A la mort d’un chat qu’on aimait très fort, la meilleure façon de faire le deuil et d’atténuer la douleur, c’est de prendre un chaton.
Idem quand on se fait subitement larguer par son conjoint. Plutôt que de se lamenter et de souffrir pendant une durée indéterminée, il faut baiser. Peu importe la qualité des partenaires, il faut s’envoyer en l’air. La douleur cicatrice plus vite. C’est une amie d’enfance qui m’a expliqué ça, à l’époque. C’était il y a quatre ans et je me souviens de cette phrase qu’elle m’a dite :
« Range tes Kleenex, va t’amuser. »
J’ai suivi son conseil sans perdre de temps, et je ne l’ai pas regretté.
Via un site de rencontres hyper fréquenté.
C’est allé très vite. C’était en début de soirée. A peine connectée, j’ai commencé à recevoir des messages envoyés par des hommes qui vivaient dans la même ville que moi. Il y en avait de tous les âges, de l’étudiant au retraité. J’avais 26 ans et une envie qui s’est rapidement mise à me brûler, en lisant et en écrivant, celle de baiser dans les heures qui venaient.
Je ne me suis pas privée.
Le premier s’appelait Pascal. Divorcé, 49 ans, vraiment sympa. Ç’avait été un des premiers à m’écrire et nous avions dialogué pendant plus de trois heures. A la fin, j’avais fini par céder à son invitation à venir chez lui le soir-même, histoire de prendre un verre et de poursuivre notre discussion.
En fin de compte, nous avons bu cinq verres. Et Pascal n’a pas souhaité que je me mette à poil. Il m’a demandé de seulement soulever ma robe, puis il a pincé ma culotte avec ses doigts, suffisamment pour immiscer son gland et me pénétrer délicatement en m’embrassant sur la bouche avec la langue. C’était au bord de son canapé et il y avait de la musique classique dans le salon. Il m’a dit à plusieurs reprises qu’il aurait tellement aimé avoir une fille comme moi, puis il s’est retiré et a éjaculé dans ma bouche.
Ensuite, je suis repartie.
J’avais à peine dix minutes de marche, et je n’avais pas eu ma dose, je le sentais. Tout en marchant dans la ville, je me suis dit que la première chose que j’allais faire en rentrant chez moi serait de me masturber après m’être reconnectée au site de rencontres.
Mais les choses ne se sont pas déroulées de cette façon.
Sur mon trajet, je me suis faite abordée par un mec qui m’a demandé du feu. Classique. Je lui en ai donné et j’en ai profité pour m’allumer une cigarette. C’était un mardi soir et il n’y avait pas un chat dans cette rue piétonne, hormis ce mec qui, de toute évidence, avait également bu quelques verres. Mais il ne fut pas lourd du tout au travers de ses propos.
Je l’ai même trouvé plutôt sympa.
Il n’avait pas tout à fait quarante ans, et lui aussi s’était fait larguer, deux ans avant. Il avait une bonne situation, mais il était fréquent qu’il s’ennuie. Alors il sortait de cette façon pour marcher dans la ville nocturne, souvent.
Nous nous sommes assis au bord d’un gros bac en ciment rempli de fleurs et nous avons fumé une autre cigarette. S’il n’avait pas été une heure et demie du matin, nous aurions été boire un verre, seulement voilà, la ville était silencieuse. Seule une patrouille de police est passée dans la rue, à un moment donné. Ce fut tout.
Le mec s’appelait Gilles.
Dans une telle situation, on peut s’attendre à ce qu’un homme qui vous aborde de cette façon dans la rue vous drague, mais ce ne fut pas le cas. Il me raconta juste un peu sa vie, puis je lui racontai la mienne.
Après quatre cigarettes, c’est moi qui me suis décidée.
Après quelques instants de silence, je lui ai dit :
« Vous voulez faire l’amour ? »
Il m’a regardé, surpris, puis il a dit :
« Vous êtes sérieuse ? »
« Oui. »
Il a regardé ailleurs pendant un moment, puis il a dit :
« Je veux bien. »
J’ai souri et ajouté :
« Vous connaissez un endroit proche d’ici où je pourrais me mettre toute nue ? J’ai très envie de me mettre toute nue, mais en pleine rue comme ça, c’est peut-être risqué. La police pourrait repasser… »
Il a réfléchi, tout en lorgnant sur mes cuisses.
« Il y a un petit square, plus haut. »
« Oui, je vois lequel c’est. On y va ? »
Il a secoué la tête, puis nous nous sommes levés.
Il y avait d’assez gros buissons que la lumière des lampadaires épargnait. C’était à quelques mètres d’une rangée de bancs publics, d’un arrêt de bus, d’une rue et d’un passage piéton.
J’ai rapidement enlevé ma robe, puis, tandis que Gilles manquait de trébucher dans son pantalon et son caleçon, j’ai baissé ma culotte.
Ensuite, je me suis couchée dans l’herbe, sur le dos, et j’ai écarté mes cuisses autant que j’ai pu. Je me suis mise à me masturber et Gilles s’est approché avec sa queue qui était raide. Il m’a pénétrée, puis une patrouille de police est passée près de là, derrière lui, sans nous voir.
J’étais trempée et complètement excitée de me retrouver à poil de cette façon en pleine ville. J’ai demandé à Gilles de me bourrer, de me brûler la chatte pour m’épuiser. De me faire jouir autant qu’il le pouvait, histoire d’avoir mon compte pour cette nuit-là.
J’ai joui trois fois dans cette position, et une quatrième lorsqu’il me prit en levrette. Ensuite, il s’est retiré et j’ai senti les giclées de spermes couler sur mes fesses et sur mon anus.
J’ai eu mon compte.
J’ai vraiment bien dormi cette nuit-là.
Le lendemain, juste avant midi, je me suis retrouvée en position 69 sur la moquette grise d’une chambre minuscule avec un étudiant qui avait cinq ans de moins que moi. Il m’a pénétrée ensuite, mais il a déchargé beaucoup trop tôt sur mon pubis.
Je suis rentrée chez moi pour me reconnecter au site de rencontres et, en milieu d’après-midi, j’ai sucé un homme d’une cinquantaine d’années dans les toilettes d’un bar situé en centre-ville.
Lui non plus n’a pas pu se retenir, j’ai tout pris dans la bouche.
Le soir, un homme marié m’a sauté sur les sièges baissés de sa voiture, sur un parking, mais là encore ce fut trop rapide, alors je suis allée boire un verre dans un troquet de mon quartier. Au comptoir, deux hommes m’ont offert un verre. Ils avaient plus ou moins la quarantaine. Ils étaient bien éméchés, mais très sympathiques.
J’ai pris des kirs cassis. J’ignore combien.
Ensuite, on est allé chez l’un des deux hommes, tous les trois. Et là, j’ai rapidement compris que le plus jeune était pudique, incapable de se mettre tout nu devant son pote, alors je suis allée dans la chambre avec lui. On s’est mis à poil, puis on est passé sous les draps. Il m’a sautée pendant un petit moment, tandis que le mec chez qui on était attendait son tour en fumant des cigarettes dans le salon. La bite de celui qui me baisait n’était pas très grosse, je l’ai à peine sentie quand il m’a sodomisée.
Il n’a pas éjaculé. Il s’est rhabillé, puis son pote et venu me rejoindre sous les draps. Il m’a sautée à son tour et j’ai accepté qu’il me traite de tous les noms au moment de gicler sur ma langue.
Ensuite, il est sorti de la chambre et j’ai cru que j’allais m’endormir, car j’étais ivre et complètement crevée, mais le premier mec est revenu et s’est déshabillé de nouveau. Il s’est couché sur moi et on s’est roulé des pelles pendant qu’il me pénétrait en me tripotant les nichons.
Il a déchargé sur mon ventre, puis je me suis endormie.
Le lendemain, je me suis réveillée vers midi. Le mec chez qui j’étais ronflait à mes côtés. Je me suis levée, rhabillée, puis enfuie.
De retour chez moi, j’ai pris une douche, puis je suis arrivée en retard à un rendez-vous avec un mec qui avait mon âge et qui venait de se faire larguer par sa nana. On a été chez lui, il m’a sautée, puis je suis arrivée également en retard chez un type qui m’a offert du champagne.
Je me sentais bien.
Ma chatte me brûlait, mais je me sentais vivante.
Presque heureuse.
Alors, si votre chat vous quitte, prenez tout de suite un chaton.
N’attendez pas que le chagrin vous fasse trop mal.
Prenez-en même plusieurs.
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