J’étais tombé sur Aline par hasard. J’étais sorti avec elle lorsque j’avais 23 ou 24 ans. À l’époque, elle avait déjà 20 ans de plus que moi. Maintenant que j’approchais de la quarantaine, elle devait ne pas être loin de la soixantaine. Nous nous étions reconnus sans peine, et presque de suite, nous étions allés boire un verre pour discuter. Elle avait pris un peu de ventre, son corps marquait son age, mais j’avais toujours un peu de tendresse pour elle. Nous avions évoqué nos vies respectives. Je venais de me séparer, et je goûtais de ma nouvelle liberté avec une certaine exaltation. Quant à elle, elle semblait s’être installée dans sa solitude. Nous avions échangé nos numéros de tel. Et nous avions conclu en nous promettant de faire une sortie cinéma ensemble.
C’était elle qui m’avait appelé 2 jours plus tard. Le programme se constituait d’un film, puis d’un petit restau tout simple. En mangeant, comme deux anciens que nous étions, nous avions discuté sans contrainte. J’avais affiché mon désir de rester célibataire. Quant à elle, elle ne m’avait pas caché souffrir de sa solitude. Elle semblait s’être fait une raison. Ce qui l’embêtait le plus, c’était de se réveiller toute seule. J’avais acquiescé, en remarquant que l’idée d’être appeler par une belle qui, un soir, n’aurait pas eu envie de dormir seule ne me déplaisait pas, même si un câlin était exclu du programme. Fatigués, nous nous étions séparé vers 11H.
Deux jours plus tard, elle m’avait appelé alors qu’il était plus de dix heures. J’avais du sommeil en retard, et je m’étais déjà lancé dans un rêve sans intérêt. J’avais répondu dans un état semi-comateux, et il m’avait fallu un peu de temps pour émerger. Elle était en pleine déprime, fatiguée de dormir seule, que tous les hommes qu’elle connaissait ne pensaient qu’à s’envoyer en l’air puis à se casser. Je ne savais pas trop comment la consoler. Elle essayait de m’expliquer que tout ce qu’il lui fallait, c’était ne plus dormir seule.
Je m’étais alors rappelé notre conversation, et je m’étais proposé, mais en insistant bien sur le fait que nous resterions sages, et surtout qu’il n’était pas question de recommencer une aventure dont nous connaîtrions la fin avant même de commencer… À son tour, elle avait affirmé ne pas vouloir aller plus loin que dormir ensemble, qu’elle me connaissait également.
Me voilà donc en train de me rhabiller, puis d’aller chez elle. Elle habitait de l’autre côté de Marseille, et il m’avait fallu 3/4 d’heure pour arriver chez elle. J’avais souhaité aller de suite au lit, j’avais encore une bonne marge de sommeil à ratt****r. Elle avait elle aussi de petits yeux. Nous voilà donc dans son lit. Comme au bon vieux temps, j’avais passé mon bras dans son dos, et j’avais attiré sa tête contre mon épaule. Cela faisait drôle de retrouver ces odeurs, cette peau. Comme avant, elle avait replié sa jambe sur les miennes, et j’avais mis ma main sur sa cuisse, en prenant bien soin quand même de la placer au plus prés de son genou. Elle avait de suite insisté sur le fait que ça lui faisait du bien, mais qu’elle ne voulait pas recommencer avec moi. Par pure tendresse, je lui faisais de temps un bisou sur son front, en essayant de la rassurer. Petit à petit, je la sentis se détendre un peu. Je lui caressais le dos, et je lui fis remarquer que cela faisait du bien de sentir un corps chaud contre soi. Elle avait mis sa main sur mon flanc, et elle en profita pour me demander si cela ne me faisait rien si elle mettait sa main sous mon tee-shirt.
— Vas-y, bien sur, c’est plus agréable directement sur la peau.
Au bout d’une minute, elle me demanda
— Tu préfères me caresser sur la peau toi aussi ?
— Ah, ben oui, c’est sûr que c’est plus doux
— Je m’enlève la combinaison…. Mais on reste sage hein ?
— Mais oui, ne t’inquiète pas.
Cela me fit encore drôle de sentir sa peau. Elle était aussi douce qu’avant. Je trouvais aussi délicieux de sentir la chaleur de sa cuisse contre les miennes, lorsqu’elle vint se blottir à nouveau contre moi. Elle se serrait contre moi avec délices, et je me rendis compte, au bout d’un certain temps, que cela me faisait un effet que je n’avais pas prévu, et qu’il serait peut être plus dur que prévu de s’endormir. Il est vrai que ce corps m’avait donné tellement de plaisir, que le mien s’en souvenait. Bien sûr, le fait de me remémorer toutes ces péripéties n’arrangea pas les choses.
J’ai toujours été extrêmement sensible aux caresses sur le ventre. De sentir son avant-bras contre le mien finit d’assurer mon érection. Je n’avais plus envie qu’elle s’endorme, pourtant, elle ne bougeait plus, et semblait prête à le faire. Je recommençais donc à lui caresser le dos, presque instinctivement.
Elle me connaissait mieux que moi. Elle savait assurément comment me faire réagir, sans en avoir l’air. J’adorais cette ingéniosité, pourtant, j’avais vraiment envie que ce soit elle qui craque la première. De temps en temps, elle se serrait contre moi, elle me fit même quelques baisers sur le cou, ou sur la poitrine, en me disant que cela lui faisait vraiment du bien. Je me surpris, comme avant, à lui caresser la nuque, à lui caresser l’avant-bras, pour essayer de lui faire comprendre que j’avais envie de ses caresses. Elle ne devait rien ignorer de mon état, puisque je sentis plusieurs fois son avant-bras toucher mon gland, qui dépassait de mon slip.
Mes caresses se faisaient plus pressantes à présent. Je sentais bien qu’elle craquait, mais je dois reconnaître que je craquais également. Je commençais à creuser mon ventre chaque fois que je sentais son bras qui descendait un peu. Elle aussi commençait à aller plus loin avec sa main, puisque celle-ci s’aventurait jusqu’à mon nombril. Mon souffle se faisait plus court, et je profitais d’un baiser qu’elle me fit sur la joue pour lui en faire également.
— Ça fait du bien les bisous…
Effectivement, nous commencions à en échanger de plus en plus. Je ne pus même à un moment retenir un petit gémissement. Elle en abusa, puisqu’elle multiplia ceux-ci, n’hésitant plus même à me tendre sa joue ou son cou. Maintenant, je lui caressais le ventre, avec de plus en plus de vigueur, allant de ses cuisses à son bras que j’avais de plus en plus envie de pousser sur mon sexe.
Je sais comment, mais nos bisous se rejoignirent. Aussitôt, nos lèvres s’ouvrirent, et nous nous embrassâmes comme deux affamés. Dans la seconde qui suivit, je plongeais ma main sur son mont, et elle m’empoigna sans plus aucune retenue. Elle écarta alors ses cuisses, et j’eus droit à sa fente toute mouillée. Elle repoussa prestement mon slip, cependant que je m’escrimais à lui enlever sa culotte.
Dès que cela fut fait, je m’allongeais immédiatement sur elle. Elle n’eut même pas besoin de me guider pour que mon sexe trouve son orifice. Celui-ci m’était tout offert, et je m’enfonçais sans aucune résistance à l’intérieur.
Enfin rassuré par ce plaisir, je cherchais alors à me contrôler pour ne pas exploser de suite. Je restais au fond d’elle, et je lui chuchotais des mots d’excuse.
— Excuse-moi, cela fait un moment que je ne l’avais pas fait
— Ça fait rien, moi aussi j’en avais envie
— Je pourrais jouir au fond ?
— Oui vas-y, fais-toi plaisir
Ayant un peu retrouvé mon calme, je commençais à aller et venir, lentement, mais puissamment. Je retrouvais avec une certaine surprise des sensations oubliées. Ce sexe large et chaud qui s’offrait, ces cuisses qui s’ouvraient sans retenue, bientôt elle mis ses pieds sur le haut de mes cuisses, pour me serrer plus fort au fond d’elle, ses mains également se crispèrent sur mon postérieur. Je butais presque douloureusement entre ses cuisses, mais cette légère douleur me facilitait la tâche.
Toute cette ardeur dont elle faisait preuve, ce besoin que je ressentais me rendait fou. Elle sentit mon plaisir lorsque je commençais à lui susurrer des choses cochonnes, elle m’encourageait alors en me glissant des petits mots qui me rendaient encore plus fou. Je me laissais aller à lui dire des choses que je n’avais jamais osé dire à aucune femme, et elle acquiesçait de plus belle. Il n’y avait qu’avec elle que je pouvais me laisser aller à la limer à mon rythme. Je me maintenais longtemps à la plus extrême limite du plaisir, et elle me disait de prendre mon temps. Je retrouvais ces sensations d’antan, ce plaisir fou qui semblait durer des heures, je comprenais pourquoi alors, nous n’avions pratiquement jamais trop cherché à changer de position. Lorsqu’elle décida, elle accéléra légèrement la cadence, et je me laissais aller au plaisir, je me vidais longuement, ivre de volupté. Elle me serra encore longtemps après. Pleins de sueur, nous nous séparâmes sans parler. La nuit fut un peu courte à mon goût. Elle m’offrit encore, au sortir d’un sommeil lourd, un plaisir qu’autrefois j’exigeais, plein de ma morgue jeunesse. Je partis après un rapide déjeuner. Me connaissant, elle se moqua de cette fuite en me demandant de ne pas m’en faire.
Nous nous sommes revus un certain nombre de fois, avant qu’elle ne quitte la ville. Ces rencontres, un peu espacées, m’apprirent que le plaisir tient plus au laisser-aller, à la complicité, qu’à la plastique parfaite d’une jeune gazelle. Je regarde à présent d’un autre oeil toutes ces femmes quinquagénaires, rêvant de trésors enfouis sous des tonnes de conventions, de savoir-vivre. Au diable le flacon…
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