Plusieurs semaines s’étaient passées depuis son petit différent avec Fred. Comme elle le soupçonnait, Fred, le chef cuistot avait un peu chargé la mule en ce qui la concernait. Il s’adressait à elle d’un ton plus sec qu’habituellement et curieusement elle était plus souvent de corvée de ménage. Ça, ce n’était pas grave.
Quand elle le pouvait, Manon allait voir son petit copain au parloir de la prison. A chaque fois, elle était heureuse de le voir mais lui, apparaissait souvent avec des marques sur le visage, comme si il s’était battu. Pour lui aussi c’était un réconfort de la voir. Malheureusement, à une de ses visites, il lui demanda de l’argent. Il lui demanda de lui amener quelques billets pour se garantir « une protection » car ça commençait à devenir de plus en plus difficile pour lui. Ça faisait donc quelques semaines qu’elle lui faisait parvenir un peu d’argent, cachés dans la couverture cartonnée d’un vieux livre. Cet acte eut des répercussions sur ses finances car l’argent qu’elle gagnait et qu’elle avait économisé fondait comme neige au soleil. Elle le faisait car elle était amoureuse mais ça la mettait en difficulté.
Manon commençait à avoir de grosses difficultés financières. A tel point qu’elle se retrouvait avec à peine de quoi manger par mois. C’est comme ça qu’elle a fini par commettre l’erreur qui allait tout faire basculer : commencer à voler dans la réserve du restau. Chaque soir, elle essayait de sortir une boite ou une viande. Des fois ça marchait car personne ne la regardait. Des fois elle était accompagnée et donc ne pouvait rien faire. Elle n’était pas fière de ce qu’elle faisait. Elle aimait son petit copain et elle ne voulait pas qu’il lui arrive quoi que ce soit. Elle imaginait qu’avec l’argent, il soudoyait les gardiens afin de ne pas se retrouver dans les douches, coincé entre deux gros poilus tatoués qui allait pourvoir en profiter pour abuser de lui.
Ça faisait quelques mois qu’elle chapardait. Le soir, après le service, elle attendait souvent que tout le monde parte. Au restau, On lui faisait confiance. Certains soirs c’était elle qui faisait la fermeture et, parfois, elle en profitait. Bien sûr ses larcins devaient rester modestes pour ne pas être repérés. Un soir, elle avait prévu de rester à faire le ménage à fond. Malheureusement Fred le chef cuistot était dans la réserve à faire les stocks. Voyant qu’elle ne pourrait rien prendre ce soir, juste avant de s’en aller, elle alla le saluer.
– Fred ?
– Oui ?
– Je m’en vais. J’ai fini le nettoyage.
– Très bien.
– …. T’en fais une tête ?
– Oh rien ….. J’ai beau compter et recompter le stock, à chaque fois j’ai l’impression qu’il manque quelques choses.
– Ah ? ….Y a pas eu une erreur ? un plat non compté ?
– Ça fait plusieurs semaines que je constate ça. Mais bon, je ne suis pas à l’abri d’une erreur.
– C’est surement ça. Bon moi j’y vais. A demain.
Manon n’était pas rassurée. Elle savait que ces écarts de stock étaient surement dus à ses chapardages. Il allait falloir qu’elle reste discrète. Durant plusieurs semaines, elle ne tenta rien. Fred, de son côté, la faisait moins bosser. Elle se surprenait à déconner avec lui, …. Enfin bref ça s’arrangeait. Par contre, pour le reste ça n’allait pas fort. Son mec lui faisait son numéro de chien battu, à chaque fois qu’elle passait le voir au parloir, en lui demandant de l’argent. Elle, comme une idiote (ou comme une femme aveuglement amoureuse à vous de choisir), elle lui donnait ce qu’il lui demandait et se retrouvait dans la merde. En plus, dans le foyer où elle logeait, elle avait des retards de paiement pour son loyer. Elle arrivait déjà à faire oublier ça au régisseur du foyer, quand il venait la voir. Elle lui taillait une pipe de temps en temps mais ce n’etait pas ça qui allait remplir son frigo. C’est pourquoi, elle se résolu alors à reprendre ses mauvaises habitudes dont elle n’était pas fière.
Fred ne le disait à personne mais il était certains que quelqu’un volait dans la réserve. Régulièrement il contrôlait tout de manière rigoureuse, limite maniaque. Il ne voulait pas faire l’amalgame « ex-taularde = voleuse » mais il gardait quand même un doute. C’est pour ça qu’il jouait au bon copain avec Manon. Il ne l’espérait pas mais il pensait que si elle était responsable, elle finirait par baisser sa garde et faire une erreur. Il ne lui avait pas non plus échappé que les écarts de stocks avaient cessé après qu’il en ait parlé avec elle. C’est pourquoi, après avoir de nouveau constaté des écarts de stock, il lui tendit un piège pour la prendre la main dans le sac.
Un jour, Fred décida de la piéger ou, du moins, de savoir si elle était responsable. Demandant son aide pour rentrer la marchandise qui venait d’être livrée, une fois fini, il fit volontairement l’erreur de laisser la porte extérieure de derrière, qui donnait sur la réserve, non verrouillée. Le soir, alors qu’il ne restait plus qu’eux au moment de partir, Manon lui fit un petit bisou amical d’au revoir et quelques minutes après s’être quitté que Fred commença un jeu de lumière comme si il s’éloignait de plus en plus de la réserve en passant de pièce en pièce. Ensuite, il fonça dans la réserve pour s’y cacher. Il n’eut à attendre que quelques minutes avant de voir Manon entrer en douce et commencer à se servir. C’est avec une grosse déception qu’il sorti de sa cachette pour l’intercepter avant qu’elle ne sorte.
– Ça va je peux t’aider ?
– Fred ? Que fais-tu là ?
– Je règle un problème. Alors comme ça c’est toi qui vole dans la réserve ? Demanda-t-il en la tenant par le bras
– Lâche moi tu me fais mal. Répondit-elle alors qu’il l’entrainait dans la cuisine.
– Donne-moi ton sac. Demanda-t-il d’un ton autoritaire
– C’est privé. Lui répondit-elle en le serrant contre elle.
– Pas ce qu’il y a à l’intérieur. Allez, file moi ça lui dit-il en vidant le contenu du sac sur la table.
Manon venait de se faire pincer et ne trouva plus rien à dire quand une barquette d’escalope et une boite de conserve de légume tomba du sac, le tout marqué d’une estampille et de l’adresse du restaurant.
– Alors ? Tu te justifies comment ?
– …..
– Répond Nom de dieu ! Ordonna Fred, fou de rage, en tapant du poing sur la table.
– Je n’ai aucune excuse. Commença-t-elle à dire avec un début de sanglot dans la voix.
– Comme tu dis. J’espérais sincèrement me tromper. Désolé mais je vais faire un rapport à ton contrôleur judiciaire et porter plainte à la police.
– Non S’il te plait. Je bosserai plus. Je ferais tout pour ….
– Ça, ça ne va pas être possible. T’es virée. Tu peux revenir demain mais ce seras ton dernier jour. Ça je te le garanti. Tu croyais quoi : que personne n’allait le voir. Je suppose que c’est à cause de toi qu’on a frôlé la catastrophe lors du repas de mariage du fils du maire. Heureusement qu’il y avait des végétariens dans l’assistance car le filet mignon qui manquait nous aurait mis dans une sacrée merde. C’est moi qui suis responsable du stock ici et je ne me laisserai pas emmerder par une ex-taularde incapable de maitriser ses pulsions cleptomanes.
Fred était furieux et s’était lancé dans un monologue dans lequel il l’accusait de tous les maux. Plus ça allait, plus il se rapprochait d’elle pour lui crier dans les oreilles. Elle ne voyait aucune échappatoire …. Ou plutôt si elle en voyait une mais dont elle n’avait aucune envie. Quand Fred eut fini son réquisitoire, il tenta d’appeler le gérant au téléphone mais il ne décrochait pas. Il raccrocha sans laisser de message. Manon a dû se décider très vite.
– Merde ! Il ne répond pas. Tant pis ce sera pour demain.
– Fred …
– … Je doute que tu aies quoi que ce soit à dire pour ta défense. Ça va te donner toute la nuit pour réfléchir à ce que tu veux dire. Compte sur moi pour ne pas te faire de cadeau.
– Bon écoute, ça suffit. T’as gagné c’est d’accord.
– C’est d’accord ? C’est d’accord pour quoi ?
– Si t’acceptes de te taire et d’oublier ce qu’il s’est passé …. J’accepte de coucher avec toi.
– Je ne vois pas ce que …. Attend t’as dit quoi là ? lui demanda-t-il, croyant avoir mal entendu, avec un sourire commençant à se dessiner sur son visage.
– Que …. que j’acceptais de coucher avec toi contre ton silence. C’est bien ce que tu veux depuis le début non ?
– Ah oui mais je voulais que tu y viennes de ton propre chef, pas sous la contrainte. Bon après tout c’est toi qui décide. Dis-moi, que serais tu prêtes à faire pour mon silence alors ?
– Que me demanderais-tu ?
– Bon je vois bien que ça ne va pas être forcément facile pour toi. Que dirais tu de faire un câlin …. Disons une fois par semaine et de temps en temps une petite pipe. Si j’étais un gros dégueulasse j’aurais exigé de pouvoir abuser de toi tous les jours mais je sens que ce serait trop pour toi.
– …. Tant que ça ? mais je croyais ….
– Tu croyais quoi ? que tirer mon coup une fois ça suffirait ? Si ça avait été ton premier forfait je ne dis pas mais là c’est loin d’être le cas. En plus de la valeur de ce que tu as piqué, je te signale qu’il y a eu des répercussions. On s’est fâché avec le fournisseur pensant que l’erreur venait d’eux. Si je dois m’excuser et m’en prendre plein la gueule pour te couvrir, il me faut une compensation.
– Je comprends ….. C’est d’accord. Répondit-elle toute penaude en regardant le sol.
– Bon, on fait comme ça alors …. Maintenant tu vas retirer le haut. Je veux voir tes seins. Lui demanda-t-il avec sourire de vainqueur, prêt à y mettre les mains.
– …. OK répondit-elle à contre cœur répondit-elle en enlevant ses vêtements
– Mmh mais c’est mignon tout ça. En plus, au toucher, on sent bien qu’ils sont naturels ni trop gros ni trop petits. Bref, comme j’aime ….. Bon …. Dommage que je n’ai pas de capote sur moi sinon je t’aurai prise, là, sur la table. J’irai en chercher pour demain. Tu vas te mettre à genou et tu vas me sucer. Annonça-t-il après lui avoir ploté la poitrine.
– D’accord. Répondit-elle en se mettant à genou devant lui, le voyant défaire son pantalon.
Manon était en train de sucer Fred, le chef cuistot qui lui maintenait la tête avec ses mains. Il lui imposait sa cadence jusqu’à ce qu’il lui éjacule dans la bouche. C’est avec un sourire satisfait qu’il remit son pantalon.
– Ah ! C’était super. Tu vois, je savais bien qu’un jour t’aurais ma bite dans la bouche …. A défaut de l’avoir autre part. Tu peux te relever et te rhabiller. Tu ne vas pas rester là, à genou quand même ? Rince toi la bouche aussi si tu veux. Je ne t’oblige pas à avaler.
– Tu ne diras rien ? Promis ? Demanda-t-elle en se relevant.
– Je ne dirais rien. Sauf si tu n’honores pas ta part du marché ….. Euh … Tu fais quoi avec ton sac ? Repose ce que tu as volé. T’as si faim que ça ?
– Non c’est que j’avais pensé ….
– Mais rien du tout. Tu laisses ça ici. C’est quoi le problème ? Je sais que tu gagnes le minimum syndical mais t’as tant de frais que ça ? T’as plus de fric pour manger ?
– Ce n’est pas ça …. C’est personnel.
– Ok tu veux garder ça pour toi c’est ton droit. Demain je te préparerais une boite. Je préfère te préparer un casse-dalle moi-même. Ce sera meilleur que des légumes vapeur et une viande sans sauce. Si tu veux on met ça dans le deal. Tu couches avec moi pour te racheter et quand tu me suceras je te préparerais un plat.
– Ça fait cher payé le repas.
– Ecoute je veux bien t’aider tout en te permettant de te racheter pour les vols que tu as commis. Si après tu veux revenir sur notre accord …..
– Bah j’ai le droit d’exprimer mon mécontentement quand même. Tu m’obliges à coucher avec toi pour ….
– Pardon ? Tu as dit que je te forçais ? T’as la mémoire courte on dirait ? C’est TOI qui m’as dit que t’étais d’accord pour écarter les cuisses pour que je ferme ma gueule. Je te signale que moi je voulais te virer. Compte tenu de ce que tu avais fait j’en avais tout à fait le droit.
– …. Ce n’est pas faux.
– Quand je t’ai demandé ce que tu étais prête à faire tu m’as dit « ce que tu veux » …. Non ce n’était pas ça. Tu m’as demandé « que me demanderais-tu ? ». Et après t’avoir dit ce que j’aimerais, tu as dit « c’est d’accord ». Je n’ai pas eu l’impression que ce que je te demandais était si exigeant. Après si tu as changé d’avis ……
– Non. Je ne veux pas retourner en taule.
– Bah alors ? Tu vois tout le monde y gagne. En plus je suis sûr que ça doit te manquer d’avoir un vrai mec entre les cuisses ?
– …..
– On dirait que j’ai touché juste. Dis-moi, depuis combien de temps tu ne t’es pas fait ramoner le conduit ? Je suis sûr qu’inconsciemment tu cherchais un substitut à ton mec encore en taule. Et bien je te l’annonce officiellement : je suis tout disposé à te défriser le dindon. Quand tu veux et où tu veux.
– Ami de la poésie bonsoir !
– Bon aller retourne chez toi. Demain on a une grosse journée qui nous attend.
Manon se demandait comment cette histoire allait finir. La voilà condamnée à offrir ses charmes à ce type. Bon OK, si elle n’avait pas fait la connerie de voler dans la réserve, rien de tout cela ne serait arrivé. Avant, quand elle suçait un autre homme que son petit ami, elle s’était persuadée que ce n’était pas vraiment une tromperie. Là elle allait devoir vraiment passer à l’acte. « Mais qu’est-ce qui m’a pris de dire que j’étais d’accord pour coucher ? » Se répétait-elle sur le chemin du retour. Enfin bon, ce qui est fait est fait. Au moins, avec l’accord qu’elle venait de passer, son contrôleur judiciaire n’allait rien savoir et c’était l’important. S’il avait su, il aurait surement demandé sa part lui aussi.
N’oubliez pas que je suce et me laisse sodomiser sur Nantes.
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