meilleur pour nous.
C’est Caroline qui se décide enfin à extirper de son pantalon son sexe bandé. Il a une belle queue très longue.
— Vous êtes folles !
— Profite bien de ce moment, je lui dis. Je ne suis pas sûre qu’un aussi bon moment reviendra de sitôt.
Nous nous agenouillons toutes les deux et nous nous partageons sa queue. C’est bon de pouvoir jouer avec une bite. A force de plonger sur une chatte de fille matin et soir, on oublie aussi que les queues existent. Notre relative frustration nous fait jouer avec d’autant plus d’ardeur avec ce morceau de chair dilaté qui tremble sous nos caresses buccales. Nous le dévorons littéralement, alternant coups de langue, succion, engloutissement de couilles, et il ne sait plus où donner de la tête. Mais nous sommes pour ainsi dire prises à notre propre jeu, plus troublées que nous ne pourrions l’admettre. J’ai le ventre en feu et je sens que je sature le tissu de ma culotte d’humidité. Et Caro ne vaut sans doute pas mieux.
Les filles nous regardent, en face. Certaines, sans fausse pudeur, se caressent. Il y en a même deux qui se tripotent mutuellement, la main glissée dans le pantalon ou sous la jupe de l’autre. Malheureusement pour elles, elles n’en verront pas la fin. Le bus arrive et les emmène toutes.
C’est quelques minutes après que, la bite dilatée et toute rouge, l’employé de la concession auto jouit enfin, sa semence partant dans les airs, se répandant sur la carrosserie d’une voiture toute proche, dans nos cheveux et sur nos visages. Nous rions. Sa queue est à peine dégonflée quand il la range dans son pantalon, et, sa tablette à la main, s’enfuit vers le large bâtiment, craignant sans doute que son patron ne l’ait aperçu.
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