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Argent et famille (8)

Argent et famille (8)



Ce matin encore, je fus réveillé par les pas de Sandrine entrant dans la pièce. Elle ouvrit les volets, comme à son habitude, et j’ouvris doucement les yeux. A ma surprise, elle se tenait habillée. Son visage était fermé, et lorsque nos regards se croisèrent, elle dit séchement :
– Il faut qu’on parle.
Je m’assis lentement, assez étonné, essayant de comprendre ce qui était en train d’arriver.
– J’ai pu constater que tu avais placé des cameras un peu partout chez toi. C’est ton droit. Mais espionner des personnes à leur insue, ça par contre, c’est totalement illégal.
Mon visage se ferma à mon tour.
– Si c’est de l’argent que tu veux…
– … oui, ça tu vas m’en donner, mais ça ne va pas suffire.
Elle fit quelques pas dans la pièce et se mit à parler, doucement.
– Tu m’as humiliée en profitant de mes faiblesses. Ca va être ton tour.
Elle me considéra d’un oeil méprisant, et continua :
– Quel plaisir tu as à regarder ta mère dans sa salle de bain ? Et quand elle est avec un homme ? Tu enregistres ça en plus !
Elle prit un cadre photo, posé sur mon bureau, où j’étais avec ma mère et ma soeur. Elle me le posa à coté de moi, et me fit :
– Vous êtes une famille. Elles te font confiance. Et toi tu fais ça ? Tu les trahis ainsi…
– C’est juste un fantasme. Je ne leur ai rien fait…
– Si ça te semble si peu de chose, va leur dire que les espionne en te masturbant.
– Ca ne va pas ?… Combien tu veux ?
– Tu vas me faire un gros chèque, ça je te le garantie. Mais par contre, ça ne suffira pas. Si tu ne leur révèle rien, c’est moi qui le ferait.
– Non mais tu ne peux pas faire ça ?
– Ca ne t’a pas géné de profiter de mes faiblesses, de te masturber sur une photo de ma fille juste devant moi, de me sodomiser sur le lit de ta mère… de me rabaisser sans arrêt… C’est à ton tour, jeune homme.
Je me levais, furieux.
– Espèce de salope !
– Fais très attention, me répliqua t-elle d’un ton calme. Si tu me manques encore de respect, je ne te laisse plus aucune opportunité, j’irai parler directement à ta famille, et je déposerai les clés usb de tes petites cachoteries à la police.
Je me sentais K.O. debout. J’aurai voulu du temps pour réfléchir, trouver une parade. J’étais trop sous pression pour avoir les idées claires.
– Tu vas déjà me faire un chèque de 400.000 euros, pour commencer. C’est la première condition.
– C’est enorme !
– C’est le prix de mon silence. Tu as ma parole que je ne te ferai pas chanter, que je ne reviendrai pas te demander d’argent. Après tout ça, je ne veux plus entendre parler de toi, je veux que tu sortes de ma vie, et que tu sortes aussi de celle de ton père.
Je fis quelques pas vers mon bureau, ouvrit un tiroir, et sortit mon carnet de chèque. Alors que je pris un stylo, je vis Sandrine déboutonner sa jupe, et se glisser la main dessous. Je la regardais avec étonnement, tandis qu’elle me lançait un regard dominant.
– Vas-y, fais ce chèque.
Je commençais à rediger, et Sandrine se carressait doucement en me regardant faire. Lorsque j’eu fini de signer, elle se masturba un peu plus fort, puis s’interrompit, sortit sa main, et reboutonna sa jupe qu’elle remit en place. Elle prit le chèque que je lui tendis.
– Maintenant, tu vas me montrer comment mettre les cameras dans la chambre de ta mère, pour que je puisse te voir aller lui parler.
– C’est dans le bureau…
– Je te suis.
On passa dans la pièce à coté, et je m’installais devant mes nombreux écrans, et expliqua rapidement la console à Sandrine. On afficha deux plans de la chambre de ma mère. Elle était encore au lit, en train de lire.
– D’accord, j’ai compris. Je te laisse aller lui parler maintenant.
– Non… S’il te plait…
J’avais honte, mais je fondais en larmes. Sandrine fit un pas de coté alors que je cherchais à m’approcher d’elle.
– Hors de question, à moi, tu ne m’as pas laissé le choix. Tu vas lui dire. Maintenant. Pour les cameras. Et que tu te masturbes pour elle. Et pour ta soeur aussi.
Je trembais et n’arrêtais pas de pleurer. Je supplais Sandrine. Elle me regardait toujours avec superiorité, sans la moindre compassion.
Je n’avais pas d’alternative. Si Sandrine en parlait, ce serait pire. Et elle menaçait d’en parler à la police. Ce n’était pas envisageable. Ce serait la fin de tout. Je fis quelques pas vers la porte. J’entendis Sandrine s’assoir devant les écrans. Je sortis de la pièce et descendis les marches de l’escalier. Ca me parut interminable, mais quand je fus arrivé devant la porte de la chambre de ma mère, j’aurai voulu que le temps continue de s’écouler lentement. J’étais face à mes erreurs. Je tapais à la porte et entrais. La pièce était chaude, une petite musique sortait d’une mini chaine, et ma mère baissa un peu son livre mon me regarder approcher.
– Bonjour, me fit-elle. Qu’y a t-il ?
J’étais tétanisé. En panique.
La panique.
J’eu un flash dans ma tête. C’était fou. Une idée vraiment folle. Mais sans doute moins pire que ce qui m’attendait. Quoi que. Je ne savais pas. Je devais choisir. Maintenant.
Je décidais de sourire à ma mère.
C’était mon choix. Celui que l’on ne m’imposait pas.
– Rien maman, tu préfère un thé ou un café ce matin ? Je dirai qu’on te l’amène au lit.
– Oh c’est gentil, fit-elle. Je préfère un thé, s’il te plait.
– D’accord, à tout à l’heure, maman.
Je savais que Sandrine n’avait pas d’audio, donc je remontais quatre à quatre les marches vers mon bureau. Elle devait se douter que je n’étais pas allé au bout des révélations, car la conversation avait été courte, sans la moindre réaction de surprise de ma mère.
La panique.
Ce mot avait été une révélation.
J’entrais dans le bureau. Sandrine était debout. Elle était en colère.
– Tu n’as rien dit du tout ! Ne te moque pas de moi !
Je me ruais vers Sandrine, et l’agrippa. Elle poussa un grand cri, que je parvins à étouffer plus ou moins avec ma main. Elle chercha à me mordre. Elle gesticulait et sursautait pour que je la relache.
Je poussais la bibliothèque, qui était vide, en m’appuyant dessus avec mon dos. Cela mis à jour une grande porte métalique. Une panic-room, que j’avais fait installer, sur conseil des organisateurs du loto. Parfois, les grands gagnants étaient victimes de tentative d’enlèvement, ou de racket, à domicile. J’appuyais sur un large bouton rouge, et la porte métalique s’ouvrit d’un coup. Je poussais Sandrine à l’interieur. Je n’avais pas encore fait installer de ligne téléphonique sécurisée, donc il n’y avait aucun moyen de joindre l’exterieur. De plus, les murs étaient renforcés, elle pourrait crier que personne ne l’entendrait. Il n’y avait qu’un toilette somère, un matelas, et un frigo, contenant quelques aliments pour quelques jours. Et une simple lumière au plafond.
Je sentais la rage au fond de moi. Tout ça était à cause d’elle. Pourquoi elle m’imposait de faire ça ? Elle se tourna vers moi, voulut avancer pour sortir. Je la poussais à nouveau, tira sur son chemisier, qui s’ouvrit en faisant voler les boutons. Je tirai à présent sur son soutien gorge, le faisant glisser sous ses seins. Dès que je vis sa large poitrine à l’air, je lui administrais une multitude de giffles sur les mamelons, puis une violente sur la joue droite.
Je reculais d’un pas, et appuya sur le bouton pour fermer la pièce. A présent, on ne pouvait l’ouvrir, d’un coté ou de l’autre, qu’en tapant un code à 8 chiffres que seul moi connaissait.
J’attendis un instant, en silence, reprenant mon souffle. C’était le silence absolu. J’imaginais Sandrine en train d’essayer de crier et de taper sur la porte. On n’entendait absolument rien. Je remis doucement la bibliothèque en place.
Et maintenant que faire ?
Je reçu une notification sur mon portable qui vibra dans ma poche. Ma soeur venait d’envoyer un nouvel email à son amoureux inconnu. Sur l’écran, je vis que ma mère se levait. Je pris mon téléphone filaire posé sur le bureau et appelait ma domestique.
– Oui, pouvez vous amener un thé à ma mère dans sa chambre avec une ou deux viennoiseries ? Merci beaucoup.

(A suivre)
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