Je ne suis de loin pas le seul, et cela n’intéresse probablement pas grand monde, mais j’ai souvent mal au dos. Des épisodes aussi soudains que douloureux, qui perturbent ma vie amoureuse. Lorsque je sens venir la catastrophe, j’arrive à éviter le pire en ingurgitant des médicaments et en me réfugiant derrière le traditionnel « pas ce soir, chérie, j’ai mal au dos ».
Mais d’autres fois, dans le feu de l’action, j’oublie mon point faible. Et là, au premier câlin un peu acrobatique, je me retrouve bloqué, démâté, incapable du moindre mouvement.
Sylvie se montre très compréhensive, mais je crains de la voir bientôt se lasser de mes insuffisances répétées. En outre, depuis quelque temps, j’ai de fréquentes érections intempestives. Ce qui est certes agréable sur le moment, mais me fait redouter une atteinte de quelque centre viril névralgique.
D’où ma décision de confier mon cas aux médecins, qui se le sont refilé de généraliste en spécialiste. Ils m’ont examiné, la mine dubitative, m’ont palpé, ausculté, scanné. Tout y est passé, jusqu’à ce que le plus éminent d’entre eux arrive à une brillante conclusion.
— Et bien, cher monsieur, vous avez effectivement mal au dos.
— Génial, et on fait quoi ?
— Anti-inflammatoires, antispasmodiques, antidouleurs, … et opération en cas de blocage durable. En attendant, surtout pas de mouvements inconsidérés.
— Vous voulez dire, sexuellement ?
— De ce côté, mon cher ami, la plus grande prudence est bien évidemment de mise. Je dirais même, la plus grande retenue.
Je n’ai pas écouté la fin de la tirade. Dès qu’un médecin donne du « cher ami », il faut craindre le pire. Me voilà donc laissé en rade par une paire de vertèbres insoumises. À mon âge, c’est trop injuste. Et les médecins qui se gaussent de moi, incapables de rendre à mon bassin la souplesse qui fit le bonheur de tant de dames. Quelle débâcle…
J’ai passé un sale moment à évaluer les chances de préserver ma relation avec Sylvie sans folles chevauchées. À gamberger sur la meilleure manière de satisfaire une femme gourmande rien qu’avec les mains, … et la langue, peut-être. Bref, à me sentir de plus en plus amoindri, misérable. J’ai même commencé à sculpter des godes à mon image, pour le jour où je ne serai définitivement plus de bois.
C’est allé de pire en pire, jusqu’à ce que la providence me fasse croiser un vieux copain de fac, qui m’a invité à fêter nos retrouvailles autour d’une bouteille. Obnubilé par mes angoisses, je me suis épanché sans pudeur.
— Et l’acupuncture, t’as essayé ?
— Euh, non, les médecins ne m’en ont pas parlé.
— Tu peux toujours courir qu’ils vont te le proposer. Ils nous laisseraient plutôt crever que de lâcher leurs prérogatives.
— Et tu connais une adresse, toi ?
— Un peu. C’est une spécialiste chinoise, une femme géniale. En deux temps trois mouvements, elle a remis sur pattes le chien de ma belle-mère, je ne te dis pas le miracle.
— Attends, tu me parles d’une vétérinaire, là…
— Pas seulement, elle soigne tous les êtres vivants avec ses petites aiguilles, de la chatte nymphomane au tripotanus sur le retour, dans ton genre.
Je déteste le rire gras qui ponctue son mauvais jeu de mots. Néanmoins, au point où j’en suis, pourquoi ne pas laisser une acupunctrice polyvalente soulager le cochon qui sommeille en moi. À condition qu’elle change d’aiguilles entre deux patients.
Vu mon état, madame Xien accepte de me donner rapidement rendez-vous. À l’heure dite, elle me fait entrer dans un appartement cossu, sobrement meublé. Elle me guide jusqu’à une salle de consultation lumineuse, semblable à celles des médecins qui m’ont examiné ces derniers temps. Des diplômes et des planches anatomiques contre les murs, une table d’examen, un petit bureau, un paravent qui cache un coin de la pièce, quelques fleurs.
On n’y voit toutefois aucun appareil d’examen, ni instrument de torture. Pas de chien, ni de mandarin non plus, d’ailleurs. En revanche, un parfum exotique donne une atmosphère agréable à ce lieu. Le sourire chaleureux et le charmant accent de la thé****ute achèvent de me mettre en confiance.
Avant de m’examiner, elle me présente une femme asiatique sans âge, assise discrètement dans un coin de la pièce. Elle a certainement été très belle dans sa jeunesse, et garde beaucoup d’élégance dans sa manière de se tenir.
— J’espère que la présence de madame Fong ne vous dérange pas. C’est ma première professeur d’acupuncture. Elle est venue me superviser et m’aider à résoudre quelques cas difficiles.
— Serais-je donc un cas difficile ?
— Oh non, pas vous. Mais elle reste ici quelques jours, et suit tout ce que je fais. Il faut juste que vous sachiez qu’elle ressent dans son propre corps ce qui se passe dans mes patients au moment où je place les aiguilles. Il se peut donc qu’elle ait des réactions inattendues pendant votre traitement. Cela ne doit pas vous perturber.
J’avais entendu parler de cette faculté qu’ont certaines personnes de percevoir des sensations à travers un intermédiaire, lorsque je traînais dans les milieux hippiques au Kentucky. Des entraîneurs faisaient appel à ces sortes de médiums pour améliorer les résultats de leurs galopeurs. Cela concernait toutefois les animaux, et je ne savais pas que cela fonctionnait aussi pour les humains. Mais pourquoi pas, si je peux en profiter.
Madame Xien m’invite alors à me déshabiller et à m’allonger sur la table, en me donnant un linge pour couvrir ma nudité. Puis elle prend longuement mes pouls, les yeux clos, ce qui me donne tout loisir de la regarder.
C’est une très jolie asiatique d’une trentaine d’années, le visage rond et le corps potelé, comme beaucoup de chinoises du sud. Ses traits sont fins, ses mains douces et une intense chaleur irradie de son corps. Je me sens immédiatement bien près d’elle, en confiance.
Après un examen minutieux de mon côté face, elle me demande de me tourner sur le ventre, alors qu’elle approche une table roulante, garnie d’une quantité impressionnante d’aiguilles de toutes sortes. Les choses sérieuses vont commencer.
Elle palpe des points le long de ma colonne, en repérant immédiatement tous ceux qui sont douloureux. Puis elle ajuste sa respiration sur la mienne, et, d’un geste rapide, enfonce la première aiguille. Je sens un frissonnement parcourir le bas de mon dos et ma jambe droite, jusqu’aux orteils. Son professeur marque le coup en murmurant trois mots en chinois.
Mon acupunctrice reprend ses effleurements le long de mon dos. Ses doigts s’immobilisent à nouveau, et hop, deuxième aiguille. Cette fois, c’est presque une décharge électrique qui me parcourt de haut en bas, frôlant mon bas-ventre au passage. Ce que semble confirmer madame Fong, d’une voix un peu rauque. À n’en pas douter, elle perçoit bien ce qui se passe en moi à chaque geste de mon acupunctrice. Amusant de prêter ainsi mon corps à une vénérable dame. Je me demande si elle en profite encore de manière plus jouissive, dans d’autres circonstances.
Malgré les aiguilles enfoncées dans mon dos, je suis de plus en plus détendu. Il faut reconnaître que les doigts de madame Xien sont particulièrement agiles. Nouvelle pause, et blaf, nouvelle aiguille. J’attends une réaction, mais rien ne vient. Ce que confirme la vieille chinoise d’une voix neutre.
Puis, soudain, une énorme vague de chaleur grandit entre mes reins et se propage dans mon ventre. Pour être précis, je suis surpris par quelque chose qui ressemble à un orgasme. D’ailleurs ma queue se tend d’un coup dans une somptueuse érection.
Je ne suis pas le seul à être pris de court. Madame Fong pousse un petit gémissement, à la fois d’étonnement et de satisfaction. Elle se remet néanmoins très vite de ses émotions et semble faire des reproches à mon acupunctrice. Quelle ingrate. Sans se démonter, la jeune acupunctrice place encore deux aiguilles, qui ne font que renforcer mon excitation, puis elle me laisse tranquille.
Après dix minutes d’intense bien-être, le ventre bouillonnant et le dos enfin soulagé de toute douleur, je bande toujours aussi fort.
— Vous pouvez vous retourner maintenant, il faut que je place des aiguilles sur votre ventre.
— Euh, me retourner ?
— Ne craignez rien, mettez-vous sur le côté et les aiguilles dans votre dos ne vous feront pas mal.
— C’est que…
Oh, et puis zut, elle en a sûrement vu d’autres. Je me tourne et lui laisse découvrir les effets secondaires de son traitement. Impassible, elle prend à nouveau mes pouls, les yeux ouverts cette fois, sans se priver de me regarder. Depuis sa place, madame Fong semble aussi profiter du spectacle. Si elle mouille autant que je bande, on est côte à côte devant la Porte de la Grande Félicité. Une aubaine à son âge, j’imagine.
Son examen terminé, madame Xien me regarde en souriant et s’excuse.
— Je suis désolée. Il y a trop de Yin dans votre Vaisseau Conception. Cela provoque un engorgement d’énergie dans votre prostate, que je n’arrive pas à disperser à l’aiguille.
— Si j’en crois les soupirs de votre prof, ce ne doit pas être si grave que ça ?
— Ne vous moquez pas, c’est une acupunctrice hors pair, et une femme d’exception.
— Et cela va durer combien de temps ?
— Il ne faut pas rester comme ça, cela perturbe la circulation d’énergie. Vous devez vider votre prostate.
— Vous voulez dire… ?
— Comme vous en avez l’habitude lorsque vous vivez seul. C’est très naturel, vous savez. Allez derrière le paravent, nous ne vous regarderons pas.
Si c’est la seule chose qui puisse accélérer ma guérison, je ne vais pas lui refuser ça. Même si, à tout prendre, je préférerais une aide plus directe de sa main. Je me lève sans me permettre de commentaire superflu, les aiguilles plantées dans mon dos, et je traverse la pièce, précédé d’une imposante érection.
Je découvre une sorte de petit boudoir derrière le paravent, ou plutôt un lieu de méditation. Le sol est recouvert d’un tatami, alors qu’une petite calligraphie et un bonzaï ornent ce qui ressemble à un autel.
Je m’agenouille et ferme les yeux. Immédiatement, le corps chaud et rond de madame Xien se glisse dans mon esprit. Je l’imagine en face de moi, ouvrant lentement sa blouse. Ses seins sont nus, comme j’ai cru l’apercevoir pendant qu’elle m’examinait tout à l’heure. Ils sont lourds mais fermes. Elle les approche de mes lèvres, et me laisse m’emparer de leurs larges pointes tendues.
J’ai pris ma queue dans ma main et commence à me caresser. Madame Xien s’éloigne de moi, pour mieux me regarder. Elle semble satisfaite de la taille de mon membre, et de la souplesse de mes reins. C’est finalement un peu son œuvre. Je me redresse pour lui montrer l’effet qu’elle me fait. Ma main monte et descend de plus en plus vite sur mon membre gonflé. Elle laisse tomber sa blouse, offrant ses hanches et son ventre à mes regards, puis caresse lascivement ses seins pour me stimuler encore plus. Sa langue passe et repasse entre ses lèvres rougies par l’excitation. Des gouttes perlent au bout de ma queue.
Soudain, j’entends un bruit de vêtement froissé derrière moi, dans la salle de consultation. Puis quelques soupirs. Pas de doute, une des deux femmes est en train de vivre quelque chose de particulièrement agréable, tout en s’efforçant de contenir ses émotions. Serait-il possible que la vénérable visiteuse continue à ressentir ce qui se passe en moi ? Est-ce pour cela que la jeune acupunctrice m’a laissé mes aiguilles ?
Je ralentis mes caresses et tente de me calmer un peu. Tout redevient silencieux derrière moi. Je ne résiste toutefois pas longtemps à l’idée de ce qui est en train de se passer. J’essaie d’oublier que la prof est probablement en train de se faire du bien par mon entremise, et je me concentre sur mon acupunctrice, que j’imagine allongée nue sur la table, jambes écartées.
D’emblée, ma main reprend sa place sur mon sexe, toujours aussi tendu. Je passe le bout de mes doigts sous mon gland luisant, pour faire à nouveau monter mon excitation. J’imagine maintenant la jeune chinoise les yeux fermés, le visage crispé, sa fine main profondément enfoncée dans sa chatte.
Je commence à avoir des lancées entre les reins, juste où sont plantées les aiguilles d’acupuncture. Le traitement en cours me donne des sensations inconnues, je perçois la montée de ma jouissance de manière beaucoup plus intense que d’habitude.
La femme qui se caresse de l’autre côté du paravent s’abandonne maintenant sans retenue. Je l’entends respirer de plus en plus rapidement, laissant échapper un gémissement de bien-être à chaque fois que ma main frotte le bout de mon gland. Il n’y a plus de doute, nous sommes en parfait accord. Je décide de la surprendre, avant de lui faire gravir la Colline du Grand Bonheur. Sans lâcher ma queue, je pince violemment mes tétons, les étire jusqu’à la limite de la douleur, puis masse fortement les pointes durcies.
Cette fois, c’est un cri de surprise et de plaisir qui jaillit. La situation est incroyablement excitante. Je suis en train de me masturber en rêvant du corps de madame Xien, qui s’excite sans doute de voir madame Fong approcher d’un orgasme libérateur, qu’il m’appartient de déclencher par ma propre jouissance. Le tout sur ordonnance calligraphiée.
J’aimerais pouvoir faire durer ce partage indéfiniment. Mais l’accumulation des frustrations de ces dernières semaines m’empêche de me maîtriser plus longtemps. L’idée que mon acupunctrice va jouir juste derrière moi, m’excite plus que je ne peux le supporter. Et je dois avouer, que le fait d’entendre la vieille chinoise en train de malaxer son petit bouton aussi fort que je branle ma tige suffit à m’achever. Mes hanches se mettent à tanguer. À mon grand étonnement, je peux me laisser aller sans souffrir, comme je n’ai plus osé le faire depuis longtemps.
Au moment où les premiers spasmes naissent dans mon ventre, une plainte aigue sort des lèvres de madame Fong. Sa jeune élève se met à lui parler doucement, à l’encourager à ce qu’il me semble, la voix entrecoupée de soupirs et de râles. Nous approchons visiblement tous les trois de l’explosion finale.
J’essaie de me retenir encore un peu, en me concentrant sur les sensations qui me parcourent et que les aiguilles décuplent. Puis je choisis de nous libérer de quelques mouvements rapides sur ma tige. Mes boules se plaquent contre mon ventre, alors qu’un feu d’artifice explose en moi, ouvrant la voie à un long jaillissement de sperme. Au moment où ma semence gicle sur le tatami, arrosant le bonsaï au passage, j’entends les deux femmes prononcer un même mot en chinois, dans un long râle guttural.
Il nous faut du temps pour reprendre nos esprits. J’hésite aussi à me relever, trop habitué aux douleurs qui ponctuent ce genre de réjouissances. Agenouillé dans le boudoir, j’entends les femmes remettre de l’ordre dans leur tenue, pouffer de rire, puis reprendre la place qu’elles avaient tout à l’heure.
— Comment vous sentez-vous, les aiguilles ne vous ont pas gêné ?, demande mon acupunctrice d’une voix nettement moins professionnelle qu’à mon arrivée.
— Je crois que mon Vaisseau Conception est bien dispersé maintenant, mais j’ai peur de me lever.
— Ne craignez rien, et venez nous rejoindre, il faut que je vous libère de vos aiguilles.
Je ne ressens effectivement aucune douleur en me relevant. Sortant de ma cachette, je constate que tout est comme avant dans la salle de consultation. À croire que j’ai fantasmé. Sauf que ma prostate est bel et bien vidée de toutes ses énergies perverses, comme le dit si joliment ma thé****ute.
Elle vient derrière moi et enlève délicatement les aiguilles qui m’ont donné de si intenses sensations. Les mêmes qui ont probablement réveillé des plaisirs trop longtemps oubliés dans le bas-ventre de la vieille chinoise.
Quittant sa réserve, celle-ci se lève d’ailleurs avant que j’aie le temps de me rhabiller et vient se blottir dans mes bras. Sa peau, même ridée, est incroyablement douce et chaude. Elle tremble légèrement en me serrant contre ses maigres seins. Puis elle pose respectueusement sa main sur mon sexe encore gonflé, et le caresse furtivement. S’éloignant ensuite à reculons de quelques pas, elle me salue à la manière asiatique, et disparaît.
— Madame Fong est très émue et vous remercie de ce que vous lui avez offert. Elle vous souhaite une rapide guérison.
— Pouvez-vous lui dire, que j’aurais été très honoré de remettre mon corps souffrant entre ses mains, si je ne vous avais pas rencontré.
— Peut-être en aurons-nous l’occasion, votre traitement n’est pas terminé.
Je flotte sur un petit nuage les jours suivants. Aucune douleur en vue, quels que soient les mouvements que je tente. D’ailleurs, une furieuse envie de combler Sylvie me tenaille le ventre en permanence. Je me sens prêt à lui montrer ce dont je suis à nouveau capable avec un dos tout neuf.
Malheureusement, cent fois nous remettons l’ouvrage sur le métier, et cent fois je reste en panne. Pas la moindre érection, malgré les caresses les plus savantes et les gâteries les plus excitantes. Elle dépense des trésors d’érotisme pour me stimuler. Rien n’y fait, c’est le calme plat. Dans ma tête, je suis en rut permanent et je cours derrière elle nuit et jour, mais ça en reste là. Pas le moindre raidissement.
De guerre lasse, Sylvie me propose de me laisser tranquille une semaine, histoire de me refaire une santé pendant qu’elle rendra visite à sa famille en Bretagne. Je sens dans sa voix une pointe d’agacement, mais d’un autre côté, elle semble rassurée à l’idée que je serai bien incapable de la tromper en son absence. Je recommence à perdre le moral.
Coup de chance, je reçois peu après un appel de la jeune acupunctrice.
— Bonjour, comment vous sentez-vous ?
— Le dos, super. Pourquoi, vous aviez des doutes ?
— Pas trop, mais madame Fong m’a fait remarquer que votre orgasme avait été particulièrement violent. C’est vrai ?
— Je suis un peu gêné de parler de cela, mais…, oui, c’était assez surprenant. J’espère qu’elle en a bien profité, au moins.
— Elle a surtout très peur que votre énergie sexuelle soit épuisée, après tant de mois sans entraînement. C’est de ma faute, j’aurais dû vous prescrire une tisane roborative en complément le jour même. Vous avez remarqué un passage à vide ?
— C’est le prénom… Vous pensez pouvoir me sortir de ce mauvais pas ?
— En tant que thé****ute, je ne suis pas autorisée à vous offrir toutes les possibilités dont dispose la médecine traditionnelle pour un cas comme le votre. Il n’y a pas que l’acupuncture, vous savez. Mais si vous voulez, je peux demander à mon professeur de vous aider. Vous, … vous comprenez ?
Je crains que oui. Soit je me remets entre les mains de la jeune et belle acupunctrice, et je bande mou jusqu’à la fin de mes jours. Soit je laisse la vieille prof s’occuper de moi à sa guise, et je retrouve une vigueur d’adolescent entre ses doigts ridés. Ai-je le choix ?
— Je veux bien. Serez-vous au moins là pour me préparer la potion magique, … et stimuler mon imagination ?
— C’est promis. Mais ne vous méprenez pas, c’est une femme délicieuse, et beaucoup plus expérimentée que moi. Si vous voulez venir maintenant, nous vous attendons.
Je retourne donc à l’adresse de madame Xien. Elle a troqué sa blouse médicale contre un ravissant ensemble de soie, qui met en valeur ses formes généreuses. Je me régale de la voir marcher devant moi, pendant qu’elle m’entraîne dans la partie privée de l’appartement, et me fait pénétrer dans une sorte de salon, très différent de la salle de consultation. Un épais tapis recouvre le sol, sur lequel se trouvent simplement quelques coussins et une grande table basse. Les rideaux sont tirés, ce qui plonge la pièce dans la pénombre.
— Mettez-vous à l’aise comme pour votre traitement d’acupuncture de l’autre jour. Je vais préparer votre tisane.
Pour gagner du temps, je m’allonge directement nu sur le tapis moelleux. À nouveau conquis par l’atmosphère détendue et rassurante du lieu, je me mets à somnoler. Un massage très agréable pratiqué par deux mains chaudes et fermes me fait émerger après quelque temps. Je décide de garder les yeux fermés pour mieux laisser mon esprit vagabonder au gré des sensations.
Rapidement, le traitement électrise ma peau. Peu importe l’endroit où les doigts se glissent, chaque effleurement est un régal, chaque caresse augmente mon excitation. Je m’abandonne au bon vouloir de ces mains expertes, qui sont en train de faire de toute la surface de mon corps une seule et même zone érogène.
Cela ne suffit pas encore à me faire bander, mais je ne m’en inquiète pas, car, paradoxalement, il me semble que tout mon corps est en érection. Je ressens dans chaque parcelle de ma peau les sensations délicieuses dont habituellement seul mon membre excité profite.
Je me régale sans impatience de la lente montée du plaisir, puis décide de reprendre contact avec la réalité en ouvrant les yeux sur mon habile masseuse.
Surprise…, contrairement à ce que j’imaginais, ce n’est pas la jeune, mais bien la vieille chinoise qui me procure ces merveilleuses sensations.
Seconde surprise, elle est entièrement dévêtue elle aussi.
Remarquant mon trouble, elle cesse son massage et se lève pour aller chercher quelque chose sur la table basse. Ce qui me laisse tout le temps de la contempler. L’âge n’a visiblement aucune emprise sur elle. Aucune ride ni aucun relâchement sur ses cuisses, ses fesses ou son ventre, parfaitement musclés. Et sa minceur ne l’empêche pas d’avoir de très jolies formes. Ses fesses sont d’ailleurs délicieusement arrondies et donnent envie de les caresser longuement. Coquette jusque dans son intimité, elle a pris soin de garder une fine ligne de pilosité sur son pubis parfaitement épilé.
Malgré tous mes préjugés, la voir ainsi s’offrir devant moi commence à me faire sérieusement bander, ce qu’elle semble accepter comme un compliment.
S’agenouillant près de moi, elle me tend un bol rempli d’une tisane de plantes exotiques. Vu la tournure des évènements, j’imagine qu’il s’agit d’un complément aphrodisiaque à l’étrange thérapie que ces dames me réservent. Je leur fait confiance et avale d’un trait un breuvage horriblement amer, qui met mes entrailles en feu dès la première gorgée.
La chinoise me fais alors comprendre que je dois m’agenouiller, les fesses calées confortablement contre des coussins. Elle se glisse discrètement derrière moi. Quelques instants plus tard, je la sens enfoncer des aiguilles d’acupuncture dans mon dos, puis sur mon ventre, comme l’avait fait sa jeune collègue la première fois, mais sans que je détecte les mêmes effets.
Dès que tout est en place, elle vient s’asseoir contre moi et pose sa tête sur mon épaule, frôlant mon cou de ses fins cheveux. Le contact de son corps fait naître immédiatement des sensations très agréables dans mon ventre. Sa peau n’a certes plus une finesse juvénile, mais ses gestes sont caressants et la chaleur qui se dégage d’elle est très excitante. L’acupuncture serait-elle en train de transformer ma libido du tout au tout ?
Sans hâte, elle fait tourner les aiguilles placées dans mon dos, tout en caressant mes tétons de son autre main. Des vagues de plaisir me traversent immédiatement de part en part, puis se dispersent sur toute la surface de ma peau. Je retrouve sous la stimulation des aiguilles et sous ses pincements érotiques les mêmes sensations que pendant son massage. Chaque pointe d’excitation allant immédiatement se répartir dans tout mon être. Probablement en suivant les méridiens d’énergie caractéristiques de la médecine chinoise.
Des baisers très légers succèdent maintenant à la stimulation des aiguilles. Elle me parcourt sans hâte des lèvres, prenant tout son temps pour me lécher, me sucer ou baiser les moindres recoins de mon anatomie. Rien ne lui échappe. À côté de cela, elle prend un malin plaisir à stimuler au passage l’une ou l’autre aiguille, au gré des frémissements qui me parcourent. Je deviens un clavier érotique sous ses doigts de fée.
Me souvenant des émotions partagées lors de notre première rencontre et de sa capacité à ressentir ce qui se passe chez les autres, je la soupçonne de faire alterner plaisir et douleur dans mon corps pour mieux en profiter elle-même. Sa respiration accélérée et l’odeur excitante qui se dégage de sa peau ne laissent d’ailleurs aucun doute sur l’état dans lequel elle doit déjà se trouver.
Elle abandonne finalement son jeu de mains et vient s’asseoir sur mes cuisses, sa fente étroite posée sur ma queue agréablement raidie. Le corps de la chinoise est si fin et léger, que j’hésite à m’en emparer avec la fougue qui me caractérise habituellement. Je préfère lui laisser me montrer ce qu’elle attend de moi, d’autant plus que mon dos reste certainement fragile.
Elle entame sans attendre un lent balancement du bassin, profitant de chaque va-et-vient pour frotter discrètement sa chatte contre mon membre. Dans l’état d’extrême sensibilité dans lequel elle m’a mis, je me régale de l’infime frôlement des plis humides de sa vulve et me laisse envoûter par cette caresse intime. Son bassin se colle plus étroitement contre moi, alors que la danse de ses hanches s’accélère. À l’entendre maintenant gémir et feuler doucement contre mon oreille, aucun doute que je ne suis pas étranger au plaisir qui monte en elle.
J’en profite pour monter mes mains le long de son ventre, et caresser ses petits seins. Ses tétons sont particulièrement longs et durs. Les triturer sans ménagement m’excite au plus haut point. Elle le sent contre sa vulve béante et se cambre, comme pour mieux m’offrir les signes évidents de son excitation.
Plaçant mes paumes sous ses fesses, je la soulève et accompagne le rapide va-et-vient de son bas-ventre contre mes cuisses. Progressivement, je glisse mes doigts plus profondément entre ses menues rondeurs, et les plonge dans son intimité. Son visage reste impassible, mais son corps s’abandonne au plaisir avec une sensualité peu commune. Cette manière de se donner sans retenue met sa beauté en valeur, ce qui augmente encore le bouillonnement qu’elle provoque au fond de moi par ses habiles caresses.
Soudain, un long gémissement sort de ses lèvres entrouvertes, alors que son ventre se crispe. Elle enferme vivement mes hanches entre ses cuisses, de manière à placer mon sexe plus étroitement contre elle. Je m’attends à ce qu’elle s’abandonne enfin à l’orgasme qu’elle prépare savamment depuis de longues minutes, mais il n’en est rien.
Elle cesse au contraire tout mouvement, se délectant seulement de chaque spasme qui parcourt son intimité. Avec une maîtrise incroyable, elle arrive à se retenir à l’extrême limite de l’explosion. Immobile, elle est maintenant presque en lévitation au-dessus de mon membre, et, tout en entretenant son envie par quelques infimes contractions du vagin, elle recommence à me parcourir de ses mains.
Comment fait-elle, dans un tel état, pour s’occuper encore de moi, arrivant même à manipuler plusieurs aiguilles avec une infinie douceur ? Chaque fois qu’elle en touche une ou qu’elle excite un point de mon ventre de ses ongles, je sens monter en moi un peu de ce qu’elle retient en elle. Ce qu’elle m’offre là est somptueux.
Je comprends maintenant que, contrairement à ce que je croyais, elle n’était pas à la recherche de son propre plaisir en se caressant sur mes cuisses, mais qu’elle canalisait une formidable énergie érotique, qu’elle se prépare maintenant à me transmettre et à faire circuler dans mes méridiens intimes. Quelle abnégation.
Lorsqu’elle m’estime prêt à la recevoir, elle laisse enfin exploser sa jouissance. D’un coup elle se lâche, ouvre les pétales de sa corolle intime, inondant mes cuisses d’une abondante liqueur de plaisir, puis se déplace imperceptiblement et aspire ma verge en elle par des contractions de son vagin.
Je sens déferler de puissantes ondes de jouissance, qui se propagent dans mon membre. La chaleur de son corps m’envahit à partir de cette délicate extrémité et vient augmenter ma sensibilité à ses caresses. Ses mains, sa peau, son sexe font passer en moi tout ce qu’elle est en train de vivre. Elle se sert de son orgasme pour me rendre mon énergie sexuelle dispersée.
L’effet ne manque pas de se faire sentir. Ma queue se dresse brutalement en elle. Si soudainement que j’ai peur de lui faire mal. Une nouveauté après tant de jours de galère. Heureusement, le cri strident qui s’échappe d’elle n’a rien d’une plainte de douleur, mais ressemble plutôt à un chant de jouissance.
Lorsque les dernières vagues ont déferlé, apparemment heureuse du résultat de son traitement, elle s’abandonne contre ma poitrine, le souffle rapide et les yeux fermés.
J’ai envie de lui faire cadeau à mon tour de l’impressionnant résultat de son traitement. Je la détache de moi, la soulève sans effort et la repose à quatre pattes sur le moelleux tapis. Sans perdre de temps, je presse ma queue distendue à l’entrée de sa chatte dégoulinante. Elle écarte ses fesses sans pudeur à pleines mains, et s’empale d’un coup sur mon membre, en pesant de toutes ses forces sur ma trique.
Je m’active d’abord délicatement, puis de plus en plus fougueusement en elle. Ce qu’elle encourage à nouveau par des cris perçants. Après ce qu’elle m’a fait découvrir, j’aimerais pouvoir lui faire longuement profiter de ma virilité retrouvée. Mais je ne suis pas sûr de tenir encore longtemps, tant je sens proche l’explosion libératrice.
Envoûté par les charmes de ma partenaire, je ne perçois pas l’arrivée de madame Xien, probablement alertée par les gémissements salaces de sa compatriote. Je suis donc complètement déboussolé de me sentir brusquement retenu dans mes élans par deux mains fermement plaquées sur mes hanches, qui cherchent à nous séparer.
— Je vous en prie, arrêtez tout de suite ! Il ne faut pas dépenser l’énergie qu’elle vous a donné. Laissez-la d’abord circuler en vous, nourrir vos organes. Sinon, il faudra recommencer tout le traitement…
Pas dépenser mon énergie… Elle croit quoi, la doctoresse aux pieds nus !
J’attends cet instant de félicité depuis des mois, et elle voudrait m’empêcher de me répandre dans les entrailles accueillantes de celle qui a sauvé ma vie amoureuse ? Elle rêve, ou quoi ?
En plus, la prof est bien meilleure acupunctrice que l’élève. Et s’il y a contre-indication à ce que je l’honore vigoureusement, c’est à elle de me le dire et à personne d’autre.
La jeune chinoise ne serait-elle pas plutôt impatiente de partager les résultats du traitement avec sa prof ? Un traitement qu’elle n’est même pas arrivée à mener à son terme sans aide. Alors, qu’elle attende son tour, si c’est ça son problème. De tout façon, vu l’efficacité de la thérapie, il en restera bien assez pour la satisfaire quand j’en aurais fini avec ma bienfaitrice.
Je m’empare à nouveau des maigres hanches qui se tendent devant moi, et en quelques coups de reins, me prépare pour une éjaculation sans précédant. La vulve gonflée d’impatience que je remplis est un vrai régal autour de ma queue.
Malheureusement pour moi, je suis de toute évidence en train de manquer aux plus élémentaires règles du savoir-vivre asiatique, et surtout de commettre une grave erreur d’appréciation en tenant trop peu compte de la diabolique maîtrise de l’acupuncture de la jeune chinoise. Et de ses désirs érotiques…
Au moment où madame Fong avance une nouvelle fois son bassin à ma rencontre, et donne encore plus d’intensité à notre sauvage copulation, une aiguille, une seule aiguille suffit, retirée subrepticement de mon dos, pour que d’un coup la baudruche de dégonfle.
D’un coup, je sens ma peau devenir froide, mes hanches se paralyser. Ma queue reste bandée, mais je ne ressens plus aucune lancée de plaisir entre les lèvres détrempées de ma partenaire.
Prise en faute pour m’avoir entraîné sur des chemins interdits, celle-ci profite de ma stupeur pour se libérer de mon étreinte et se relever. Elle me regarde avec amusement, un brin compatissante, puis vient se serrer entre mes bras en guise d’adieu. Après avoir caressé une dernière fois mon sexe monstrueusement dilaté, elle se retire sans un mot.
Je me tourne vers madame Xien fou de colère. De quel droit se permet-elle de s’immiscer de la sorte dans ma vie sexuelle ?
— Pourquoi avez-vous fait cela ?
— Je vous l’ai dit, votre santé pâtirait de vous épancher trop rapidement…
— Vous ne pouvez pas comprendre à quel point c’est insupportable d’être ainsi débranché…
Elle éclate d’un rire cristallin. Ce n’est pas un mot habituel dans le cadre de sa
pratique de l’acupuncture. Mutine, elle se déshabille en un tour de main et vient s’asseoir sur mes cuisses, à la place laissée libre par la vieille chinoise.
— Et puis, j’avoue être un peu jalouse. Je dois beaucoup à mon professeur, mais je n’ai pas envie de tout lui laisser.
— Vous me voyez dans le métro avec une trique pareille ?
— Le traitement n’est pas terminé. Vous me faites confiance malgré votre colère ? Alors ne bougez pas et laissez-vous aller.
Sans attendre ma réponse, elle s’empare de moi et enfonce ma queue en elle.
Sa chatte est encore plus douce et plus chaude que celle qui vient de me redonner vigueur. À la sentir aussi mouillée, je ne serais pas étonné qu’elle ait participé activement à nos ébats en se caressant derrière la porte. Qui sait même si les cris de la vénérable chinoise n’étaient pas destinés à lui faire suivre au coup par coup la progression de ma guérison.
Dès qu’elle me prend en elle, tout ce dont elle vient de me priver réapparaît. Une agréable chaleur parcourt à nouveau ma peau, je retrouve mes forces et me sens prêt à la transporter jusqu’au bout du monde, empalée sur mon membre. Mais comme promis, je me retiens, et attends son bon vouloir. Une prouesse dont je ne m’imaginais pas capable il y a encore quelques minutes.
Voyant que j’accepte de me laisser faire, elle m’enlève les aiguilles d’acupuncture une à une, en douceur et sans effet négatif cette fois. Mon aiguille de chair en revanche reste bien plantée en elle, et je continue de me régaler des pulsations de son intimité.
— Avant toute chose, il faut que je vous explique certains principes de la médecine chinoise…
— Pitié, dans l’état dans lequel je suis, pensez-vous vraiment que je puisse supporter une discussion à bâtons rompus…
— Au contraire, je crois justement que vous êtes mûr pour apprendre à laisser s’envoler vos pensées plus vite que votre sperme.
— Très drôle, on voit que ce n’est pas vous qui cuisez à petit feu depuis des heures. Vous tenez le bon bout du traitement par le manche, si j’ose dire…
— Il n’y a pas eu de traitement aujourd’hui.
— Que voulez-vous dire ? Et les aiguilles, et le massage ?
— Juste un petit jeu que j’ai offert à mon professeur. Son mari la délaisse depuis trop longtemps, j’avais envie de me montrer reconnaissante pour tout ce qu’elle m’a appris.
— Et la dispersion de mes énergies sexuelles, l’autre jour, c’était aussi un jeu ?
— C’est là que tout à commencé. Vous étiez si mignon, tout fier de votre érection, que nous avons un peu dérapé. Je n’imaginais pas que madame Fong sache aussi bien jouer la comédie du plaisir.
— Il ne s’est donc rien passé ?
— Sauf que nous vous avons trouvé touchant de naïveté. C’est ça qui nous a excitées, au point de souhaiter vous revoir.
— Au moins votre prof a-t-elle su guérir mon impuissance, c’est déjà ça.
— Vous n’avez jamais été impuissant…, c’était juste dans votre tête. Vous vous êtes seulement épuisé en pensant combler votre femme par des ébats surhumains.
— Et mon mal de dos ?
— Un blocage classique dans ce genre de situation.
— Pourtant, je n’ai pas rêvé ce qui s’est passé aujourd’hui. J’étais complètement en passe depuis des jours et vous voyez ce dont je suis capable maintenant.
— Il fallait juste que vous cessiez de vouloir bander à tout prix. Tout votre problème est dans votre tête.
— Alors pourquoi cette mise en scène ?
— Sincèrement, si vous aviez eu le choix, auriez-vous eu envie de vous glisser entre les bras d’une vieille femme ? Avec une touche d’orientalisme et quelques aiguilles bien placées, elle a ouvert la porte de votre tête… vous regrettez ?
— J’avoue que c’est une femme merveilleuse, malgré son âge…, peut-être même grâce à son âge…
— Vous apprenez vite.
Elle me force à m’allonger sur le tapis et se couche sur moi en appuyant ses seins sur mon torse. Au fond d’elle une tempête commence à se lever. Sa vulve devient une bouche goulue qui malaxe ma queue, la suce et se prépare à en extirper le suc.
Je reste immobile, pour ne pas rompre l’harmonie de l’instant. Mes mains sur ses rondeurs, je me délecte à la fois des sensations qu’elle me fait découvrir et de cette passivité qu’elle m’impose.
Je ne leur en veux pas de s’être moquées de moi. Je n’avais jamais connu pareils délices avec une femme auparavant. Alors avec deux…
Soudain, sans aucune crispation, sans tension annonciatrice, la jeune femme est submergée par l’orgasme. La jouissance s’empare de tout son être et incendie son sexe et son ventre. Incendie nos sexes et nos ventres, tant elle arrive à m’associer étroitement à son plaisir.
Nous restons longtemps étendus, ma queue gorgée de sève, profondément enfoncée dans le ventre de la belle chinoise qui s’apaise peu à peu. Elle m’observe tendrement, ses mains sur ma poitrine. Je me laisse aller à ce délicieux échange, sans impatience de faire preuve de ma virilité ou de l’impressionner par la puissance de mon éjaculation.
Soudain, elle doit sentir par quelque imperceptible changement sur mon corps que je suis prêt, et elle se met à mordiller un point précis sur ma poitrine. La réaction ne se fait pas attendre. De délicieuses contractions mettent mon sexe en transe et font immédiatement s’écouler mon sperme en elle. Pas de spasme douloureux, pas d’épuisante saccade, pas de souffle coupé. C’est un flux harmonieux qui s’échappe de moi et se répand longuement dans son ventre, alors que de mes mains pétrissent tendrement ses fesses et qu’elle darde les pointes de ses seins contre mon torse.
Au moment où nous nous relevons, sans que mon dos me fasse mal, je repense au piège qu’elle m’a tendu.
Je veux bien la croire, quand elle prétend qu’il n’y a jamais eu d’acupuncture érotique, puisque d’après elle, il n’y a jamais eu d’impuissance. Quoi que…
En attendant, elle m’a libéré de quelques vieux démons par ses facéties, et je n’ai pas envie d’en rester là.
Ne voulait-elle d’ailleurs pas m’expliquer certains principes de la médecine chinoise, au moment où elle m’a enfouit dans son ventre ?
Je lui demande si elle veut bien poursuivre son enseignement. Un fougueux baiser me confirme qu’elle est partante.
— D’ailleurs pourquoi ne pas commencer tout de suite. Par l’impératif de « dòuliú (1) » par exemple, dit-elle dans un grand éclat de rire.
— Je suis preneur. Mais j’enchaîne directement avec « kuàilěshíkè (2) », mot qui compte triple aujourd’hui…
— Et comment sais-tu ça, toi ? dit-elle en rougissant.
— C’est ce que vous aviez crié en chœur l’autre jour lorsque vous m’avez entendu craquer derrière mon paravent. Et c’est ce que tu viens de murmurer contre mon oreille. J’avais eu le temps de chercher…
Entre ses bras, je crois qu’il me sera facile de m’appliquer. Et de laisser mes pensées s’envoler plus vite que mon sperme, comme elle dit.
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