Auteur : Margrite
J’ai commencé à une période où je m’ennuyais. Les enfants avaient quitté la maison, ma vie prenait un rythme pépère que je n’aimais pas, mon épouse depuis de si longues années, me paraissait transparente bien que j’avais pour elle toujours une grande tendresse.
Quelques mots sur celle qui partage mon quotidien depuis si longtemps, Agnès. Nous nous sommes aimés tout de suite. J’ai été son premier amant et moi, j’avais juste un peu d’expérience. Au fil des années, notre sexualité a évolué, mais bien loin de ce que j’aurais voulu. Mais aussi, je voulais beaucoup. J’ai toujours été attiré par l’érotisme et je n’ai pas peur de le dire, par la pornographie. J’ai suivi la mode, la technologie, passant des livres, aux sex-shops pour arriver à cet univers sans limites de l’érotisme (et plus) sur internet.
Oh, Agnès n’est pas une femme prude et coincée, non ! Juste réservée et se contrôlant à chaque instant. Se lâcher totalement pendant l’amour ? Jamais, enfin très rarement. L’entendre reconnaître que c’était bon ? Une gageure ! La faire se caresser devant moi ? Il faut qu’elle soit un peu ivre.
Ah, l’alcool ! Je reconnais que je l’ai utilisé pour lui faire accepter certaines caresses : pour la première fellation un peu plus profonde que la rapide sucette, la première fois, sur le bord de la route, contre un arbre en retour de soirée, la première fois que j’ai glissé un doigt dans son anus, la première fois où je l’ai sodomisée, l’utilisation de jouets sexuels comme le Rabbit ou les boules de geisha.
Mais on ne peut pas rendre sa femme alcoolique pour la transformer en bombe sexuelle et répondre à toutes vos envies. Heureusement le premier pas franchi sous l’emprise de l’alcool pouvait servir de base pour la suite.
Attention ! Ne me prenez pas pour un mari indigne qui profite de sa femme pour en faire une esclave sexuelle. Agnès connaît ses limites à l’alcool. Plus d’une fois, elle m’a avoué, après une soirée arrosée suivie d’une partie de baise bien chaude, que l’alcool était pour elle un moyen de se libérer de l’éducation sévère reçue de ses parents qui avaient traité leur fille comme une pécheresse potentielle.
Mais comme je vous le disais plus haut, mes lectures sur des sites comme Rêvebébé et toutes ces vidéos pornos visionnées me donnaient des envies, des fantasmes que je n’envisageais pas pouvoir réaliser dans ma vie.
C’est l’écriture qui m’a servi de défouloir. C’est facile d’ouvrir toutes les vannes, d’imaginer les situations les plus étonnantes, des scènes de cul grandioses, des personnages qui repoussent toutes les limites. J’ai découvert tout au fond de moi, caché par l’éducation et la crainte de se révéler pervers, une source d’inspiration que je croyais sans limites et sans tabous. J’ai parfois réussi à vous surprendre agréablement, obtenant ainsi de bonnes critiques qui m’encourageaient. Mais il n’est pas facile de se renouveler. Vous n’appréciez pas les situations improbables et il faut faire preuve d’une imagination qui commence à me manquer.
Aussi, je viens de démarrer un récit que je ne dirai pas autobiographique, mais qui me met en scène, ma femme et un ami. C’est la première fois, même si certains de mes personnages ont été souvent inspirés, au moins en partie, par des connaissances. Mais là, c’est un peu différent. Il est probable que ce récit restera dans mon ordi comme certains autres jugés peu réalistes, ou, pas terminés ou trop marqués soumission que Rêvebébé rechigne à publier. D’autant que pour l’instant, je n’ai que le début. Un début bien classique qui n’a d’intérêt que parce que les personnages sont si proches de moi que je peux mettre un visage sur eux. Je ne sais pas encore pour la suite de l’histoire, mais il la faudrait un peu plus originale que le simple mari cocu ou le mari cocu content candauliste si je veux vous satisfaire, lecteurs, anonymes et experts inscrits !
C’est donc un mari (moi, Julien) qui rentre à l’improviste chez lui et qui découvre sa femme (Agnès, ma femme) avec un amant (Rémy, un copain). Ils sont dans la chambre et font l’amour. Je ne me montre pas, car la scène est étonnante : ma femme est attachée sur notre lit, les yeux bandés et Rémy lui fait le grand jeu du mystère.
Vous voyez, rien de bien original.
Étonné par ce que je vois, je raconte alors au lecteur quelle femme est la mienne et expose ce que sont les relations réelles existant entre Agnès et moi (celles que j’ai expliquées plus haut). Ce paragraphe montre quelles différences il y a entre la femme mariée et la maîtresse. Une maîtresse qui accorde tout à son amant. Manifestement, il vient de se déverser dans sa gorge, car, à cet instant, il l’encourage à avaler tout son foutre, lui promettant que ce ne sera pas la dernière fois, puisqu’ils ont deux jours devant eux. Je suis en effet censé être absent 48 heures pour mon travail.
Je décris comment il la caresse ensuite, lui arrachant des cris de plaisirs, la forçant à dire combien c’est bon, qu’il ne doit pas s’arrêter, qu’elle en veut encore… Toutes ces paroles que je n’arrive à obtenir de ma femme que rarement et bien généralement, seulement si elle est un peu ivre. Mais comme tout amant, Rémy est un bon coup. Après avoir bien fait jouir ma femme, je décris, dans le menu détail, comment il la pénètre, notant au passage qu’il ne met pas de capote, apportant ainsi la preuve que les amants se connaissent depuis un moment.
Je décris donc ce sexe qui pénètre ma femme. Un sexe que l’amant attribue à un ami de passage, ajoutant une touche de jeu sexuel pervers de la femme possédée par un inconnu. Un sexe qu’il pousse fort après l’avoir fait ressortir pour caresser le clito, arrachant encore et encore des gémissements à la femelle, salope que l’homme inconnu insulte pour l’exciter encore plus.
Voilà, ma première partie est presque finie. Je ne suis pas mécontent, non pas sur le scénario bien commun, mais sur ma façon de bien décrire la scène et les acteurs. Il faut maintenant que je trouve une suite qui…
— On devait bien aller faire un tour ? Il fait beau. Il faut en profiter !
C’est ma femme qui vient de pousser la porte de mon bureau. Elle a raison, nous avions envisagé une promenade en forêt. J’avais oublié, plongé dans mes écritures.
Je n’ai pas le temps de répondre qu’elle ajoute :
— Tu es encore dans tes histoires ? Décidément cela me surprendra toujours !
Agnès a découvert par hasard que j’écrivais ce genre de récits. Elle a été étonnée. Dans un premier temps me jugeant probablement dérangé et inquiète pour notre couple, mais, comme rien n’a changé dans notre vie, elle n’a plus abordé le sujet.
— Je peux lire ?
Jamais elle ne m’a demandé. Cela ne l’intéresse pas. Je souris à l’idée qu’elle découvre ce que j’ai tapé sur l’ordi. Ce serait une expérience à tenter. Voir sa réaction de ce que j’imagine et décris dans les moindres détails ! Qu’elle se découvre infidèle… avec Rémy, un ami de longue date, célibataire depuis que sa femme est partie, fatiguée d’être toujours cocue et accompagné d’une réputation de dragueur… Ma femme, infidèle donc, avec le rôle d’une soumise, attachée et aveuglée pour un jeu sexuel…
Non, je ne suis pas sûr qu’elle apprécie ! Je vais pour lui dire « Non, cela ne t’intéressera pas » que déjà elle s’est avancée, contourne mon bureau et regarde par-dessus mon épaule.
Trop tard. Déjà, elle commence à lire.
— Tu parles de moi ! Laisse-moi voir. Enlève-toi, je ne vois pas bien.
Je luis cède mon siège. Elle lit.
— Un nouveau pseudo ? Pourquoi Fa… ne suffisait pas ?
Je m’étonne :
— Tu connais mon pseudo ? Tu m’espionnes ?
— Mais non, loin de moi cette idée. Un jour, tu as laissé la page affichée et il y avait ce prénom. Un prénom de femme ! Ça m’a intriguée.
— Ah !
Un silence.
— Tu me vois comme cela ? Coincée et alcoolique ?
— Mais non, tu exagères. Lis bien. C’est une fiction, alors je me permets de déformer un peu.
— Ah !
Elle lit la suite. Je vois le moment où elle découvre la situation dans laquelle je l’ai mise. Dès le début elle pâlit. Manifestement, lui inventer une aventure avec Rémy ne la fait pas rire, pas rire du tout. Je vois au fil de son avancée dans le texte son visage se figer. Par moment, elle me jette un regard dans lequel je n’arrive pas à définir si c’est la colère, la gêne, la honte.
J’ai fait une connerie. J’aurais dû être plus réactif et ne pas la laisser lire en invoquant n’importe quelle raison !
Elle se lève. Je sens son trouble. Elle a les yeux mouillés. Merde.
Enfin elle parle.
— Tu le sais depuis quand ?
Je m’attendais à une engueulade, mais sûrement pas à ce genre de question. Surtout une question que je ne comprends pas. Mais elle ne me laisse pas le temps de répondre.
— Que je suis bête ! Il n’est venu ici que la fois où tu es parti pendant deux jours. C’était en mai. Mon Dieu, trois mois. Trois mois que tu sais et que tu ne dis rien. Tu nous as regardés et tu n’as pas réagi ! Mais quel homme es-tu ? En plus, utiliser ce que tu as découvert pour écrire une de tes histoires !
Il me faut un moment pour comprendre ce qu’Agnès vient d’avouer à demi-mot. Elle vient de me dire qu’elle est la maîtresse de Rémy. Le quiproquo est total. J’ai en effet utilisé mon voyage pour mon boulot comme prétexte au retour impromptu du mari et c’est justement cette fois-là que les amants ont baisé chez moi.
— Les autres fois, vous alliez où ?
Surtout ne pas dire que je ne savais rien. Ne pas répondre à ses questions. Au contraire, la faire parler. Elle entre dans mon jeu :
— Chez lui ou à l’hôtel.
— Et pourquoi cette fois-là, à la maison.
— Pour pouvoir répondre au téléphone si tu appelais sur le fixe. On voulait passer toute une nuit ensemble pour… enfin tu vois…
— Je vois très bien. Mieux : j’ai vu !
— Tu as vu quoi ? Tu es revenu quand ? Plus tôt que prévu ? Ou le jour même de ton départ ?
— Quelle importance ! Je suis passé chez moi et je vous ai découverts.
— Mais pourquoi ne pas le faire savoir ? Pourquoi le garder pour toi.
— Je ne suis pas de ces hommes qui font des esclandres et qui se ridiculisent devant leur femme et son amant. Au fait, cela dure depuis combien de temps ?
— Six mois. Enfin six mois avant… à la maison.
— Donc neuf mois.
— Oui.
Un long silence. Et puis :
— Pourquoi tu n’as rien dit ? Tu ne m’aimes donc plus ? Cela t’est indifférent ? À moins que…
— À moins que, quoi ?
— Que tu sois content. Après tout, dans tes histoires, il y a souvent un mari cocu qui est heureux de l’être ou un mari candauliste qui aime regarder ; à moins que ce soient des échangistes, et je n’oublie pas les maris ou les femmes qui sont bi. On n’a pas une imagination à ce point, sans être concerné. Il faut bien y mettre du sien, de sa personnalité. Alors pourquoi ?
Que dois-je répondre ? Avouer que je ne savais pas ?
Mais si je dis que je savais, comment expliquer n’avoir rien fait ?
— Si je comprends bien, tu as lu mes histoires. Je croyais que tu n’aimais pas ! C’est comme les vidéos érotiques, tu n’as jamais voulu qu’on en regarde ensemble.
— J’ai bien le droit de changer d’avis ! Tu n’as pas répondu à ma question. Pourquoi n’avoir rien dit ?
— Si je comprends bien, tu vas me dire que c’est de ma faute. Que je t’ai dépravée ! Que je t’ai donné des idées ! Des envies de vivre, non pas comme moi, par procuration, mais en réel. Essayer au moins le plaisir de prendre un amant. À moins que tu n’aies tenté d’autres choses…
— Julien, je ne te permets pas. Un amant suffit, je n’ai pas essayé de suivre tes personnages dans toutes leurs recherches de la volupté…
— Volupté ! Voilà ce qui m’a décidé de ne rien dire, de te laisser vivre cette aventure de femme infidèle. Il n’y a pas que dans les histoires que l’épouse honnête se transforme en femme libérée. Volupté et plaisir. Mais pas seulement…
Agnès a reconnu son adultère en lisant mon histoire et les conditions qui me l’auraient fait découvrir. Mais en y réfléchissant, elle n’a pas protesté du rôle que je lui fais tenir, celle d’une maîtresse qui se donne entièrement à son amant en y ajoutant une perversité de femme assumée. Je reprends :
— … Oui, pas seulement. Ma chérie, j’aurais été un époux bien ingrat si j’avais interrompu votre partie. Tu y affichais tant de plaisir, de désir, de gémissements, d’abandon…
— Julien. Je t’en prie. C’est déjà assez difficile de lire ma honte dans ce que tu as écrit même si ce n’est pas ce que tu as réellement vu.
Un silence et elle dit :
— Qu’allons-nous faire maintenant ?
Je suis bien incapable de le dire. Tout est venu trop vite.
— Je ne sais pas.
— Comment tu ne sais pas ? Tu as décidé de me faire savoir que tu étais au courant avec Rémy et tu ne sais pas !
Non, je ne sais pas, pensai-je. J’ai imaginé tellement de choses, y compris ce genre de situation, mais ici c’est entre Ma femme et Moi !
Et puis, un éclair traverse mon esprit. Une façon de repasser la patate chaude, de me défausser.
— Et si tu terminais toi-même cette histoire ?
— Quoi ?
— Mais oui. Tu prends la suite de ce mari. Tu te mets à sa place. Tu verras, c’est une expérience qui ouvre l’esprit.
— Oui, mais ce mari, c’est toi !
— Tout à fait. Imagine la suite : comment je réagis, comment tu aimerais que je réagisse !
— C’est bizarre. Tu te rends compte ! C’est…
— Essaye. Cela ne coûte rien. Souvent, écrire les choses permet de mieux se réaliser, de dire ce qu’on ne dirait pas de vive voix, de se dévoiler…
— Mais…
— Tu es devant l’ordi. Je te laisse. Je vais faire un tour, tu me « SMS » lorsque tu as fini.
— Quoi ! Maintenant ?
— Il faut battre le fer tant qu’il est chaud…
Elle m’a appelé trois heures plus tard.
J’ai vu tout de suite qu’elle avait tapé plusieurs pages. Agnès est bien plus agile que moi à la frappe et manifestement, elle avait des choses à dire. Mais cela semble bien long pour énumérer les possibilités et les étayer.
— J’ai fait comme toi. Une histoire pas tout à fait réelle, mais qui peut servir de trame pour plus tard.
— D’accord.
Texte d’Agnès
C’est beau un couple qui fait l’amour. Je l’ai écrit maintes fois dans mes récits, en imagination, mais je confirme que c’est vraiment beau. Et pourtant cette femme sur le lit, c’est la mienne et l’homme qui la possède, c’est mon ami. Justement, ce ne sont pas deux corps anonymes. Je connais celui de ma femme par cœur. Celui de Rémy, je le connais à la piscine ou dans l’intimité d’une douche après le tennis. Je connais son sexe, bien entendu pas en érection comme actuellement. Mais par ses confidences, je sais son goût pour les femmes, goût qui lui a coûté son mariage, et j’imagine qu’il a de l’expérience par toutes ses aventures et qu’il doit être un bon coup au regard de toutes ses conquêtes. Et sa dernière conquête, c’est ma femme !
Oui c’est beau. Il a saisi les jambes d’Agnès qu’il tient en hauteur dans un V qui lui donne un peu plus accès à son intimité.
Je suis trop loin pour entendre le bruissement de la queue qui la laboure, mais, de toute façon, les deux amants parlent. Agnès ne cesse de l’encourager par des paroles et des mots crus que je n’ai jamais entendus venant d’elle. C’est une autre. C’est moi qui l’ai initiée à certains plaisirs, mais jamais, elle ne m’a donné un tel spectacle.
On le dit ! Je l’ai écrit maintes et maintes fois : la maîtresse n’est pas la même femme que l’épouse !
J’en ai la démonstration sous les yeux. C’est une soumise bien consentante. J’imagine qu’il lui a bandé les yeux dans le but de jouer au jeu de la femme qu’un inconnu possède. C’est purement intellectuel, cet inconnu, c’est lui.
Mais « Elle » doit imaginer que c’est un autre. Cela doit l’exciter de penser ce genre de chose.
Cela m’est arrivé d’écrire ce genre de situations. Dans le noir, tout prend des proportions différentes. On se sent à la merci. Ce pourrait être d’ailleurs être vraiment un inconnu… En dépit de tout ce que j’ai écrit, une femme pourrait-elle faire la différence entre l’un ou l’autre ? Et si…
Je pousse la porte. J’avance dans la chambre. Lorsque Rémy me voit, il est évidemment étonné et je sens qu’il va parler. Je fais un chut de la main pour le faire taire.
— Hey, ne t’arrête pas comme ça. Continue !
C’est Agnès qui proteste, car Rémy s’est immobilisé. D’un geste, je lui fais comprendre de reprendre son mouvement. Mon sourire le rassure. Il recommence. Par un pouce levé, je l’encourage.
— Oui. C’est bien. Baise-moi.
Rémy me regarde. Il doit penser que la remarque de ma femme peut me fâcher, mais je souris à nouveau. Il comprend lorsque je commence à me déshabiller. Cela l’encourage. Je ne sais s’il a parlé à ma femme de son expérience avec un couple, l’homme regardant ou participant, mais à moi, il l’a décrite comme des moments inoubliables. J’ai d’ailleurs utilisé ses confidences dans un récit.
S’il lui fallait la preuve que je ne suis pas venu en mari jaloux, il la trouve dans mon sexe érigé qui se dresse dès que pantalon et slip tombent au sol. Je ne suis plus le mari, mais un voyeur. Il n’est plus l’amant, mais un complice.
Je les regarde. Maintenant je suis si près que je vois tout, j’entends tout. C’est fort, puissant. J’entends Agnès annoncer son plaisir par des Oui ! Oui ! C’est bon ! . Je vois Rémy la bourrer de plus en plus fort, encouragé par ma présence et je…
Stupéfiant ! Agnès a totalement pris ma place ! C’est elle qui a tapé ce que je lis. Je n’aurais pas fait mieux dans les descriptions.
Je ne m’attendais pas du tout à ça !
Je pensais qu’elle allait argumenter pour justifier son infidélité. Proposer au pire que nous fassions un break, si vraiment je me sentais humilié et blessé par son aventure avec le copain. Ou bien, qu’on tire un trait sur ce qui venait de se passer, me promettant de redevenir une épouse fidèle en me demandant, peut-être, de ne plus passer mon temps à l’écriture érotique.
Mais ce n’est pas ce que je lis à l’écran. Elle a vraiment suivi à la lettre le : Mais oui, tu prends la suite de ce mari. Tu te mets à sa place. Tu verras, c’est une expérience qui ouvre l’esprit.
Mais en plus, elle continue dans une direction bien étonnante !
Nous échangeons un regard, mais je suis impatient de lire la suite.
Je vois Rémy la bourrer de plus en plus fort, encouragé par ma présence et je… je devine à une crispation des lèvres, une paralysie qui le bloque au plus profond du vagin, qu’il jouit à son tour, libérant au cœur de la vulve ce liquide qui fait l’aboutissement d’une bonne baise.
Deux, trois derniers mouvements pour accompagner chaque jet. La femelle sent le mâle l’inonder. Elle gémit à nouveau.
Quelques secondes et les amants reprennent leur souffle. Rémy se retire. J’ai la vision de sa queue grasse de leurs liqueurs qui quitte la fente si bien ramonée. Juste quelques gouttes sont entraînées par elle et coulent vers les fesses. Il lui relâche les jambes. Agnès repose à nouveau allongée, je dirais même alanguie, toujours attachée par les poignets. Sa respiration est encore forte.
Rémy me regarde. Il doit se demander ce que je veux ? Je veux lui parler. J’ai l’impression d’avoir déjà vécu cette scène. Je l’ai si souvent racontée, avec des variantes, mais elle est souvent la base de mes récits.
Je lui fais un signe pour lui faire comprendre que je veux lui parler et que nous devons sortir de la pièce.
— Je reviens, dit-il à la femme allongée.
— Je ne bouge pas !
Petit rire de celle qui est attachée. Et elle ajoute :
— Ne tarde pas trop.
— Non.
Étrange spectacle que nous devons donner. Nus, la bite en demi-érection pour lui, encore tendue pour moi. Je ne vais pas me lancer dans un grand discours. Pas de reproche… On verra plus tard, pour qu’il me raconte. Non droit au but :
— Rassure-toi, pas de problème.
Voilà qui doit le rassurer totalement. Je reprends :
— Tu te souviens de la fois où tu as couché avec une femme et que l’homme participait ?
— Bien entendu. Un de mes meilleurs souvenirs !
— Je voudrais qu’on fasse à peu près pareil. Enfin, en s’adaptant au fait qu’Agnès porte un bandeau. Tu lui as dit quoi pour ça ?
— Oh, le petit jeu de la surprise ! Qu’un inconnu viendrait peut-être… Que pendant ces deux jours, j’inviterais des amis. Qu’elle était tellement…, excuse-moi…, tellement salope que je ne pourrais pas assurer pendant 48 heures. Enfin tu vois ! Comme toi tu le racontes dans certaines de tes histoires. Manifestement, cela l’excite…
Je ne peux m’empêcher de lever la tête de l’écran où je lis ce que ma femme a écrit, pour la regarder. Même si c’est un récit imaginaire, bien que le réel ne soit pas loin, Agnès vient d’avouer que Rémy lui a parlé de ses aventures avec le couple, que leur week-end était bien basé sur un jeu qui dépasse le simple adultère et que leur couple était plus que des amants qui ne se rencontraient que pour baiser. La libido était amplifiée par des fantasmes.
Elle évite mon regard.
Je retourne vers l’écran.
— Parfait. On fait comme ça.
Rémy me regarde.
— Tu es sûr ?
— Oui. Il est temps que je passe de l’imaginaire au réel. Agnès a manifestement pris de l’avance sur moi.
— C’est vrai. Elle est très demandeuse de sensations fortes. Manifestement il n’y a pas que tes lecteurs anonymes que tes histoires excitent.
— Alors il faut la satisfaire. Je voudrais juste qu’elle ne sache pas que c’est moi. Fais-lui croire que je suis vraiment un de tes amis.
— D’accord.
Nous retournons dans la chambre.
— Je suis de retour.
— Ah !
— Je suis avec un ami.
— Oh. Je le connais ?
— Non.
— Je vais te détacher. Mais je veux que tu me promettes de ne pas chercher à enlever ton bandeau.
— Promis.
Petit rire.
— C’est trop excitant !
Il la détache. Elle frotte ses poignets. Manifestement, ses jouissances l’ont fait bouger au point de tendre ses liens.
— À quatre pattes. Il veut te prendre en levrette !
— Oui. Oui. Tout ce que tu veux. Mais… dépêche-toi… J’ai envie. Ça m’excite !
— Ne t’inquiète pas.
Rémy me fait un geste. Voir ma femme se laisser diriger comme cela m’a excité à nouveau et je rebande. Tout naturellement elle s’est installée au bord du lit. Les traces du maillot de bain minimaliste qu’elle a porté cet été semblent concentrer le regard vers la raie des fesses et son minou rose avec des coulures du foutre de son amant.
Que je suis bête ! Je m’étais étonné que cette année, Agnès s’achète un maillot si petit et assez éloigné de ce qu’elle porte d’habitude, et une tendance à souvent détacher le haut, même parfois à l’enlever carrément, pour minimiser les traces de bretelles. Cela aurait dû m’interpeller. Elle était déjà la maîtresse de Rémy !
Ses lèvres m’attirent. La fente suinte de foutre. Son amant a été généreux.
Mon gland est littéralement aspiré. Le reste suit et d’une poussée appuyée, je me retrouve déjà au plus profond.
— Oh ! dit la femelle qui aussitôt se tortille pour mieux me sentir. Tu es bien dur. Quelle vigueur. Trois fois de suite.
Manifestement, Agnès n’a pas cru à l’arrivée d’un ami. Elle pense que c’est son amant qui la prend de nouveau, pour la troisième fois. Elle ondule dans un mouvement impossible à décrire. Ma queue me paraît bien petite pour satisfaire cette goinfre. Pourtant je suis dur, tendu, un mat, un bâton, un chibre !
— Putain, tu es dur. Ça t’excite aussi.
— Pas tant que cela, regarde, répond son amant en lui frottant son sexe sur le visage.
Sexe qui, sans être totalement mou, présente des signes de faiblesse. C’est à ce moment qu’Agnès comprend que quelque chose n’est pas normal. Elle sent bien ce qui la remplit et… pourtant on lui présente une autre bite !
— Mais… qu’est-ce…
— Je t’avais prévenue que j’inviterais des copains.
— Mais…
— Assez de « Mais », suce-moi. Tu voulais un week-end exceptionnel ! Eh bien, tu vas l’avoir ! Allez, suce-moi, salope…
Elle hésite, mais la claque que je lui donne sur les fesses la rappelle à l’ordre. Est-ce l’effet de surprise ou sa décision d’ouvrir la bouche, toujours est-il que Rémy profite de ce moment pour lui glisser son sexe entre les lèvres.
Je ne vois pas bien. Il n’y a que dans les histoires que le narrateur, quel que soit l’endroit où il se trouve, a une vision parfaite de la scène, vue générale et détaillée. Mais je vois bien que Rémy bouge sur le lit pour mieux se placer. Il est maintenant face à moi, sourire aux lèvres, œil malicieux, et c’est comme si je l’avais déjà vécu, cette scène. Je l’ai détaillé tellement de fois : l’homme qui bourre la fente visqueuse, c’est bien moi. Une fente, porte d’entrée d’un vagin déjà honoré et saturé par le sperme d’un autre. Il me paraît ouvert, accueillant, impatient de me recevoir si j’en juge par les mouvements de la femelle qui, dans des mouvements d’un érotisme parfait, se baise avec ce mandrin qu’elle connaît bien, mais que la situation lui voile.
La voici cette femelle, salope en rut qui envisage sans pudeur de passer toutes ces heures dans les bras d’inconnus.
Pourquoi ?
Suis-je si mauvais au lit qu’elle a besoin d’aller voir ailleurs ? Non, je ne crois pas. Agnès m’a toujours donné l’impression de prendre son pied lorsque je la baisais et je ne la vois pas simuler pendant toutes ces années. D’ailleurs, lorsqu’il lui arrive de ne pas jouir, elle s’en excuse comme si c’était sa faute et pas la mienne.
Ses lectures l’ont-elles troublée au point de vouloir s’essayer en femme libérée de tous tabous et contraintes ? Rémy a-t-il été le catalyseur qui a rendu possible la transformation d’une épouse raisonnable en femme dépravée ?
Et à l’instant, si elle en rêvé, le rêve est en passe de devenir réalité. Bien que je la tienne par les hanches, je la bourre si fort qu’elle avance sous mes poussées. Elle avance pour le plus grand plaisir de mon complice qui voit sa queue disparaître dans une gorge qui ne peut pas le refuser. Ma bite la propulse. Celle de Rémy la retient.
Et puis Rémy me fait un signe. Nous la quittons. Soudain inquiète comme une nympho à qui on enlève ses raisons de vivre, elle demande :
— Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ? Vous n’allez pas me laisser comme ça ?
— T’inquiète. Viens !
Rémy la guide. Il s’allonge, l’attire à elle, sur lui. Elle comprend. Elle l’enjambe, dirigée par un instinct qui remplace la vue. Elle trouve la queue maintenant bien dure et grasse. Elle la guide en elle. La queue de Rémy remplace la mienne. Elle se laisse tomber dessus. Elle est grande ouverte.
La voici littéralement assise, mais avec encore un mouvement de hanche qui la rend pute et doit procurer de belles sensations à Rémy.
Elle ne résiste pas lorsque d’une main, je l’invite à s’allonger sur son amant. Elle y trouve des bras accueillants où elle se love, ne cessant de bouger autour du mandrin. Le mien cherche un peu. J’écarte les fesses pour mieux cibler. Si à cet instant, elle avait encore un doute, il doit être parti. L’Agnès que je connaissais ne s’en serait pas douté, mais celle que j’ai découverte dans les bras de son amant me semble bien plus au fait des possibilités qu’offrent deux hommes et leurs chibres vigoureux.
Rémy écarte un peu plus les jambes pour me laisser plus de place. Voilà un connaisseur qui sait de quoi il parle. Moi, ce n’est que par des vidéos et mes écrits. Mais mon gland s’impatiente. Il trouve la rondelle que mes mains ouvrent un peu. Il appuie, insiste, force et le miracle s’accomplit. Ce n’est pas la première fois que j’enfile Agnès et j’imagine que Rémy a su profiter de ce chemin déjà balisé. Elle sait comment faire. Respirer calmement ! Se décontracter pour que l’anneau se relâche.
Oui, je passe. J’avance. Le chemin est encore plus étroit que d’habitude. Mais il suffit de pousser un peu plus. Je sens très bien la bite de l’amant qui occupe le fourreau d’à côté.
Elle gronde. Pas un bruit distinct, plutôt comme un Ahhhh sans fin, une expiration venant du tréfonds de son ventre.
Voilà je suis à fond. Deux bâtons qui se tangentent. Quatre couilles qui se saluent. Et une femelle qui bouge, bouge, danseuse du ventre totalement impudique et vicieuse.
— Oh. C’est fou ! Vous me remplissez comme jamais. Ne bougez pas, je voudrais que cela ne se termine pas. J’en avais tellement envie. Julien l’avait si souvent décrit que j’avais été voir sur les sites pornos et voir ces femmes prises ainsi… parfois à trois… Merci. Merci !
Elle bouge tellement que je dois m’accrocher pour ne pas être expulsé de son cul.
La nuit est loin d’être finie. On ne va pas dormir de sitôt…
— Et tu dors ! Pourtant ce n’est pas toi qui as fait le plus d’efforts si j’en juge ton récit. Ton Rémy a fait tout le travail. Allez, Julien… Coucou, je suis là… Réveille-toi…
J’émerge. Enfin, j’essaie de remettre mes idées en place.
Agnès est à côté de moi, mais elle n’est pas habillée comme avant…
Avant ?
Je devais dormir…
D’ailleurs, ma joue me fait mal, manifestement marquée par ma montre.
Donc… donc ? J’ai rêvé !
Un coup d’œil à l’écran me montre la dernière phrase que j’ai tapée :
« Rémy la bourre avec force. Sa queue est un piston qui secoue la femelle que des liens retiennent. Les bruits d’humidité et de chairs qui se heurtent se mêlent aux soupirs et gémissements des deux amants. »
Rien de plus !
J’ai totalement rêvé le texte que ma femme aurait tapé avec son appel à une partie à trois.
Je fais un effort comme si j’avais bu et que je doive me forcer pour articuler clairement.
— Qu’est-ce que tu fais ?
— On avait dit qu’on allait se promener et comme tu ne revenais pas, je suis venu dans ton bureau. Tu t’étais assoupi. Pauvre chéri épuisé par tout cela…
Elle me montre l’écran et continue :
— J’ai eu tout le temps de lire. On peut dire que maintenant, tu n’avances plus masqué comme dans tes récits précédents…
— Comment tu…
— Évidemment. Tu passes tant de temps devant ton ordi pour écrire tes histoires que je me suis interrogée et que j’ai regardé ce que tu écrivais. C’est bien normal qu’une épouse s’intéresse à ce que fait son mari…, même si c’est un passe-temps pas très classique. Mon chéri, je suis peut-être ta lectrice la plus fidèle.
— Ah !
— Oui, et je disais donc que là, tout est clair. Toi, moi, ton copain Rémy et même notre chambre décrite avec détail, y compris la tête de lit qui sert de point de fixation pour les liens, le miroir, la moquette épaisse… Enfin tout.
— Je…
— Je peux même te dire comment tu vas avancer dans ton récit. Beaucoup de tes histoires tournent autour du candaulisme, du mari cocu content, du mari cocu pas content. D’ailleurs, certains de tes lecteurs s’en plaignent. Je ne suis pas psychologue, mais cela doit vouloir dire quelque chose…
— Mais…
— Et quel rôle tu m’attribues ! Comme d’habitude, c’est bien écrit, mais tu parles de moi cette fois-ci ! Et de ton copain Rémy, ce dragueur impénitent. Tu sais qu’il me fait une drague d’enfer. Quand tu n’es pas là, il cherche à se faire valoir. Entre nous, il n’a pas besoin de forcer son talent : il est beau gosse et sa réputation fait de lui un amant probablement efficace. Tu sais ce qu’il m’a raconté l’autre jour ? Je te le donne en mille. J’imagine qu’il a dû t’en parler aussi. Cette aventure avec une femme dont le mari est lui, un vrai candauliste… Oui, il m’a tout raconté… Avec tous les détails…
— Je…
Soudain l’expression du visage d’Agnès change.
— Mais que je suis conne. Mais oui… C’est évident… Je me demandais pourquoi je me retrouvais souvent seule avec lui… Comme un fait exprès. J’ai compris. Tu testais ma fidélité. Rémy est ton complice !
— Non…
— Ne proteste pas, c’est une évidence. Mon pauvre chéri, si je voulais te tromper je choisirais quelqu’un d’autre. Rémy est trop bavard. Tout le monde le saurait, toi en premier.
— Tu as…
— Non, rassure-toi, je suis toujours une épouse fidèle. Je n’ai pas goûté aux fruits défendus… même si certains étaient appétissants. Rassure-toi aussi, je ne vais pas te demander si toi, de ton côté…
— Je n’ai…
— Chut. Tu me trompes assez avec tes histoires. C’est assez frustrant de te lire. Tout ce que tu fais subir à tes personnages… Du plaisir bien sûr, mais si fort, parfois si transgressif que l’adultère ou le candaulisme paraissent bien anodins. C’est fou, mais de t’avoir lu m’a ouvert l’esprit et j’imagine que ton imagination… mais… Mais, pourquoi maintenant faire une histoire avec moi… Moi et Rémy… Et toi qui…
Un silence et comme si elle avait eu une révélation :
— Conne, je suis double conne. Je comprends maintenant. Rémy, ce n’est pas pour me tester, c’est pour m’entraîner. Sinon pourquoi faire ce texte ?
— Mais non, juste…
— Admettons.
Un silence et puis elle reprend :
— Ah, une chose aussi. La fellation. La fellation profonde, totale comme tu la décris souvent avec plein de détails, le fantasme comme certainement beaucoup d’hommes comme toi. Plus d’une fois dans tes récits j’ai eu l’impression que tu te plaignais indirectement que moi, je te la refuse.
— Euh !
— Mais c’est faux ! Tout cela parce qu’une fois, tu m’as craché dans la bouche et que depuis je m’arrange pour ne pas aller jusque-là. Ce n’est pas que je n’ai pas aimé, même si le goût du sperme n’est pas ce qu’il y a de meilleur… J’apprécie tout ce qui va autour ! Ce côté transgression, soumission de la femme au désir de l’homme, échange de regards et tout le reste. Pas la peine de te faire l’affront à toi, l’auteur, de te décrire ce que tu sais très bien décrire toi-même.
— Alors je…
— Mon chéri, tu n’es pas comme les héros de tes textes. Des hommes, maris ou amants qui peuvent enchaîner les érections. Excuse-moi de te le dire, mais entre deux… il faut attendre un peu ! Et si tu jouis dans ma bouche, même si tes cunni sont très bons et que tu sais te servir de ta bouche, de ta langue et de tes doigts pour me faire jouir, rien de vaut pour moi une vraie possession. Oui, c’est comme ça ! Rien ne remplace ton sexe qui me pénètre et qui s’active longuement aussi bien dans mon vagin que dans mes fesses, avec ce moment si jouissif où tu m’inondes de ton foutre. Je te choque ? Mais c’est de ta faute, il ne fallait pas m’inclure dans ton scénario même si tu dis que ce n’est qu’imaginaire… Ce dont je doute de plus en plus en réfléchissant bien. Tu parles de ton copain qui enchaîne : ça doit être vrai, vu la réputation qu’il a.
— Comment tu sais ?
— On se parle entre nous.
— Ah ?
En quelques minutes, Agnès s’est plus livrée qu’en tant d’années. Jamais elle n’a abordé le sujet… La fellation… Merde… Elle pense que je ne peux pas… Mais c’est parce que je veux laisser le temps de la tendresse, plutôt que d’enchaîner baise sur baise. Je vais lui dire, mais toute cette conversation, je devrais dire monologue me donne une idée.
— Je peux parfaitement enchaîner deux fois de suite !
— Si tu le dis…
Son attitude n’est pas moqueuse, pourtant je me sens rabaissé.
— Je vais te prouver le contraire. Déshabille-toi.
— Non chéri, je ne voulais pas te vexer. C’est juste que…
— Non. Je vais te montrer, déshabille-toi !
Elle s’exécute. Je fais de même. Nous voici face à face. Elle est belle. Son bronzage souligne son intimité et les seins à peine plus clairs que le reste sont des modèles de lobes que j’adore caresser.
— Je vais te montrer. Mais si je réussis, alors je vais écrire un scénario que tu devras respecter.
— Comme tu veux. De toute façon, je suis sûre de moi. Je suis prête à parier que tu ne pourras pas ! Chéri, je ne mets pas ta virilité en doute, c’est juste que d’habitude, il faut un moment aux hommes pour redémarrer.
— Comment tu sais ça, toi ?
— Internet, mon chéri. Cela dépend de l’âge et malheureusement, tu n’es plus un jeune homme…
— Alors, si tu es certaine de gagner le pari, accepte le deal. Mais attention, tu sais ce que je peux écrire…
— Oh, je ne suis pas idiote. Tu cherches à me faire peur. Mais je n’ai qu’une parole et si tu gagnes alors… De toute façon je vais gagner.
— Parfait.
— Hé, pas si vite, si c’est moi qui gagne ? J’ai quoi en échange.
— Pourquoi pas le même genre. Tu écris un scénario et je le suis.
En disant cela, c’est comme si j’effaçais mon rêve.
— Je n’ai pas ton talent pour… Mais ça ne fait rien. Je trouverai bien… Tu pourrais le regretter !
— Je vais gagner.
Je suis sidéré de la liberté avec laquelle nous avons discuté. Agnès a-t-elle bien compris que je pourrais l’inclure réellement dans mes fantasmes ?
Je m’assois sur mon fauteuil de bureau.
— Oh, Monsieur veut qu’on le fasse dans le genre : « La patronne et son stagiaire » ou « Le patron et sa secrétaire ».
— Tu connais tes classiques. Voyons si tu…
Je retiens un « Oh » lorsqu’Agnès s’agenouille devant moi et prend ma verge en main. Elle la manipule comme une chose précieuse et l’explore jusqu’aux bourses qu’elle enveloppe dans sa paume. Puis elle ouvre la bouche. Son regard croise le mien. Si elle n’avait déjà la bouche pleine de mon gland, je dirais qu’elle esquisse un sourire. Elle commence alors un cérémonial, mainte fois répété, qui transforme ma queue en une tige grasse de sa salive, mon gland rouge d’excitation, mes couilles gonflées comme des barriques bien pleines. Je résiste au mieux. Normalement, elle sent que je vais venir et se retire à ce moment-là. Je résiste encore, voulant la pousser dans ses retranchements et la rendre gourmande de ma belle bite. Je pousse sa tête pour qu’elle me gobe encore plus. C’est plus dur pour elle. Je vois bien qu’elle a du mal, mais elle ne proteste pas et si ses yeux qui me regardent montrent des larmes, je n’y vois aucun reproche.
Je me dis que c’est peut-être le moment de faire… Je relâche la pression. Elle reprend son souffle.
— Tu connais mon récit « La croisière s’ennuie », avec une passagère qui fait une pipe au masseur ?
Elle bat les paupières. Le « oui » est humide comme un gargouillis de salive. Je me dis qu’elle ne va pas… Mais si. Elle se lève et s’allongeant sur le bureau, elle me lance :
— Tu cherches à me déstabiliser. Mais je ne céderai pas… Je vais gagner.
Le bureau est étroit et c’est parfait. Allongée sur le dos, la tête dans le vide, les jambes pendantes elle attend. J’hésite. Ai-je le droit ? Mais son regard me provoque, me défie.
Je me lève, je fais les deux pas qui m’amènent vers elle. Déjà, elle ouvre la bouche. Son visage est luisant de sueur. Je m’aperçois que pour lui proposer ma queue, je dois quasiment la surplomber et qu’il me faut pousser sur mon mandrin afin que le gland pointe vers le bas, vers sa bouche. Une pensée fugace me fait réaliser que c’est une chose que je n’aurais pas pu faire dans ma jeunesse, car je bandais si fort et ma bite, plaquée contre mon ventre, n’aurait pas eu la souplesse que demande cette position. De toute façon à cette époque, voilà une idée qui m’était totalement inconnue.
Ma queue avance, impatiente de faire enfin ce que j’ai tant décrit et qui me semble le summum de la fellation. Je me glisse dans cette grotte qui me semble soudain sans fond. De mes mains plaquées sous sa tête, je guide ma femme pour que le chemin de sa gorge me soit offert. Ce n’est pas si facile. Dans mes récits, l’homme est souvent tellement excité et maître de la femelle, qu’il se pousse tout de suite à fond, jusqu’à ce que ses couilles se frottent au nez de la femme qui n’a plus alors que le petit trou de l’homme comme horizon.
C’est ma femme, je ne l’oublie pas. Ma femme, même si en quelques minutes, nos échanges me semblent avoir changé notre horizon.
Prudemment je m’avance. Lorsque je me retire, la laissant reprendre sous souffle, c’est, comme je l’ai vu dans des vidéos pornos, des filets et des voiles de salive qui se répandent sur son visage. Sa gorge est maintenant un gouffre gras et humide.
Voilà… Je suis à fond… Mes couilles sentent le souffle de ma femme que le nez expire. Elle bouge… Suffoque… Je me retire… Dans ses yeux, des larmes viennent s’ajouter aux traces de salive… Mais je suis si excité que j’y retourne… Je la baise, déclenchant le bruit infâme de ma bite qui brasse la salive… C’est bon… Très bon… Bon comme un fantasme qui se réalise parfaitement, avec tout ce qu’on a rêvé. Une seconde, je redeviens raisonnable et enlève mon mandrin. Quelques secondes où je me dis que c’est trop, qu’elle va se relever, que je lui en demande trop. Mais non… À travers un voile humide, elle me regarde… Elle me défie… Elle ne bouge pas… Elle ferme la bouche et dans un mouvement de glotte, elle avale sa salive… Mais elle ouvre la bouche à nouveau… Elle est têtue, volontaire. Je la reconnais bien là. À moins que comme moi, elle se laisse emporter par le vice…
Ses lèvres se referment sur ma hampe. Je la bourre, deux-trois coups, et je sens que ma jouissance arrive. Je me retire un peu afin que seul mon gland soit prisonnier.
Je me libère. Mon jus doit jaillir avec v******e, mais les lèvres forment un anneau étanche. Trois, quatre giclées. Mes couilles sont pleines de mon rêve et de ce que je vis vraiment.
Je sens une langue qui m’essuie.
Je me retire. Lentement, lentement. Les lèvres se referment.
Oh ce regard ! Elle croise le mien, mais aussi va vers ma bite comme pour vérifier que le reflux est amorcé. Elle relève un peu la tête. Et puis, cette déglutition qui libère sa gorge. Déglutition que la position rend abjecte. Je vois la glotte bouger. J’imagine mon foutre entraîné, plonger dans les abîmes. Une dernière fois encore, puis elle me sourit. L’étanchéité n’est pas parfaite. De ma crème a suinté aux commissures de ses lèvres.
Elle tourne la tête pour regarder ma bite. Elle a rempli, et avec quel bio, sa part du marché. Mais je ne lui laisse pas le temps de vérifier, qui de nous deux a gagné le pari. Je fais le tour de mon bureau. Son pubis est là. Je repousse les jambes. Je me glisse entre elles. Je passe les mains sous les fesses. Ma queue est horizontale. Tendue comme jamais.
Tu vas perdre ma chérie, pensé-je. Peut-être en temps normal, je n’aurais pas pu, mais ici, sur ce bureau, après tout ce que tu m’as dit, presque avoué avoir été troublée par mes scénarios, même pas choquée de ce que tu as lu sur mon ordi, acceptant de parier en toute connaissance de cause, acceptant cette fellation si chargée de sous-entendus, avaler mon foutre sans rechigner… Oui… Je bande encore… Et d’une érection qui…
Ma bite se glisse entre les deux vagues des petites lèvres. Elle écarte les chairs. Elle entre, avance, encore lubrifiée de salive. J’aurais aimé avoir une grosse bite comme celles des amants noirs que l’on peut voir dans les vidéos « multiraciales ». Une queue sombre, veinée, longue, large qui déclenche des cris de plaisir de ces femmes presque systématiquement présentées comme des vicieuses, des salopes, des nymphos ou bien obéissant aux ordres d’un mari bienveillant qui regarde et parfois vient goûter vicieusement à la dureté du dard et du jus qui coule de la fente largement honorée par ce monstre de chair.
Mais si ce n’est que moi, au moins je peux faire sentir à Agnès qu’elle se trompe. Je lui donne quelques vigoureux coups de bite pour qu’elle me sente bien. Je crois que je suis encore plus raide… « N’est-ce pas, ma chérie… »
Je me penche sur elle. Tout en lui faisant bien sentir mon dard, je questionne :
— Alors ! Qui avait raison ?
— Toi… Je reconnais…
Je la regarde. Son visage est un champ de bataille. De la salive a même coulé sur son front et souillé ses cheveux. Elle a du mal à ouvrir les yeux, ses paupières devant repousser des filets gluants.
— Ne me regarde pas, je dois être affreuse.
— Non, au contraire tu es très belle.
J’att**** cependant un kleenex d’une boîte qui traîne sur le bureau pour dégager ses yeux.
— Merci.
Je ne mens pas en disant qu’elle est belle. Je la trouve belle même si toutes ces coulures pouvaient être qualifiées d’infâmes, d’abjectes ou d’avilissantes par un étranger. Mais moi, j’y vois mon œuvre, une œuvre partagée par ma femme.
Je ne suis pas un sentimental, mais spontanément, je dis en me penchant pour effleurer ses lèvres :
— Je t’aime.
Le baiser est léger. Ses lèvres sont humides.
— Moi aussi, je t’aime, mon chéri.
Elle m’attire à elle. Cette fois-ci le baiser est plus profond. Sa langue me cherche. Je ne peux m’empêcher de penser qu’il y a seulement une minute, sa langue brassait mon foutre ; d’ailleurs je sens ce goût particulier. C’est donc ça ! C’est vraiment différent de ce que j’ai déjà… Oui une fois, emporté par mes écrits où j’aime que le foutre soit dégusté par la femme, même plus rarement par le mari soumis, j’avais goûté au mien après une branlette vite menée. Le goût était différent. Impossible aussi à comparer à des pratiques entre adolescents où Rémy et moi, face à face, nous nous branlions pour tester ces premières érections.
Tout en échangeant ce baiser où je place une perversité excitante, je continue de bouger dans le fourreau d’Agnès.
Mais il faut savoir ne pas brusquer les choses. Déjà nous avons… C’est beaucoup…
Même dans mes histoires, je cherche à rester réaliste. J’essaie d’éviter la femme sage, réservée, qui se transforme en bombe du sexe, baise avec qui le veut bien, ne met pas de capote, pompe, avale avec le vice le plus absolu, se fait enfiler, enculer, finit entre trois hommes.
Alors ici, avec Agnès, dans la vraie vie, il faut savoir raison garder ou, pour le moins, savoir ne pas pousser le bouchon trop loin au risque de le perdre…
— J’ai gagné, mais je ne vais pas mettre ma menace à exécution.
— Ta menace ? Moi je n’avais pas pris cela comme une menace. De toute façon j’ai perdu, j’ai perdu, j’assume.
— Chérie, voyons, tu ne te rends pas compte !
— Donc tu te dégonfles. C’est bien la meilleure. Toi avec tes récits…
— Mais non, je… C’est…
— Voilà tu redeviens comme avant. Chéri, je suis fatiguée que tu te comportes avec moi comme si j’étais une petite chose, fragile, une épouse qu’il faut protéger. Tiens, écoute !
Elle prend ma tête entre ses mains et l’approche de la sienne. Sa bouche plaquée contre mon oreille, je l’entends me susurrer :
— Tu sais, j’aime bien l’idée du bandeau. Ça doit être très excitant. Ne pas savoir qui… Imaginer… Se faire tout un cinéma… Tiens, si tu veux, j’ai de très beaux foulards. Ce serait plus élégant qu’un bandeau basique. Et ils pourraient servir pour les liens… Tu ne crois pas…
Je n’en crois pas mes oreilles.
Mais non ! Mais bien sûr ! je sais, ça recommence : c’est encore un rêve !
— Pince-moi.
— Quoi ? Pourquoi ?
— Pince-moi. Tu verras bien !
Je sens un léger pincement.
— Plus fort !
Cette fois-ci, elle y a été franchement. J’ai bien senti, même que la douleur irradie dans tout mon côté.
Non, je ne rêve pas. Ce n’est pas comme tout à l’heure !
C’est la réalité. Mon bureau. Ma femme. Ma bite essorée dans sa gorge. Ma bite engloutie dans une fente vorace.
Je me redresse soudain taquin :
— Il va falloir être très gentille.
— Coquin !
— Coquine !
— Pervers !
Je me redresse. Je suis à nouveau debout, face à ma femme allongée. Elle me paraît être une autre ! Différente ! Plus femelle ! Je recommence à la baiser, la tenant rudement par les hanches.
— Cochonne !
— Oui, mon chéri. Cochonne…
J’accélère. Elle m’enveloppe de ses jambes. Son bassin se soulève. Elle gémit de mes assauts.
— Alors comme ça, tu aimerais que je t’attache… Que je te bande les yeux… Que tu puisses imaginer que c’est un autre…
— Oui, mon chéri. C’est bon. C’est bon. Tu es si dur. Que je suis contente d’avoir perdu. Que de temps perdu. Si j’avais su !
— Et moi donc. Je ne savais pas que ma femme était une salo…
Je me tais, conscient que le mot est fort et pourrait la choquer. Mais…
— Salope, crie-t-elle ! Oui, tout ce que tu veux ! Pour toi ! La pute de tes fantasmes… Oh, c’est bon… Baise-moi. Fort… Fort !
Elle se caresse. Ses tétons sont des pointes qu’elle tord. Je chasse ses doigts pour les sucer. Alors je sens une main se glisser entre nous pour aller caresser son clitoris.
Elle gronde. Son plaisir, elle l’a. Sa jouissance arrive.
— Oh, mon amour… C’est bon, booon !
Elle est belle ainsi, le visage souillé, son ventre poussé vers moi.
Je suis dur encore, dur.
— Je ne t’apprends rien, chérie : la seconde fois, je suis d’une résistance à toute épreuve !
Mes mains quittent ses hanches, enveloppent les fesses qui ne reposent plus sur le bureau, tellement elle s’est accrochée à moi, avec ses jambes qui me font un étau de chair. Un pouce se frotte à sa rondelle.
Le regard qu’elle me jette est chargé d’espoir.
— Oui, oui ma chérie, je vais te prendre par le cul. Je sais que tu aimes cela. J’en suis l’initiateur !
Et alors que mon mandrin avance après avoir vaincu la résistance de principe de son anneau, je commence déjà à penser au scénario, au gage pour la perdante :
Oui… pourquoi pas comme ça…
Non, c’est trop fort, trop rapide…
Et Rémy, je l’inclus ? Je sais bien qu’il serait partant. Mais Agnès ? Les yeux bandés permettent… En a-t-elle conscience ?
Elle a raison, je vais cesser de la considérer comme innocente. Si elle a lu mes récits elle doit bien savoir que…
Mais moi ? Suis-je vraiment prêt à la voir… Vraiment… dans les bras d’un autre… Sucer un autre… Se laisser posséder…
Putain que c’est bon !
Son cul est étroit, mais j’y coulisse facilement.
Elle est ouverte ? Comme sa chatte.
D’ailleurs n’a-t-elle pas rêvé de se faire prendre en sandwich ?
Hé ! Attention, c’était dans ton rêve ! Avec l’autre Agnès ! Celle du rêve.
Pas celle que j’enfile. La vraie. La réelle !
La réelle ? Mais laquelle ?
Celle qui est entrée dans mon bureau, épouse fidèle et raisonnable ?
Ou bien celle que j’encule et qui est en train de se caresser encore pour un nouvel orgasme…
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