Année 199…. Présence d’un homme.
C’est au cours d’un rendez-vous que je fis la connaissance d’un être-humain inconnu mais dont la tenue vestimentaire était très originale et différente de celle d’une autre personne.
Tenue adaptée à son style : homme mature et me regardant toujours lorsque nous nous sommes croisés pour la première fois. Ses cheveux étaient courts et châtain, yeux marron, homme au physique remarquable et âgé certainement d’une cinquantaine d’années mais dont l’allure et le style m’avait beaucoup marqué et m’avait abordé :
Jamais, il n’avait décliné son identité et en quelques mots :
– Monsieur.
Je lui répondis.
– Que voulez-vous?
Un jeune homme… je voulais vous demander quelque chose.
Je fus surpris et lui répondis :
– Que puis-je pour vous?
– Monsieur, me dit-il, que diriez-vous de venir sur cette belle terrasse pour parler ensemble et vous offrir quelque chose?
Méfiant comme j’étais habituellement, je lui dis :
– Vous interpellez une personne, comme moi, c’est bien étrange!
– Monsieur, me répliqua-t-il, c’est sans contrainte, vous êtes une personne assez surprenante et je tenais à vous inviter pour prendre un verre et discuter enfin…
Une certaine peur s’empara de moi mais son beau physique était plus fort que moi et je ne pus comprendre pourquoi ce jour-là, j’ai essuyé ce refus.
– Monsieur, lui dis-je, je ne peux me permettre de venir avec vous, le temps passe et je dois impérativement rentrer chez moi, le temps est chaud et je suis fatigué, j’ai besoin de repos.
Tristement, il me répliqua :
– Alors, je ne vous reverrai plus?
Son visage et ses mains, propres et sa voix qui ne montrait aucun signe d’agressivité et j’écoutai mon intuition. Pour le rassurer, je lui dis :
– Monsieur, vous habitez loin de cette belle ville que je fréquente?
– Non, mais, je sais que nous ne reverrons plus : c’est dommage et cela me donnera peine et chagrin à vie, notamment à cause de votre charme.
– Monsieur, cette nuit et comme je vis seul, je serai la nuit assis sur mon fauteuil et la fenêtre située près de la porte d’entrée facilement accessible vous permettra..
Il m’interrompit.
– Laissez justement, la porte ou la barrière ouverte et je vous observerai de mon regard toute la nuit et vous serez devant moi assis dans votre fauteuil pour vous regarder. Je serai de bout et immobile.
En effet, à peine rentré, le soir venu, je fus assis sur le fauteuil et sans oubli, j’ouvris la grande barrière et rideau, et pour moi, je me demandai avec quel courage, j’eu le risque de me laisser examiner par un inconnu dont mon visage lui revenait.
Minuit approcha et à deux heures du matin, effectivement : je fus surpris de voir ce merveilleux être-humain figé comme une statue m’examinant et m’observant, toute la nuit mais le lendemain : rêve ou réalité?
Cet homme avait pris son départ.
Jamais, un tel souvenir, ne se reproduirait et je ne sus après de longues années et au cours de mes promenades dans cette ville, la belle histoire authentique d’un individu qui ne reviendra plus.
De la part d’Alligatin.
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