Histoire trouvée sur le net Auteur : Saxe
Encore cette odeur chimique qui agresse mes narines. Comme une odeur de pétrole. Depuis quelque temps déjà elle flottait dans l’appartement. J’avais fouiné partout en vain dans l’espoir d’en débusquer l’origine. Et ma femme, elle, prétendait ne rien sentir. Étais-je devenu fou ?
Ce matin-là je m’étais levé vers 8 heures. J’avais très mal dormi. Depuis quelque temps il était question de divorce, or j’étais toujours très attaché à ma femme et cette perspective me faisait frémir. J’ai téléphoné à ma secrétaire pour lui dire que je ne viendrais pas aujourd’hui, qu’elle se débrouille sans moi.
Ma femme dirige une petite entreprise de chaussures en gros. Elle était déjà partie travailler. Tant mieux. Je ne m’étais pas senti le courage de partager le petit déjeuner avec elle. Rien n’allait plus entre nous. J’ai préparé mon café et malgré son arôme enivrant, l’horrible effluve subsistait ! Quitte à mettre la maison sens dessus dessous j’étais décidé à en déterminer l’origine coûte que coûte. Je me suis servi une bonne tasse, tout en songeant à mes problèmes conjugaux. J’étais conscient d’en être le principal responsable. Je ne sais quand, pourquoi, comment, j’avais cessé graduellement de désirer ma femme.
Moi qui longtemps avais été très demandeur, je me suis mis à espacer nos rapports. La fatigue, un surcroît de travail… Je devinais les frustrations de ma compagne, les tensions qui croissaient entre nous. Le soir je la sentais brûlante de désir. Elle m’effleurait, elle se frottait, elle se collait. Mais quelque chose m’empêchait d’esquisser le moindre geste vers elle. Je me forçais parfois, glissais ma langue entre ses cuisses mais je ne la dévorais plus aussi goulûment que je le faisais autrefois. Je ne me délectais plus de ses chairs tendres, de son jus d’amour autant qu’auparavant. Je m’appliquais du mieux que je pouvais et même si je l’amenais jusqu’à l’orgasme, elle ne s’y trompait pas. Elle sentait les efforts que je faisais pour la satisfaire.
Et puis surtout je n’avais plus d’érections.
Je lui disais « Aide-moi un peu. » Elle me prenait alors dans sa bouche douce et chaude. Hélas en vain. Elle insistait pourtant. Sa langue humide léchait avidement mon sexe récalcitrant comme mort. J’étais honteux. Je ressentais du plaisir mais plus rien ne montait. Ou alors les rares fois où elle y parvenait dès que je présentais ma bite rigide entre les lèvres gonflées de sa fente trempée… pfffff, plus rien. Ma queue se dérobait !
Les premiers temps mon épouse s’est montrée indulgente. On avait mit ça sur le compte de la surcharge de travail, la fatigue. « T’inquiète pas ça peut arriver à tout le monde. » me rassurait-elle. Je la serrais contre moi par reconnaissance et lui prodiguais la seule chose dont j’étais encore capable ; la tendresse ! Mais bientôt ça n’a plus suffi.
Graduellement elle devenait irascible, tendue, nerveuse.
J’ai alors essayé le Cialis. Mais cette médication pallie les troubles de l’érection et non le manque de désir. Mes problèmes demeuraient. Je crois même qu’ils s’avivaient. Elle a exigé que je consulte un médecin. Je vous dis pas ce que j’ai dû faire comme analyses ! Contrôle sanguin, des urines, cœur, poumons. Tout était normal.
Le toubib a aussi voulu savoir si j’avais des érections matinales. Si je me masturbais. Bien sûr que oui. J’avais une trique d’enfer quand je matais des films pornos. J’adorais voir des filles effectuer des pipes. Je tapais « best blowjobs » sur les sites X. Bon sang les gourmandes ! Elles avaient une façon de sucer ! Ma main allait et venait alors sur ma tige rigide. Du pur bonheur ! Je regardais comme hypnotisé leurs langues agiles et expertes qui s’enroulaient autour des glands enflés. Visiblement elles se délectaient. Leurs yeux clos leur souffle court, elles s’empalaient jusqu’au fond de leur gorge les tiges rigides. Au même rythme que leur bouche ma main s’activait sur ma bite durcie. C’était la preuve que mes problèmes étaient plutôt d’ordre psychosomatique que physiques.
Est-ce à cette époque qu’est apparue pour la première fois l’odeur nauséabonde ? Je me pose aujourd’hui la question. Mais non à la réflexion c’est bien plus tard qu’elle est survenue. Après ce que j’ai appelé notre période « sex-renaissance ». Renaissance du sexe.
Un dimanche après-midi alors que j’étais étendu sur le lit à lire un bouquin, ma femme qui depuis quelque temps me battait froid, est entrée dans la chambre toute avenante. Elle était vêtue d’une jupe courte que je ne lui connaissais pas et d’un débardeur échancré et sur ses lèvres flottait un sourire énigmatique. En amour ma femme n’a jamais été du genre à faire le premier pas. Pourtant ce soir-là elle m’a enjambé de manière déterminée en position de 69. Le comble de tout c’est qu’elle ne portait pas la moindre culotte. Je ne m’attendais pas à une audace pareille venant d’elle. Toute mon attention sexuelle s’est réveillée.
À la vue de sa croupe offerte sous sa jupe de ses lèvres gonflées et brillantes de mouille mon sexe s’est immédiatement redressé. Sa vulve odorante s’est plaquée contre ma bouche comme un fruit délicieux offert à la dégustation. J’ai empoigné son cul à pleines mains. J’ai écarté ses fesses et je l’ai dévorée. Nous nous étions retrouvés tout à coup. De son côté elle n’était pas restée inactive. Toute haletante elle avait extirpé mon sexe et avec avidité se l’était enfourné au fond de la gorge. Des ondes de plaisir irradiaient de tout mon corps. Ça faisait longtemps que je n’avais pas été aussi dur !
Et c’est encore elle qui a pris l’initiative de quitter la posture et de venir s’empaler profondément. Le sentiment était nouveau pour moi. C’était elle qui maîtrisait désormais. Elle s’enfilait sur mon pieu mais c’était elle qui me faisait l’amour. Je me rendais compte que j’appréciais d’être dominé. D’être le jouet de ses désirs. Elle a joui très fort cette fois-là et je me suis très profondément épanché dans son ventre.
Ravis de nous être retrouvés, nous sommes restés longuement collés l’un contre l’autre nous prodiguant caresses et longs baisers. Comme il était près de 20 heures et pour prolonger la communion, je lui ai proposé une sortie resto. Nous nous sommes douchés, préparés, ma femme est sortie de la salle de bain, fardée mais toujours vêtue de sa nouvelle jupe courte. J’ai marqué ma surprise.
— Tu ne t’es pas changée ?
Elle a virevolté sur elle-même. J’ai rajouté :
— Et tu n’as même pas mis de culotte ?
Elle a éclaté de rire.
— Ça te gêne ? Comme ça tu seras libre d’accès !
Nous avons ri tous les deux. Ça a été une soirée très érotique, moi la sachant quasiment nue sous sa micro-jupe et elle si vulnérable la vulve pratiquement à l’air. Nous avons refait l’amour comme des fous le soir à notre retour.
C’était la « sex-renaissance ».
C’est fou l’imagination dont a fait preuve mon épouse durant ce laps de temps. Elle arrivait à me surprendre et à m’exciter. Elle préparait par exemple le repas déambulant toute nue dans la cuisine. Ou profitant de ma présence au salon, vêtue d’une robe extra courte, sans culotte, elle époussetait nos meubles et chacun de ses mouvements dévoilait son merveilleux petit cul et sa fente rasée. Vous imaginez comment cela se terminait ! J’étais devenu fier de ma virilité retrouvée.
Elle inventait des jeux inattendus. Elle se mettait à genoux en travers de mon chemin lorsque je me mouvais d’une pièce à une autre et exigeait un « droit de passage ». Vous devinez lequel ? Baisser mon pantalon et lui offrir mon sexe à goûter. À toute occasion elle n’hésitait pas à me débraguetter et à me sucer goulûment. Plus encore ! Un soir elle s’est positionnée en levrette sur le lit, la croupe bien tendue, avec juste à côté un tube de lubrifiant et m’indiquant de cette manière qu’elle m’accordait la petite rosette qu’elle m’avait toujours refusée.
Cette période a duré environ 8 mois. Dans mon souvenir une parenthèse de bonheur. Puis graduellement les choses se sont tassées. Elle a semblé se lasser de ces jeux. J’ai tenté de prendre la relève, mais vainement. Plus tard elle me confiera s’être sentie mal à l’aise dans ce rôle de dominante. Comme toute femme elle aspirait à être désirée, étonnée. Alors les tensions ont réapparu. Elle devenait nerveuse, irascible. Jusqu’à la dernière crise où elle a été jusqu’à évoquer un divorce.
J’avais eu besoin de réfléchir et c’était pourquoi ce jour-là, je n’avais pas été travailler. Après avoir bu mon café j’étais resté longuement à songer à ce qu’allait devenir notre futur commun. Une séparation ? Je n’arrivais pas à l’envisager. Et à nouveau l’odeur chimique a agressé mes narines. J’ai débarrassé la table et, bien décidé, je le suis mis en quête de son origine.
Une recherche systématique. J’ai commencé par la cuisine. J’ai ouvert tous les placards, le frigo, regardé sous les éléments, puis passé l’aspirateur. Rien.
Pourtant l’exhalation nauséabonde ne cessait pas.
J’ai passé au crible le salon, notre chambre à coucher, tout l’appartement, sans résultat. Je dégoulinais de sueur. Mes vêtements étaient trempés. Je me suis déshabillé, j’ai pris une douche puis j’ai ramassé mon pyjama pour le mettre dans la corbeille à linge. Et là, eurêka ! J’avais trouvé d’où émanait ce que je ressentais comme une puanteur ! Les vêtements de mon épouse ! Je les ai reniflés. Ils en étaient imprégnés. Pétrole ? Comment m’étais-je autant fourvoyé ? Je reconnaissais maintenant un parfum qui m’avait toujours horripilé, le célèbre « Habit Rouge » de Guerlain. Je sais, cela peut paraître étrange ! On me l’avait offert une fois et il m’avait fortement incommodé. Pour tout le monde c’était une essence subtile mais il me faisait l’effet d’un produit chimique, il me donnait des maux de tête.
Mes jambes se sont mises à flageoler. À l’évidence ma femme avait un amant ! Je ne l’aurais jamais imaginé. Il n’y a pas de mots assez justes pour décrire la déchirure qui a ravagé mon cœur. Mes jambes se sont dérobées, je me suis affalé dans un fauteuil, l’âme brisée. Je n’ai pas honte de l’avouer, j’ai pleuré comme un gosse. Je l’aimais tant, même si tout désir pour elle avait disparu.
J’ai erré tout le reste de la journée dans un état mental indescriptible. Qu’allais je faire, que devais-je lui dire ? Je n’arrivais pas à lui en vouloir mais l’imaginer entre les bras d’un autre homme me faisait très mal. Des visions d’elle nue, prise, fouillée, caressée, tripotée submergeaient mon cerveau. Des flashs, comme des images de films pornos, défilaient dans ma tête. Était-elle tendre avec lui ?
La journée fut interminable. Elle m’avait cocufié et je souffrais. J’ai tenté de regarder la télé pour noyer mon esprit, mais il ne se fixait sur rien. Et puis quelle attitude avoir à son retour ? En parler ou faire semblant de rien ?
Dans tous les cas, je ne lui en voulais pas. Je l’avais tant négligée ! Comme toujours quand je restais à la maison, j’ai préparé le repas. Pour me détendre je me suis versé un whisky. Deux. Ça allait m’aider, me disais-je, à paraître plus naturel. Et de fait, je me suis détendu. Après tout je l’avais bien mérité.
Elle est rentrée un peu plus tôt qu’à l’accoutumée. Immédiatement le précieux parfum masculin a envahi l’espace. Le doute n’était plus permis. Il m’a fallu me contenir, agressé à la fois par l’effluve insupportable et par l’horreur de sa signification. Ce soir elle paraissait paisible et souriante… et pour cause ! J’ai fait comme si de rien n’était. J’aurais aimé lui en vouloir mais je n’y parvenais même pas. Je me sentais tellement coupable.
Ainsi qu’elle le faisait depuis peu, elle a déposé un léger baiser sur mon front, à la manière d’un vieux couple. Un bref instant la tentation a été forte de l’attirer vers moi. Je me suis contenu. Nous avons échangé des banalités, omettant tacitement notre brouille de la veille. Comme d’habitude elle s’est déshabillée pour mettre sa robe d’intérieur. Par la porte entrebâillée de la chambre à coucher je la voyais faire. Tantôt apparaissaient ses seins magnifiques, ses longues cuisses effilées, son petit cul bombé. Bon sang qu’elle était belle !
Et dire qu’un autre en profitait désormais…
Il avait dû porter ses tétons à sa bouche, il avait dû boire à la fourche de ses jambes. Je me projetais les images d’un film dont la porno-star aurait été ma chérie. Comme des flashs de son sexe dans sa bouche, dans son ventre. Cela m’était très douloureux et pourtant, à ma grande honte, une excitation mal à propos me submergeait. Mon sexe perdait de sa flaccidité. Que se passait-il ? Étais-je devenu pervers ? Je ne savais que penser.
La soirée s’est poursuivie comme à l’accoutumée. Nous avons dîné, regardé les infos, puis un épisode de « Narcos ». Sans trop communiquer, chacun muré dans ses pensées. Qu’allais-je lui dire ? Depuis quand tu me trompes ? Avec qui ? Quand nous nous sommes retrouvés au lit, j’avais la gorge nouée. Comment aborder le sujet ? Pendant un long moment je n’ai pu émettre le moindre son tant l’émotion m’étreignait. Le silence entre nous devenait pesant. Soudain je me suis lâché. Dans la profondeur de la nuit les mots ont claqué. J’ai dit :
— Depuis quand et avec qui me trompes-tu ?
J’ai senti qu’elle se figeait brusquement. Elle ne m’a pas répondu, elle semblait être devenue muette. J’ai réitéré ma question. Malgré la pénombre je pouvais voir des larmes glisser le long de ses joues. J’ai insisté.
— Alors ?
Elle n’a pas essayé de nier. D’une voix rauque elle a précisé :
— Quatre mois environ.
Elle le reconnaissait, mon cœur s’est brisé.
— Et avec qui ?
— Un de mes clients.
— Je le connais ?
— Non c’est un nouveau. Il vient deux ou trois fois par semaine.
— Et vous baisez à chaque fois ?
Je me suis fais vulgaire méchamment. Elle a dit « oui » d’une voix étouffée.
Bon sang ! Il se la fourrait bien la garce !
— Tu le vois à l’hôtel ?
— Non, chez lui pendant l’heure du déjeuner.
Elle s’est rapprochée de moi.
— Écoute, tu dois comprendre…
Sa parole est restée en suspens.
Tout ce que je saisissais c’est qu’elle se donnait à lui régulièrement, qu’il avait droit à sa chatte, voire même à son petit cul. Au ton de sa voix je devinais qu’elle devait craindre ma colère. C’était bien naturel. Mais à ma grande confusion, j’avais une trique d’enfer. De la savoir prise par un autre me la rendait plus désirable. Alors sans réfléchir je me suis positionné entre ses cuisses. J’étais raide comme je ne l’avais pas été depuis fort longtemps. Réticente d’abord elle s’est ensuite offerte entièrement. Je ne savais pas ce qu’il m’arrivait ! Jamais je n’avais été si gros et si sensible ! J’ai placé mon gland entre ses lèvres et d’une pression me suis enfoncé profondément. Ce que c’était bon, doux et chaud ! Elle était gluante de mouille et à chaque aller-retour il me semblait m’enfoncer davantage en elle. J’ai écrasé ma poitrine contre ses seins moelleux et nos langues se sont mêlées.
Il n’y a rien sexuellement de plus intime à mon sens qu’un baiser. Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas embrassés. Et nos langues emmêlées ajoutaient à notre plaisir. J’étais dur et hypersensible, de savoir qu’un autre l’avait pénétrée quelques heures avant m’excitait au plus au point. Je la possédai avec rage et passion. Nous ondulions en rythme et ses geignements et les grognements de félicité allaient crescendo. Je la labourai de plus en plus fort jusqu’à ce qu’un orgasme nous submerge, puissant et profond.
Nous sommes restés longuement l’un contre l’autre sans mot dire. Surpris par l’intensité de notre jouissance et moi… honteux de mon étonnante réaction. Elle s’est blottie contre moi et très rapidement nous nous sommes endormis sans un mot. Et j’ai rêvé. Je la voyais nue, offerte, écartelée, vendue sur un marché oriental, proposée aux enchères. Et je tentais vainement de la racheter… Ou encore dans un bordel chinois, palpée, soupesée, tripotée, son sexe béant à la vue de tout le monde. Et juste avant de me réveiller, j’ai rêvé qu’elle me prenait en bouche. Mes yeux se sont ouverts. Non, elle ne me suçait pas. Elle dormait encore, les fesses lovées contre moi. Je bandais comme jamais !
J’ai placé mon gland contre sa fente. C’était doux et chaud ! Je l’ai pénétrée délicatement. Oh que c’était doux ! Elle a geint dans son sommeil, puis s’est mis à onduler du bassin au rythme de mes pénétrations. C’était bon de sentir le moelleux de ses fesses. Ma main caressait ses seins souples et élastiques. Comme je l’aimais ma femme adultère !
Ce matin-là nous avons joui à l’unisson à nouveau, plus fort que jamais. Puis la vie a repris son cours comme à l’accoutumée. Nous nous sommes douchés, habillés, avons déjeuné et pris séparément la route pour le travail. Pas un instant nous n’avons évoqué son amant, sa trahison. Ni le mal que cela m’avait fait, ni l’étrangeté de ma réaction. Toute la journée je n’ai cessé de m’interroger. Allait-elle le revoir ? Allaient-ils baiser ? Mon attitude me surprenait aussi. Pourquoi avais-je été si indulgent, si excité de la savoir prise par un autre homme ? Mon travail s’en est ressenti ce jour-là. Les heures étaient interminables.
J’ai été déçu le soir quand elle est rentrée à la maison légèrement après moi. Pas la moindre odeur d’Habit Rouge quand elle s’est jetée dans mes bras. Quelle déception et comment l’expliquer ! J’ai répondu à son étreinte mécaniquement sans la moindre tendresse. J’ai dit :
— Tu n’as pas rencontré ton client aujourd’hui, sur le ton de l’affirmation plus que de la question.
J’ai senti son corps se cabrer.
— Non, mais comment le sais-tu ?
— Tu sais cette odeur qui m’insuportait depuis quelque temps. Elle était sur tes vêtements : il utilise « Habit Rouge ».
Mon épouse est une femme subtile et intelligente. Quelque chose ne tournait pas rond en moi et elle le percevait. Elle s’est détachée de moi insensiblement. Elle a compris que je n’étais pas en mesure de la satisfaire ce soir. Visiblement elle ne savait que penser véritablement. Elle m’observait par en dessous cherchant à me sonder. Par moments son regard semblait s’éclairer d’une lueur moqueuse. Ainsi s’est déroulée la soirée, lisse en apparence mais si agitée dans nos têtes. Et même le lendemain mon esprit n’avait pas cessé de cogiter. La journée durant j’essayais de comprendre ce qui se passait en moi…
J’ai tout de suite perçu l’horrible parfum à son retour le soir. Une odeur qui m’enchantait maintenant. C’était un comble ! Mon cœur s’est emballé, mon souffle s’est accéléré dans ma poitrine. J’ai été au-devant d’elle et je l’ai étreinte avec passion. J’ai tenté de l’embrasser mais elle a tenté d’esquiver mes baisers. Elle s’est excusée :
— Je dois prendre une douche d’abord, il a fait si chaud aujourd’hui ! Je dois sentir la transpiration.
Ça n’a fait qu’augmenter mon désir. Il émanait de tout son être des effluves de sexe et de senteurs masculines. Je l’ai forcée un peu en posant mes lèvres sur son cou, ses joues, ses lèvres. Puis à son corps défendant je l’ai basculée sur le canapé. Malgré sa résistance je l’ai retroussée, écarté le fond de sa culotte et je l’ai léchée. En toute connaissance de cause : je savais qu’un autre homme avait joui en elle et ça exacerbait mon désir. Sa fente était gluante de mouille et elle avait un goût suave que je ne lui connaissais pas. Une saveur de jus de femme et de sperme mêlés.
J’aurais dû être dégoûté, mais au contraire je bandais à en avoir mal. Et je me suis enfoncé là où un autre venait de me précéder. Des images lubriques enflammaient mon esprit alors que que je me délectais de ce jus. Jamais je ne l’avais autant désirée. Cette nuit nous avons fait l’amour comme des amants déments. Nous n’avons plus jamais évoqué ses écarts. Pourtant nous y puisons chaque jour une sensualité paroxystique. Je ne peux toujours pas prétendre aimer le parfum de son amant mais il provoque chez moi un réflexe pavlovien. C’est le puissant aphrodisiaque qui régule ma libido perturbée.
Plusieurs mois ont passé. Notre amour n’a fait que croître. Mes érections demeurent splendides. Parfois elle ne rentre même pas de la nuit. Elle me prévient simplement le matin :
— Chéri, je ne rentrerai pas ce soir.
Et je suis heureux car je sais que le lendemain elle va me revenir avec cette merveilleuse odeur de pétrole.
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