Résumé : Le gokkun, figure classique du porno japonais, diffère du bukkake par le fait que la femme doit boire le sperme plutôt que de le laisser se répandre sur son visage. Et si l’Église catholique en faisait un nouveau sacrement ?
Aurélie a fauté, Aurélie a été surprise en état d’adultère, Aurélie est une pécheresse. Elle a voulu se confesser, mais pour cela, elle doit expier durement ce péché. Dans la paroisse de Saint-Onan, le rachat passe par une cérémonie communautaire.
Son mari Christian et son fils Corentin sont dans l’assemblée, au premier rang. De même que ses parents, et de nombreux cousins, cousines, oncles, tantes, neveux et nièces, des fratries entières, en plus d’inconnus, de bigots jeunes et vieux, de grenouilles de bénitier et sacristains accompagnés de leurs épouses, touts excités à l’idée de tirer à pas cher un coup extraconjugal sans avoir à s’en cacher, car Dieu le veut, le curé l’a dit, alors même les vieilles filles dévotes de la maison de retraite, pourtant si promptes à ragoter dans le narthex après le chant final, n’ont rien à en redire, tout cela est officiel, tamponné correct par l’évêque, les cardinaux, le Pape et même l’Esprit-Saint. Aurélie va subir le sacrement du gokkun, tradition japonaise importée dans le culte au début au XXIe siècle.
Le moment est enfin venu. Aurélie est invitée à se lever pour se présenter devant l’assemblée, et parler au micro afin d’exprimer ses regrets d’avoir trompé son époux pendant que celui-ci était au travail. Elle doit décrire les détails, avec des mots très crus, de l’acte sexuel interdit qui a eu lieu, avec les positions, ses sensations, ses sentiments, etc. sans rien cacher de cette relation intime. Pour l’occasion, elle a revêtu son beau tailleur pêche et ses longues bottes noires parfaitement cirées. La veille, en prévision du grand événement, sa coiffeuse a refait le brushing des longs cheveux bruns qui flottent sur ses épaules : elle est plus belle que jamais, et semble radieuse. Mais en dépit de sa maîtrise d’elle-même, l’appréhension lui noue le ventre et ses mains tremblent un peu, parce qu’elle ne l’a jamais fait, et il est tout de même intimidant d’avoir à se déshabiller devant tout le monde. Surtout en sachant que la plus grande partie de sa famille est présente. Elle doit à présent assumer d’être une libertine. Avant que l’on commence, le prêtre lui a expliqué que tel est sa croix, le prix du rachat de sa faute, ce qui la conduira d’une manière certaine vers la rédemption.
Car il faut maintenant qu’elle se mette à nue complètement, retirer même les bottes qui sont difficiles à enlever, même le soutien-gorge qui protégeait ses beaux seins ronds et replets, et même la culotte de dentelles noires qui cachait son ravissant triangle herbu où perlent à présent quelques gouttes de mouille au sommet des poils bruns ! Elle rougit, car sa pudeur naturelle est sévèrement malmenée. Sous le feu des regards qui convergent vers son joli corps, malgré son embarras, elle accepte ce trouble de bonne grâce, car elle sait qu’elle doit accepter cette mortification pour recevoir l’absolution, et ne désire en rien que cette épreuve soit atténuée, car elle a toujours tenu à vivre sa vie sans demi-mesure, ceci comme le reste. Elle se sent comme chez le gynécologue, sauf que trois cents paires d’yeux la contemplent en même temps, que les autres femmes sont jalouses et espèrent qu’elle va beaucoup souffrir, et que les hommes sont très excités devant ce corps magnifique, surtout qu’ils savent qu’ils auront leur part ! Les entrejambes des pantalons sont déjà bien dodus.
D’une voix ferme, le prêtre invite Aurélie à retirer ses mains de devant sa poitrine et son sexe, afin qu’on puisse l’admirer sans entraves. Les messieurs ouvrent enfin leur braguette et sortent leur pénis. Soudain une forte odeur de stupre flotte dans l’église. Troublée par sa nudité, Aurélie se positionne à genoux devant l’autel, face à l’assemblée, et se met à prier afin d’obtenir le pardon divin et aussi pour que Dieu lui donne la force de se montrer digne de l’épreuve. Elle bascule sa tête en arrière et ouvre en grand l’espace de ses lèvres. La voilà en position. Le gokkun peut commencer.
Les hommes s’avancent un à un. Ils forment deux groupes : les uns se branlent au-dessus de sa bouche, de sorte que Aurélie est obligée d’avaler le sperme qu’ils éjaculent, les autres le font dans un saladier qui recueille leur semence. Cela dure une heure pendant laquelle ils sont plus de deux cents à se délester de leur substance virile. Certains passent plusieurs fois, autant qu’ils en sont capables, parfois aidés de leur épouse qui leur chatouille les testicules pendant qu’ils s’astiquent. Ils recommencent jusqu’à ce que la douleur soit telle qu’il leur est impossible de poursuivre, le gland rouge comme un incendie. Après ce délai, le saladier est rempli aux deux tiers.
Le prêtre prend le récipient de verre, le bénit, et le donne à Aurélie qui le porte à ses lèvres et doit en boire la totalité du contenu. Au début, l’odeur est difficile, et elle se demande comment elle va parvenir à déglutir toute cette substance. Pourtant, il le faudra. Elle tient le saladier à deux mains. Petit à petit, le fluide se déverse dans sa gorge. Elle sait que le sperme n’a rien de toxique, que son goût dépend de ce que l’homme a mangé et surtout que cela lui permet de se faire pardonner son incartade conjugale avec Pierre. Lors de cette faute, elle a eu le toupet de procéder chez elle. L’amant n’a même pas eu le temps de se cacher dans le placard, même pas le loisir de prétendre qu’il attendait l’autobus. D’ailleurs, Aurélie aime le sperme.
Émerveillé par la scène, le grand Christ de bois descend de sa croix, retire son pagne, se masturbe comme les autres et se répand directement dans la bouche d’Aurélie. Lui qui a sauvé, à son époque, la femme adultère de la lapidation, il se devait bien de montrer l’exemple en participant au gokkun dans sa version religieuse. Puis il remonte sur son piédestal d’où il est censé recevoir l’adoration, les bras à l’horizontale, position inconfortable qu’il tient depuis plus de trois siècles dans l’église de style gothique. Il a juste oublié de remettre son cache-sexe, de sorte que chacune et chacun peut constater qu’il bande encore, et que l’on n’a donc pas rêvé de ce miracle.
Christian et Corentin, le père et le fils, participent à la fête et déposent chacun leur offrande virile dans le saladier.
Aurélie est gorgée de foutre. Le nectar est excellent, mais quelque peu indigeste en telle quantité : un peu plus, et tout pourrait passer par-dessus bord. La voilà bientôt pardonnée. Deux cents paires de couilles se sont vidées dans son estomac, fantastique et obscène beuverie fornicatrice qui représente un peu moins d’un litre de sperme épais et velouté. Elle sait qu’elle doit lécher soigneusement les parois du saladier. Pour que le sacrement soit complet, rien ne doit se perdre, comme les quelques petites flaques se sont répandues sur le sol de pierre grise : la pénitente est invitée à se mettre à genoux afin de tout laper jusqu’à la dernière goutte.
Pour conclure, elle monte sur l’autel, se caresse les cuisses écartées afin que le plus grand nombre puisse admirer sa belle fente de maman, et se fait jouir avec de grands cris de joie que le micro et la sonorisation relaient, pendant que les fidèles se signent et que la chorale paroissiale chante alléluia. Certains parmi les plus vaillants, très excités par la cérémonie, remettent le couvert et honorent leur épouse sur le banc.
La corbeille de la quête circule, et les fidèles sont généreux, car d’une part la cérémonie a été plaisante, d’autre part leurs dons permettront d’aider des femmes pauvres à s’acheter des sextoys : il est injuste que les joies de celles qui sont riches leur soient refusées. En sortant de l’église en compagnie de son mari et de son fils, Aurélie se demande avec quel amant elle pourra récidiver prochainement, afin de recevoir à nouveau le merveilleux sacrement du gokkun.
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