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Catherine et les sortilèges – 1

Catherine et les sortilèges – 1



Beware the night before the dawn
Beware the dark when light is gone
For there’s a phantom lust awake

Powerwolf,
Demons are a girl’s best friend

Le mot le mieux à même de qualifier la vie sexuelle de Catherine, celui qui lui venait à l’esprit tout de suite en songeant aux délices de la passion amoureuse, ce mot était un adjectif et cet adjectif était, tout simplement et à son grand dam : catastrophique. A la longue suite de plans miteux où les dégonflés, minables avortons incapables de la faire jouir, éjaculateurs précoces et autres perturbés de la fesse prenaient la poudre d’escampette avant l’aube avait succédé une non moins longue période que l’on peut sans exagérer qualifier de traversée du désert. Catherine avait revu ses critères de sélection à la hausse, avec pour conséquence une disparition complète des prétendants. En d’autres termes, l’intensité de ses activités nocturnes donnait une assez bonne idée du néant. Les jours de disette s’étaient mués en semaines, les semaines en mois, si bien qu’elle fêtait ce jour-là le triste anniversaire de sa première année de célibat depuis bien longtemps. Ses copines se fichaient d’elle, arguant que si elle ne revoyait pas son niveau d’exigence à la baisse en matière de mâles, elle finirait célibataire.

Catherine en était là de ses réflexions quand elle se rendit compte que les yeux de son collègue Grégoire étaient rivés sur son décolleté, beaucoup plus plongeant qu’elle ne l’aurait voulu. Il devait même apercevoir un peu de dentelle noire du soutien-gorge. Catherine était plutôt svelte, voire même sportive, tout en arborant des formes assez rondes, bien localisées au niveau de la poitrine et des fesses. Grégoire ne manquait jamais l’occasion de lui faire ce qu’il pensait être un compliment à ce sujet, compliment suffisamment vulgaire pour qu’elle l’identifie à une insulte et envoie paître l’importun. Elle savait que son physique attirait ce genre d’individus et, précisément, cette attirance constituait une partie de son problème.

Elle lui jeta un regard réprobateur, par-dessus les lunettes. Il dit en souriant :

– Tu tapotes toujours ta lèvre inférieure avec ton stylo quand tu es pensive. C’est très sensuel.

Catherine posa le stylo en question avant de pousser un soupir :

– Si tu viens pour me parler d’un dossier tu es le bienvenu, dans le cas contraire, je n’ai pas envie de discuter avec toi.

Grégoire s’éloigna en ricanant, sans doute pour se livrer à sa principale activité au bureau, se vanter de ses exploits sexuels du week-end, fictifs ou non. Catherine passa le reste de l’après-midi à travailler, oubliant cet incident.

Le soir, en sortant du Metro, elle décida de faire un détour par un magasin d’antiquités proche de son domicile, magasin qu’elle savait ouvert jusqu’à dix-neuf heures. Elle pensait simplement jeter un œil sur la vitrine. Catherine avait développé un vice particulier : elle collectionnait les objets anciens, principalement d’Afrique centrale et d’Océanie. Ce qui au départ avait été une simple toquade s’était transformé au fil du temps en une véritable passion et son petit deux pièces commençait à être sérieusement encombré d’objets et de babioles diverses.

Dans un premier temps, elle ne remarqua rien de nouveau dans la vitrine de l’antiquaire. Le fauteuil cabriolet Louis XV, avec ses affreux coussins verts n’avait toujours pas trouvé preneur. Les mêmes tableaux XVIIIème décoraient le fond de la devanture. Un nouvel objet, posé au milieu d’autre bibelots sur une table basse attira finalement son attention. C’était une statuette en bois peint, noire, de taille modeste, représentant une créature grimaçante. La chose se tenait accroupie. Comme un bélier, elle portait deux cornes recourbées sur la tête. Au milieu d’une barbe fournie s’ouvrait une large bouche lippue d’où jaillissait une langue obscène. Dans la partie inférieure, un imposant phallus se dressait entre deux sabots, si haut qu’il rejoignait presque la langue. La sculpture lui sembla de facture grossière, pratiquement de l’art brut. Elle aurait dû lui inspirer du dégoût mais elle ne pouvait s’empêcher de la regarder. Elle frissonna, malgré la température agréable de fin d’après-midi.

Elle se décida à entrer dans le magasin. Monsieur Maubert, le propriétaire, s’avança à sa rencontre, la saluant de manière obséquieuse.

– Que puis-je faire pour vous, chère cliente ?
– J’aimerais avoir des renseignements sur la nouvelle statuette que vous avez en vitrine. Une espèce de satyre…
– Une nouvelle statuette ? Je n’en ai pas souvenir…

Catherine dut montrer l’objet à Maubert, qui fit la moue.

– Ce doit être Monique qui a posé là cette… chose. Attendez, je vais consulter la fiche.

L’homme se rendit dans l’arrière-boutique et revint quelques secondes plus tard, un bout de bristol à la main. Catherine s’étonnait à chaque fois de l’archaïsme dont faisait preuve l’antiquaire en ne disposant pas d’un système de classement numérique mais cela contribuait au charme de la boutique se disait-elle.

– Voyons, dit-il en chaussant des lunettes. Je dois bien avouer que nous savons bien peu de chose sur la provenance de ce « petit bonhomme ». Nous l’avons acheté lors d’une vente aux enchères. L’expert nous indique qu’il date de la fin du dix-neuvième siècle, sans doute l’œuvre d’un artiste décadent qui a voulu reproduire une facture médiévale. Il s’est également basé sur des modèles beaucoup plus anciens, en mélangeant des représentations classiques de Pan et de Priape.

Catherine l’écoutait d’une oreille distraite, le regard rivé sur la statuette. Elle lui semblait petite et fragile mais elle n’avait qu’une seule envie : la prendre dans ses mains et la caresser. La dernière fois qu’elle avait ressenti une telle sensation, c’était devant une sculpture Yoruba en provenance du Bénin, qu’elle avait aussitôt achetée, pour une somme astronomique.

– Je la prends, murmura-t-elle.

Maubert ne put réprimer un léger haussement d’épaules. Après tout, au cours d’une longue carrière qui parvenait maintenant à son terme, il avait appris à ne pas discuter les goûts de ses clients. Si celle-ci voulait le débarrasser de ce… machin répugnant, il ne pouvait que s’en féliciter. Il empaqueta la statuette et Catherine lui régla le montant de l’achat. A peine une centaine d’euros. Tout en glissant son acquisition dans son sac, elle se dit qu’elle avait assurément commis des folies plus coûteuses. Le poids de l’objet l’étonna cependant. Pour un objet en bois, il semblait bien lourd.

Ce ne fût qu’en ouvrant la porte de son domicile qu’elle prit conscience de la fatigue accumulée dans la journée. Avant de se faire réchauffer un repas, elle se dit qu’un bain lui ferait le plus grand bien.

L’appartement n’était pas très spacieux mais il offrait au moins une grande pièce pour la toilette et l’hygiène. Le système de ventilation compensait amplement l’absence de fenêtre. Les murs étaient couverts de carreaux de faïence noire. Catherine appréciait ce style que certains auraient trouvé sombre et triste mais qu’elle considérait à la fois intime et élégant. Après avoir mis la bonde en place, elle ouvrit les robinets en grand, en plaçant son poignet sous le jet pour évaluer la température. Elle versa ensuite une grande quantité de sel de bain. Pendant que la mousse montait tout doucement, elle se rendit dans la cuisine pour déboucher un bouteille de jurançon moelleux. Elle s’en servit un grand verre et passa dans la chambre pour retirer ses vêtements. Catherine accordait un soin particulier à sa tenue. Elle tenait à se présenter toujours correctement vêtue au bureau. Ce jour-là elle portait un tailleur bleu et un corsage blanc. Elle plia soigneusement ses affaires avant de retirer ses bas noirs. Ne restaient que la culotte et le soutien-gorge, blancs également. Elle regarda, dans la glace de la chambre, son corps ferme, sa poitrine généreuse. « Tout n’est pas perdu, ma fille, se dit-elle, tu peux aborder la trentaine avec fierté. Un brave type bien finira par s’intéresser à toi ! » Avec une série de gestes lents, qu’elle voulut sensuels mais qui s’avérèrent un peu bâclés, elle finit de se déshabiller et repartit dans la salle de bain.

Estimant la baignoire suffisamment remplie, elle actionna le robinet pour stopper l’écoulement. Une idée saugrenue lui vint à ce moment-là. Sans prendre le temps d’enfiler un peignoir, elle retourna dans le séjour et défit le paquet, saisissant son acquisition et l’emportant avec elle dans la salle de bain. Elle positionna la statuette au bout de la baignoire, si bien que, quand elle s’allongea dans l’eau, le satyre sembla l’observer de ses petits yeux noirs. Elle disposa ses deux pieds de chaque côté. La longue langue de la gargouille lui parût du plus bel effet comique et elle rit, avant de porter le verre de vin blanc à ses lèvres.

L’alcool ne tarda pas à agir, provoquant, avec la chaleur combinée du bain, un état de torpeur propice à la rêverie. Catherine ne s’étonna pas de ce nouveau tour que prenait la soirée, elle était coutumière de songeries érotiques, palliatif auquel elle avait souvent recours en cette période de célibat. Celle de ce soir-là était particulièrement épicée. Elle imagina en effet le sculpteur du satyre priapique, beau jeune homme, ami de Huysmans, poète maudit à ses heures perdues, dilapidant l’héritage familial dans les bordels les plus cotés. Catherine, quant à elle, se prostituait dans la maison de Madame Auzoux, maîtresse-femme, ancienne pensionnaire elle-même. L’endroit bénéficiait de tout le confort moderne et de l’éclairage au gaz. Suivant la mode de l’époque, le style des chambres était des plus varié et exotique, passant de la suite chinoise à l’alcôve mauresque sans oublier la chambre de torture médiévale.

Les filles attendaient, dans la pièce principale, sous la lumière des becs de gaz. Entre toutes les beautés assises ce soir-là sur les larges canapés de l’entrée, Frida la Rousse, prussienne à l’opulente poitrine dont la blancheur n’était troublée que par un saupoudrage de taches de rousseur, Thérèse, jeune campagnarde avec qui Catherine parfois tuait l’ennui en partageant quelques instants de tendresse, Rose, la brune volcanique, une furie de sommiers disaient-ils, le jeune homme fit son choix. Il n’hésita pas longtemps, prenant la main de Catherine tout en saisissant une bouteille de champagne, l’entrainant vers une chambre à l’étage. Le décor était rococo, les murs habillés de grandes glaces. Au-dessus du lit immense, couvert d’une parure rouge, trônait un chérubin plaqué or, figuration d’Eros, arc tendu vers le ciel, brillant de mille feux. Catherine rit en se jetant en arrière sur le lit, précédant l’homme de peu. Ses mains s’affairèrent à la délester de son corsage. Son ample poitrine libérée, il s’attela aussitôt à sucer l’un des mamelons tout en pressant l’autre entre deux doigts. « Ne souhaiteriez-vous pas plutôt, Monsieur, que je prenne votre désir en main ? » dit-elle, souriant de sa bouche la plus gourmande. Mais non, il n’avait qu’un souhait, descendre plus bas, au creux des jupons, atteindre la plaie vibrante entre les cuisses, calmer son irritation ardente de la douceur de sa langue. L’homme saisit la bouteille de champagne et versa quelques gouttes sur les cuisses de Catherine. Il les lécha aussitôt avec avidité.

La main droite de Catherine, quant à elle, venait de plonger dans l’eau, caressant son ventre en douceur, franchissant le mont de Vénus pour appliquer plus bas la pression. Elle n’eut pas longtemps à attendre avant que, au milieu des clapotis, un délicieux orgasme l’envahisse. Catherine poussa un petit cri aigu qui la surprit elle-même.

« Quel étrange soirée » pensa-t-elle en s’essuyant après être sortie de l’eau. Quel rêve saisissant et intense. Pour un peu, elle aurait cru sentir la tête du sculpteur, son bel amant, s’agiter sous son ventre.

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