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Nadège et la femme soumise – Partie 1

Nadège et la femme soumise – Partie 1



NADÈGE ET LA FEMME SOUMISE

PREMIÈRE PARTIE – FACIAL CUMSHOT

Ce soir-là, à l’agence, c’était un peu spécial. Le directeur du service contentieux fêtait son départ en retraite après dix années de broîte. Le patron avait voulu organiser une petite « surprise » pour lui et avait chargé Nadège de tout mettre en place. Comme elle était encore assez nouvelle dans l’agence, elle avait accepté avec joie, pensant que ce serait une occasion pour elle de s’intégrer un peu plus à sa nouvelle équipe de travail. A dix-sept heures, elle était donc partie vers la salle de réunion où, seule, elle arrangeait la nappe, quelques verres et quelques bouteilles de jus de fruits, avant de s’attaquer aux amuse-gueules.
« Le vieux con s’en va, alors ? », fit une voix derrière elle. Nadège se retourna et reconnut l’un de ses jeunes collègues. Elle ne le connaissait que de nom – il s’appelait Olivier – et s’étonna de sa familiarité avec elle. Elle leva les yeux vers lui et réfléchit à ce qu’elle pourrait lui dire.
« Pas fâché qu’il s’en aille, lui », continua-t-il. « Quelle crevure, dis-donc … »
« Tu as eu des problèmes avec lui ? », fit Nadège en essayant de rester la plus neutre possible.
« Oh, s’il n’y avait eu que moi, ça aurait été bien ! », répondit-il. « Sur la fin, il commençait à sucrer un peu les fraises, du coup il était moins méchant, le vieux. Mais il y a encore quelques années, il se gênait pas pour tout te faire par derrière, si tu vois ce que je veux dire ».
Nadège voyait parfaitement ce qu’il voulait dire, mais il était hors de question qu’elle le lui montre. Elle avait déjà rencontré ce genre de jeune loup aux dents longues, elle avait même pris du plaisir à en sucer deux ou trois dans ce genre-là, mais à force elle avait fini par percer leur secret : un costume impeccable, une chemise à la mode, une grosse voiture et des dizaines de flirts avortés dans des broîtes de nuit perdues en banlieue de grande ville avant de « pêcher ». Elle s’en voulut presque, sur le moment, de s’être demandé à leur première rencontre quel goût il avait, maintenant qu’il était face à elle et lui parlait aussi crûment d’un collègue que, de toute façon, ils n’allaient plus revoir ni l’un ni l’autre.
« Eh ben, on peut te faire confiance pour dire du bien de tes collègues, au moins ! », répondit-elle avec un sourire pincé.
« Si tu veux, je peux dire à tout le monde que tu es un bon coup », fit-il avec un sourire malsain aux lèvres, « mais avant il faudrait que je puisse être sûr de la marchandise … »
Au moment où il se rapprochait de Nadège pour se coller contre elle, la main s’apprêtant à lui malaxer la fesse la plus proche de lui, Nadège lui envoya une gifle sonore. Sa tête partit vers un mur et rebondit dessus, juste assez pour marquer un bruit sourd mais pas suffisamment pour lui faire vraiment mal. Une fois qu’il eut repris ses esprits, il décocha à Nadège un clin d’œil qui se voulait dominateur, puis repartit vers son bureau, la laissant seule à nouveau.
« Non mais quel connard, ce mec ! », se dit Nadège. Elle pensa qu’elle ne devait pas être la seule à s’être faite « aborder » ainsi par le jeune coq, ce qui acheva d’autant son dégoût.
Elle resta ainsi pendant près de deux minutes, le temps de se remettre. Elle avait envie de partir sur-le-champ, non pas pour aller se cacher à son regard mais pour être sûre que, s’il venait vers elle, elle ne serait pas tentée de lui donner un coup de genou dans les couilles … Puis elle réfléchit et se dit que, non, finalement, elle ne partirait pas, et que s’il devait finir à l’hôpital ce soir, eh bien il dormirait à l’hôpital, et que ce serait tout.

Elle en était là de ses réflexions lorsque deux de ses collègues féminines rentrèrent à leur tour dans la pièce. Nadège leur sourit et se dirigea vers elles, pour entamer une conversation.
La plus âgée des deux s’appelait Linda et était d’origine portugaise. Elle avait dépassé depuis quelques années la trentaine et était assez opulente. Cette opulence ne la gênait aucunement, et il lui arrivait, de plus en plus en souvent, de confier à Nadège que son mari trouvait lui aussi beaucoup d’attrait à la voir plantureuse … En somme, c’était une ronde épanouie, dont Nadège savait qu’elle pouvait se faire une amie.
L’autre collègue, en revanche, était plus « taiseuse ». Elle s’appelait Magali et était rentrait dans l’agence seulement depuis deux semaines, en tant que stagiaire. Dans le cadre de son école de commerce, elle devait en effet suivre un parcours l’amenant à travailler en entreprise, sous la conduite d’une « personne référente » – c’est comme ça qu’elle s’était présentée le premier jour. Le patron avait accepté – contre un très modique salaire … – et avait nommé Linda comme sa « personne référente ». Depuis ce temps, elle suivait partout la collègue de Nadège, restant la plupart du temps silencieuse.
Nadège avait tout de suite été intriguée par Magali. Elle lui trouvait en effet beaucoup de charme, comme tout le monde dans l’agence d’ailleurs. Sans être tout à fait grande, son corps élancé donnait l’impression de ne jamais vouloir se finir ; ses bras, que l’on devinait sous ses chemisiers – toujours noirs – étaient longs et fins, tout comme son visage. Elle se maquillait assez lourdement, avec une nette insistance sur le contour des yeux et les cils, en noir également. Ses yeux, cependant, étaient très bleus, ce qui contrastait avec la noirceur de ses longs cheveux.
Elle s’était présentée avec des piercings sur le visage. Linda avait raconté à Nadège que, la première fois qu’elle avait vu Magali, elle lui avait dit qu’il serait bien venu qu’elle enlève au moins les plus visibles. La jeune stagiaire lui avait alors répondu qu’elle voulait bien faire un effort pour le temps du stage, mais qu’il était hors de question qu’elle enlève ceux qu’elle avait sur les deux seins, sur le nombril et sur le sexe. Le jour où Linda avait raconté cette histoire à Nadège, elles avaient ri toutes les deux comme deux vieilles copines, au point que le patron de l’agence, sur un ton mi-figue mi-raisin, avait fini par leur demander ce qui leur arrivait.
Mais le côté le plus intrigant de la personnalité de Magali était, aux yeux de Nadège, son absence total d’humour. Plusieurs fois, avec Linda, elles avaient voulu « briser la glace » en racontant devant elle des histoires un peu légères, mais ça n’avait pas marcher.
Parfois, Nadège surprenait Magali avec les écouteurs de son smartphone dans les oreilles, l’air très intensément concentré. Il lui semblait étrange qu’elle ne fasse rien au boulot, mais comme ce n’était pas « sa » stagiaire, après tout, elle s’était décidé à ne pas la déranger. Une seule fois, Nadège lui avait demandé de lui trouver un dossier pour elle. Magali se trouvait dans un couloir, réglant comme si de rien n’était le volume du son de son lecteur. La présence de Nadège face à elle dut la surprendre, comme elle crut le lire dans son regard. Néanmoins, une fois que Nadège lui eut posé sa question, elle ne manifesta aucune intention de répondre à sa demande et repartit vers le bureau de Linda, où elle fit semblant d’écrire quelques notes. Nadège l’avait trouvé gonflée de faire ça, mais elle était trop pressée à ce moment-là pour prendre le temps de l’engueuler.
Elle en avait reparlé plus tard à Linda, qui lui dit aussitôt qu’elle en avait marre de ce téléphone et qu’elle ne voulait plus le voir. Elle dit encore à Nadège qu’elle pensait qu’elle avait besoin de sa musique tout le temps, mais qu’elle ne comprenait pourquoi elle n’entendait pratiquement jamais aucun son sortir du portable lorsque Magali avait ses écouteurs. Lorsque Nadège lui dit qu’elle ne comprenait pas son comportement, Linda lui fit cette réflexion :
« Avec les jeunes, maintenant, tu ne peux plus savoir. Mais j’ai une nièce dans ma famille qui est un peu comme ça et qui m’a dit, quand je lui ai parlé de Magali, que ce devait être une « gothique ». Simplement, moi, je ne sais pas ce que c’est, une gothique … »

Le jour du pot de départ, heureusement, Magali n’avait pas son portable avec elle. Elle avait suivi Linda dans la salle de réunion, toujours sans dire un mot. Linda et Nadège avaient fini par s’habituer à son silence et elles commencèrent à discuter entre elles comme si Magali n’était pas là.
« Tu sais ce que ce connard de Olivier vient de me faire ? », dit Nadège à son amie. « Il a voulu me mettre la main aux fesses, cet obsédé ! »
« Oh, le petit con ! », répondit Linda l’air offusqué. « Remarque, ça ne m’étonne pas », poursuivit-elle : « l’année dernière, il avait déjà tenté de passer une main sur les seins d’une collègue, qui l’avait repoussé d’abord mais qui s’était mise à pleurer juste après, a côté de la photocopieuse. Le patron l’avait convoqué dans son bureau et lui avait passé un savon, mais il faut croire que ça n’a pas suffi !
J’aurais dû lui donner bien un coup de genou dans les couilles pour qu’il se calme ! », dit Nadège passablement énervée. « Non mais tu te rends compte, pour qui il se prend ce petit trou du cul ! Il traînait encore dans les jupes de sa mère que je vivais avec mon premier mec !
Tu es allée le dire au patron ? », reprit Linda, qui avait écouté Nadège avec attention. « Parce qu’attention, je les vois venir, ce genre de mecs, il est du genre à raconter partout que tu lui as sauté dessus !
Mais ça vient juste d’arriver ! », répondit Nadège. « J’ai juste eu le temps de lui coller une baffe, il s’est cogné la tête contre le mur et il s’est barré. Il a voulu faire le fier-à-bras mais … 
Attends, attends », l’interrompit Linda, « tu lui as foutu une baffe … ?
Et comment que je l’ai giflé ! » répondit Nadège, « sa tête est partie en arrière et elle a rebondi là, ça a fait un petit bruit et puis il a pris ses jambes à son cou. Ah, non mais, ce petit con, je te jure s’il recommence je …
Attends, attends », l’interrompit à nouveau Linda, « tu veux dire que le bruit de tout à l’heure, c’était ça … ? 
Ben oui, il faut croire !
Mais tu as failli l’estropier, ma parole ! » reprit Linda avec un grand sourire. « Je l’ai entendu depuis mon bureau, à au moins quinze mètres d’ici !
Ben moi quand je gifle, je gifle ! » fit Nadège, avant de partir d’un grand rire.
Les deux amies étaient en face l’une de l’autre et elles se prirent à rire au souvenir du bruit de la gifle et de la tête qui cogne contre le mur. Au moins, le pot de départ ne serait pas ennuyeux, pensa Nadège ! Au moment où elle pensait cela, elle jeta un coup d’œil rapide vers Magali, qui se tenait toujours derrière Linda. Mais la jeune femme n’avait pas esquissé ne serait-ce que l’ombre d’un sourire …

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La salle de réunion était maintenant pleine de monde et les discours tiraient vers leur fin. Nadège et Linda s’étaient placées dans un coin de la salle. Elles eurent le temps de se préparer à l’arrivée de Olivier, se promettant mutuellement du regard de ne pas rire lorsqu’il serait là. Mais, évidemment, son entrée dans la salle provoqua chez elles l’effet strictement inverse : elles eurent envie de partir d’un grand éclat de rire, qu’elles s’efforcèrent de réprimer pourtant. Mais plus elles s’empêchaient de rire, plus elles en avaient envie. L’envie était encore pire lorsque l’une d’elles croisait un instant le regard du jeune homme, qui s’efforçait de ne pas marquer son trouble mais se dandiner sur place.
Puis, tout à coup, Linda saisit le bras de Nadège et lui souffla dans l’oreille :
« Regarde, il a une marque sur la joue ! »
A ces mots, Nadège eut beaucoup de mal à ne pas hurler de rire. Elle pinça ses lèvres plusieurs fois, tortilla ses jambes, mais rien n’y faisait … Soudain, elle sentit que si elle ne riait pas, elle allait inonder sa culotte de pipi, comme quand elle était petite. Elle se fraya aussitôt un chemin vers la sortie et se précipita dans son bureau, faisant semblant de chercher quelques chose pour mieux, en réalité, se laisser aller à son rire.
Au bout de quelques minutes, elle reprit cependant ses esprits. Elle sortit de son bureau et se dirigea vers la salle de réunion. Mais avant d’y rentrer, elle glissa un œil dans le bureau de Linda et fut surprise d’y trouver Magali.
« Tu es encore là ? », lui fit-elle en passant la tête par la porte. « Tu sais, tu n’es pas obligée de rester, ce n’est pas pour les stagiaires, ce genre de fêtes !
J’attends un coup de fil », lui répondit Magali.
Elle avait dit cette phrase en levant ses beaux yeux bleus vers Nadège, mais toujours sans sourire.
A ce moment-là, son portable sonna à côté d’elle. Nadège allait repartir vers la salle de réunion lorsque Linda se planta face à elle, le visage rouge d’avoir retenu trop longtemps un fou rire. En la voyant comme cela, Nadège eut elle aussi envie de rire en repensant à la tête de Olivier heurtant le mur après la gifle qu’il avait reçue …
Au bout de quelques minutes, Magali s’était levée du bureau de Linda et se dirigeait vers la porte où se trouvaient les deux amies.
« Je reviens dans dix minutes », fit-elle en braquant sur Linda son regard grave.
Un peu surprises, les deux amies se regardèrent un instant, puis ne purent se retenir de pouffer en repensant à la gifle. Elles restèrent là encore quelques instants avant de décider, pour ne pas faire pâle figure, de revenir vers la salle de réunion.
Là, les discours étaient heureusement finis, et tout le monde ne semblait plus occuper que par les boissons et les amuse-gueules. Nadège et Linda allèrent se servir et commencèrent une conversation ensemble, qui attira peu à peu des collègues autour d’elles, comme toutes les discussions.

Soudain, un silence se fit parmi les gens se trouvant le plus près de la porte. Cela surprit l’assistance, car il y avait là un petit groupe d’hommes qui, depuis le début du pot de départ, n’avaient cessé de rire et de parler fort. Nadège, comme tous les autres, regarda alors dans leur direction.
C’est alors qu’elle vit pourquoi ils s’étaient tus.
Magali, debout sur le pas de la porte, regardait la salle de son œil impénétrable. Sachant qu’elle concentrait tous les regards, elle ne bougeait pas, semblant figée sur place. Sur son visage coulait un liquide épais, qu’elle ne faisait rien pour enlever, depuis le front jusqu’au cou. Le liquide descendait lentement sur ses joues, passait sur sa bouche où son souffle lui avait fait faire quelques bulles. Au niveau de son cou, on voyait qu’il commençait à descendre sur sa poitrine, très lentement, avant certainement d’aller s’étaler sur ses seins.
Certains regards incrédules témoignaient que beaucoup ne voulaient pas comprendre. Mais Nadège, elle, avait parfaitement compris, dès le premier regard, ce qui se passait dans cette pièce.
Magali, le visage couvert de sperme, était revenue pour s’offrir en spectacle à tout le monde.
Cette scène étrange dura peut-être une minute, peut-être plus encore. Personne ne parlait plus. Chacun regardait cette jeune femme taciturne, dont on ne savait pas quels étaient les plaisirs il y avait de cela seulement quelques instants, dans une situation que toute autre femme aurait trouvé immédiatement dégradante. Dans le regard impressionnant de la jeune femme, il n’était pourtant pas possible de voir ni du dégoût, ni même du plaisir. Elle était là, simplement, couverte de la semence d’un homme inconnu, qui ne pouvait être un membre de l’agence et qu’elle avait dû rejoindre pendant sa courte absence, le temps pour lui d’éjaculer sur le visage de la jeune femme puis de s’en aller.
Brutalement, Magali mit fin à cette scène irréelle en se retirant vers les toilettes des femmes. Certaines personnes étaient sorties, avec ce qui ressemblait à de la prudence, pour tenter de la suivre du regard. On entendit le bruit d’un robinet qui coule pendant quelques instants, puis plus rien. La jeune femme reparut quelques instants plus tard, le visage net et bien lavé. Le maquillage lourd qu’elle portait d’habitude avait disparu au cours du nettoyage, cependant.
Magali, le plus naturellement du monde, revint alors vers la salle de réunion. Les gens s’écartaient de son chemin comme si, soudain, la petite stagiaire était devenue le centre de la soirée. Elle entra, chercha un verre de jus de fruit et une assiette de petits fours. Ayant trouvé ce qu’elle voulait, elle but une gorgée, mangea son amuse-gueule, puis rejeta sa tête en arrière.
D’un seul coup, un rire puissant sortit de sa gorge, fort et prenant.
C’était la première fois que, depuis son arrivée, on entendait son rire.

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