Plusieurs mois se sont écoulés depuis ma folle nuit avec Domi. L’été a cédé la place à un automne gris et pluvieux. Ce soir, mon humeur est comme le temps, maussade. Je sors d’une petite histoire, rien de bien sérieux, mais le garçon m’a fait un coup vache et je rumine ma déception. Dans ce cas, j’ai besoin de contacts, de retrouver mes fidèles potes de billard dans mon QG, un petit bistrot sympa bien branché rock où je travaille occasionnellement en extra certains soirs de concert.
Je n’ai pas revu Domi depuis bien longtemps, ou alors toujours en coup de vent, la bise en passant et chacun reprend sa route. Pourtant, ses sourires et ses regards le trahissent, il n’a rien oublié et serait assez partant pour remettre le couvert. Pour ma part, combien de fois me suis-je masturbée en pensant à lui, seule dans mon lit ?
J’enfile mon perfecto, j’att**** mon casque et enfourche mon scooter, direction le rock bar. Comme d’habitude, mon arrivée est saluée par des cris d’enthousiasme en provenance du billard : « Hé princesse ! Quel plaisir de te voir ! » Et oui, depuis deux ans que je fréquente le lieu, je suis devenue la princesse des habitués, la super copine rigolote et chaleureuse, toujours partante pour boire une mousse et disputer quelques parties de billard. J’aime cette sensation de me sentir star et entourée. Oh, il y a bien quelques filles qui ne m’aiment pas, je le comprends aussi. Pas facile de voir une nana monopoliser l’attention de toute une cour d’hommes autour d’elle. Des rumeurs circulent sur moi, je le sais mais je m’en fiche. Je ne couche pas avec les clients du rock bar, c’est un principe que je me suis fixé dès les premières semaines et mon terrain de chasse est ailleurs.
Tournée de bises, tournée de bière, parties de billard, Gégé me met la main aux fesses. C’est plus un jeu qu’un geste déplacé, mais je me retourne pour lui taper sur les doigts « Bas les pattes ! » La porte du bistrot s’ouvre, entrent Marc et Domi, en pleine discussion musicale. Marc est un excellent guitariste, beau gosse ténébreux qui plait beaucoup aux minettes. Un temps, j’avais craqué sur lui, sur ses yeux en amande, sur sa moue dédaigneuse, sur ses longs doigts agiles. Mais très vite, j’ai vu qui il était vraiment, un petit con prétentieux et imbu de sa personne, qui regarde tout le monde de haut et se prend pour le nouveau dieu de la musique. La seule personne qui trouve grâce à ses yeux, c’est Domi et les voici plongés dans leur conversation. A tel point qu’ils ne m’ont même pas remarquée.
Je termine ma partie de billard et prétexte un besoin urgent pour ne pas jouer la suivante. En sortant des toilettes, je m’arrête au bar pour leur dire bonjour. Marc me regarde à peine, me fait la bise d’un air blasé et m’ignore. Heureusement que la réaction de Domi est plus chaleureuse, il me fait la bise, pose sa main sur ma hanche et me propose un verre, au grand déplaisir de Marc qui ne cherche même pas à cacher sa désapprobation. Domi n’en a cure, il insiste pour me payer à boire. J’hésite un peu, je me sens de trop, mais il prend les devants et me commande une bière sans attendre ma réponse.
Du coup, je reste avec eux, les écoutant parler musique, guitare et accords. Je ne mêle pas de la discussion, je n’y connais rien et je ne veux pas interférer. Au bout d’un moment, Marc propose à Domi d’aller chez lui pour lui faire écouter ses derniers enregistrements. Domi acquiesce et me prend par la main pour m’inviter à me joindre à eux. La grimace de Marc ne m’échappe pas, il n’a aucune envie que je m’incruste. Mais Domi insiste « Princesse vient avec nous ». Le temps de dire au revoir en vitesse à mes potes et nous voilà partis chez Marc qui habite un peu plus loin dans la même rue.
La fin de la soirée passe vite, à écouter les créations de Marc. Certains morceaux sont excellents, d’autres demandent à être retravaillés. Marc est accroupi, nous tournant le dos, pour jongler avec ses bandes magnétiques et ses cassettes (eh oui, c’est les années 80 !) et Domi en profite pour glisser sa main sous mes fesses. Son sourire coquin me fait fondre, sa main vient me titiller à travers mon jean et de douces sensations m’envahissent progressivement. Je m’efforce de ne rien montrer, je contrôle mon souffle, je me tortille légèrement sous l’effet des caresses de Domi. J’ai envie de l’embrasser, de me blottir dans ses bras, de le caresser, de l’exciter ; mais je n’ai aucune confiance en Marc, il serait bien capable de tout rapporter à Solange. Donc je reste discrète, je me contente de quelques sourires et d’un clin d’œil en direction de mon guitariste préféré.
A un moment donné, Marc nous passe un morceau dont il semble particulièrement fier. Je ne suis pas musicienne, mais je sens que quelque chose ne va pas dans le morceau, je me permet de le faire remarquer à Marc qui réagit violemment, m’ordonnant de me taire car je n’y connais rien. Domi prend ma défense, lui rétorquant qu’il n’a pas à me parler comme ça et qu’en plus j’ai raison. Lui arrive à pointer exactement ce qui cloche dans le morceau et le signale à Marc. Le ton monte entre les deux, je suis mal à l’aise d’avoir involontairement provoqué ce clash et j’ai envie de partir. Domi se lève du canapé, me dit « viens princesse, on s’en va, on va le laisser réfléchir à tout ça, ça ira mieux demain ». Marc tente mollement de nous retenir, mais la décision de Domi est prise, nous sortons de l’appartement et nous engageons dans l’escalier menant au hall d’entrée.
Sur le palier inférieur, Domi me plaque contre le mur et m’embrasse avec fougue. Son bassin vient se coller contre le mien, mes bras se nouent dans son cou. Quel plaisir, quel bonheur de retrouver mon guitariste tout contre moi ! Ses mains caressent mes seins et j’en frémis d’excitation ; je sens son sexe imposant durcir dans son jean contre mon mont de vénus. Je soupire, j’ai envie de gémir, mon intimité se trempe en quelques secondes. Je lui propose de m’accompagner chez moi, mais il refuse, il n’a pas beaucoup de temps et ne veut pas prendre le risque qu’on soit vus ensemble. Où aller ? Il fait froid, il pleut et nous sommes en centre ville. Domi m’entraîne dans l’escalier. Dans le hall, il se dirige vers une porte donnant sur l’escalier des caves et referme la porte derrière nous.
La situation m’excite et m’inquiète à la fois. Et si on se faisait surprendre ? Mon beau musicien ne me laisse pas l’occasion de me poser trop de questions. Ses mains explorent mon corps, soulevant mon pull pour saisir ma poitrine, sa bouche impérieuse dévore la mienne, je le sens haletant et impatient. Il défait ma ceinture, fait glisser mon jean sur mes cuisses et me force à m’asseoir sur une des marches. Sa bouche descend sur mon ventre, le couvrant de baisers brûlants qui me font frissonner de désir. Elle continue son chemin vers mon intimité, l’embrassant par-dessus le fin tissu de ma culotte détrempée. Je gémis, mon bassin bascule vers l’avant pour mieux m’offrir à ses caresses. Il glisse ses doigts dans ma culotte pour la faire descendre à son tour.
Sa langue se fait douce pour lécher mes lèvres, elle les enveloppe, les contourne, s’insinue entre elles pour explorer ma fente. Petit à petit, elle les écarte pour mettre à nu mon petit bouton gonflé de désir. Je n’en peux plus d’impatience, je me tortille sous ses coups de langue en réprimant des cris de plaisir. Ses lèvres saisissent mon clito et le sucent, l’aspirent de plus en plus fort. Il alterne avec des coups de langue précis qui me font grimper au septième ciel. Je sens ses doigts s’enfoncer en moi, me caresser au plus profond de mon intimité., Je palpite de partout, mon cœur bat la chamade alors que je sens un orgasme d’une rare intensité me submerger. Un long gémissement m’échappe tandis que mon intimité se spasme autour de ses doigts.
Domi ne me laisse pas le temps de récupérer, il baisse son jean et son boxer, enfile un préservatif et me pénètre vigoureusement. Ses coups de bassin sont puissants, je sens son gland buter au fond de moi et son gros sexe me dilater et m’emplir. Même pas remise de mon orgasme, je me sens repartir pour une nouvelle jouissance encore plus intense. Je me mord les lèvres pour ne pas hurler de plaisir, j’ai la tête qui tourne, je perd pied, une vague de sensations m’emporte au point de sentir du liquide chaud s’écouler le long de mes cuisses. Dans un dernier grognement, Domi laisse à son tour exploser son plaisir puis se retire en haletant.
Nous sommes tous deux vidés et lessivés, le cœur battant à tout rompre mais heureux du plaisir pris encore une fois ensemble, même dans des conditions peu banales et loin d’être idéales. Peut-être même que ce sont les circonstances hors du commun qui ont contribué à augmenter l’intensité des sensations vécues ce soir-là
Nous nous rhabillons et partons à quelques minutes d’intervalle pour ne pas attirer l’attention, laissant derrière nous dans l’escalier des caves une petite flaque de mouille, seule trace de cette étreinte clandestine mais terriblement intense.
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