Monsieur P (1989)
Presque trois mois après la naissance de Fanny, mon premier enfant, j’avais eu l occasion de rencontrer Monsieur P, le propriétaire de la petite maison pavillonnaire que l’ on habitait depuis quelques mois, et pour laquelle nous payions un loyer plutôt modique, à la hauteur de nos revenus.
Un matin, tandis que je donnais la tétée à mon bébé, Didier, mon mari, m’avait dit :
Monsieur P. passera chercher son enveloppe.
Comment ça ? C’est toi qui lui apportes tous les mois…
Oui, je sais…
Qu’est-ce qu’il y a ? Déballe, je connais ce regard …
Sandra, tu sais que ça fait deux mois qu’il veut nous augmenter le loyer…
Oui, et ?
Il veut, bon, pas lui, la harpie de sa grosse, ils veulent nous l augmenter à plus du double
Je sentais la moutarde me monter au nez. Fanny gigotait et avait cessé de me téter. J’avais déboutonné complètement mon chemisier et la changeant de bras, lui offris mon sein droit. Didier, malgré mon expression contrariée, ne perdait pas détail de l’allaitement, carrément excité :
Et alors ? Et pourquoi ça servirait à quelque chose qu’il vienne chercher l’argent à la maison ?
Il veut nous proposer quelque chose…
A nous ? Ici ?
Pas exactement, chérie… A toi !
Quoi ???!!!
Mon hurlement fit sursauter ma pauvre fillette qui se mit à pleurer au quart de tour.
Tu es un sacré salopard, Didier ! C’est toi qui lui a proposé… Que lui as-tu proposé ? Qu’il me baise ? Tu lui as offert mon cul, salaud ?
Calme toi, Sandra… Tu fais peur au bébé. Je ne rien proposé de tel… C’est lui qui m’en a parlé…
Parle ! Crache !
Sans prendre le temps de fermer mon chemisier, mes deux seins en l’air, je m’étais levée pour poser Fanny dans son couffin, tout en lui caressant doucement son petit ventre et sa petite tête, réussissant à la calmer. Soudain, je sentis la queue de Didier se coller contre ma culotte et ses mains saisir mes mamelles :
ça va pas, la tête ! Arrête tout de suite ton manège !
Tu n’en as pas envie, ma biche ?
Si, j’en mourrais d’envie. La grossesse et la maternité n’avaient fait que quintupler ma libido. Il le savait mieux que personne et en profitait à la moindre occasion. Il glissa une main à l’intérieur de ma culotte et enfonça un doigt dans ma fente :
Tu mouilles comme une jument, prête à se faire monter par son étalon !
Pas ici, cochon ! Mmmmm ! Pas…
Je m’écartai du couffin et m’appuyai contre la table linge bébé. Je fermai les yeux et le laissai faire. Il me prit sans ménagement, tout en grognant comme un cochon, tout en me pressant les mamelles, lesquelles se sont mises à couler par petits jets sur la housse en plastique :
C’est ça que tu lui as dit au propio ? C’est ça, qu’il veut me faire ?
Ffff ! Non, ma biche… Ooohhh ! Il ne veut que… Ffff ! Je vais jouir !!!
Attends, cochon… Encore !
Il veut te regarder pendant que tu … Aaaaahhhh ! J’en peux plus !!!
Termine ta phrase !
Oufffff ! Il veut te voir allaiter !
Il se retira de moi. Un « flop » retenti dans le salon. Je sentis son foutre et ma mouille dégouliner entre mes cuisses :
Passe-moi une lingette, espèce de brute !
Tiens, ma beauté !
Et c’est tout ?
C’est ce qu’il m’a dit…
Et toi ? Tu resteras avec nous ?
Non, il veut être seul, avec toi…
Rien que de me zieuter en train de donner le sein, ça va nous faire pouvoir rester ici avec le même loyer ? J’ai du mal à le croire… Il y a anguille sous roche, dans cette histoire.
Écoute, reçois-le et tu en auras le cœur net…
Bien sur… En plus, il me dégoûte : c’est un gros lard !
Je finis par accepter. L’idée d’être obligés de déménager de nouveau, dans un petit appartement, ne me plaisait guère. On allait voir, ce qu’il voulait de moi… Pourvu qu’il ne me touche pas !
En début d’après-midi, on sonna à la porte. Didier alla l’ouvrir. J’attendais assise sur le canapé, à coté du berceau où Fanny dormait placidement.
Bonjour Madame
Bonjour, Monsieur P, lui répondis-je en me levant.
Votre mari vient de me dire que vous êtes au courant de ma demande…
Oui, je suis au courant.
Super, je vous laisse, alors. Dit mon mari. Et sur ce, il pris congé de nous, en m’embrassant sur la bouche et me donnant une petite tape
J’avais mis, pour l’occasion, un chemisier rose, transparent et j’avais ôté le soutien-gorge avec ses correspondants tampons de ouate, ce qui avait provoqué que la toile était déjà imbibée de mon lait et que les tétons pointaient indécemment. Didier avait insisté pour que je le reçoive le plus sexy possible. Eh bien, je dirais que j’étais un peu plus que sexy !
Vous êtes incroyablement belle, Madame
Merci… Mais, dites-moi ; que voulez vous, de moi, au juste ?
N’ailliez pas crainte, ma chère… Je ne vous ferai aucun mal… Je veux, tout simplement, vous observer…
Ce que je fis, à mon tour. Monsieur P. était très grand, et surtout très gros, avec un ventre énorme et un pantalon qui lui montait jusqu’à en haut de sa panse, grâce à deux bretelles, avec des motifs colorés. Il avait une bouille toute ronde, avec de grosses lunettes en écaille et porté une barbe hirsute et longue qui lui donnait des allures de patriarche orthodoxe.
Voulez-vous boire un petit café ?
Volontiers
Asseyez-vous, je vous l’apporte.
Je lui servis une tasse de café ; sans sucre. Il me regardait bouche-bée. J’avais les cheveux très longs, à l’époque, que j’avais attaché.
Pouvez-vous détacher vos cheveux, Madame ?
Oui… pas de soucis.
Oh, oui… comme ça… ça vous va à merveille ! Vous êtes très, très belle !
Et vous très flatteur, Monsieur P.
Je ne dis que la vérité, Madame… Et, appelez moi Gilles, s’il vous plaît.
D’accord… Quel âge avez-vous…Gilles ?
50 ans… Oui, je sais… Vous devez avoir l’impression que je suis encore plus vieux que ça, non ?
Non, pas du tout, mentis-je. Avez-vous des enfants ?
Hélas, non… J’aurais voulu mais…
Excusez-moi ; ça ne me regarde pas.
Il n’y a pas de mal… Je vois que vous êtes pieds-nus… Vous devriez y mettre du vernis, à vos orteils… Ils sont magnifiques !
C’était la première fois qu’un homme complimentait mes petons. J’en fus agréablement surprise. Et va à savoir pourquoi, un courant d’excitation parcourut mon échine. Une espèce de lueur lubrique s’afficha dans ses yeux. Fanny, comme si elle pouvait sentir la montée d’adrénaline de sa maman, se mit à pleurer :
Hum ! Le moment de la tétée, dit Monsieur P.
Oui, je crois que c’est ça qu’elle réclame… Et c’est bien ça ce que vous souhaitiez regarder, n’est-ce pas ?
Si… Faites comme si je n´étais pas là.
Plus facile à dire qu’à faire. Mais, je m’étais appliquée à le faire le plus naturellement possible. Je déboutonnai mon chemisier, sorti mon sein gauche, le pris entre mon index et mon majeur, et approchai le téton super gonflé à la petite bouche de ma fille. On n’entendait que le bruitage de succion. Mais, moi, j’entendais aussi d’autres sons : celui de la respiration haletante de Monsieur P. et le boum-boum de mon cœur. Je sentais l’excitation monter au galop.
Quelle belle image, Madame !
Chut ! Ne dites rien pendant qu’elle tète…
Oui, oui… d’accord… Puis-je m’approcher de vous ?
Oui, mais reste en silence .
Il s’assit à côté de moi et y resta les minutes que suivirent. Fanny cessa de téter mon sein. Je sortis l autre, répétai l’opération, mais la petite n’en voulait plus. Je la pris contre ma poitrine :
Il paraît qu’elle n’a plus faim, dis-je
Oh ! Déjà ? C’est tellement beau, à regarder…
Eh bien, oui… Elle tète toutes les trois, quatre heures…
Je me suis levée, avec ma fille dans mes bras et suis allée la poser dans son petit lit, mon chemisier entièrement ouvert. Fanny s´était rendormie aussitôt. Ensuite, je me suis rassis à son coté :
ça vous excite ? Lui demandais-je sournoisement, tandis que je séchais avec une petite serviette les gouttelettes de lait qui continuaient de jaillir de mes mamelons.
Beaucoup… Plus de ce que vous pouvez imaginer. Je procédai à boutonner mon chemisier. Non, attendez un peu, s’il vous plaît, m’implora-t-il.
Dites, Monsieur P., je vous ai bien offert ce que mon mari vous avez promis, n’est-ce pas ?
Madame, je n’ai qu’une parole… Et je la tiendrai…
Mais ?
Laissez-moi vous expliquer quelque chose… Si après ce que je vais vous dire, vous ne voulez pas accepter ma proposition, je jouerai fair-play et je m’en irai.
Et il parla. Il me raconta à quel point il était malheureux avec sa femme. Comme il faisait des années qu’il ne la touchait pas et qu’elle ne le touchait pas, non plus. Le pire de tout, me raconta-t-il, c’était le regard de dégoût et de mépris, à chaque fois qu’il tentait le moindre approche. Des années qu’ils dormaient dans de chambres séparées.
Et vous n’êtes pas allé voir d’autre femmes ?
Des prostituées ? Si… au début… Mais, comment vous dire… C’était plus frustrant qu’autre chose…
Et il continua à étaler ses arguments. Que, depuis la première fois qu’il m’avait vue, il trouvait que j’étais la plus belle créature que Dieu avait mis devant ses yeux. Et que ce qu’il venait de voir, le confirmait dans ses propos et convictions :
Je ne vous demande de coucher avec moi. Ni de me dire des choses qui ne se correspondent pas à vos ressentis par rapport à moi…
Continuez, s’il vous plaît
Si vous acceptez ce que je vais vous demander, vous pourriez rester dans cette maison le temps que vous le souhaiterez et sans aucune augmentation du loyer.
C’est bizarre comment peut-elle fonctionner la psyché humaine. Avec de beaux mots, cet homme était en train de marchander avec mon corps, comme si j’étais une simple prostituée. Mais, dans ma tête, je m’étais vue, avec Didier et Fanny, dans cette belle petite maison, avec son beau petit jardin…
Que proposez-vous, Gilles ?
Ne pensez, surtout pas, que j’avais préparé tout ça en avance…
Gilles, ne tournez au tour du pot, allez-y ! Dites-moi ! Je vous dirai si j’accepte ou pas.
D’accord… Écoutez, c’est simple. J’aimerais vous voir toute nue…
Et ?
Vous toucher, vous caresser… J’aimerais…
S’il avait su, à ce moment là, à quel point j’étais chaude, il m’aurait sauté dessus sans d’autre bla-bla-bla. Ceci dit, vu sa carcasse et son poids, valait mieux faire les choses autrement :
Vous aimeriez me téter, n’est-ce pas ?
Oui, sans doute… Mais je pensais à vos pieds, principalement.
A mes pieds ?
Oui… Je vous ai observée et je les trouve d’une sensualité exquise, comme taillés dans du marbre…
Et ça sera tout ?
Disons que j’aimerais aussi que vous me caressiez, que vous touchiez mon corps…Vous êtes mon fantasme, l’image divine qui hante mes nuits.
Je toujours cru au pouvoir des mots. Cet homme là, qui à peine quelques minutes auparavant ne méritait la moindre considération positive de ma part, était en train d’éveiller en moi une sorte de sentiment à double tranchant. Je ressentais envers lui, sa personne, de la peine et envers son corps, de la curiosité morbide. Après deux bonnes minutes de silence, j’opinai :
Écoutez, bien que tout ça me paraisse extrêmement bizarre, j’accepte vos demandes…
C’est vrai ? Oh, mon Dieu ! Je suis en train de vivre le moment le plus heureux de mon existence.
Et moi, le plus étrange, pensai-je. Je me suis levée et lui demandai de m’attendre quelques minutes. Je voulais passer à la salle de bains, et aussi à la douche… J’avais les plantes des pieds toutes sales ! Il voulut me suivre , mais je lui avais demandé de rester sur place et surveiller la petite.
Je fis un long pipi et me lavai les pieds dans le bidet. Ensuite, je suis retournée au salon et je le trouvai penché en train de regarder dans le couffin.
Vous avez un bébé adorable.
Merci. Je lui tendis ma main. Venez, on va s’installer dans la chambre.
Sa main était moite, sa chemise imbibée de sueur. Son visage rougi par la chaleur rendait évident qu’il souffrait par la haute température dans la maison. Arrivés dans notre chambre, je lui dis :
Déshabillez-vous, Gilles… Mettez vous à l’aise… Il me semble que vous crevez de chaud.
Ça me gêne, Madame
Pourquoi ? Et… Appelez-moi Sandra
Oui… Sandra… Vous êtes une merveille et moi…
Vous, quoi ? Je vois parfaitement comment vous êtes, mais si vous voulez me voir entièrement nue, je tiens à vous voir aussi. Et si vous voulez que je vous caresse…
Ça fera comme dans le conte…
Quel conte ?
La Belle et la Bête !
Je ne pus m’empêcher de rire son occurrence. D’un rire sincère, sans méchanceté. Il le fit à son tour :
Vous êtes un ange !
A suivre.
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