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Drôle de jeux

Drôle de jeux



Comment en étais-je donc arrivée là ? Quelle folie m’avait poussé à accepter ce jeu, cette mise en scène qui allait me voir offerte à des queues dressées, prêtes à me prendre par tous les trous ? Une pulsion, un désir incontrôlé de dépasser mes limites ? Sans aucun doute. Mais maintenant, il me fallait être à la hauteur car l’heure n’était plus au fantasme, mais bien à la réalité. Crainte ou excitation ? Je ne savais pas encore quel sentiment prédominait durant cette attente. Alain avait sélectionné dans la rue ceux qui auraient le droit de m’offrir leur queue. Pour l’heure, je m’apprêtais à vivre une expérience sexuelle intense. J’allais être offerte par mon homme à des inconnus dont, pour la plupart, je ne connaîtrais que le gros bout de chair. Il était trop tard pour faire fonctionner ma conscience et envisager d’abandonner ce jeu aussi improbable qu’excitant. De ce que j’ai pu voir, c’est que tous ces « candidats” n’étaient pas spécialement à mon goût. Certains ne répondaient absolument pas à mes critères de beauté. Je crois bien que cette donnée du jeu ne faisait qu’accroître mon désir. Là, il n’était plus question de romantisme, de drague, mais juste de sexe. Une pluralité dont j’étais l’offrande et dont le mâle n’était plus qu’un sexe destiné à me procurer le plus de jouissance possible. Désormais à la merci de ces bites déjà dures, je me demandais ce que ces inconnus allaient me faire. Sagement, les hommes attendaient que le jeu commence enfin, et leurs mains coulissaient sur leurs grosses tiges…

Puis, enfin, des doigts sont venus effleurer mon visage. Cette simple caresse a suffi à faire dresser mes tétons, alors que ma chatte s’emplissait d’une mouille visqueuse et abondante. Les caresses n’ont pas duré bien longtemps et, déjà, je rentrais dans le vif du sujet.

Une queue se frottait sur ma bouche, m’obligeant à la recevoir entre mes lèvres. J’ai sucé goulûment, au rythme de cette main qui, appuyée sur ma tête m’imprimait la cadence de ce coït buccal. J’imaginais les autres types, autour de moi, qui me regardaient en se masturbant, prêts à remplacer leur partenaire de jeu au fond de mon palais. Quelques secondes plus tard, un nouvel engin chaud venait en effet s’approprier mon visage. Les hommes ne restaient jamais longtemps, guidés par la voix de mon mari qui leur avait attribué à chacun des cartes afin de les différencier. Des queues, des queues, et encore des queues, ne cessaient désormais de me posséder. L’odeur dans la pièce se faisait de plus en plus forte, signe de l’état d’excitation croissant des participants.

Je me sentais tout à fait chienne en chaleur à mesure que mes coups de reins me faisaient changer de partenaire afin de satisfaire ma soif de sex. Partout des bites, des hommes, de la peau, de la sueur… Je me sentais possédée, au sens propre comme au sens figuré. Les doux effleurements du début s’étaient désormais transformés en corps à corps brûlants. Les queues s’enchaînaient et se déchaînaient moi à mesure que ces mâles étaient tirés au sort par Alain. L’excitation de tous les protagonistes se faisait sentir, et la pièce était maintenant emplie d’un parfum de sexe qui, visiblement, ne faisait qu’accroître leur fougue.

Les verges s’enchaînaient en moi, me prenaient, me laissaient, revenaient au creux de mon sexe ouvert, labouré, écartelé… Les orgasmes se multipliaient, mes cris de plaisir emplissaient la pièce, et les râles de ces partenaires anonymes ne faisaient qu’accroître mon propre délir. Encore, encore, des bites, des bouches, de la sueur, du sperme… La chienne sauvage que j’étais devenue ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin. La femme s’était muée en garce avide de sexe. Je voulais désormais que ce groupe masculin me recouvre de sa semence. Sucer, lécher, branler, me faire défoncer… Tout était bon pour arriver à mes fins.

Enfin les premiers jets sont arrivés pour me récompenser. Ce foutre blanc, épais, visqueux, giclait abondamment sur mon corps et me faisait désormais comprendre que mes limites sexuelles étaient celles que mon esprit avait fixées, ou fixerait à l’avenir. Je savais désormais qui j’étais.

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