Ingrid
Quelque temps avant ma majorité ……..
Autour de moi, j’entendais de plus en plus de filles avouer ou laisser comprendre qu’elles étaient devenues femmes.
J’avais cette impression d’être la dernière de la classe, cependant je n’étais pas pressée, j’idéalisais cet instant….
Ce serait mon grand, mon seul amour, celui de Ma vie !!!
Il aurait été patient , ne m’aurait pas brusquée, nous aurions fait ça dans un lieu idyllique, bref comme dans les films les plus sirupeux.
Depuis quelques semaines un garçon qui fréquentait le même club de gym que moi devenait insistant à vouloir absolument me montrer un film d’horreur qui l’avait marqué.
Il me savait friande de roman de Stephen King et amatrice de cinéma, je finis par céder à ses avances, qui , m’assurait il, étaient dénuées de mauvaises intentions….
Ses parents étaient là, nous ne fîmes que nous croiser car il m’entraina bien vite dans sa chambre où il avait une télé, il m’invita à retirer mon blouson.
Nous nous sommes installés sur le divan, je pris soin de prendre un peu de distance, j’avais peur, oui j’avoue j’avais une sorte d’appréhension.
Le film d’horreur était à la moitié lorsqu’il proposa une pause et un verre.
Il sortit de la pièce pour revenir et ferma la porte à clé
« On ne sera pas dérangés comme ça «
Il me tendit le verre et se colla à moi , je me sentais bête et prise au piège.
Il commença à poser sa main sur ma cuisse, j’étais tétanisée, n’avais pas envie.
Maladroitement il me caressa le dos à travers l’étoffe de mon sweat puis ne trouvant pas de résistance de ma part il s’enhardit à passer sa main dessous.
Comme il butait sans arrêt sur l’attache de mon soutien gorge il me demanda si il pouvait l’ôter :
» Ce sera plus facile pour te caresser «
Je n’étais pas tranquille, ses mouvements de mains étaient si grossiers, sans finesse aucune, pas de quoi provoquer en moi la moindre vague d’excitation.
Et puis une de ses mains passa sur la face de mon corps qu’il posa sur mon sein gauche, il n’avait aucune idée de la façon dont il fallait procéder, ne savait pas à quel point mes seins sont d’une sensibilité extrême.
Brutale, il me fit plus mal que plaisir et pour ajouter à mon malaise il osa cette réflexion humiliante :
« Ils sont tout petits, t’as pas de nichons !!!! »
Cette remarque acheva de me glacer, moi l’hyper complexée comment pouvait il dire ça !
Comme un coquillage je me suis refermée totalement, j’ai saisi son avant bras pour qu’il dégage de ma poitrine en racontant que je n’avais pas envie, que la présence de ses parents me dérangeait.
Il m’écouta mais quelques minutes plus tard tenta de nouveau en m’embrassant la nuque puis retenta d’atteindre ma peau cette fois en direction des boutons de mon jean.
Il devenait lourd !!!
Sa mère qui l’appela me sauva la mise , je profitais de sa sortie de chambre pour remettre mon agrafe, enfiler mon blouson et sortir de son antre en racontant que je n’avais pas vu l’heure et devais absolument faire une course importante avant la fermeture des boutiques.
Je me suis retrouvée dans la rue, la rage au coeur d’avoir été ainsi humiliée, manipulée, me promettant que jamais je ne reviendrais chez lui et qu’il pouvait faire une croix sur moi.
Il semblait avoir compris à force d’entendre mes refus mais il eu la prétention de raconter , je l’appris quelques semaines plus tard par une amie que je lui avais donné mon pucelage.
Jamais plus je ne lui ai adressé la parole, de toute façon il était déjà après une autre proie, la pauvre.
Cet épisode me réconforta dans mes fantasmes de donner un jour mon calice vierge à la chair chaude d’un homme plus expérimenté, j’aurais du écouter mes instincts…..
C’est ainsi que dans ce climat, un jour au lycée, la prof nous proposa des échanges linguistiques avec un collège d’Amsterdam.
Nous devions remplir une fiche dans laquelle nous mettions nos goûts, nos aspirations, nos projets d’avenirs, bref , tout ce qui pourrait aider nos futurs correspondants à déterminer leur choix.
C’est ainsi qu’Ingrid après avoir lu ma fiche de renseignements et vu ma photo fixa son dévolu sur ma personne.
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