Auteur : PapaTangoCharlie
La directrice-adjointe
Un travail acharné
Au début du mois de juillet, Agnès avait effectivement pris ses fonctions de directrice-adjointe, ce qui s’était concrétisé par son emménagement dans son nouveau bureau. Elle avait désormais pour elle seule une surface trois fois supérieure à ce qu’elle avait avant. C’était une vaste pièce, vitrée sur tout un côté, par où entrait la douce lumière du soleil filtrée par un grand rideau blanc. On y avait installé un grand bureau directorial, très « design », au milieu duquel l’ordinateur portable d’Agnès paraissait ridiculement petit. Un profond fauteuil de cuir noir, dont le dossier remontait jusqu’aux épaules, tendait ses généreux accoudoirs à la locataire du lieu. Deux autres fauteuils, plus modestes, destinés aux visiteurs, lui faisaient face. Enfin, dans un coin de la pièce, entre la baie vitrée et une haute plante verte, était disposée une table basse entourée de trois petits fauteuils offrant un espace détente pour la directrice-adjointe et ses invités. Tout cela paraissait bien luxueux à l’ex-comptable qui n’en avait pas espéré tant.
Elle se félicitait de ne pas avoir de vitre donnant sur le bureau du patron, contigu au sien ; avoir ce « vieux machin » sous ses yeux toute la journée l’aurait déprimée ! C’étaient des bureaux à l’ancienne, avec peu de vitrages internes et de nombreuses cloisons et couloirs. Elle préférait cela. Au moins elle n’était pas « en vitrine » à la vue de tous et puis elle trouvait cela plus propice à un travail serein.
Si tout allait bien sur le plan professionnel, en revanche les choses étaient moins faciles sur le plan sentimental. Après ce mémorable lundi après-midi, elle regretta terriblement de s’être offerte à son jeune comptable. Dès le lendemain de ce moment de folie, elle fut prise de profonds remords et s’en voulut d’avoir été incapable de contrôler ses pulsions. Elle s’était conduite comme une vulgaire racoleuse, pire même, comme une catin !
Pourtant, aux regrets se mêlait aussi un vague sentiment de fierté. Elle concevait une certaine vanité à avoir ajouté à son « tableau de chasse », tel un trophée, ce bel homme de quinze ans son cadet. La quarantaine est un âge difficile où toute femme a besoin de se rassurer sur son pouvoir de séduction et sur ce plan, elle avait été tout à fait satisfaite. Elle se demandait même parfois si ce n’était pas ce seul désir de paraître jeune et séduisante qui l’avait poussée à se conduire en prédatrice envers Antoine.
Les jours suivants, elle évita soigneusement de le rencontrer. Elle s’enfermait dans son nouveau bureau toute la journée et se jetait sur le travail avec un acharnement peu commun. Était-ce pour oublier ou pour se faire pardonner ses incartades ? Toujours est-il qu’elle arrivait tôt, ne mangeait pas le midi et repartait tard le soir. Le patron fut ravi de voir à quel point son adjointe prenait son travail à cœur, mais il s’en inquiéta aussi.
— Vous êtes encore là, Agnès, s’étonna-t-il un soir. Mais rentrez chez vous ! Si vous continuez à ce rythme, vous ne tiendrez longtemps, croyez-moi ! Détendez-vous, voyons ! … Et puis on va penser que je vous exploite…
Les quinze premiers jours de juillet se passèrent ainsi, sans Antoine. Il venait tout de même lui rendre visite de temps en temps pour quémander quelque conseil sur la comptabilité. Il s’étonnait alors de la froideur qu’elle affichait envers lui : ses propos se limitant au strict nécessaire au boulot. Plus de fantaisie ! Plus de sourire ! Plus de belles jambes à admirer ! Avait-il commis un impair, se demandait-il ? Avait-il été irrespectueux sans le vouloir ? En tout cas, il en était tout malheureux. Un jour enfin, il s’enhardit à lui faire part de ses inquiétudes :
— Pourquoi me fuyez-vous, Agnès ?
La directrice-adjointe fut touchée par cette question, aussi abrupte qu’inattendue, lancée comme un message de détresse.
— Mais je ne vous fuis pas, fit-elle alors que son regard disait exactement le contraire… J’ai juste beaucoup de travail avec mon nouveau job, voilà tout.
— Ai-je fait quelque chose de mal ? Est-ce que je vous ai déçue ?
À ces mots étranglés, elle comprit qu’il n’était plus temps aux faux semblants, que le pauvre homme était terriblement malheureux et qu’il s’accusait peut-être même d’être responsable d’une situation qu’il n’avait fait que subir. Elle le fit asseoir.
— Soyons clairs, Antoine, commença-t-elle, affrontant ce regard qui l’avait si souvent fait chavirer. Je regrette beaucoup ma conduite de l’autre jour. J’ai eu une attitude indigne d’une femme honnête, indigne aussi de ma position dans l’entreprise… En un mot, je me suis conduite comme une catin !
— Je n’ai jamais pensé ça, Agnès…
— Laissez-moi parler, Antoine… Sachez que je regrette de vous avoir entraîné dans cette histoire. Mais ne culpabilisez pas, vous n’y êtes pour rien. Je suis la seule responsable.
Antoine était dépité et affichait un air malheureux.
— Vous voulez dire que… il n’y aura plus rien entre nous ?
— Soyez raisonnable. Regardez les choses en face. J’ai une famille, un mari et des enfants que j’adore. Je ne veux pas briser tout ça !
Antoine semblait accablé et ne disait mot. Elle reprit :
— En plus, je suis beaucoup plus âgée que vous…
— Ne dites pas ça, Agnès, coupa-t-il. Vous êtes tellement belle que…
— Non, non, non !… Restons en là et oubliez tout ça.
Elle se leva pour mettre fin à cette mise au point :
— Nous resterons bons amis et ma porte vous sera toujours ouverte, mon cher Antoine.
Puis alors qu’il s’apprêtait à sortir du bureau, elle lui glissa à l’oreille :
— Si cela peut vous réconforter, sachez que j’ai rarement pris autant de plaisir avec un homme ! Mais restons-en là. Ça vaudra mieux.
Antoine lui fit un grand sourire et quitta le bureau avec une impression mitigée.
Enfin, à la mi-juillet, arrivèrent les vacances pour Agnès, des vacances bien méritées après ces deux premières semaines en tant que directrice-adjointe qui furent très intenses et très éprouvantes.
Avec son mari Nicolas et ses deux enfants, ils partirent trois semaines du côté d’Arcachon. Ces vacances furent pour elle un réel moment de détente et de plaisirs partagés : elle était plus proche de ses enfants, qu’elle voyait trop peu le reste de l’année, elle retrouvait aussi son mari, qu’elle se reprochait d’avoir beaucoup négligé ces derniers temps. Elle se sentait tellement redevable envers lui ! Elle l’aimait, son Nicolas, d’un amour sincère et profond et son aventure avec Antoine n’avait en rien entamé cet amour.
Durant ces vacances, elle se montra donc particulièrement amoureuse, pour le plus grand plaisir de Nicolas. Dès qu’ils se retrouvaient dans l’intimité de leur chambre, Agnès se jetait dans ses bras en se faisant chatte, ou encore elle se mettait nue et le provoquait en s’exhibant, dansant et se déhanchant sous ses yeux ébahis. D’autres fois encore, elle le poussait sur le lit, le débarrassait de son pantalon et lui offrait une fellation digne d’une professionnelle.
Nicolas s’étonna de cette inhabituelle nymphomanie de la part de sa femme. Il pensa que les vacances, période toujours propice à l’amour, en étaient sûrement la cause, ou peut-être étaient-ce ses nouvelles fonctions ? Il en plaisanta un jour :
— Tu n’as jamais été aussi sensuelle qu’en ce moment, ma chérie ! Les directrices-adjointes seraient-elles des femmes plus amoureuses que les autres ?
— Tu es bête, lui avait-elle répondu en se suspendant à son cou et en posant ses lèvres sur les siennes… C’est sûrement parce que je t’aime de plus en plus fort, mon chéri !
Mais les plus belles choses ont malheureusement une fin et pour Agnès, les vacances se terminèrent à la mi-août. De retour sur le chemin du bureau, elle retrouva sa PME préférée, très calme en ce mois d’août où l’activité était en sommeil. L’ambiance était très spéciale : la plupart des ateliers étaient fermés et ceux qui restaient ouverts ne l’étaient que pour honorer les commandes en retard.
Dans les bureaux, le calme était patent : le patron venait de partir en vacances et Agnès était justement là pour le remplacer. Au secrétariat, tout le monde était parti et il ne restait plus que le comptable, Antoine qui, bien entendu, n’avait pas de vacances, pour avoir intégré l’entreprise tout récemment. En deux mots, à part Agnès et Antoine, il n’y avait plus personne dans les bureaux… Là fut le problème.
Premier jour après les vacances
Agnès ayant retrouvé son environnement professionnel dans son confortable bureau commença par éplucher ses nombreux emails. La plupart venaient du patron, qui la mettait au courant des dernières affaires. Cela ne faisait que dix minutes qu’elle était installée quand on frappa à la porte. C’était Antoine :
— Bonjour Agnès. Ça me fait vraiment plaisir de vous revoir. Vous avez passé de bonnes vacances ?
— Oh, très bonnes. Ces vacances m’ont fait un bien fou ! Et j’en avais vraiment besoin.
Antoine lui expliqua qu’il était seul dans les bureaux depuis la semaine passée et qu’il se réjouissait de voir arriver quelqu’un qui pourrait lui tenir compagnie. Les beaux yeux noirs d’Antoine firent encore frissonner Agnès et ce signe lui fit prendre conscience qu’elle n’était toujours pas guérie de l’emprise de cet homme. Elle se sentit tout à coup aussi fragile qu’avant et eut soudain très peur d’elle-même.
Antoine l’invita à la machine à café et pendant qu’ils dégustaient leur boisson, tout en discutant de choses et d’autres, Antoine n’arrêtait pas de la dévorer des yeux, de son décolleté, jusqu’à ses jambes, mal dissimulées sous une robe trop courte.
Le midi, il l’emmena dans sa voiture à un restaurant proche. Là ils devisèrent comme de vieux amis heureux de se retrouver. Lui était ravi de passer un moment avec sa jolie patronne, elle redécouvrait le plaisir de se retrouver en compagnie de celui avec lequel elle avait déjà vécu tant de choses en si peu de temps. Ils avaient pris une bouteille de vin de bordeaux pour accompagner leur repas et Agnès en abusa un peu trop, si bien qu’elle se relâcha quelque peu, au risque de refaire des bêtises. Déjà en voiture, sur le chemin du retour, elle fit remonter sa courte robe, mi intentionnellement, mi par mégarde. Antoine interpréta ce geste comme une invitation à se montrer plus audacieux.
De retour à l’usine, il la raccompagna dans son bureau et lorsqu’ils refermèrent la porte sur eux, la légère ivresse due au bordeaux libérant toute retenue, il la prit dans ses bras, la serra très fort et l’embrassa. Surprise, elle laissa d’abord sa langue forcer la barrière de ses dents, puis se reprenant, elle se débattit et parvint à se libérer.
— Là, c’en est trop, Antoine ! Je ne peux donc pas vous faire confiance. Il faut que vous gâchiez tout ! … ne refaites plus jamais ça, entendu ?
— Je suis désolé, bredouilla-t-il tout penaud.
Il sortit précipitamment du bureau et elle ne le revit plus de la journée.
Pourtant, ce baiser forcé n’avait pas laissé Agnès indifférente. Elle avait joué à l’indignée, bien sûr. Il fallait bien sauver la face ! Mais au fond d’elle-même, elle était heureuse de cette démonstration, preuve du vif désir qu’il ressentait toujours pour elle. Elle avait aimé aussi cette façon cavalière avec laquelle il l’avait enlacée, usant de sa force d’homme et d’un soupçon de brutalité… Voilà de nouveau ce petit diable qui s’insinue en moi ! se dit-elle désespérée, mais aussi tellement heureuse ! Malgré ses regrets et ses remords, allait-elle retourner en enfer ?
Deuxième jour après les vacances
Cette fois, c’est elle qui, le matin de bonne heure, rendit visite la première à Antoine. Elle voulut lui montrer qu’elle n’était pas fâchée et l’invita à son tour à la machine à café.
— J’espère que vous ne m’en voulez pas pour hier.
— Non. Pas du tout s’empressa-t-il de répondre ! Puis baissant les yeux, il continua : tout cela n’est que de ma faute. Je n’aurais jamais dû…
— Laissez cela, Antoine, fit-elle avec un geste de la main.
Mais, piquée de curiosité au sujet de la vie sentimentale du jeune comptable, elle fut poussée à le questionner. Elle reprit après un petit silence :
— Vous n’avez pas retrouvé de copine, n’est-ce pas ?
— Non, toujours pas… Mais je ne cherche pas vraiment non plus…
— Ceci explique votre attitude d’hier, affirma-t-elle, péremptoire… Vous êtes en manque… et à votre âge !
— Oh, non…, protesta-t-il.
— Vous mentez mal, Antoine, fit-elle avec un sourire coquin !
Il ne trouva rien à répondre. Quant à elle, elle eut envie de le taquiner :
— Ça fait combien de temps que vous n’avez pas baisé ?
Il la regarda avec stupéfaction.
— Alors ?… Une semaine, deux semaines ?
— Vous me gênez beaucoup…
— Trois semaines, continua-t-elle avec insistance ?
— …
— Plus… ? Non ?
Après une longue hésitation, il reprit :
— La dernière fois, c’était avec vous, finit-il par avouer tout bas en baissant les yeux.
— Je comprends alors… mais tu compenses… je veux dire tu te masturbes ?
— C’est très gênant, Agnès… fit-il d’une voix éteinte, sans avoir remarqué le soudain tutoiement de sa patronne.
Elle se rapprocha de lui et lui dit tout bas à l’oreille :
— Il faut te masturber, Antoine. Sinon tu ne vas pas tenir. Tu vas devenir fou !
Il ne répondit rien et Agnès comprit qu’il n’en dirait pas plus. Alors, elle plaqua sa main sur son pantalon et serra fort :
— Je peux t’aider, si tu veux, lui chuchota-t-elle.
À ces mots, il releva la tête et la regarda d’un air interrogateur :
— Vous voulez dire que, … vous et moi,…
Elle fit oui d’un signe de tête. Il continua sa phrase :
— … on recommencerait ?
— Ah non, vous ne comprenez pas ! … Ou plutôt je crois que vous ne voulez pas comprendre, Antoine, je peux vous soulager, sans pour ça… Enfin, vous me comprenez ?
Il fit signe que oui de la tête en affichant un sourire soudain épanoui. La proposition de la directrice-adjointe était certes moins emballante que ce qu’il aurait souhaité, mais se faire masturber par elle compenserait tout de même largement. Et puis, se dit-il, lorsqu’elle aura ma bite en main, ça l’excitera sûrement elle aussi et alors…
— On fera ça où ? fit-il déjà partant.
— Ooooh ! Une minute. D’abord, c’est moi qui déciderai du moment, et quant au lieu, ce sera selon mon inspiration !
Après cette entrée en matière pour le moins peu équivoque, ils retournèrent tous deux à leurs bureaux respectifs et la journée commença dans cette atmosphère électrique. Antoine était impatient qu’elle lui fasse signe et, dans cette perspective, son sexe se durcit légèrement. Agnès n’était guère plus sereine et elle sentait l’adrénaline monter en elle à l’approche du moment où elle l’appellerait. Elle était impatiente elle aussi, mais elle voulait le faire attendre. Elle voulait qu’il désire ce moment comme un fou ! Folle d’impatience elle aussi, elle ne tint pas plus de deux heures avant de décrocher son téléphone.
— Antoine ?
— Oui.
— C’est Agnès. Venez me voir tout de suite.
— Bien, fit-il ravi, j’arrive.
C’est peu de dire qu’il se rua dans le couloir vers le bureau de sa patronne. Moins de vingt secondes plus tard, il frappait à sa porte.
— Entrez, Antoine.
Il entra, ou plutôt il se précipita dans le bureau et referma la porte derrière lui.
— Vous m’avez demandé, madame ?
Elle sourit à ces mots trop polis qui le mettaient d’emblée dans une position de soumission.
— Donnez un tour de clé, Antoine. Je ne voudrais pas qu’on nous dérange pendant notre travail.
Il obéit, puis resta stupidement près de la porte.
— Approche, fit-elle… Je ne vais pas te manger !
Lorsqu’il fut près d’elle, elle fit rouler son fauteuil en arrière et lui fit faire un quart de tour de façon à se trouver face à lui. Les yeux dans les siens, elle lui lança un regard de défi afin de bien lui montrer qui était le maître. Mais cette expression dominatrice dissimulait en fait un profond trouble qui s’était emparé d’elle et son apparente assurance n’était qu’un leurre. Quand elle releva lentement sa robe sur ses jambes croisées, elle fit son possible pour garder son sang-froid, fixant toujours le jeune homme de son regard direct et sans ciller. Enfin, elle reprit sur un ton qui se voulait autoritaire :
— Enlève ton pantalon !
Antoine, qui ne quittait plus des yeux les tentantes cuisses de sa patronne (il en avait été privé pendant un mois), n’hésita pas une seconde et obtempéra sans broncher. Lorsque le pantalon fut enlevé, le boxer accusait déjà une érection qui impressionna Agnès. En effet, de dominateur l’instant d’avant, son regard était devenu étonné et gourmand.
Comme Antoine semblait attendre les ordres, elle fit semblant de se fâcher :
— Eh bien ? Qu’est-ce que t’attends ? Enlève-moi vite ce boxer, enfin !
Sans réfléchir, Antoine obéit comme un automate et le sous-vêtement rejoignit le pantalon sur le sol. Il se trouva alors un peu ridicule, à demi nu et en chaussettes devant la directrice-adjointe. Mais Agnès, elle, n’avait d’yeux que pour ce membre qu’elle reconnaissait bien et qui l’avait si bien remplie il y a un mois. Le souvenir de cet après-midi de plaisirs infinis et de jouissances extraordinaires la perturba considérablement et, pour la première fois depuis qu’Antoine était rentré dans ce bureau, elle eut peur de ses propres pulsions, peur de succomber à nouveau.
— Approche, parvint-elle à prononcer sur un ton beaucoup moins assuré !
Antoine qui semblait, lui, beaucoup plus à l’aise, vint au contact et sa cuisse toucha celle de sa patronne, ce qui déclencha chez elle un petit frémissement. La verge de l’homme était maintenant à portée de sa main. Tendant la main droite, Agnès saisit le membre et commença à le masturber, avec lenteur, d’un mouvement ample et précis. Puis elle tendit la main gauche, qui vint caresser les testicules, légèrement, d’un effleurement délicat. Les actions habilement coordonnées de ses deux mains procurèrent à son partenaire une sensation extraordinaire qui le fit d’abord partir sur un nuage de bonheur. Mais cela ne dura qu’un temps, car son excitation montant aussi vite que le compteur d’une Ferrari en pleine course, il sentit l’explosion finale toute proche. Il aurait voulu prolonger cette extase, mais il préféra s’en remettre à son habile directrice-adjointe, qui savait si bien porter son amant au fer rouge !
— Je vais tout lâcher, fit-il dans un souffle afin de la prévenir.
C’est à peine si elle eut le temps de dévier « l’arme », qu’un premier jet de sperme, très abondant, vint s’écraser sur le carrelage, bientôt suivit d’un deuxième, puis d’un troisième plus modeste. Quel pied ! se dit Antoine. À n’en pas douter, Agnès savait y faire. Sa dernière copine, elle, trop stupide, lâchait tout dès le premier jet, le privant du meilleur moment, celui où l’orgasme est le plus violent. Agnès, elle, ne lâchait rien temps que la bite qu’elle branlait n’avait pas rendu sa dernière goutte ! Vraiment, cette femme connaissait bien les hommes ! Combien en avait-elle déjà connus pour être aussi experte ?
Troisième jour après les vacances
Agnès arriva au bureau le matin le cœur en joie. Légère et heureuse. La masturbation qu’elle avait infligée la veille à son comptable eut en effet une conséquence extraordinaire et inattendue : elle décuplait sa libido. Le soir, son mari Nicolas fut tout étonné de trouver une épouse très amoureuse, plus que cela même, une épouse sensuelle que le moindre attouchement faisait réagir. Leur nuit fut donc torride.
C’est Antoine qui se manifesta le premier en appelant sa patronne à peine arrivé au bureau :
— Je peux vous inviter à prendre un café, demanda-t-il timidement ?
— Bien sûr !
Comme la veille, ils se retrouvèrent devant la machine à café. Antoine fut immédiatement séduit par la petite robe courte que sa patronne portait, avec classe et distinction, comme toujours. Séductrice, sans être racoleuse, telle était sa jolie patronne.
— Je vous remercie pour hier, commença-t-il.
— Oubliez cela, fit-elle, sur un ton qu’Antoine interpréta comme agacé !
Il aurait aimé lui exprimer tout le plaisir qu’il avait pris et lui dire comme il aimerait recommencer, mais il pensa que ce n’était sûrement pas le moment. Ce matin-là, elle avait remis son costume de patronne. Ils parlèrent donc d’autres choses : du beau temps, des vacances et du boulot avant de retourner au travail dans leurs bureaux respectifs.
Toute la matinée, le jeune comptable ne pensa qu’à cet instant où elle l’appellerait. Mais l’appellerait-elle ? Agnès ne lui avait jamais promis de s’occuper de lui tous les jours ; elle lui avait juste dit qu’elle déciderait du moment, sans plus. Cette dernière pensée l’angoissa. Et si elle ne l’appelait pas ! La matinée se passa ainsi, sans qu’il ait de nouvelles d’elle. Il eut envie de l’appeler sous un prétexte quelconque, pour entendre sa voix, pour lui rappeler qu’il existait. Mais il se retint.
À midi, dépité, il alla prendre un sandwich dans un bistrot proche ; son moral était au plus bas. Elle ne l’appellerait pas, se disait-il. Elle avait peut-être trop de boulot ! Il espérait au moins qu’elle ne fût pas fâchée.
Mais à son retour au bureau, une lueur d’espoir se dessina au moment où il la croisa dans le couloir :
— Ah, Antoine. Passez me voir dans une demi-heure, lui dit-elle sans même ralentir son pas pressé.
Waouh ! se dit-il en lui-même, de nouveau plein d’espoir. Il regarda sa montre : treize heures quarante-cinq. Il regagna son bureau pour y attendre l’heure, déjà tellement impatient de la rejoindre. Son esprit totalement accaparé par cette idée, il ne put rien faire durant cette demi-heure d’attente.
Agnès était dans un état d’esprit semblable. Elle s’était installée à son bureau et avait entrepris de parcourir ses derniers emails. Mais elle n’avait plus la tête à ça ; elle était déjà ailleurs, alors les messages qu’elle lisait n’avaient soudain plus aucun sens. Mais pourquoi l’imminente visite de ce « gamin » la troublait à ce point ? se demanda-t-elle. C’était incompréhensible pour elle. Avait-elle peur de ne pas être à la hauteur, peur de le décevoir ? Ou tout simplement, avait-elle peur de ses pulsions ! Elle ne s’était encore jamais sentie aussi fragile face à un homme et ça la déstabilisait totalement.
Tout à coup, on frappa à la porte. Paniquée, elle remit de l’ordre à son chignon, déplaça le clavier de son ordinateur, puis elle se laissa basculer sur le dossier de son fauteuil, tentant de prendre un air aussi détaché que possible.
— Entrez, cria-t-elle enfin.
Antoine parut dans l’entrebâillement de la porte :
— Je peux ?
— Bien sûr, entrez, Antoine.
Une fois qu’il fut à l’intérieur, il demanda :
— Je ferme à clé ?
— Évidemment, fit-elle. Veux-tu qu’on nous surprenne ?
Il nota qu’une fois de plus, elle le tutoyait, comme toujours dans leurs moments d’intimité. Il se dit que c’était bon signe.
— Approche. Viens devant moi, dit-elle en lui désignant d’un vague geste de la main l’espace situé face à son bureau.
— Je m’assois ?
— Non, reste debout, répliqua-t-elle, autoritairement. Enlève ta chemise !
Toujours obéissant, Antoine fit ce qu’on lui demandait et jeta sa chemise sur l’un des fauteuils qui faisaient face à Agnès.
— Le pantalon, maintenant !
Quand Antoine se retrouva avec son boxer pour seul vêtement, Agnès fut troublée par une érection déjà conséquente qui déformait le sous-vêtement. Cette fois, elle n’eut même pas besoin de le lui dire, il l’enleva aussitôt. Il se trouvait maintenant totalement nu devant elle et n’en semblait pas le moins du monde gêné. Agnès cependant essayait de dissiper son trouble, qui n’avait fait que grandir à la vue de cette queue bien tendue.
— Branle-toi maintenant, continua-t-elle.
— Vous voulez que je… fasse ça moi-même ? fit il hésitant.
Elle se contenta d’un signe de tête approbateur, alors que son regard était attiré comme un aimant par la verge de son comptable. Ce dernier obtempéra et se mit à se masturber doucement, sans empressement, afin de ne pas hâter l’orgasme, car la simple vue du joli visage d’Agnès suffisait à son excitation. Elle affichait pourtant une expression neutre, semblant totalement indifférente à ce qui se passait sous ses yeux. Mais quelle comédienne ! Si son visage restait de marbre, son cerveau, lui, était en ébullition : en perverse accomplie, sous son bureau, à l’abri du regard d’Antoine, Agnès avait glissé ses doigts sous sa culotte et se touchait le clitoris. Elle se donnait du plaisir à la barbe du jeune homme, qui ne se rendit compte de rien. Ce dernier, par ailleurs, commençait à se lasser de se branler devant sa patronne. Il avait envie de quelque chose de plus fort :
— Je préférerais que vous me le fassiez vous-même, dit-il.
— Si ça peut te faire plaisir…
Elle remit sa robe en place avant de se lever, puis elle fit le tour de son bureau.
— Retourne-toi, lui ordonna-t-elle une fois qu’elle fut face à lui… Allez, tourne-moi le dos !
Quand il se fut retourné, offrant ses fesses nues, elle se colla à lui et se saisit de sa verge.
Antoine, ne voyant plus sa partenaire, était tout à l’écoute de son corps lorsqu’il sentit son membre saisi par une main énergique. Aussitôt après, cette main le masturbait d’un geste ample et avec une lenteur calculée. Il sentit en même temps le corps d’Agnès collé à lui. Ajouté à la douce masturbation qu’elle lui prodiguait, le contact froufroutant de la robe dans son dos attisa encore un peu plus ses sens.
Agnès n’était pas moins excitée. Tout contre lui, le nez dans son cou, elle percevait son parfum d’homme, une senteur musquée de laquelle elle s’enivra jusqu’à en fermer les yeux. Bouleversée, elle réagit en intensifiant brusquement sa masturbation.
— Allez-y doucement, se plaignit Antoine…
— Excuse-moi, petit diable, fit-elle en ralentissant le mouvement de sa main. Mais tu m’avais encore troublée !
Ces paroles durent encourager Antoine, car elle se sentit soudain saisie par-derrière. Il avait en fait passé une main derrière lui, et à tâtons, était parvenu à la plaquer sur sa fesse. Mais pas question de le laisser faire, lui dicta sa raison, alors qu’elle pensait tout le contraire. Elle joua donc l’indignée :
— Qui vous a autorisé à me peloter les fesses ? Enlevez cette main immédiatement !
— Je vous demande pardon, fit-il en retirant la main. Je pensais…
— C’est moi la patronne, ici. C’est donc moi qui décide de ce que vous pouvez faire ou non, fit-elle, forçant le trait au-delà du crédible ! Entendu ?
— Je suis désolé, Agnès.
— Madame !… Appelez-moi madame quand je vous masturbe. Ce sera tellement plus excitant !
Sur ces mots elle reprit une masturbation si énergique que sa victime poussa un cri.
— Doucement, madame !
Mais elle n’avait aucune envie de ralentir et décida qu’elle continuerait ainsi jusqu’à ce qu’il atteigne l’orgasme. Ce ne fut pas long, moins d’une minute plus tard il éjaculait dans un cri de bête fauve.
— Chut ! Tu vas alerter toute l’usine, fit-elle en riant !
Quatrième jour après les vacances, elle craque à nouveau !
Agnès avait naïvement espéré que les masturbations qu’elle lui prodiguait régulièrement suffiraient à satisfaire ses envies d’Antoine. La seule fois qu’elle s’était donnée à lui, un jour de folie, elle en avait beaucoup trop souffert par la suite. Elle ne souhaitait pas revivre ça.
Mais en fait, dès qu’elle prenait la verge de son comptable en main, ses vieux démons la reprenaient. Elle craignait alors de ne pas avoir la force de résister à cette forte tentation qui la tiraillait dans ces moments. Et la veille, cette tentation avait pris des proportions inhabituelles, quand elle avait senti le corps nu du jeune homme collé à elle. À ce moment, un rien aurait pu tout faire basculer.
Ce matin-là, de bonne heure, Agnès était déjà tenaillée par un besoin irrépressible d’aguicher son jeune employé. Encore ses vieux démons ! Elle savait que c’était « suicidaire », elle savait qu’elle allait jouer avec le feu, mais s’était bien plus fort que sa volonté.
Elle commença par appeler Antoine pour l’inviter à prendre le café.
— Venez dans dix minutes à mon bureau, précisa-telle, je m’occupe des cafés.
Elle rapporta deux gobelets en plastique de la machine à café, qu’elle disposa sur la table basse de son bureau. Ici nous serons plus tranquilles, se dit-elle. Elle se regarda dans son miroir de poche, vérifia son chignon, fit une légère retouche de rouge à lèvres et s’assura que sa robe était parfaite. Elle avait revêtu une robe d’été légère, assez courte, mais sobre, avec des impressions florales, bien dans le ton de la saison. Enfin, pour compléter sa mise en scène, elle avait décidé d’ôter sa petite culotte, dans le but totalement assumé de s’exhiber devant son invité. Après l’avoir jetée dans un tiroir de son bureau, elle vint s’asseoir dans l’un des trois fauteuils entourant la table basse et attendit.
Antoine ne tarda pas. Lorsqu’il entra, il était rayonnant et ses beaux yeux charmèrent immédiatement la directrice-adjointe.
— Je donne un tour de clé, demanda-t-il ?
— Pour quoi faire ? Que croyez-vous ? On prend juste le café, voyons, fit-elle ingénument.
— Ah… Je croyais… !
— Venez vous asseoir plutôt que de dire des bêtises.
Il nota le vouvoiement et se dit que ça n’était pas bon signe. Ils se firent néanmoins la bise (ils en avaient l’habitude lorsqu’ils étaient à l’abri des regards) et Antoine s’assit en face d’elle.
— Merci pour votre invitation. C’est plutôt sympathique de prendre le café dans ce bureau agréable, fit Antoine, enchanté de se retrouver seul à seul avec elle !
Puis, de but en blanc, elle reprit :
— Ça t’a plu, hier ?
Surpris de cette entrée en matière pour le moins inattendue, il s’écria :
— Oh oui madame… euh, je veux dire Agnès !
Malgré leurs relations très intimes, la personnalité de sa patronne l’intimidait toujours autant, aussi faisait-il toujours montre de beaucoup de respect envers elle. Elle s’en amusait et prenait un malin plaisir à le voir s’empêtrer dans des « vous » et des « madame » pleins de déférence.
En prenant son gobelet de café, elle releva ostensiblement sa robe sur ses jambes croisées. Voyant ce geste, Antoine se souvint alors de ces moments où, lorsqu’ils étaient face à face dans le même bureau, elle jouait avec ses nerfs en lui exhibant ses jolies cuisses. Mais aujourd’hui, les choses étaient bien différentes. Non seulement il avait déjà possédé cette jolie femme, songea-t-il non sans orgueil, mais en plus elle le branlait régulièrement !
La directrice-adjointe aborda alors le thème du travail et s’enquit de savoir si Antoine s’en sortait bien maintenant qu’il travaillait seul. Il lui répondit, avec impudence, que tout allait bien et que tout cela était somme toute assez simple.
Puis, soudain à court de conversation, un silence s’établit entre eux. Mais si leurs voix ne résonnaient plus dans la pièce, leurs regards en revanche ne cessaient de se croiser. Elle aimait à se perdre dans ses yeux noirs, tandis que son regard à lui allait des yeux d’Agnès à son décolleté et de son décolleté à ses jambes, si joliment mises en valeur par d’élégants petits escarpins.
C’est à ce moment-là que la directrice-adjointe retrouva soudain son instinct de perverse. Elle décroisa lentement les jambes, ouvrit le compas de ses cuisses et releva complètement sa robe. Antoine, découvrant soudain que sa patronne ne portait pas de culotte, eut d’abord un regard exorbité par la surprise, puis il se mit à sourire béatement, comme si un ange lui était apparu.
— Co… comme vous êtes belle ! balbutia-t-il.
— Va donner un tour de clé, lui ordonna-t-elle !
Il alla précipitamment verrouiller la porte d’entrée et revint vers elle aussitôt, comme s’il eût craint de manquer une seule seconde du spectacle.
— Déshabille-toi maintenant, fit-elle, toujours sur un ton autoritaire.
Antoine obéit avec un enthousiasme évident et il ne lui fallut pas plus de vingt secondes pour se retrouver nu devant elle, la verge déjà à l’horizontale.
— Approche, lui fit-elle avec une voix plus douce.
Il s’avança de quelques pas et lorsqu’il fut près d’elle, elle saisit son membre bandé. Peu à peu, elle se mit à le masturber, tout en guettant ses réactions.
Antoine profita de l’instant en fermant les yeux. La douce main d’Agnès, glissant comme une caresse le long de sa verge, lui procurait des sensations extraordinaires. Son excitation monta très vite et un violent désir s’empara bientôt de lui. Il se dit alors que ce jour-là, il ne pourrait sûrement pas se contenter d’une simple branlette, qu’il lui faudrait quelque chose de bien plus excitant ! Après sa petite exhibition, il sentait Agnès plus disponible, bien plus ouverte que d’habitude, alors il avait l’intention d’en profiter pour « pousser ses pions ».
De sa position assise (dans son fauteuil bas), la bouche d’Agnès se trouvait exactement à la hauteur de la verge d’Antoine, aussi en profita-t-il pour s’approcher un peu plus près d’elle, jusqu’à ce que son gland turgescent vînt presque toucher les lèvres de la belle. Elle continuait imperturbablement sa masturbation, sans se méfier le moins du monde de l’extrême proximité du membre mâle. Alors Antoine, soudain saisi d’une incontrôlable pulsion, poussa brusquement son membre contre la bouche de sa partenaire, tout en la maintenant par la nuque. Forçant le barrage de ses dents, il l’obligea ainsi à tout avaler.
Agnès, à la fois surprise et indignée par cet assaut bestial, protesta d’un cri étouffé et tenta vainement de se défendre, mais il la tenait si fermement qu’elle ne put empêcher le membre bandé d’investir son palais. Son indignation fut toutefois de courte durée, car le plaisir qu’elle prit à sentir en elle cette formidable queue, qui l’avait si souvent fait rêver, lui fit vite oublier la contrariété d’avoir été forcée. Après tout, se dit-elle, je l’ai quand même provoqué ! … et s’est tellement bon ! Toute son attention se porta dès lors sur cette pipe à laquelle elle s’appliqua avec une rigueur toute professionnelle, empoignant la fesse de son partenaire d’une main, tandis que l’autre flattait ses testicules. Il ne fut pas long à réagir :
— Arrêtez, cria-t-il au bord de l’orgasme !
Éjaculer dans la bouche de sa directrice-adjointe n’aurait pas été pour lui déplaire, bien au contraire. Après tout, elle avait tout fait pour ça et c’est peut-être ce qu’elle désirait ! Mais il avait un autre projet.
— Lève-toi, fit-il en la tirant par la main.
Sans même s’en rendre compte, dopé par son excitation, il venait, pour la toute première fois, de tutoyer sa patronne. Cela avait été tout naturel.
— Qui t’a donné l’autorisation de me tutoyer ? fit-elle, mimant l’indignation. Déjà que tu m’as forcée à te prendre en bouche … Tu te permets bien des choses, aujourd’hui, vilain petit diable !
Antoine n’était déjà plus en état de discuter, ni même de réfléchir. Son excitation avait atteint son paroxysme et l’avait rendu complètement fou. Quand elle fut debout devant lui, il la poussa contre la cloison et l’embrassa avec une gourmandise non contenue. Pour sauver la face, elle fit semblant de se débattre et d’esquiver ce baiser volé, mais en fait, elle était tout heureuse de constater que son jeune comptable avait pris les choses en main, comme un véritable amant. Finalement, elle se pendit à son cou et lui rendit son baiser avec la même fougue que la première fois, dans le local des archives.
Tout à son plaisir, elle ne se rendit pas compte qu’Antoine l’avait un peu écartée de la cloison. Il passa ensuite à l’étape deux de son plan : il saisit la fermeture Éclair de la robe et la tira jusqu’en bas, puis il plaqua à nouveau sa partenaire contre la cloison afin de l’immobiliser. Il relâcha alors sa bouche et fit glisser la robe vers le bas. Il savait que « cette petite salope » (tel était le mot qui s’imposa à lui à cet instant) n’avait pas de culotte et qu’elle était donc maintenant complètement nue !
Réalisant enfin, mais un peu tard, ce que voulait Antoine, elle se défendit de toutes ses forces en tentant de l’éloigner. Mais, la plaquant fortement contre la cloison, il parvint à l’immobiliser. Elle sentait dès lors sa queue collée contre son bas-ventre, ce qui lui procura une sensation de chaleur foudroyante. Pourtant, elle ne voulait pas. Elle s’était juré de ne plus jamais s’offrir à lui. Mais une fois de plus, sa raison s’égara dans le brouillard de son ivresse. Allait-elle de nouveau succomber ?
— Non, Antoine ! Je n’veux pas, tenta-t-elle de dire en se débattant… Arrête !
Mais ces mots sonnaient déjà faux dans sa bouche et, malgré ses bonnes résolutions, elle souhaitait déjà au fond d’elle-même qu’il n’arrêtât pas ! Elle eut pourtant un nouveau sursaut quand elle sentit Antoine présenter sa verge juste à l’entrée de son intimité. Elle se débattit à nouveau… pour la forme, mais elle savait bien qu’elle avait perdu la partie.
— Arrête ! supplia-t-elle encore.
Il y eut alors un moment de flottement. Antoine, peut-être pris d’un soudain cas de conscience, hésita une seconde. Elle, comprenant qu’il allait peut-être obéir et donc « lâcher l’affaire », ce qu’elle ne voulait plus, écarta un peu les jambes et avança légèrement son bassin, permettant ainsi à la queue de son amant d’ouvrir un passage vers son vagin totalement inondé de désir. Lui, interprétant immédiatement ce signal comme une approbation pleine et entière, s’enfonça en elle profondément et d’une seule poussée.
— Non, cria-t-elle ! Je n’veux pas !
Une pensée lui traversa l’esprit à cet instant : la traiter de « petite salope » qui ne demande que ça. Quel pied se serait de traiter ainsi ma patronne au moment où je la baise, se dit-il ! Mais il n’osa pas et garda ces mots pour lui.
— Arrête, arrête, fit-elle encore, mais de moins en moins fort, son attitude disant exactement le contraire !
Toujours plaquée contre la paroi, elle se pendit finalement à son cou en amante totalement consentante et soumise.
— Non, soupira-t-elle une dernière fois… Tu n’es qu’un petit salaud !
Il la baisa alors avec une énergie bestiale, soufflant à chaque mouvement de son bassin. Elle, de plus en plus lascive, gémissant de plaisir, en un mot heureuse, se sentit vite à la frontière de l’orgasme. Elle se rendit compte qu’elle avait désiré ce moment, malgré elle, inconsciemment et de manière confuse. Alors pourquoi l’avait-elle tant retardé ? Pourquoi vouloir lutter contre sa nature ? Au plus profond d’elle-même, elle n’avait qu’une envie : offrir son corps de femme à ce mec beau comme un dieu !
L’orgasme vint très vite pour eux deux et ce fut comme un feu d’artifice. Ce fut fulgurant, flamboyant, éclatant ! Jamais ils n’avaient connu pareilles sensations. Ils se dirent qu’ils étaient les amants les plus heureux du monde !
… et les jours suivants…
À partir de ce jour, Agnès renonça définitivement à lutter contre ses envies. Elle voulait cet homme, n’importe où, n’importe quand et contre toute raison. Avec lui, elle n’était plus la même : elle se sentait plus belle, plus désirable, plus féminine aussi ; sa sensualité était à fleur de peau, son désir était décuplé. Elle avait cet homme dans la peau, un point c’est tout ! Pourquoi donc aller contre le destin qui lui avait envoyé ce beau cadeau ? Elle en était dès lors certaine, Antoine serait définitivement son amant !
Elle n’eut dès lors plus aucun complexe à tromper son mari, régulièrement, délibérément et bien entendu, à son insu. Jusqu’à ce jour, sa fidélité avait toujours été exemplaire, alors que lui ne pouvait pas en dire autant, elle se sentait donc le droit de s’octroyer un minimum de liberté. La vie est trop courte !
La mère de famille se refusait également à culpabiliser. Tromper Nicolas n’était pas tromper ses enfants. Elle aimera toujours ses enfants plus que tout : son petit Lucas, si fier du haut de ses dix ans et la toute petite, son adorable Emma, si jolie avec ses cheveux blonds bouclés ! Ce n’est pas parce qu’elle était tombée folle amoureuse d’un mec, qu’elle allait les abandonner ! Pour rien au monde !
Elle s’était peu à peu construit un scénario où, somme toute, Antoine ne jouerait pas le premier rôle. Il serait son amant et rien de plus. Son jouet en quelque sorte. Jamais elle n’abandonnera son mari, qu’elle aime toujours autant malgré ses incartades. Simplement, désormais, elle aimerait deux hommes en même temps. Elle ne serait pas la première à agir ainsi !
Elle ne se posa même pas la question de savoir si Antoine se contenterait de ce second rôle. Serait-il toujours prêt à répondre présent quand elle aura envie de lui ? Serait-il toujours prêt, comme un toutou fidèle, à attendre le bon vouloir de sa maîtresse ? Rien n’était moins certain.
En attendant, Agnès et Antoine organisèrent leurs vies professionnelles autour de leurs amours, évitant soigneusement toute activité sexuelle dans l’enceinte de l’usine. Le plus souvent, ils se retrouvaient chez Antoine, qui avait un petit studio à dix minutes en voiture du travail, soit pendant la pause du déjeuner, soit le soir après le travail. L’un et l’autre attendaient ces doux moments avec impatience, comme un enfant attend le Père Noël.
À suivre…
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