You let me desecrate you
You let me penetrate you
You let me complicate you
[…]I want to feel you from the inside
Trent Reznor, Closer.
Soumise à un inconnu.
Au réveil, ma tête me lance, mes tempes battent à un rythme douloureux. Impossible de savoir où je suis, un sac recouvre ma tête. Ma bouche est obstruée par une matière collante, du gros ruban adhésif selon toute vraisemblance. Il fait si sombre. Je ne peux pas bouger. Je suis assise et mes membres sont liés : les mollets aux montants de ce que j’imagine être une chaise, les bras aux accoudoirs. Garder mon calme, surtout ne pas m’affoler. J’essaie de me balancer d’avant en arrière. Pas trop fort, ce serait bête de tomber. Le siège ne bouge même pas. Il doit être vissé au sol.
Je rassemble mes souvenirs avec difficultés. Voyons, j’étais dans la rue, je marchais. Une femme devant moi est tombée. J’ai pensé qu’elle faisait un malaise. Je me suis approchée pour lui porter secours. J’ai entendu une camionnette arriver dans mon dos. Le bruit de la porte coulissante. Quelqu’un de très musclé, un homme sans doute, m’a saisie par derrière. Une sensation de piqûre dans l’épaule. Plus rien. Je me réveille ici.
« Bravo ! Je dis bravo ! Tu n’as même pas cherché à te débattre ou à crier. »
La voix qui me félicite est à la fois douce et inquiétante.
Je sens une main se poser sur mon bras. Le contact avec ma peau est direct. Je frisonne et prends conscience que je suis quasiment nue. J’ai froid.
Claquement d’un interrupteur. La lumière est vive, je perçois la lueur sous le sac qui recouvre ma tête. L’homme tire dessus, un coup sec. Je suis éblouie. Je peux à peine le voir en contre-jour. Il est vêtu de noir, pantalon et blouson de cuir. Son visage est masqué par une cagoule de la même couleur. Dans sa main gantée, une lame étincelle.
Il passe dans mon dos et place devant mon visage l’arme dans son poing. Cette fois, je prends vraiment peur.
– Ne bouge pas. Ne te débats pas et tu ne seras pas blessée.
J’ai encore mon soutien-gorge. Il effleure la peau avec la pointe du couteau et d’un coup sec tranche la bande qui reliait les deux bonnets.
Mes seins sont libérés. Il saisit une des pointes. Je ne peux pas l’empêcher de grossir sous ses doigts. Il pince très fort le téton. Mon cri est étouffé par le scotch et je sens des larmes couler.
Il prend une corde. Il la passe plusieurs fois au-dessus et en dessous de ma poitrine et autour de mes bras. Il sert fort. Le haut de mon corps est bloqué. Il commence à découper mon jean. Il l’ouvre de bas en haut.
Il continue de le découper jusqu’à l’enlever complètement. Il retire les pans déchirés. Je n’ai plus que ma culotte. Il glisse le couteau dans mon slip, au niveau de l’entrecuisse. Je sens la froideur de la lame. Il donne un coup sec et déchire le tissu. Mon sexe est exposé et vulnérable. Il pose un doigt entre les lèvres. Je tente de me débattre mais je suis bien attachée, impuissante.
Il me montre une sorte de bâton. « Tu sais ce que c’est ? » demande-t-il. Je fais non de la tête. « C’est une matraque électrique. Elle est capable de délivrer plusieurs millions de volts. Je vais te faire une petite démonstration. » Il pose le bout de l’objet sur ma cuisse et appuie brièvement sur l’interrupteur. La douleur est phénoménale. Pendant une durée difficile à déterminer, je perds totalement le contrôle de mon corps.
Quand je reprends conscience, je suis couchée à même le sol, sur le ventre. Je crois que je me suis pissé dessus. Mes bras sont attachés dans mon dos. L’homme a replié mes jambes en arrière et il est en train d’attacher mes chevilles à mes cuisses. Il est pratiquement assis sur moi. J’ai du mal à respirer. Incapable de bouger. Mes seins bandés, écrasés sur le béton froid, sont douloureux.
Le type se relève. Il bouge dans la pièce. Je ne vois que ses pieds. Il accroche quelque chose à l’enchevêtrement de cordes qui m’enserre. J’entends un bruit de poulies. Peu à peu mon corps se soulève. Je me retrouve à environ un mètre du sol, le corps à l’horizontale, ficelée comme un rôti. Je me balance doucement. Cette position est très inconfortable.
L’homme me parle à nouveau : « je vais retirer ton bâillon. Si tu cries, tu prendras une deuxième décharge électrique, plus longue que la première. »
Je n’ai pas envie de renouveler l’expérience aussi quand il arrache le chatterton sans ménagement ne manifestes-je même pas mon mécontentement.
– J’ai un autre bâton. Electrique aussi. L’effet est sensiblement différent, comme tu vas pouvoir en juger.
Il me montre un ustensile blanc en forme de champignon oblongue. Qu’est-ce que ce malade à en tête ? Il m’enlève, me fait subir un simulacre de torture. Il va me posséder et je n’ai aucun moyen de lui résister.
Il est derrière moi. Avec l’objet, il caresse ma cuisse et remonte de mon genou jusqu’à mon sexe. Là, il le déclenche. L’engin vibre de manière démoniaque. J’ai déjà joué avec des sextoys mais jamais aussi puissants. Comme s’il saisissait chaque électron de mes nerfs pour l’agiter selon son harmonique particulière. Il s’attaque aux centres du plaisir de la façon la plus basique, a****le, possible. Je ne peux pas résister. Ma respiration s’accélère. J’essaie de resserrer les cuisses pour accentuer les sensations. Mes muscles sont crispés. Je suis au bord de la crampe.
Soudain, l’homme éloigne le vibro. « Oh non s’il vous plait non… » Les mots m’ont échappé. Je lui ai laissé comprendre que non seulement je suis à sa merci mais, qu’en plus, ce qu’il me fait ne me laisse pas indifférente.
– Supplie-moi.
Et je lui réponds à ma grande honte : « je vous en supplie, continuez. »
– D’accord mais dès que tu sentiras que tu vas jouir, tu devras me demander la permission.
Il saisit ma hanche et recommence à me masturber avec le vibro. La tête de l’engin est assez large pour couvrir ma vulve. Il insiste sur le clitoris. Je mords mes lèvres. Je ne tiens plus.
– Permission de jouir, Monsieur, s’il vous plait…
Ma phrase se mue en un long cri rauque où je peine à reconnaître ma propre voix. Je n’ai pas souvenir d’avoir connu un orgasme aussi violent. Je m’évanouis pendant quelques secondes. Quand je recouvre mes esprits, l’homme se tient devant moi, son bassin à hauteur de ma tête. Il baisse très lentement la braguette de son pantalon en cuir et en extirpe un sexe énorme, en érection.
– C’est à ton tour de me faire plaisir. Souviens-toi du bâton électrique. Si je sens tes dents, je te colle une nouvelle décharge et elle sera bien moins agréable que le petit chatouillis de tout à l’heure.
Il saisit ma tête avec les deux mains. Sa verge heurte mes lèvres fermées. Je prends une grande claque sur la joue qui me fait valdinguer au bout de ma corde. Il a dû trouver que je ne mettais pas assez d’enthousiasme. Cette fois, j’obéis. Son gland butte contre mon palais. Il s’enfonce jusqu’à provoquer un haut-le-cœur. Je ne peux pas vraiment le sucer. Il use de ma bouche comme si c’était un vagin, donnant de grands coups de reins. Je bave. Je me dégoûte. Ma joue en feu me pousse à la docilité. J’ai peur qu’il jouisse mais il s’arrête. D’un geste, il me fait pivoter de cent quatre-vingt degrés et avant même que j’ai réalisé ce qu’il voulait faire, il me remplit de son sexe puissant. Sa main s’abat sur une de mes fesses. Je crie.
– Ta gueule ! hurle-t-il. Une salope dans ton genre, qui se laisse convaincre de faire une pipe à un inconnu, sans qu’il ait trop à insister, ne mérite que de se faire baiser sans ménagement, comme une chienne !
Il a raison. S’il m’a si facilement pénétrée, c’est parce que je mouille. Je suis une vraie traînée. La preuve : je sens le plaisir monter de nouveau, au rythme de ses puissants coups de bite.
– Permission de jouir encore, Monsieur, je ne tiens plus.
Je connais deux orgasmes avant qu’il arrête.
– Il me reste encore un orifice à explorer.
– Oh non, vous n’allez pas… Vous avez obtenu tout ce que vous vouliez de moi mais pas de cette manière… C’est trop sale.
Il se fout complètement de mon avis. Je sens la froideur du lubrifiant couler sur mon anus. Son gland vient presser aussitôt après contre mon petit trou. Je ne suis pas vierge, question sodomie, mais sans préparation, je la sens passer et, je peux témoigner d’expérience, son chibre n’est pas un petit calibre. Négligeant mes cris, il investit mon fondement. J’espère au moins qu’il a mis une capote. Il m’encule sans ménagement, ce salaud.
– T’as le cul serré, chiennasse, on dirait presque qu’il est vierge. Il te prend jamais par là, ton mari ? Ou alors sa bite est trop minuscule pour te faire de l’effet ?
Il continue de me sodomiser pendant ce qui me semble une éternité. Enfin il se retire et éjacule sur mes fesses.
Il actionne la poulie. Je suis de nouveau au sol. Il retire les cordes avec beaucoup de délicatesse. J’ai du mal à me relever, je suis ankylosée. Il me donne un rouleau de sopalin pour m’essuyer. Il a retiré sa cagoule. Plutôt beau gosse. Et jeune.
– Tu veux une clope ? Une boisson chaude ? propose-t-il.
– Juste un verre d’eau.
Il fait un signe à la femme. Elle se tenait dans l’ombre. Je ne suis pas en mesure de dire depuis combien de temps elle nous observe.
Elle sort de la pièce et revient avec un gobelet. Je suis assise sur la chaise. Il va me falloir plusieurs jours pour me remettre, sans compter les courbatures.
– Tu veux que j’appelle ton mari pendant que tu prends une douche ? Il va falloir qu’il te ramène des fringues. J’ai tout enregistré bien sûr. Ma collaboratrice effectue le montage à la volée, nous utilisons la même technique lors des diffusions en direct sur notre site web. Vous aurez le film sur clé usb, unique copie, nous détruirons le master.
Il me sourit. Je ne sais pas s’il se veut rassurant mais son expression ne parvient qu’à m’inquiéter un peu plus. Il reprend :
– Moi, c’est Max. Ma broîte s’appelle Venomporn™. Tu sais que tu es douée ? Sans compter ton physique, plutôt agréable. Envie d’être modèle ? Ça paie bien.
J’ai encore du mal à parler, alors je fais un signe de tête négatif. Après un moment de réflexion, je lui demande :
– Tu ne veux pas savoir si je suis satisfaite de tes services ?
Il sourit à nouveau.
– Non. Je n’ai jamais eu de réclamations. Mes clients sont toujours satisfaits, jamais remboursés.
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