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Toshimi Okura

Toshimi Okura



Avant que la sonnerie stridente du réveil ne remplisse de son cri embêtant tout l’espace sonore de la chambre Toshimi Okura ouvrit ses paupières. La chambre nageait dans la semi-obscurité. Par anticipation, d’une pression de l’index, il mit hors d’état de bruire l’alarme du réveil qui indiquerait dans la minute suivante six heures du matin. On se trouvait au mois de décembre à Tokyo ; les thermomètres matinaux affichaient trois degrés Celsius ; la veille la météo avait prédit qu’il ferait quinze degrés durant le courant de la journée.
Toshimi Okura extirpa son corps frêle du lit. Il ne portait comme vêtement qu’un caleçon gris. Il sortit de la chambre. Il entra dans la salle de bains : relativement petite, mais pour un Tokyoïte de son rang social, elle représentait un luxe d’espace exceptionnel. Parmi les trois mini brosses à dents que contenait le bac à brosses à dents transparentes, il ramassa celle de couleur verte, la recouvrit d’une dose dentifrice puis il se brossa les dents. La mousse envahit sa bouche et y répandit les fraises.
Dans la salle de bains de Toshimi Okura comme dans la plupart des salles de bains japonaises la baignoire ne servant que pour se détendre dans l’eau chaude était séparée de la douche que l’on prenait assis sur un tabouret en bois. Toshimi Okura s’assit sur le tabouret. Il régla le ruissellement de l’eau chaude et de l’eau froide à une température agréable puis s’aspergea le corps. La chaleur liquide lissa ses cheveux puis enveloppa tout son corps nu. Avec un shampoing gel-douche, il fit mousser ses cheveux puis le reste de son corps. Il répandit le shampoing gel-douche sur l’étendue centrale du filet goshi-goshi puis attrapa ce frotte dos japonais par les extrémités ensuite le colla transversalement sur son dos enfin entreprit le nettoyage de cette partie du corps difficilement accessible. Ses mains tiraient de bas en haut, de gauche à droite, elles plaçaient le goshi-goshi au-dessus de son postérieur puis elles frottaient par le filet la peau moussante. Selon la chaleur que les frottements du goshi-goshi répandaient sur sa peau, il jugeait l’hygiène de son dos. Sa main gauche, celle non principale, se posa sur ses fesses. Le majeur se fraya son chemin le long de la lune charnelle et obscure. Il atteignit sa cible puis se mit à faire des ronds sur la rondelle toute en muscle. Le majeur força l’ouverture. Il entra en sens interdit ! Au centre du rond dense et charnu, il s’établit. Il se mit à faire des va-et-vient de plus en plus profonds. L’homme ferma les yeux. Il aimait se masturber avec sa main gauche parce que comme il l’utilisait rarement dans la vie courante lorsqu’il se masturbait avec elle elle lui donnait l’impression d’être masturbé par un autre ! Cette impression étrange augmentait son plaisir. L’index porta renfort au majeur dans sa besogne. Maintenant, le couple uni tournait en rond dessinant des cercles plaisants contre les parois du petit orifice. Sous le pubis hyper velu de brefs élans d’érection secouaient le pénis. Les chaleurs internes serrèrent encore plus les yeux clos. Les bulles moussantes qui recouvraient la peau éclatèrent. 
Toshimi Okura actionna l’eau chaude. Elle coula aussitôt sur lui. Elle dissout la mousse blanche qui poissait son corps. Il se sentait complètement détendu ; le bonheur de l’eau chaude qui coulait sur lui était comme une drogue ; il aurait pu se mouiller d’elle toute l’éternité, mais il devait travailler ! Il rinça le goshi-goshi, ferma l’eau, s’essuya le corps avec une serviette blanche qui sentait l’eau de Cologne.
La mi-obscurité de sa chambre s’était nettement éclaircie ; son moral aussi. Il enfila un ensemble costume noir, veste noire, pantalon noir, chemise blanche, cravate noire, puis chaussa des citadines en cuir noir. Il introduisit son ordinateur portable dans sa mallette en cuir noir. Il jeta un coup d’œil dans le long miroir qui emprisonnait entièrement son reflet. Il se trouvait frais. Il sortit de son appartement.
Au nord de Tokyo Toshimi Okura habitait un quartier de la classe moyenne ; vingt-six ans, il vivait seul comme la plupart des occupants de son immeuble, nouveaux retraités ou nouveaux actifs. Ceux qui habitaient son immeuble incarnaient de petites gens aux petites dents que le coût brutal des loyers à Tokyo obligeait au bâtiment : une grande tour de treize étages ressemblant à ce que l’on appelle HLM en France sauf que dans son quartier les terrains de football, de basket-ball, de tennis, que la municipalité avait implanté là pour les habitants, restaient hivers comme été désespéramment vides. Les personnes de son secteur ne faisaient pas de sport, mais restaient minces. Ils n’allaient pas à l’hôpital non plus. C’est l’hôpital qui venait à eux. Régulièrement pour un suicide.
À travers les transparentes du train des portions souterraines de Tokyo défilaient à très grande vitesse pendant que se répandait un diffus bruit de roulement doux semblable à celui qu’émet une pluie sommeillante. Dans le métro roulant Toshimi Okura restait debout alors qu’une forte densité humaine l’entourait. Son regard voyageait de passager en passager : ils se tenaient la plupart debout ; tous, ceux assis comme ceux debout, entre eux semblables, pièces de puzzles interchangeables, semblaient tous faire partir du décor ennuyeux qu’un diable sans imagination imposait chaque jour comme spectacle à Toshimi Okura ; étudiants, étrangers, lycéens, écoliers, personnes âgées, touristes, ils paraissaient tous sans surprise, éteints ; certains perdaient leurs regards dans un smartphone, d’autres fixaient un point flou devant eux, d’autres encore, couche-tard, essayaient de ratt****r leurs nuits, somnolaient en zombis sur pied ; tout en restant différents ils étaient semblables les uns aux autres ; ils partageaient tous le refus quasi instinctif de regarder les autres dans les yeux.
Son mobile regard se fixa sur un visage familier. En face de lui se tenait la propriétaire du visage. Elle pouvait tout aussi le contempler comme il la contemplait. Aucune loi n’interdisait cela pour l’instant. Il ne savait où il avait déjà vu ce visage féminin. Dans la vie de tous les jours, il croisait beaucoup de femmes, mais n’en rencontrait jamais. Celle du wagon se tenait devant lui en uniforme bleu et blanc, une lycéenne. Elle fixait parfois des corps proches de lui parfois la portière. Son visage aux traits réguliers recelait une douceur affective en équilibre avec l’arrogance de sa posture corporelle. Toshimi Okura se demanda d’où provenait l’impression peu ordinaire qu’elle imprimait en lui. Ses nichons ? Elle les avait droits, pointus, en obus, volumineux, on les devinait sous son uniforme scolaire. Sa relative grande taille pour une Japonaise ? Ses longues jambes ? Ses pieds d’une proportion naturelle que la culture machiste n’était point parvenue comme dans les siècles précédents à restreindre ? C’était une femme de l’ère Heisei. C’était peut-être La Femme de sa vie ! Il en avait croisé en grand nombre, de probables femmes de sa vie qu’il n’avait jamais eu l’audace d’aborder. Sortie du film Battle Royal de Kinji Fukasaku Mitsuko Sôma se tenait debout devant lui. Comme il aurait aimé là, à l’instant qu’elle l’abattit d’une rafale d’Uzi ! Il s’écroulerait sur le sol le torse en trous. En la contemplant sourire une dernière fois à l’ombre de son visage austère, il se viderait de son sperme et de son sang.

L’entreprise dans laquelle travaillait Toshimi Okura, grande marque, était une entreprise japonaise présente sur quatre continents. Tout juste sorti de l’université Toshimi Okura avait commencé à l’échelle inférieure dans la succursale de Tokyo. Pendant une année son rôle avait été de nettoyer les toilettes, de faire le ménage dans les bureaux individuels et ouverts. La deuxième année, il avait occupé le poste d’hôte d’accueil. La troisième année, celle actuelle, il occupait le poste que le langage spécifique de la société désignait par influenceur numérique. Le poste d’influenceur numérique consistait à veiller à la web réputation de la marque sur la toile, spécifiquement sur les plates-formes de vente sur Internet. Ce n’était pas un travail pénible, cela demandait de l’imagination, des notions en informatique, en sociologie, et de l’abnégation. Sur les sections consacrées aux critiques d’un produit en vente de la marque, il devait rédiger des avis clients, bien sûr, des faux avis qui devaient à la fois paraître vrai pour les clients potentiels et pour les algorithmes des sites internes marchands qui favorisaient la visibilité des produits les mieux notés et ceux ayant reçu les meilleures notes sur une échelle à cinq étoiles. Il notait cinq étoiles des produits de la marque avec de vrais-faux comptes clients, cela améliorait le référencement des marchandises. Selon le produit et selon la cible du produit, il adaptait le ton et le style de son écriture en s’aidant des fiches psychologiques disponibles. Pour le public mâle urbain sous la trentaine, le langage était grossier, quasi insultant, bourré de fautes d’orthographe, de grammaire, de ponctuation, et des abréviations similaires au langage SMS ; pour le public féminin sous la trentaine, langage lisse, très peu de coquille ; pour le public du troisième âge, quel que soit le produit, le langage était correct et sans faute d’orthographe ; pour le public en dessous de la quinzaine les phrases se remplissaient de fautes et se bourraient en termes dithyrambiques. 

Toshimi Okura aimait son travail ; il le trouvait drôle surtout quand il s’engueulait et s’insultait par avis interposés avec les influenceurs numériques des autres marques qui laissaient des mauvaises critiques sur les produits de sa marque le poussant à faire de même sur les produits de leur marque, cela générait une guerre des mots divertissante ; Toshimi Okura aimait son travail même précaire son salaire lui permettait de payer son loyer, de s’habiller à la mode, de manger à sa faim ; il ne gagnait pas assez pour la voiture qui impressionne les filles mais ne pas pouvoir détenir ce bolide décent ne l’irritait pas, il se jugeait même privilégié d’être en CDI, de pouvoir faire toute sa carrière dans son entreprise, de ne pas avoir à travailler dehors comme une bête de somme, de n’avoir ni femme ni enfant, de pouvoir économiser du temps, de l’énergie, de l’argent, de la quiétude mentale, toutes ces choses que la vie de couple dégrade un peu. Il ne fantasmait pas sur son évolution de carrière, il trouvait cette attitude féminine, du moins, dans son entreprise la plupart des chefs étaient des femmes vieilles filles célibataires et largement plus diplômées que lui ; il les trouvait belles, trop belles, elles l’effrayaient, il se jugeait incapable de les satisfaire à la fois sexuellement et financièrement ; il pensait que la plupart des Hommes japonais étaient morts durant la Deuxième Guerre, que les pleutres incapables au minimum de faire Seppuku étaient restés à l’arrière se reproduire comme des rats, ils avaient noyé par le grand nombre de leurs descendances les derniers survivants Hommes japonais. Il se considérait comme un sous-homme, cela ne l’irritait pas, cela ne l’enjaillait pas, c’était un constat simple et froid qu’il faisait en silence chaque fois qu’il voyait une de ces affiches où un éphèbe jeune et riche s’exposait torse dense pour vendre un parfum masculin au milieu d’un hareng néopaïen capitaliste. N’étant pas riche, si au moins il avait été musclé ?! Mais non, la drogue des jeux vidéo futiles le maintenait dans l’inactivité vitale, la masturbation encore pire, elle le tuait et physiquement et spirituellement, les honteuses masturbations ! Il se souvenait que le réalisateur de Battle Royal avait dit qu’il manquait aux hommes japonais de l’énergie mais, Toshimi Okura pensait que c’était plutôt un manque de volonté de puissance. Et les machines extermineraient un jour les Japonais, et toute l’espèce humaine.

Vêtue d’une courte jupe en cuir noir qui moulait les rondeurs de son postérieur, elle marchait devant lui. Le regard de l’homme s’attarda sur les bas recouvrant ses jambes que soutenaient des escarpins noirs. Elle portait un body gris qui épousait ses seins ronds. Elle s’appelait Satoko Naomi ; elle était trentenaire ; diplômée d’une grande école de commerce de Tokyo, elle avait tourné durant sa vingtaine dans quelques films sadomasochistes ; à la trentaine, elle avait mis en pratique ses acquis commerciaux en devenant dominatrice professionnelle indépendante. Elle exerçait chez elle, une villa discrète à une trentaine de kilomètres de Tokyo. Elle recevait sa clientèle sur rendez-vous. Sa clientèle était fidèle et pléthore. Elle était ceinture noire un dan de karaté.
Ils entrent dans le salon de la Maîtresse.
-Déshabille-toi !
-Oui Maîtresse !
Il défait le nœud de sa cravate bleu, il se débarrasse de sa cravate, de sa veste noire, de sa chemise blanche, de sa ceinture, de son pantalon, de son slip, de ses chaussettes. Il se retrouve tout nu debout. « À genoux ! » Il s’agenouille. Elle disparaît du salon. Quelques instants plus tard elle réapparaît une laisse canine en main. Elle attache la laisse en fer et en cuir autour du cou esclave.
-Déshabille-moi maintenant !
-Oui Maîtresse !
Comme un a****l, il rampe vers elle à quatre pattes. Il se tient sur les genoux devant elle. Ses deux mains se posent sur la jupe noire en cuir de la Maîtresse qu’elles font glisser le long des cuisses, des chevilles, qu’elles décrochent des escarpins puis qu’elles déposent au sol. Lorsque ses deux mains touchent les hanches de sa Maîtresse et que ses doigts saisissent le string noir de cette dernière, son pénis gonfle un peu plus. Ses doigts décrochent la ficelle du string des fesses de sa Maîtresse puis font glisser le sous-vêtement le long des jambes qu’ornent deux bas noirs jusqu’aux escarpins enfin, ils le sortent des pieds puis le posent soigneusement sous le regard austère de la Maîtresse sur la juge noire en cuir.
Au-dessus de la tête du chien se tient un vagin poilu. Elle reste debout devant lui, jambe ouverte, vêtue du top gris moulant ses seins, des bas noirs et des escarpins noirs. Son visage ne livre aucune tendresse. Elle se baisse. Elle saisit la laisse. Elle tire son caniche derrière elle.
La cuisine de Maîtresse Satoko Naomi assez vaste pour une cuisine japonaise contenait un frigidaire d’une blancheur immaculé, une cuisinière très blanche, une table en bois possédante deux chaises. Les murs d’une blancheur écarlate semblaient avoir été peints récemment. Quant au carrelage qui tapissait le sol, de couleur marron, les carreaux étaient d’une propreté absolue.
Les escarpins noirs de Maîtresse Satoko résonnent dans toute la pièce alors qu’elle traîne son chien derrière elle. Elle se dirige vers la table. La table est vide. Elle assoit son cul nu sur l’une des chaises à la table. Elle croise les jambes.
-Lèche-mes escarpins !
-Oui Maîtresse !
À genoux puis assis sur ses talons il saisit l’escarpin de la Maîtresse dans ses mains reconnaissantes. Ses paumes caressent la matière noire et ferme. Sa main en profite aussi pour cajoler le pied sous bas noir. Ses lèvres se posent sur l’escarpin noir. Le goût du cuir envahit toute sa bouche. Il tire la langue. Il lèche le contour du soulier de sa Maîtresse comme un chien. Il bande.
Elle garde les jambes closes alors qu’il continue la lèche de ses escarpins. Elle décroise les jambes puis ses cuisses s’ouvrent. Au milieu des poils sombres, il voit pâlir du rose. Elle n’a pas besoin de parler, il sait ce qu’il doit faire ! Il rampe vers le creux des reins de sa Maîtresse. Elle ouvre grandement les cuisses. Il dépose la bouche sur son vagin poilu. Les lèvres soumises lèchent, sucent, mangent, avidement l’intérieur des lèvres dominantes. Elle ferme les yeux de plaisir. Elle serre un peu plus dans sa main la laisse de son esclave. Il bande à mort, mais son pénis n’aura jamais accès à son vagin ! Elle n’a besoin que de sa langue ! Elle dépose un escarpin sur le dos du chien : elle lui fait ressentir le poids de sa domination alors qu’il la lèche. Elle sent grandir cette boule plaisante que la bouche active gonfle en elle. Soudain elle se fige ! Elle coule dans la bouche.
-Tu m’as bien léchée ! Bon chien. 
De la paume, elle lui tapote la joue. 
-Va m’attendre à genoux au salon !
-Oui Maîtresse !
En traînant derrière lui sa laisse canine, il rampe vers le salon. Il attend à genoux. Une dizaine de minutes plus tard elle entre au salon avec une culotte-gode autour des reins. Elle s’assoit sur une chaise en face du soumis. « Viens ici sale chien ! » Il rampe vers elle. « Suce-moi ». Il embouche le godemichet noir de sa Maîtresse. « Suce mon gode comme une salope !… ça suffit !… écarte ton cul !» Des deux mains il ouvre ses fesses puis il s’assoit sur le gode noir éternellement tendu. Le pénis synthétique glisse dans son cul. Plaisir anal ! Elle lui claque le derrière ! Il se lève puis s’assoit, se lève puis s’assoit, se lève puis s’assoit, accentuant les brûlures anales que le membre de sa Maîtresse dilate dans ses fesses. « Change de position ! » Elle l’oblige à tenir la chaise par l’assise. Son dos courbe ; tendues ses fesses complètement offertes. Des mains, elle le saisit par la hanche puis enfonce d’un coup de rein viril le gode dans le postérieur du soumis qui râle de plaisir. Elle l’accélère les coups de reins. L’anus jus. Le pénis du pris sperme.

La nuit s’était déjà étendue sur Tokyo lorsque Toshimi Okura retrouva ses murs solitaires et silencieux. Il n’appréciait pas l’ennuie ; l’inaction et le silence le faisaient gamberger et quand il gambergeait, il s’angoissait et quand il s’angoissait la panique auto-alimentée le déprimait ; sans amis, il ne connaissait que les figures appartenant aux différentes personnes reconnues qu’il côtoyait au travail ou dans différents clubs. La console le consolait du manque de chaleur humaine. Il l’alluma puis joua : il affrontait d’autres gamers du monde entier qui comme lui un samedi soir n’avaient rien de plus intéressant que leur console ; c’était un objet sans vie, une machine électronique qui les permettait de se transcender immédiatement chose que leur pouvoir d’achat faible dans la société de consommation ne leur permettait plus de faire, la spiritualité étant morte, les relations humaines ne se résumaient qu’à des interactions marchandes parfois longues mais le plus souvent brèves. C’était dans ce monde ultra capitaliste qu’il devait vivre et brave !

Subitement il n’eut plus envie de jouer ! Ce n’était pas de la frustration, c’était une petite joie vaine sur le moment mais décisive pour la prise d’action dont il décida de se servir comme élan pour devenir un peu plus sociable. Cela faisait deux semaines qu’il ne s’était plus rendu au club des amateurs du cerceau. Immédiatement il décida de s’y rendre. Cela se situait en plein Shibuya, à l’intérieur d’une enseigne lumineuse, un local moyen plein de cerceaux. Toshimi Okura aimait y aller à cause de la chaleur humaine ou du moins de la chaleur humaine qu’il pensait qui s’y trouvait ; la plupart des aficionados du club des cerceaux étaient des hommes mûrs, chefs d’entreprises, mariés pour la plupart. À l’entrée, vous vous déchaussiez ; respectueusement l’hôtesse vous accompagnait dans la salle principale ; un grand tapis tapissait le sol et supportait quelques chaises et plusieurs coussins ; au centre de la pièce un tas de cerceaux multicolores en plastique occupait l’espace. Quand on voulait s’amuser, on choisissait un cerceau, on le faisait tourner en cercle autour de la main, du bras, du cou, de la hanche, du pied, selon le choix ; on pouvait faire tournoyer le cerceau debout, assis sur les coussins ou carrément étendu sur le tapis. Toshimi Okura kiffait le club des cerceaux ; cela le divertissait ; c’était un peu cher, mais c’était un endroit hors de la rivalité des genres. La libération féminine aidant, les femmes avaient conquis tous les espaces jadis réservés aux hommes ; à travers les différents clubs ces derniers s’en créaient de nouveaux. Toshimi Okura aimait vraiment cet endroit. 

À une cinquantaine de kilomètres de Tokyo, la mère de Toshimi Okura habitait un faubourg mi village et une mi ville dans lequel s’élevaient des maisons modernes et où survivaient aussi des habitations de l’ère Edo. Lorsqu’il entrait chez sa mère qui résidait dans une maison de l’ère Edo l’impression d’atterrir sur une autre planète accueillait toujours Toshimi Okura. Un coin de la maison était dédié au culte des ancêtres, sur un autel reposaient les photos des membres de la famille morts. Quand on les regardait figés dans leur cadre en noir et blanc, on avait l’impression qu’ils pouvaient nous voir, nous entendre, que l’on aurait pu les rencontrer. Leur présence flottait. 
La mère de Toshimi Okura descendait d’une longue lignée de samouraïs ; elle avait eu Toshimi Okura avec le fils d’un commerçant, ayant par cette négligence, dégradée son sang. Elle s’était éprise du père de Toshimi Okura qui n’avait rien de spécial, qui avait juste eu la chance ou la mâle politesse de tourner autour d’elle durant une période où elle avait consenti à laisser vivoter son esprit. Ils s’étaient mariés pendant la grossesse pour atténuer le déshonneur. À la naissance du fils, elle était allée s’installer en ville avec le père. Durant cette période, elle avait travaillé comme chef manager dans une grande entreprise à Tokyo. Vers la fin de l’adolescence de Toshimi Okura, le début de la quarantaine pour elle, elle avait subi un burn-out. Elle s’était éloignée de la ville. Elle était retournée au village de ses racines. Elle s’était mise à travailler la terre sur le petit domaine familial qui donnait assez de fruits pour subvenir à ses besoins. Toshimi Okura était resté en ville avec son père. Elle s’était un peu coupée du monde ; elle avait très peu de besoin ; elle se contentait de peu ; elle avait abandonné robes et escarpins. Le temps libre que lui accordaient l’entretient de son jardin et la vente et le troc de ses produits sur le marché public, elle le dépensait en lisant les poèmes de l’ère Edo et ceux des ères antérieures. Les festivals saisonniers du village constituaient ses principales distractions. Ne possédant ni télévision, ni connexion Internet, ni téléphone portable, elle menait un mode de vie simple et rustre qu’elle semblait pouvoir suivre éternellement. Son salon était toujours vide. Elle ne portait que des kimonos traditionnels. L’univers commençait, se poursuivait, et s’arrêtait, dans son village. C’était une femme peu bavarde. Elle travaillait beaucoup. Elle n’exprimait jamais ses sentiments, elle les démontrait. Toshimi Okura l’aimait plus que son père avec lequel il n’était plus entré en contact depuis quatre ans. Il portait une affection particulière à sa génitrice. Pour ne pas se sentir coupable, il la rendait visite une fois par mois. Cela le rendait triste de savoir qu’aucune femme au monde ne pourrait jamais l’aimer comme sa mère. Il aimait la manière qu’elle avait de se courber affectueusement devant lui en kimono fleuri lorsqu’elle lui servait du saké.

Chaque séance une galette des rois durant laquelle il ignorait à quelle sauce elle le croquerait, mais savait qu’elle aurait la couronne. Il était son esclave. C’était elle qui décidait ce qui se passait pendant leurs séances sadomasochistes. Sur le fauteuil en cuir du salon Maîtresse Satoko Naomi dormait complètement nue. Ses cheveux marron clairs s’étalaient sur le cuir noir. Elle dormait sur le côté les fesses vers le sens de la table basse. À quelques mètres de là, à quatre pattes sur le tapis, plug anal dans le cul, collier de chien au cou, le soumis ne ratait rien du spectacle et subissait une érection formidable. L’effluve qui émanait du corps nu de sa Maîtresse l’étourdissait, accentuait son désir sexuel pour elle. Mais dans sa cage de chasteté, il bandait en vain.
Il rampa vers la table basse. Il se leva. Ses mains saisirent la table en verre puis la déplacèrent avec précaution vers un coin du salon. Elle continuait de dormir. Il se remit à quatre pattes puis il rampa doucement vers sa Maîtresse. Le chien atteignit le fauteuil de la dormeuse naturiste. Elle se trouvait devant lui, étendue, le postérieur vers lui, tout son corps blanc respirait l’érotisme. Comme il aurait aimé pouvoir renifler son vagin puis lécher sa vulve ! L’endormie du mauvais sens, elle ne lui offrait que son cul. Il s’en contenterait.
Ses lèvres baisèrent légèrement les orteils de sa Maîtresse. Pour ne pas la réveiller, il voulait qu’elle s’habitue progressivement à sa présence, à ses caresses. Il distribua des coups de langue brefs mais répétitifs sur la plante de ses pieds, sur ses chevilles, ses cuisses,… comme il aurait aimé glisser sa langue entre les lèvres vaginales de sa Maîtresse endormie ! Alors que sa langue perverse glissait entre la raie des fesses de sa Maîtresse, ce qui devait arriver arriva : l’endormie se réveilla. 
« Sale chien ! Tu m’as réveillée !» Elle le gifla. Il s’agenouilla puis se recroquevilla en signe de soumission et d’expiation. Mais elle continuait de le gifler dans le dos, les fesses, les cuisses. « J’essaye de dormir et toi tu essayes de lécher cul ?! » Il répondit par des aboiements ! « Tu veux lécher mon cul ? » Ouaf ! Ouaf ! Elle tourna le dos au chien. Elle tira la laisse du chien. La langue esclave pénétra les fesses reines. Pendant un long moment, il lécha l’anus de sa Maîtresse. Elle lui ordonna de déposer sa tête sur le fauteuil en cuir. Il obéit. Elle s’assit sur son visage. Elle l’étouffait de ses fesses. « Sort ta langue… mon anus ! » Sa langue lapa l’orifice trop intime de sa Maîtresse. Les fesses nues décollèrent du visage. « Ouvre la bouche ! » Il écarta les mâchoires. Elle lui crachat dans la bouche ! C’était une extase pour lui d’avaler le crachat de sa Maîtresse alors qu’ils se fixaient dans les yeux. « Maintenant recule ! Va t’allonger là-bas le chien ! » Il rampa et s’éloigna à contre cœur. Il coulait d’excitation dans sa cage pour chaste. Le plug l’élargissait l’anus.

Les employés se trouvaient dans la cour centrale. Comme eux, debout, se tenait un athlète quinquagénaire qui paraissait trentenaire, vêtu d’un ensemble jogging gris. Au rythme de ses mouvements et d’une musique méditative les salariés groupés et en rangs l’imitaient. L’homme aux cheveux très courts se mit à faire tourner en rond son poignet. Tout le troupeau l’imita. Il sautilla surplace plusieurs fois en levant les bras. Le groupe l’imita et les pieds firent sur le sol un vacarme d’escouade militaire. Dix minutes plus tard l’homme sortit une télécommande de sa poche. Il pressa un bouton. Le baffle au sol se mit à diffuser le rire d’un enfant. L’homme rit. Tout le troupeau humain rit. Toshimi Okura imitait tous les autres. Il lui semblait que malgré son rire artificiel de la joie vraie sortait quand même dans son rire qui restait inaudible au milieu de celui des autres, rire qu’il n’entendait pas lui-même mais qu’il sentait provenir de ses entrailles. 
L’homme : -je suis un bon travailleur !
Tout le groupe : -je suis un bon travailleur !
-Je suis le meilleur travailleur du Japon !
-Je suis le meilleur travailleur du Japon !
-Je suis le meilleur travailleur du monde !
-Je suis le meilleur travailleur du monde !
-Passez une bonne journée, merci !
-Merci !
Toshimi Okura pénétra le grand bureau collectif réparti en bureaux individuels accessibles à tous et visible par tous. « Les célibataires sont les plus productifs. J’ai la chance d’être célibataire ! » Répéta Toshimi Okura. Il s’installa devant son ordinateur. La sensation d’être le roi du monde l’accompagnait.

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