Peut-on écrire juste pour soi, sans imaginer un lecteur ou bien une lectrice, confortable dans son canapé, ses belles cuisses haut croisées, une bretelle qui a glissé découvrant le haut d’un sein, les lèvres humides entrouvertes par l’attention qu’elle porte au bouquin qu’elle tient négligemment entre ses mains…et pourquoi pas son trouble à la description de l’action?, ? Pour ma part c’est impossible. Il faut que je l’imagine mon lecteur androgyne, beau comme une fille,en train de malmener gentiment sa grosse bite rose ou son clitoris gonflé et humide, ou mouillant de plaisir comme si je lui parlais en temps réel, afin que mon texte soit la retranscription d’un dialogue en somme, et aussi parce que grâce à cette imagination je peux bander et mouiller ma chaise tout en écrivant et ça double mon plaisir. mais comment est-il cet interlocuteur? Est-ce un homme coincé qui veut en savoir plus? un type qui rêve d’avoir quelque chose dans le cul et qui n’a jamais eu qu’un balai? Une belle femboy sexy qui cherche une révélation? Un travesti qui s’enfile 30cm de gode et cherche les passages croustillants? Donc mon lecteur peut être une lectrice, ou l’inverse, mais dans mon imagination cette personne est belle, elle aime le sexe, elle aime mes écrits et donc elle m’aime. Alors pose à côté, sur un guéridon, ton nom, ton genre,tes fringues et garde ton cœur, ton corps, ton sexe, et offre moi ton attention comme je t’offre mon intimité et mes fantasmes à ne pas mettre entre toutes les mains et à ne pas raconter à toutes les oreilles.
Déjà tout petit …ah ah ah ah…NON! non, non, non, pas du tout je ne voulais pas de poupée… Petit j’étais comme tous les garçons petits, je suivais le modèle de mon père, et je tapais dans un ballon, j’allais à la pêche avec lui en me levant à 4h du matin. Je ne faisais pas attention aux poupées, ni aux fringues de filles, je voulais des trains électriques et des boites de « mecano » pour construire des grues et des bulldozers. J’aimais les Jeep de l’armée, et les gros GMC décapotables à six essieux, j’étais Buck John ou Opalong Cassidy, voire le chef Aigle Noir, et surtout Zorro…Je crois que ma sexualité s’était éveillée en temps opportun, vers l’âge de onze ans.Pendant les vacances d’été, un matin je jouais seul dans la cour de la maison familiale. C’était une grande cour de gravier fermée qui donnait sur la rue principale. Nous étions locataires, et j’aimais cette résidence de plein village, avec son immense verger, et ses greniers labyrinthiques qui excitaient mes fantasmes divers. bref, dans cette cour étaient plantés deux platanes centenaires comme dans les cours d’écoles ou les places de villages, et à la branche transversale de l’un d’eux, mon père avait fixé une balançoire, une corde à nœuds et une corde lisse. j’aimais bien la corde lisse, et donc ce matin là, j’avais entrepris une grimpette. Je me défiais régulièrement de grimper les quatre ou cinq mètres de la corde pour aller toucher l’énorme branche qui la soutenait.Faut-il préciser qu’à dix ou onze ans, on se soucie peu (du moins c’était mon cas)d’élégance vestimentaire, et je portais donc le short du scout lambda avec des bretelles. Dessous j’avais un slip que j’avais d’ailleurs peut-être enfilé à l’envers tant il baillait… en d’autres termes, mes couilles en dépassaient d’un côté et ma bite de l’autre…ça pendouillait mais je n’en avais cure. Arrivé en haut, j’avais touché la branche, puis j’avais coincé la corde entre mes cuisses le temps d’une pause… de mon perchoir je voyais la rue derrière le grand portail de fer, et je me sentais un peu Tarzan inspectant la jungle sans être vu… j’avais emprisonné fermement la corde et du coup mon service trois pièces était quelque peu en désordre dans ce short peu ajusté, la corde frottait un peu sur mon gland… toujours est-il que j’ai commencé à ressentir un chatouillis bizarre et inconnu dans mon bas ventre. Je dois dire, car je m’en souviens, que ce matin là je m’étais levé avec une sensation d’euphorie inexplicable, comme quand j’attendais de me lever le matin de Noël pour foncer au sapin … Ainsi donc, je sentais une onde agréable et très bizarre dans mon ventre, qui me faisait tordre par spasmes et m’enlevait toute force dans les cuisses… de surprise, pensant que quelque chose venait de merdouiller dans mon corps, sentant que mes cuisses m’abandonnaient, je me laissai glisser jusqu’au sol, tout en serrant la corde au mieux…en voulant faire vite je m’étais même arraché la peau des deux mains. Malgré ma hâte, je me souviens avoir eu un tournis, un vertige très agréable, j’avais ralenti ma descente et j’effectuai les derniers mètres dans une suite de soubresauts musculaires jouissifs et bizarres. parvenu au sol, je m’étais aperçu qu’un liquide épais et collant s’était échappé de mon zizi… j’étais évidemment scotché par la surprise, mais cependant confusément certain que ce n’était pas grave… L’odeur ne me déplaisait pas, alors j’ai récupéré ce jus inattendu et je l’ai goûté: ça n’avait rien de spécial, juste un peu salé et âpre, et gluant…Cependant, bien que subodorant que cet incident n’avait rien d’anormal , je n’avais aucune idée de ce qui se passait dans ma physiologie. Ce n’est que l’année de mes douze ans, un an après que j’appris par la bouche d’un copain plus déluré que le zizi ne servait pas qu’à pisser, me délivrant du coup d’une pensée leitmotive et lancinante: pourquoi la nature avait-elle fabriqué un outil aussi compliqué chez les mâles juste pour… bref…Ma perplexité ne fut dissipée qu’après avoir lu un fascicule trouvé « par hasard » dans la bibliothèque du salon et intitulé « ce que tout jeune homme devrait savoir ». Ce petit bouquin expliquait tout sans jamais dire sexe, pénis, zigounette, vagin… tout par périphrases et comparaisons un poil gnan-gnan… mais bon j’ai fini par comprendre, et du coup, quand j’ai su que ce chatouillis bien agréable était normal et surtout reproductible, soi de manière autonome soit avec l’aide d’autrui, je décidai de ne pas rater une occasion de le ressentir, sans pour autant en faire une obsession… bien que furtivement, l’image d’une longue bite expulsant sa décharge de sperme chaud m’ait traversé fugacement l’esprit, je m’en souviens très bien !
Un mec normal en somme. Même quand vers l’âge de 14 ou 15 ans, mes tétons se sont mis à faire les cons, je n’ai pas été excité, mais au contraire j’ai flippé, me posant, sans oser en parler à quiconque évidemment, mille questions relatives à l’éventualité de me changer en nana ou d’avoir un cancer des tétons!
Oui!… Un matin comme un autre de mon année de quatrième et de mes 14 ans (j’avais retapé ma 5eme) au réveil j’ai senti une gêne au téton gauche.C’est devenu assez rapidement une sensibilité douloureuse. Quelques matins plus tard, le téton droit m’a fait le même cirque. En une semaine je me suis retrouvé avec des tétons hyper douloureux et durs comme des tendons. Quand je dis douloureux c’est peu dire, car le simple frottement de ma chemise me faisait sursauter. C’était difficile à gérer, car au bahut, mes sursauts et mes grimaces généraient des questions plus curieuses qu’inquiètes, mais embarrassantes pour moi. Le pire c’était pendant le sport, où évidemment je prenais et me donnais des coups pile sur mes micro-seins… j’avais l’impression alors que mon cœur ratait plusieurs battements, la douleur me figeait … quoi faire? j’avais eu l’idée de me coller des carrés de sparadrap sur les bouts de mes seins. Il est vrai que ça diminuait un peu la sensibilité aux frottements, mais pas les coups. J’ai réussi à me faire exempter de gym. J’en ai bavé pendant quatre à cinq ans, car ce n’est que vers mes dis-huit ans que la douleur a commencé à s’effacer. Mes tétons sont restés de taille anormale, deux grains de raisin Noah, un peu gros pour un gars de 18 piges . De plus mes seins avaient pris un peu de volume et trahissaient sans vergogne sous la chemise l’emplacement de ces bouts pointés et souvent durs. En effet,si j’avais une pensée excitante, si je réagissais à la vue de deux cuisses de fille bronzée, si j’imaginais une situation scabreuse, si je regardais les lèvres humides d’une jolie copine, si je m’attardais sur un cou dénudé, m’imaginant en train de le bisouiller… bref, mes bouts de seins durcissaient, gonflaient et devenaient si sensibles, qu’un simple contact me déclenchait une érection qui déformait mon pantalon de façon très visible… j’ai même eu des fuites de « precum » comme on dit aujourd’hui… je dois dire sans forfanterie que j’ai été doté d’une bite intéressante. Pendant mon service militaire, dans les moments d’ennui, qui ne manquent pas, on fait des trucs un peu cons entre mecs, entre autres se mesurer la bite après l’avoir astiquée énergiquement devant une photo de « Lui ». Ensuite on prenait un double décimètre, et on mesurait debout la distance entre le pubis, à la racine du membre, et la verticale du bout du gland. Moi, avec mes 19 centimètres j’étais premier ex-aequo avec un pote assez ambigü, prénommé Christian. Et je dois le dire, une bite de cette longueur et de 14 cm de circonférence (j’ai pas dit diamètre hein? ) hé bien ça tient beaucoup de place dans un slip quand ça se met à durcir. J’avais même envisagé de ne plus porter de slip, mais un soir je suis sorti en boîte ainsi. Ma bite a vite glissé dans la jambe gauche de mon bénouze et n’étant plus bloquée, libérée, délivrée, elle profitait du frottement du pantalon, à tel point que mon érection devenait indécente et provocatrice. J’ai dû battre en retraite avant d’amidonner mon tergal bleu, et j’ai abandonné l’idée de me la jouer « acteur de films X »… Mais tu vas me dire « mais on parle de transgenre ou pas? »… Je vais y venir, mais on le sait, il est des changements insidieux qui font leur chemin en douce, et ça c’est assez excitant, du moins comme je l’ai vécu moi… la suite au prochain numéro comme on dit…
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