Préambule :
Voici 3 textes sur le thème de F… La femme, comme il se doit…
Et comme « Femmes, je vous aime » que Julien Clerc a chanté…
Facile
Qu’est-ce que je fais ici ?
Je viens de faire le tour de la ville, j’ai diné seule, chez moi, dans mon petit studio…
Je suis redescendue, j’ai marché dans la rue, pour prendre l’air… Seule…
Je suis rentrée dans ce bar, dans ce quartier pas trop fréquentable d’ordinaire…
Je suis encore seule ce soir et j’en ai marre…
Il est parti…
3 mois sans lui, sans son amour, enfin… Je le croyais… Il me disait je t’aime…
On baisait toute la soirée, et j’aimais ça, je criais, j’étais folle de lui, j’étais amoureuse ; amoureuse d’un fantôme… Il repartait vers minuit…
Il était marié, il n’avait rien promis… Je ne peux lui reprocher d’être parti…
Maintenant je me sens vieille, avec mes trente ans passés…
Oh ! Des hommes j’en ai connu… Et pas que des biens…
Parfois je suis en manque, comme ce soir, et je m’emballe facilement…
Parfois le premier venu devient le bon…
Oui, facile, c’est le mot…
Ils sont tous pareils, un peu de gringue, un peu de peau montrée, un regard appuyé…
Le macho se réveille, le chasseur est aux aguets, il a trouvé une proie…
Il suffit d’attendre… Et pan, le coup part…
Je me sens vieille, sale, vulgaire quand il me prend dans un couloir, à quelques pas du bar, debout, appuyée contre un mur décrépi, préservatif ou pas, et je jouis si fort, que les voisins s’inquiètent, allument le couloir…
Il referme sa braguette, je redescends ma robe, il regarde les boîtes aux lettres, et s’en va… sans un regard…
Je me sens vieille et seule, du sperme sur les cuisses, dans un hall défraîchi, aux senteurs de pisse, je ne me reconnais pas…
Encore un qui m’a eue, comme bien d’autres avant…
Parfois tout de même, ça dure plus longtemps…
Certains aiment ma jeunesse, mon sourire pénétrant, mes seins affriolants, mes cheveux flamboyants, la courbure de mes reins…
D’autres ce sont mes jambes, fines et interminables, chaussées d’escarpins à talons hauts, qui me font bien plus grande, un corps de mannequin, à la jupe fendue, et des collants tout neufs, quand il est le premier…
Mais tous, viennent pour mes fesses, qu’ils adorent effleurer, ils ouvrent mon corsage, pour tâter le terrain… Evaluer la bête… Avec deux yeux coquins…
Dès que je sens leurs mains sur mes tétons durcis, je perds souvent la tête, je suis à leur merci……
Ils ont gagné d’avance et viennent entre mes cuisses, ils trouvent leur chemin, et tout devient facile…
Facile c’est le mot…
Je suis sortie pour ça, autre soir, autre bar…
J’ai besoin d’un amant… Passer un bon moment, jouir et délirer… Vivre…
Qu’importe le flacon, pourvu que j’aie l’ivresse, et mes sens en émoi, et mon ventre en folie…
Car depuis son départ, je n’ai plus de morale…
Je me laisse emporter, dès les premières caresses, j’entrouvre un peu mes cuisses, comme pour les inviter… leur montrer mon désir…
Je mouille comme une salope, dès que sens leur main…
Je suis dure avec moi, mais c’est la vérité, je ne peux l’empêcher…
Et petit à petit mes feux se mettent au vert, et le larron en rut, saisit cette occasion… et il passe à l’action, sa proie est contre lui, elle l’attend, muette…
Je dis oui à ses yeux, en fermant mes paupières…
Chez toi ou bien chez moi ?
Est-ce que tu as de la bière ?
Comment t’appelles-tu ?
Oh, c’est joli ! Ce n’est pas très courant…
Tu viens ici souvent ?
Tu n’as pas de copain, jolie comme tu es ?
Ah, un chagrin d’amour, ou un manque de sexe ? Ou les deux ? Je suis verni…
C’est pour un coup d’un soir ? Une heure !
Ah, dommage, il revient sûrement ?
Tu te donnes facile… C’est que tu te venges ?
Facile, c’est le mot…
Et dix minutes après, il lave son sexe dans ma salle de bains…
Le condom c’est facile, je suis déjà à poil, il est déjà bandé…
Mon lit ouvre ses draps, il me prend dans ses bras…
Sa bite est magnifique… J’ai tiré le gros lot…
Je l’honore assez vite pour le mettre en confiance…
Elle grossit dans ma bouche, je me sens en chance…
On inverse les rôles et il fait connaissance, avec mes vocalises, de ma chatte épilée…
Sa langue est super douce, et connait bien la femme,
Il lèche doucement, tous les coins délicats…
Et dans les coins secrets, on dirait de la soie…
J’apprécie c’est un fait et mes râles le prouvent…
Je suis écartelée, abandonnée, offerte…
Il ne peut plus attendre et me prend fermement…
De soupirs en geignements, de râles en onomatopées, je passe les étapes, scandant chaque envolée…
Il me tourne, me reprend, et je sens sa puissance, son désir, il monte avec moi, me saisit par les hanches et me baise comme un roi…
Il impose son rythme, défonçant mon vagin, pilonnant mes entrailles, en me massant les seins, un vrai champ de bataille…
Je monte en amazone, c’est moi le chef d’orchestre…
Je me donne vraiment, il est beau, c’est un fait…
Et ce que je ressens, met tout mon corps en fête…
Je suis venue pour ça, je chasse tout de ma tête…
Sa bite est véhémente, elle emplit tout mon ventre,
Puis je sens sa fin proche, quand elle durcit en moi…
Et que ses coups de reins viennent me percuter…
Tout s’emballe… je jouis et il grogne, je griffe alors mes draps…
Il met toute sa hargne, pour se vider en moi…
Jusqu’à la dernière goutte, et retombe sur moi,
Mettant tout son honneur à sublimer son acte…
Voilà, c’est fini…
Courtisée, excitée, emportée, honorée, mes sens sont au repos, en buvant un verre d’eau…
Et quand il se rhabille, j’essuie toutes ses traces, d’un gant énergique, en jetant ses bébés…
Une partie de baise, un acte bien mené, pas de paroles, pas de saloperies, juste du respect, un baiser et un simple merci, tu es une princesse, tu veux mon numéro ?
Je regarde par la fenêtre, la ville qui s’endort, je me sens jeune et belle quand il s’éloigne au loin…
Une baise facile, pour une fille sans rien…
Facile et apaisée….
Facile est mon destin
FIN
Marika842010
janvier 2019
Folie
Des années ont passé et je me suis dit en début d’année, que je dois me poser, fonder une famille, faire des enfants, au moins un.
Avant, choisir le père, dans un élan de respectabilité…
Côté travail, je n’ai pas à me plaindre, je suis fonctionnaire désormais, un poste à responsabilités, avec un salaire décent et assuré, dans mon nouveau studio, plus grand, mieux situé.
Je sors moins souvent, je me suis calmée, je ne suis plus « facile », j’attends le prince charmant, ma libido est moins tourmentée.
Je fais du sport, j’aime marcher le matin, à la fraîche, en pleine nature, sur la plage déserte, ou dans un parc, pas loin…
Je rencontre ailleurs, de ceux qui peuvent me plaire, restaurant d’entreprise, sorties d’associations et du comité : les offres de séjour, ski, mer, étranger et les soirées à thème, réunions des parents, soirées entre voisins, carnaval au printemps…
J’ai des amies mariées, d’autres en attente, on échange nos pensées.
Avec leurs maris, leurs amants, je garde mes distances, je ne veux plus baiser, je veux faire l’amour, avoir des aventures, mais plus au jour le jour…
J’ai rencontré Gérard, il y trois mois à peine, c’est court pour décider de faire un enfant, mais il en vaut la peine, et s’il s’en va aussi, lorsqu’il l’apprendra, tant pis, l’enfant chéri, restera dans mes bras, il aura une mère, un père intermittent…
Gérard est comme moi, un ado qui a grandi, il est indépendant, mais parle mariage, lui aussi est en âge de la procréation, on en parle parfois, en riant, mais pas moi…
Amoureuse, oui, sans doute, autant que mon esprit se cale hors de mes doutes.
J’aime son caractère, il est ingénieur, mais dans la nature, et les animaux…
Sciences de la vie, sciences de la Terre, il parcourt les forêts, les lacs, les sources et les rivières…
Il sait tout, ou presque, et aime m’enseigner, les choses que la nature a su protéger.
Il garde ce patrimoine, se dit gardien des arbres, des fleurs, des animaux, pour lesquels il voue un amour infini…
J’arrive un peu trop tard, mais je garde espoir…
J’ai mangé avec lui, un soir, fête de la mairie, du maire, et ses adjoints…
Il parlait bien. Il fait partie du conseil…
Dès le lendemain, il partait en montagne, compter quelques oiseaux, toute une semaine, tente, et réchaud, duvet et bonne laine…
Il me l’a proposé, dès le premier baiser…
Une semaine d’un coup, sans prévenir personne ?
Si tu veux un docteur, ma sœur est gynéco…
En un seul coup de fil, me voici en vacances,
Une nature extrême, généreuse, souriante, il m’embrasse à nouveau, il aime mon insouciance.
Après le bon repas, je n’ai pas pu refuser, il est venu chez moi, et il m’a emballée…
Deux heures de cavalcade, un film x, en live, quelle santé !
Je l’ai suivi partout, marchant dans la montagne, et toute la semaine, j’ai compté avec lui…
Et le soir dans la tente, je comptais mes orgasmes, jusqu’à ce que Gérard, s’endorme à mon côté…
Cette semaine-là, j’ai senti quelque chose, je ne suis plus facile, quand je suis avec lui, mais je sais qu’avec lui ma vie, c’est la Folie !…
Comment oublier cette longue semaine, il m’a invitée à prendre mes affaires, il dit c’est un essai, juste pour quelques semaines…
Deux mois sont écoulés, je l’aime et lui aussi…
Vivre, c’est avec lui, pour lui, je suis devenue sienne…
On fait l’amour sans cesse, dès qu’il rentre le soir, et lorsqu’il repart, je l’attends en pleurant…
Gérard c’est ma Folie…
Ce soir, il revient de voyage, quelques jours à Paris, congrès sur la nature et l’écologie.
Il prend une douche, je lui sers son whisky, il me porte dans la chambre et là, c’est la Folie !
Fellation de bienvenue, léchage de foufoune, son sexe sevré de moi, vient prendre sa revanche…
Devant derrière, derrière devant, les coups de sa baguette résonnent dans mon ventre, et pendant presque une heure, on explose le compteur…
Je jouis chaque fois, dans chaque position, et le kamasoutra défile dans la chambre, jamais encore comme ça, j’ai aimé les images, j’ai aimé ce partage…
Alors…
Je n’en peux plus, je me suis retenue, lui aussi d’aventure…
J’ai envie qu’il me prenne, qu’il me fasse un bébé…
J’ai jeté mes pilules, mais il ne le sait pas…
Je suis en plein dedans, fertile à 100 pour 100, prête à copuler, devenir parturiente, avoir un gros ventre…
Et comme s’il le sentait, ce fut ce soir-là, qu’il me prit si longtemps, si fort, si intense, écartelée, je sentis la semence au fond de mon vagin…
Il me reprit plus tard, en levrette, dans le noir, puis me sodomisa, pour la première fois, je criais dans ses bras, pas de douleur ma foi, mais de bonheur…
Ce fut de la Folie, ce fut notre premier, ce fut 9 mois plus tard que je le sentis pousser, couler, contracter, m’ouvrir, notre petit bébé, il voulait sortir…
4 kg 400, flétri comme une grand-mère, et il cria si fort, que je savais déjà, qu’il appelait son frère, resté au fond de moi…
Ainsi, mes jumeaux étaient nés, sans tambour ni trompette, en clinique privée, par ma belle-sœur secrète…
Elle était là, elle pleurait dans les bras de son frère, câlinait mes bébés, un peu de sa lignée…
Pour moi, cette expérience, se plaça en premier dans la liste de ma vie…
Accoucher, c’est une vraie merveille, on soufre, c’est vrai, parfois un vrai calvaire…
Mais on devient maman et ça change la vie…
Moi, j’ai multiplié par deux ces sensations, cette délivrance.
On ne s’y attendait pas, du moins pour ma partie…
Tout le monde autour de moi en était ravi.
Je profitais, les alatais et cela fonctionna, jusqu’à ce que je me tarisse…
Et les laits maternels prirent ma succession…
Quelle merveille d’être devenue mère, je rayonnais de joie, d’amour pour mon mari…
Avant mes retours de couche, on fit très attention, puis le rythme reprit, et mes pilules aussi…
Il revint comme avant, un amant et un père, il devenait mature, sage, réfléchi…
J’avais fait le bon choix, pris la bonne décision et ma vie devenait une route rectiligne…
Sa sœur venait parfois, dormir à la maison, nous discutions ensemble quand il n’était pas là. J’aimais ce rapprochement, sa façon de profiter des enfants, son regard sur mes seins, lorsque je les sortais, allaitant les jumeaux…
Puis un soir, lors d’une de ses absences, elle dormit avec moi, discutant sur la vie, la sienne, ses occasions, ses études, un mariage avorté, c’est con pour une gynéco…
Elle se mit à pleurer, elle avait quarante ans…
Nos lèvres se cherchèrent, et l’on devint amantes…
Je ressentis en moi, toute sa tendresse, cet amour pour Gérard, un amour immoral…
Elle n’avait jamais avoué à quiconque, combien elle l’aimait, combien elle était proche, de lui, de nous maintenant et se sentait en faute devant cette situation…
On fit l’amour, total, lesbien, elle était sensuelle et connaissait la femme, ses secrets, ses désirs, ses fantasmes…
Elle passa le week-end, à m’aider dans mes tâches, préparer les tétées, et s’occuper de moi, quand enfin endormie, je m’allongeais vidée, de n’avoir pas dormi…
Nues, enlacées, Gérard nous réveilla, nous avions dormi jusqu’au soir, les enfants avaient sauté un repas, mais qu’importe, ils le rattrapèrent…
Gérard était surpris de trouver sa sœur ainsi, dans notre intimité, à sa place dans le lit…
Et tandis qu’on s’occupait de mes anges, Gérard prit une douche… Je la surpris à l’épier, entre deux portes, regardant sans se gêner les attributs de son frère, tout en se caressant…
Je ne dis rien, j’allais la raccompagner, Gérard gardait les anges…
– Il est beau ton frère ?
– Oui, il me plait, j’aimerais vraiment en trouver un comme lui… Avec son caractère, j’aime sa simplicité, j’aime son métier, ses idées, et sa femme…
Je m’arrêtais, et je montais chez elle, et le monde bascula, je devenais lesbienne…
Son mariage avait échoué à cause de ça… Il l’avait surpris embrassant une amie…
– J’ai un fantasme, je ne peux pas baiser avec mon frère, mais j’aimerais un enfant de lui. Si tu le faisais à ma place, on éviterait les tabous et les risques, et tes petits sont si beaux, je suis un peu jalouse… Si tu acceptes, nous serions si heureux, Gérard comprendra, il sait que je suis lesbienne…
– Tu veux faire un ménage à trois ?
– Non, je ne peux faire l’amour avec lui, mais avec toi… Lorsqu’il part… Cela me suffit, ensuite j’aurai mon bébé…
– Je ne veux pas lui mentir. C’est lui qui décidera… Oui, je peux te le faire cet enfant, avec Gérard, mais il n’aura rien de toi ?
– Si. Un germe d’hérédité par mon frère…
– Et quand je serai à terme et que j’accoucherai, on fera comment ?
– J’ai tout combiné, c’est facile. On ne pourra pas revenir en arrière c’est tout. C’est moi et moi seule qui serais la mère, déclaré né de père inconnu…
Je serai là de A à Z, avec toi, avec vous, bien que lui ne mettra que la graine…
– Tu ne voudras jamais être enceinte ?
– J’ai 40 ans… Et un enfant avec des gênes de Gérard, c’est un cadeau du ciel et de toi. Je ne peux envisager meilleure grossesse que celle dans ton ventre que j’adore, que je veux toucher tout le temps, l’entendre, le bercer…
– Et par insémination de son sperme en toi ?
– Je n’ai plus mes ovaires…
– Désolée…
Folie insensée, folie de la vie…
Dès qu’il partait, elle venait chez moi, et on faisait l’amour…
J’aimais sa tendresse, j’aimais son corps, ses fesses, sa chatte, et on se lâchait comme des chiennes à se dévorer le minou pendant des heures…
Elle amenait parfois des jouets pour me faire plaisir, elle savait que j’étais vaginale…
Les bébés grandissaient, nous allions fêter leurs deux ans le dimanche suivant…
Elle me rejoignit, il était dans les Alpes jusqu’au vendredi, proche de l’Italie…
On avait réfléchi, on avait parlé longtemps, lui et moi, puis avec elle…
Il a mis du temps, réfléchissait…
La semaine passée, il avait dit oui… Enfin…
Pendant les deux premières nuits, nous étions dérangées sans cesse.
Elle voulait participer et m’aider à la place de son frère, assurer sa part avec les enfants qu’elle adorait…
Elle disait que c’était un banc d’essai pour elle… Elle vint m’embrasser dans la cuisine, elle ouvrit ma nuisette et on fit l’amour en chauffant les biberons du matin…
J’aimais lécher sa chatte qui ne sera jamais utilisée pour sa fonction première…
Elle masturbait comme une pro, et trouvait chaque fois des nouveautés lesbiennes, insister près d’ici, lécher en même temps, nous avions essayé la sodomie mutuelle, avec un double gode, et c’était excitant…
Nos cris réveillaient les enfants, on se mettait à rire… Et on recommençait…
J’étais devenue très accro au sexe depuis que je menais de front mes deux partenaires…
Ma libido augmentait, j’avais envie de lui, je me surpassais…
Puis quand elle là, j’avais envie d’elle.
Il m’arrivait aussi de lui faire des visites inopinées dans sa clinique et on faisait l’amour dans la salle d’examen…
Il était minuit le jeudi soir. Mon portable sonna, on me parlait en italien…
Gérard venait d’avoir un accident d’hélicoptère avec son équipe entière, ainsi que deux chercheurs milanais qui partageaient cette expérience… Aucun survivant…
Je m’évanouis…
Le lendemain, je pus me rendre à Chamonix, le voir, le veiller, avec Carole, qui m’avait trouvé une nounou…
On l’enterra ici, chez nous… Les mots résonnaient dans ma tête… Veuve… Mort… Adieu…
C’était de la Folie, nous n’étions pas prêtes, et pour quelques jours, notre folie s’achève… avant de commencer.
Deux ans plus tard, les enfants vont à l’école, Carole a fêté 42, moi un peu moins. Nous vivons toutes les deux, dans l’esprit de Gérard qui doit veiller sur nous…
Nous sommes devenus un vrai couple, nous sommes complémentaires, nous vivons notre vie, comme s’il allait rentrer…
On fait l’amour ensemble, un amour qui a grandi, elle le remplace, elle joue les deux rôles et s’en tire très bien et lorsque je jouis, si je ferme les yeux, c’est lui qui me perfore et qui me fait crier, comme il savait le faire…
– Tu crois qu’à force de m’honorer, il m’a transmis ses gênes ?
– Si un jour, on rencontrait quelqu’un, un homme, est-ce qu’on lui demandera de me faire un enfant pour toi, disant que tu es stérile ?
– Et on vivrait à trois ? Avec nos 3 petits ?
C’est de la Folie !
FIN
Marika842010
janvier 2019
Fantasme
Laquelle d’entre-nous, n’a jamais fait de rêves ?
Depuis nos tendres années, du fond de notre lit, nous avons imaginé, espéré, expérimenté les choses que l’on entendait, les choses du sexe, racontées, épiées, tentées, ratées…
Du fond de notre espoir, de découvrir la vie, de connaître le graal, décrit par nos amies, nous voici chrysalides, puis petit papillons, livrées au vent mauvais, emportées par l’ivraie…
20 ans, voiture, travail de jeune femme, serveuse en restaurant, qui finit tard le soir, épuisée, mais ravie, avec quelques pourboires, ça va changer ma vie…
Copains, copines, on découvre la vie, on se laisse bercer, on mord à pleines dents…
On s’offre des soirées, oubliant la fumée, pour d’autres plus toxiques, mais si magiques…
On se sent enfin femme, cuisses ouvertes, jouissant sans complexe, avec de l’écho…
Nous sommes toutes pareilles, cherchant l’aventure, tous les sens affolés, torturés, libérés, décuplés…
Sens et sensations, oublier sa nature, le vide sa vie, l’absence de tendresse, son sexe me ravit, se fait désir, me propulse plus loin, cette fois, j’en ai envie…
J’apprends à me soumettre, j’apprends à dominer, tantôt c’est la souffrance, tantôt la liberté, chevauchant, chevauchée, partagée…
J’ai connu le plaisir, l’extase, le summum, usant de tous les sexes, goûtant au nirvana !…
Je me suis sentie prise, captive, putain, amante, sans-gêne, dévergondée, chatte, conquérante, louve, puissante, adulée, partagée, servante, malmenée, épuisée, délaissée…
Femme pitoyable, pour une envie très tendre, de devoir faire l’amour, au lieu de le rencontrer…
Faire l’amour, faire le sexe, qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse…
Et l’ivresse je l’ai eue, plusieurs fois, emmenée, forcée est un peu fort, mais détournée du bien, du beau, du partage qui finit par l’extase…
On m’a volé le mien, trop de facilité, pas de choix, en voiture, dans un coin, d’une grange, d’un abri ouvert à tous les vents… Dans un hôtel miteux, dit hôtel de passe, sautée entre deux vins, délaissée au matin, encore avec ma robe, mon sac vide à mes pieds, une bouteille à côté…
Oui, on m’a fait faire le sexe, le dur, le physique… L’amour du samedi soir…
Durant des mois ainsi, jusqu’à ce que je rencontre celui qui va m’aimer, et comme le Prince du conte, va tout faire pour me réveiller…
Je connais la passion, il me fait la tendresse, je gémis pour de bon, offerte et sans complexe, il me montre le chemin, m’offre le partage, juste merveilleux, dans des draps parfumés…
Hôtel de grande classe, ou hôtel de campagne, où la nature se montre, celle de mon amant, révèle un autre esprit, où pointe les sentiments…
Amour quand tu me prends…
Amour quand tu m’emportes, je deviens chaque nuit une femme fidèle, une chatte émerveillée, heureuse, en tendresse…
Le monde a basculé, mon corps est adulé, vénéré, et chaque centimètre devient champ de bataille, celle que j’ai perdu, épuisée par la nuit, fourbue, heureuse, grandie…
Chaque jour qui passe, me rapproche de lui, et si l’absence est là, je m’arrête de vivre, j’attends comme une reine, que revienne son roi…
Vivre…
Vivre son amour, et tout devient facile, le bonheur m’enjolive, mes yeux sont pétillants, ils attirent les oiseaux qui tournent autour de moi, maintenant que la louve est pleine de beaux appâts…
Malgré ce tourbillon, qui dure ce qu’il dure, que font les tentations, cachées dans des endroits obscurs…
Regard, gestes, offrandes, fleurs, je me sens courtisée…
Que c’est bon de le vivre, à un certain degré…
Je transpire le sexe, sous mon Numéro 5, et les loups sentent bien, qu’il y a matière à s’y risquer, et le disent-ils entre eux…
Si mon Roi est connu, officiel, de principe, les géants de la drague, les Casanovas, qui aiment les batailles, se battre pour une femme, dans l’espoir de séduire, et la mettre dans son lit…
Pauvres idiots parfois, mais d’autres pleins de charmes, d’humour, de fantasmes…
On nous dit faible femme, c’est là qu’ils ont raison, car comment résister quand le Roi est absent ? Absent par la pensée, ou absence physique, perte d’appétit ou intérêt soudain pour d’autres princesses, pas encore endormies, mais traitresses, revêtues de jeunesse et de nouveauté…
Quand la femme est piquée, que son cœur n’est pas libre, mais que les piques arrivent à la faire vaciller…
L’esprit est plein de doutes, la vue même, est troublée…
Et la nuit, quand la place à côté d’elle est vide, l’esprit se met à vagabonder…
Et les pires scénarios, l’emportent dans la nuit, la nuit devient cauchemar, elle se peuple d’ombres…
Au matin disparus, mais très vite ressurgis, un coup de téléphone « On a vu ton ami… »
Et puis les banderilles…
Un regard insistant,
Une réplique vive,
Voire une invitation,
Un repas sur le pouce à la cafétéria…
Un week-end à Deauville ?
Un spa à Monte-Carlo ?
Un ciné innocent, pour un film surprenant, un des meilleurs sortis depuis la Nuit des Temps…
Seule, ce soir ? Encore !
Repas, télévision, ou livre au salon, à écouter les bruits, surveiller le portable ?
Cafet’ ou cinéma, je ne prends pas de risque ?
Mon esprit ne voit pas le piège qui se tend…
La cafet’, c’est urbain… On mange, on parle, on marche…
Puis il me raccompagne, jusque sur le perron, ou l’entrée du garage…
L’immeuble est bien sombre…
Alors je tremble un peu, j’ai une peur bleue, qu’on m’attende dans l’ombre…
Je le prie de me suivre, oui, pour un dernier verre, et cèle mon destin pour une nuit de rêve…
Le ciné c’est malin, je suis venue à pied…
Dans la pénombre de la salle, la chance nous a isolés, en bout de rangée, déserte…
L’attrait du grand écran, force les visages, mais sa main cependant, traque mon corsage… Puis ses bras s’ouvrent encore, je me glisse câline, c’est bon, j’ai un peu froid, et sens sa main coquine…
Au bout de quelques scènes, mon ventre est en feu, mon esprit vagabonde, trois jours sans un câlin… Ni appel, ni SMS…
L’iceberg que j’étais est en train de céder, il fond sous la caresse et mes cuisses se soulèvent, s’ouvrent, abandonnent leur fonction, protéger ma vertu…
Ma jupe remonte, sa main a gagné, ma culotte est vaincue, ses doigts vont me sonder…
Je souffle, je respire encore, j’arrête de respirer, mon dieu, il est entré !
Alors c’est la panique, tout mon ventre est en feu, je dis oui à sa main qui conduit la mienne, sur un vit imposant…
La mécanique est amorcée, les soupirs se mêlent, je pars dans un nuage…
Il ne voit plus l’écran, il parle avec ses mains…
Ses doigts tournent et volètent, je jouis tant et plus…
Mais reprends mes esprits et je mets le holà, sentant la fin très proche…
Au retour, épuisée, bouleversée par cette approche, comme un apéritif dans un banquet de noces, je ne peux refuser la suite qui s’impose et lui offre mon sexe, en plat de résistance…
Cette fois c’est magique, énorme, jouissif…
Beau il l’est sûrement, bronzé et riche…
Il recrée l’ambiance, et dans l’obscurité, il revisite avec tendresse et douceur, dans toutes les positions, mon sexe abandonné dès les premiers symptômes…
J’ai oublié mon Roi et je vibre, sans fard, dans les bras d’un autre, étalée sur le lit, offerte à ses assauts, qui comblent dans la nuit, mes désirs les plus fous…
Son sexe entre mes seins, fait monter ma pression, je lui dédie ce geste, qui le remplit d’extase…
Ensuite, il le porte à ma bouche, pour une fellation, et on refait l’histoire…
Puis avant de dilapider sa semence, il m’embrasse goulument, allongé contre moi, son sexe à l’évidence veut posséder mon corps…
Au point où nous en sommes, je m’ouvre comme une fleur, et je le conduits moi-même dans l’antre du bonheur…
Il arrive, il se frotte, j’ai envie et lui ouvre ma porte…
Le gland s’y est glissé, le reste ? Du nanan !…
Cette facilité pourrait le faire douter ?
Je suis sur un nuage quand il avance encore, qu’il ouvre mon fourreau, trempé par nos câlins…
Et il pousse, et il plonge, festival de succions, de bruits, de sourires…
Partage des actions, il est lent, c’est très bien…
Tapis dans mon vagin, comme un loup assoiffé, il attend le moment, il me fait saliver…
Mon désir est au comble, je veux qu’il me laboure, je veux escalader les plus hautes montagnes et que le plaisir, envahisse mon âme, submerge tout de moi, et que je sois à lui…
Alors, comme j’espérais, il commence l’ascension…
Doucement, lentement, comme un piolet vivant, je le sens la gravir…
Que de zones érogènes entrent en fusion, la chaleur se propage, je le croyais éteint, je coule de la braise… Volcan, j’arrive, attends-moi…
On entame à deux la plus ancienne des danses, un coït merveilleux sensé gonfler ma panse…
Mais les libertés féminines ont annulé ce risque et fait de ce moment, le comble du plaisir…
Va et vient incessant, producteur de l’extase, il me veut de partout, il tourne et me retourne, et chaque position déclenche son orgasme…
Il me pilonne encore, et fête sa victoire et de toute sa science, je ressens ses efforts…
Puis comme la fin d’un livre, je vois en lettres d’or s’inscrire « c’est fini », sur la dernière page…
Là, emportée jusqu’en haut par ses derniers coups de rein, par son sexe dardé, qui lâche ses bébés, je jouis pleinement, criant comme une bête, l’hallali, de l’amour, me voici dans ses bras, épuisée, brisée, sans voix, inerte…
Nos corps repus s’emboîtent et nos lèvres se touchent, s’ouvrent pour nos langues…
Ce moment merveilleux, cet amant de passage, sont à jamais gravés dans mon corps de femme…
Le volcan s’est éteint, le Roi n’est pas content, une mauvaise nuit, des rêves incompris…
Le Roi est revenu, je ne le ferai plus…
Cafet’ ou ciné, départ inopiné ?
Et le volcan divin, vient chercher sa maîtresse…
Que de fantasmes !!!
FIN
Marika842010
janvier 2019
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